AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.15/5 (sur 176 notes)

Nationalité : Islande
Né(e) à : Reykjavík , le 01/07/1978
Biographie :

Eiríkur Örn Norđdahl est un traducteur, poète et romancier islandais.

Il a grandi à Isafjordur où il réside encore aujourd’hui. Il commence à écrire en 2002 et a publié depuis six recueils de poésie, 6 romans et deux collections d’essais ainsi que des chroniques.

Il a vécu à Berlin (2002-2004), dans plusieurs pays d’Europe du Nord, en particulier à Helsinki (2006-2009), en Finlande (2009-2011) et au Vietnam.

En 2004, il est l’un des membres fondateurs du collectif poétique d’avant-garde Nyhil - dissout en 2011 -, un mouvement de poésie expérimentale et performative.

Il est également traducteur de l’anglais vers l’islandais d’auteurs comme Allen Ginsberg et Jo Nesbo. En 2008 il a reçu le Prix des traducteurs islandais pour sa traduction du roman de Jonathan Lethem, "Les Orphelins de Brooklyn". Il a obtenu une mention Honorable au Zebra Poetry Film Festival de Berlin en 2010 pour son animation poétique, "Höpöhöpö Böks".

En 2012, Norddahl a reçu le Icelandic Literary Prize, catégorie fiction et poésie, le Book Merchants' Prize et Prix Transfuge du meilleur roman scandinave pour son roman "Illska".

En 2017, il publie "Heimska. La stupidité" chez Metailié, un roman plus ramassé qu’"Illska" mais tout aussi frappant où l’auteur décortique notre rapport à l’image dans un futur proche où le monde est constamment sous "surVeillance" et où l’intimité n’existe plus. "Heimska" a remporté le prix Transfuge du meilleur roman scandinave 2017.

L'auteur est marié et est devenu père en 2009.
+ Voir plus
Source : Wikipedia anglais
Ajouter des informations
Bibliographie de Eiríkur Örn Norddahl   (4)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

- "Les formes du visible. Une anthropologie de la figuration", Philippe Descola, Seuil (https://www.librest.com/livres/les-formes-du-visible--une-anthropologie-de-la-figuration-philippe-descola_0-7430583_9782021476989.html?ctx=490ec2b2fb5aab7f33cef3ccdcdeecb8)  - "Et ils dansaient le dimanche", Paola Pigani, Liana Levi (https://www.librest.com/livres/et-ils-dansaient-le-dimanche-paola-pigani_0-7438033_9791034904303.html?ctx=0f7754a98222801860e7781792cb8b2c)  - "L'anarchiste qui s'appelait comme moi", Pablo Martin Sanchez, Zulma & La Contre Allée (https://www.librest.com/livres/l-anarchiste-qui-s-appelait-comme-moi-pablo-martin-sanchez_0-7455913_9791038700529.html?ctx=754bef7b54ab5a67f7192fca7360cb51)  - "Troll", Eirikur Orn Norddahl, Métailié (https://www.librest.com/livres/troll-eirikur-orn-norodahl_0-7430703_9791022611480.html)

+ Lire la suite

Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Le présent est le futur du passé. Le futur est, de manière générale, le futur du présent. Mais il contient également un futur, de même qu'il contient un passé.
Commenter  J’apprécie          378
Et elle se mit à lire, comme on le fait. Les livres sont toujours là, pour ceux qui se cherchent.
Commenter  J’apprécie          200
L’ »altérisation » est l’art de s’arranger pour que le monde semble composé d’individus fondamentalement différents de soi. Les autres sont dangereux, fous, méchants, stupides, il défendent des intérêts qui menacent notre conception du monde — et ainsi de suite. Étrangement (mais on pourrait ajouter : de manière compréhensible), les populistes (lire : les nazis) se retrouvent eux-mêmes régulièrement « altérisés » (du reste, ils sont à la fois dangereux, fous, méchants et stupides).

