Ella Frank

À quelques centimètres de moi, elle a baissé les yeux sur ma lèvre et j’ai levé le menton pour qu’elle voie précisément ce que le monstre de cette maison avait fait.
— Réponds-moi, a-t-elle exigé sans même évoquer ce qu’elle venait de découvrir.
Consciente que la meilleure cible était le cœur, j’ai orienté mon tir…
— Je suis allée voir Daniel.
… et fait mouche.
Elle a sursauté en entendant son prénom et, pour la première fois, je me suis demandé si l’une des raisons pour lesquelles je n’arrivais pas à avancer était que personne ne m’en donnait la possibilité.

— C'est plus simple de faire fuir les gens que d'être celui qu'on abandonne.

La mort inflige une blessure au cœur que personne ne peut soigner ; l’amour laisse des souvenirs que personne ne peut voler.

Je savais mieux que quiconque que si Marcus vous disait de sauter d'un pont, la seule réponse acceptable était : "De quelle hauteur ?"

“Il avait raison. C’était moi qui l’avais appelé, moi qui le dérangeais, et je me comportais comme un petit merdeux.
Qu’est-ce que j’y pouvais ? Il faisait toujours ressortir mes meilleurs côtés.
— J’ai besoin de toi.
— Jusque-là, j’avais comp…
— Sean ! Tu peux te taire pour une fois dans ta vie ? S’il te plaît.
Il haussa les épaules et se tut. Wow. Sérieusement, ce type pouvait parler même sous l’eau et la bouche pleine. Il avait toujours réponse à tout.
— J’ai besoin de ton aide, repris-je. Il me faut… une protection rapprochée.
Sean resta muet. Je lui lançai un regard noir et il pointa sa bouche du doigt. C’était officiel : j’allais le tuer.
— Tu peux parler.
— Tu es sûr ?
Je serrai les dents. Sean sourit.
— Je préfère vérifier.
— Tu préfères me taper sur les nerfs, oui.”

- Tu es bien plus qu'un rêve... tu es ma réalité, Dylan. Maintenant et pour toujours.

Nous avions été prisonniers jusque-là, et ce moment était si libérateur que je fus surpris de ne pas en avoir les larmes aux yeux. J’étais soulagé car malgré la pression qu’avait subie notre relation, finalement, nous ne faisions toujours qu’un.

J’enroulai une serviette autour de ma taille en sortant de la douche le matin suivant. Mes muscles étaient toujours endoloris, même après les avoir délassés sous l’eau chaude. Toutefois, je ne regrettais pas. Pas du tout. L’endolorissement que je ressentais était un rappel de ma nuit dans le lit de Viper et je voulais m’y accrocher pour aussi longtemps que possible.
Alors que je me brossais les dents, je me regardai dans le miroir, m’attendant à apercevoir un changement physique, du genre qui exposerait à tout le monde ce que j’avais fait cette nuit. J’ai couché avec Viper, pourrait-on lire sur mon visage. Et j’ai vraiment aimé ça.
Mais bien sûr, il n’y avait rien à voir, pas de mots écrits en travers de mon front, pas de marques quelque part où quelqu’un serait capable de les repérer.

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Putain ! Je venais de chanter pour TBD et tout ça sans oublier les paroles, m’évanouir, vomir partout ou toute autre connerie aussi embarrassante. À la place, j’avais fermé les paupières et m’étais laissé happer par la chanson en faisant complètement abstraction de mon public. Ce n’était qu’à l’instant où j’avais ouvert les yeux de nouveau et vu les réactions abasourdies de trois des membres du groupe que j’avais senti un poids quitter mes épaules. Peu importe ce qu’ils allaient décider, pour ma part, je savais que j’avais tout déchiré. Même s’ils pensaient que je n’étais pas celui qu’il leur fallait, je n’aurais pas pu faire mieux que ça.

Et, d’après Imogen, tout le monde sur terre le trouvait « canon dans le genre bad boy » ou je ne sais quoi. Maintenant qu’il se tenait face à moi, je supposais que cela pouvait être vrai. Avec son regard pénétrant et sa barbe de trois jours courant le long de sa mâchoire et encadrant sa bouche arrogante, je pouvais comprendre l’attrait.

