Citations de Elizabeth von Arnim (195)
Allait-elle vraiment vivre un mois entier environnée de toutes ces belles choses ? Jusqu'àlors elle avait dû se contenter de miettes de beauté rencontrées au hasard - une touffe de pâquerettes remarquée au milieu d'une pelouse
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Doutes, remords, excès d'amour, tout semblait prétextes à tortures intérieures. A San Salvatore, au contraire, elle ne ressentais que le bonheur simple qui ne demande rien, le bonheur qui est consentement, respiration, pur sentiment d'existence.
Jamais je n'avais vu un homme aussi vert. Au moins se sentait-il honteux de sa conduite, et puisque je me trouvais seul avec lui et qu'il n'était pas en situation de m’échapper, j'en profitai pour lui asséner, d'homme à homme, quelques vérités sur les dangers que faisait courir à la virilité en général et à la sienne en particulier un amour excessif pour la poésie, les beaux-arts et les pauvres. Ces sentiments étaient inconnus aux Spartiates comme aux Romains de la grande époque.
Malheureusement Mrs Fisher n'avait jamais aimé les pâtes, surtout pas ces longs macaronis en forme de vers de terre qui étaient beaucoup trop difficiles à manger.
Elle était de ces gens que nul ne remarque dans un vernissage. Ses vêtements mités de ladrerie, la rendaient presque invisible.
Perdue dans la contemplation de la mer, Rose sentit soudain monter en elle un irrépressible désir de serrer quelqu'un contre son sein. Elle, si mince et si réservée, se sentait étrangement – comment décrire cela -, étrangement tétonnière. Pour quelle obscure raison, San Salvatore semblait avoir multiplié les sensations et les dimensions de sa poitrine. Il fallait, il fallait absolument qu'elle tienne quelqu'un contre sa poitrine, pour le réconforter et le protéger, quelqu'un dont elle sentirait avec délice la tête chérie bouger entre ses seins et qui murmurerait des mots tendres. Ce pourrait être Frederick, ou l'enfant de Frederick, qui viendrait se blottir contre elle parce qu'il serait triste, ou qu'on lui aurait fait du mal... Elle souhaitait presque qu'on leur fit du mal afin de pouvoir les consoler.
Par leur crédulité les femmes sont responsables de toutes ces balivernes.
Leur vanité sans borne leur fait complaisamment accueillir les flatteries les plus éhontées, et les hommes sont toujours prêts à débiter aux femmes exactement autant de balivernes qu'elles sont disposées à en entendre.
Trudi était encore plus franche avec ses amies dans leur dos que face à elles.
C'est la seule vie possible pour une femme, dit oncle Joachim avec gravité. Ne me parle pas d'indépendance. De tels mots ne sont pas faits pour la bouche d'une jeune fille. C'est la fierté d'une femme de se tenir près d'un bon mari. C'est sa joie d'être entourée et protégée par lui . Hors du cercle proche de son foyer, il n'y a pas de bonheur pour elle. Les femmes qui ne se marient jamais ratent tout cela.
Il était de certaines choses dont mieux valait ne pas parler, et les maris en faisaient évidemment parti. Seules leurs épouses étaient censées savoir où ils dormaient. Bien sûr, elles ne le savaient pas toujours, et les mariages connaissaient alors des moments délicats.
A tous ceux qui aiment les glycines et le soleil. Italie. Mois d'avril. Particulier loue petit château médiéval meublé bord Méditerranée. Domesticité fournie. Répondre au Times sous la référence Z 1000
La tentation charnelle la plus vive que Muriel eut jamais eûe avait été l'envie d'une bouillotte bien chaude. Elle imaginait que ce devait être une tentation charnelle rien qu'au plaisir extrême qu'elle y prenait chaque fois qu'elle osait s'en préparer une. Parfois, lorsqu'elle pensait que Miles, s'il avait été au courant, aurait appelé cela de la luxure, après un repas meilleur qu'à l'habitude ou lorsqu'elle n'était pas trop éreintée par exemple, elle laissait aller ses pensées et songeait qu'un mari pourrait être une sorte de bouillotte, en mieux.
Nous savons bien qu'il ne sert à rien de gagner le monde si c'est pour perdre son âme.
(p. 78 - Éd. Bartillat)
Parents, maris, enfants, amants et amis ne manquent certes pas de mérites, fort grands même, mais enfin ce ne sont pas des chiens.
Le goût pour la compagnie de ses semblables, et la crainte de rester seul, fût-ce pour quelques heures, mes sont totalement incompréhensibles. Je suis capable de me distraire toute seule pendant des semaines entières, et je ne m’apercevrais même pas de ma solitude, n’était ce sentiment de paix qui m’envahit.
Quoi de plus important que la lecture, pourtant, cette manifestation du devoir quasi religieux qu'avait chaque individu de cultiver ses facultés intellectuelles?
Je ne vois aucune raison de se battre pour le pouvoir si c'est au prix de notre liberté
C'est l'amour qui l'avait rendue ainsi. L'amour rend pitoyable, tant il fait craindre de blesser l'être aimé. Ce que disent les Ecritures, que l'amour parfait chasse toute crainte, prouvait seulement, à considérer la perfection de son amour pour Everard, que ce texte ignorait tout de la question.
ravissant, frais, romantique, histoire d'une émancipation, j'ai aimé
" En tout cas, je maintiens que l'èpouse parfaite a cela de commun avec les allumettes et les cendriers qu'elle peut rester muette sans cesser d'être utile."
Première fois qu'Elizabeth m'ennuie. On se doute très vite de ce qui va arriver. Très long par moment.