(Métailié, p. 66)
Commenter  J’apprécie          160
"Alors que les gamines de son âge passaient leur temps dans les discothèques à boire des alcools forts, tripotant les garçons et crapotant des clopes, Agnès se plongea jusqu'au cou dans les charniers que ses ancêtres avaient creusé et au fond desquels ils étaient enterrés."
Commenter  J’apprécie          110
"Nous ne savions pas, proclamaient les pancartes sorties par les Allemands dans les rues et sur les places les journées qui suivirent la fin de la guerre. C'était clair et net : Nous ne savions pas. La formule ne précisait pas la nature de ce qui avait échappé à leur attention. Le monde, la guerre, le nazisme. La phrase était dénuée de complément d'objet. Les Allemands ne clamaient pas leur innocence, du reste ça n'aurait pas servi à grand-chose, ils étaient vaincus. Ils déclaraient une ignorance qui n'avait aucune limite : Nous ne savions pas. Suite et fin. Nous ne savions pas l'heure qu'il était, à quel moment le jour se levait, à quel moment il finissait, à quel moment les fleurs fleurissaient, comment la musique naissait, pourquoi le ciel était bleu ou encore ce qu'étaient devenus tous ces gens. Simplement, nous ne savions pas."
Commenter  J’apprécie          90
Et ça, alors ? Cette histoire sur la tendresse d’Hitler à l’égard des Islandais ne nous apprend évidemment rien sur l’intérêt véritable du Führer, elle n’est que la copie conforme de l’image que les Islandais ont d’eux-mêmes. Elle est le regard du grand Autre, qui voit son intérêt dans ce cri de guerre empreint de fierté. D’ailleurs, l’idée que le Führer ait envisagé d’ériger une petite colonie danoise de paysans pauvres au fin fond de l’Atlantique nord en exemple de la race aryenne est tout bonnement idiote. L’Islande avait évidemment une valeur stratégique pendant la Seconde Guerre mondiale, mais les Islandais n’en avaient aucune. Le pays était un aéroport au milieu de l’Atlantique, et cela n’avait rien à voir avec la poésie de haut vol ou le courage – rien à voir avec la pureté du sang et les grands idéaux.
Commenter  J’apprécie          60
Agnes se réveilla au milieu d’une conférence sur les bombardements de Dresde. Elle s’était endormie, cernée par le vacarme. Elle aurait eu envie de lever le doigt pour demander au professeur ce qui était arrivé à la ville. Si elle existait toujours… Si c’étaient les mêmes bâtiments ou de la reconstruction. Des reproductions exactes des maisons en ruine ou simplement des façades toutes neuves, comme à Dantzig. Pardonnez-moi, je voulais dire Gdansk.
Le grabuge, l’indécence : trois mille neuf cents tonnes d’explosifs. Trente-neuf kilomètres carrés saccagés. Trente-neuf millions de mètres carrés (ce qui correspond à la superficie d’un demi-million d’appartements de bonne taille). Trois millions neuf cent mille kilos de bombes, ce qui représente presque dix grammes d’explosifs par mètre carré.
Dix grammes ! Ce n’est rien du tout !
Pourtant, ils ont suffi à rayer de la carte cette partie de la ville. Il ne devrait plus y avoir qu’un trou béant à l’emplacement de Dresde, mais ce n’est pas le cas, un surprenant entêtement du sort en a voulu autrement. À l’emplacement de Dresde, on devrait voir une croix sur la carte mais il n’y en a aucune. Dresde est une ville fantôme, comme Disneyland, sauf que là-bas, les gens n’ont pas la tête aussi grosse et l’entrée est gratuite.
Le professeur conclut sa conférence en rappelant aux étudiants qu’il fallait se garder de comparer les bombardements de Dresde à l’Holocauste, puis les envoya en pause.
Commenter  J’apprécie          50
La vie était si complexe.
Commenter  J’apprécie          90
Mais les auditeurs qui appellent et doivent communiquer avec un être humain de chair et de sang, qui ne peuvent pas se cacher derrière un écran d’ordinateur, ceux-là ne s’enflamment pas, ne grouillent pas, ils ne font que bégayer.
Commenter  J’apprécie          60
Elle voulait écrire sur les nazis en chair et en os. Des hommes et des femmes jeunes et énergiques, capables de façonner l’avenir. Elle voulait écrire sur l’extrême droite et les populistes dans les partis politiques. Certes, elle ne manquerait pas d’être confrontée aux problèmes de définition – rien ne disait qu’on lui permettrait d’estampiller comme nazis l’ensemble des racistes populistes. Elle entendait toutefois démontrer les parentés idéologiques. Même si les racistes empruntaient depuis quelques années des voies plus « convenables » pour atteindre leurs objectifs, les objectifs en question demeuraient inchangés et leur mise en application tout aussi délétère. Elle souhaitait prouver que les racistes islandais s’inscrivaient dans un univers culturel européen qui soutenait l’assassinat et la malfaisance même si on avait remis ces prérogatives aux mains des polices des frontières, des bureaucrates chargés de la gestion des réfugiés et des gouvernements extérieurs à l’Europe qui se voyaient forcés de commettre de graves crimes contre ceux de leurs ressortissants qui voulaient quitter leur patrie d’origine.
Commenter  J’apprécie          40

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eiríkur Örn Norddahl (231)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les enquêteurs parlent...

— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

Arsène Lupin
Hercule Poirot
Rouletabille
Sherlock Holmes

13 questions
42 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , humour , enquêteursCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..