Attends ! Quoi ? Euh, non. Je pouvais comprendre l’attrait pour ma sœur ou n’importe qui d’autre. Pas pour moi. Je n’étais pas en train de mater les lèvres d’un mec. J’étais simplement concentré à convaincre la seule personne qui aurait pu contrecarrer mon objectif de faire de cette situation quelque chose de permanent.

Je m’éloignai, lui tournant le dos pour pouvoir respirer un peu. Mes joues brûlaient comme si je m’étais approché trop près du feu et m’étais reculé au dernier moment. Bordel de merde, Viper m’avait à peine touché et ma poitrine se soulevait comme si j’avais couru un marathon. Reprends-toi ! Ce n’est pas comme s’il avait essayé de t’embrasser ou de t’enlever tes fringues.

C’était peut-être vrai, mais je commençais à percevoir des signaux contradictoires. Ou peut-être pas ? Le mec flirtait avec tout ce qui bougeait. Était-ce simplement sa façon de se comporter ou était-il en train de me draguer ? Je lui avais signifié clairement depuis le premier jour que j’étais hétéro, mais peut-être devrais-je le lui rappeler de nouveau ?

Je venais juste de coucher avec Viper… Viper. Et cela avait anéanti toute autre expérience sexuelle que j’avais pu avoir. Je ne m’étais pas attendu à ça. J’avais deviné que ce serait intense, parce que Viper l’était, mais la sensation d’être possédé si complètement par un homme comme lui, et en avoir aimé chaque seconde, me surprenait. J’avais cru qu’une seule nuit avec lui serait assez pour apaiser le désir ardent qu’il faisait naître en moi, mais j’avais tort. Il ne m’avait que donné envie de plus.

— Attention, Angel. Ton côté pervers est en train de pointer le bout de son nez.
— Ah ouais ? Eh bien, peut-être que j’en ai marre d’être sage. Peut-être que j’ai envie d’être… vilain, ce soir.
Bon sang, c’est exactement ce que je voulais aussi, mais…
— Tu ne sais rien sur le fait d’être vilain.
— Si quelqu’un peut m’apprendre, c’est bien toi. N’est-ce pas, Monsieur Cynique ?

Est-ce que tu flirtes avec tout le monde ?
Eh bien, voyez-vous ça ! L’alcool rendait l’ange téméraire !
— Seulement avec les chanceux.
Halo laissa échapper un éclat de rire.
— Putain de merde ! s’exclama-t-il.
— Quoi ?
— Je ne pense pas avoir déjà rencontré quelqu’un d’aussi…
— Sexy que moi ? T’inquiète, on me le dit souvent.
Je lui envoyai un clin d’œil en mâchant une bouchée de mon dîner et il secoua la tête.
— J’allais dire arrogant.

Quand il réalisa ce qu’il était en train de faire et que ses yeux se soulevèrent pour percuter les miens, je ne pus empêcher un sourire satisfait de naître sur mes lèvres.
Arquant un sourcil, je le mis presque au défi de se rapprocher davantage. À l’instant où nous arrivâmes au deuxième refrain, il baissa son bras, se pencha et partagea le micro avec moi, plaçant sa bouche à une dangereuse proximité de la mienne. 

— Il me fait bander, OK ? Je ne supporterais pas d’être sur scène avec ce type. Est-ce que tu l’as vu ? Il est trop beau pour son propre bien.
— Ce qui est exactement pourquoi il serait parfait pour TBD.

C’était la merde. Évidemment, le premier type qui démontrait du potentiel devait être quelqu’un qui me faisait bander… Quand je jetai un coup d’œil en direction de Killian, je réalisai qu’il observait ma façon de réagir et j’espérai vivement qu’il ne scrutait que mon visage. 

« – JE T’AIME, DÉCLARA-T-IL, ET LORSQUE LOGAN CROISA SON REGARD, IL SAISIT SES MAINS. JE L’IGNORAIS COMPLÈTEMENT, QUAND TU T’ES ASSIS POUR LA PREMIÈRE FOIS FACE À MOI, CE SOIR-LÀ… J’IGNORAIS CE QUI ME MANQUAIT, SOUFFLA TATE. C’ÉTAIT TOI. »

« The best way to stay out of trouble is to not go looking for it, or so I'm told. Pity I've never been very good at listening.»

« Being good's never really been my thing. But being bad ? That's where I truly excel.»