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Critiques de Ella Maillart (66)
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Ti-Puss

"C'est pour l'amour du Soi que le chat ou l'ami sont aimés. Ils nous aident simplement à découvrir le "Je" en nous, la pure joie d'être conscient, m'expliqua le maître."





Après un séjour afghan en 1939, Ella Maillart part en Inde à la recherche de la spiritualité.



Récit de voyage et récit introspectif, Ella Maillart nous conte ce qu’elle voit –couleurs et odeurs- les habitants qu’elle rencontre, la culture et la Sagesse Hindoue qu’elle découvre. Sa curiosité, sa persévérance restent insatiables.



Ce voyage elle l’effectue en compagnie d’une petite chatte adoptée, Ti-Puss. Chatte aux humeurs inattendues et fantasques, tout comme celles de sa maîtresse.

Elle décrit abondamment la grande considération qu’elle éprouve pour cette amie de tous les instants. Une compagne à quatre pattes qui ne quitte pas l’aventurière, se baigne avec elle dans le Gange, la réconforte les soirs de déprime avec son ronronnement bruyant et lui apprend la tolérance et la patience.



Témoignage passionnant plein de beauté, de joies, de colères (parfois), de chaleur, d’émotion, de tendresse.





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La voie cruelle

Quel fascinant voyage que celui d'Ella Maillard et son amie Christina ! Bien avant les hordes de hippies, avant même Nicolas Bouvier écrivant son Usage du Monde, voici les deux femmes sur les routes cabossées du Moyen-Orient au volant de leur Ford.

Depuis des années, je rêve de rejoindre l'Asie par voie terrestre, en traversant le Moyen-Orient. J'y ai pensé sérieusement en 2007, car je préparais un voyage au Népal. La lecture des Chemins de Katmandou, où l'une des protagonistes subit un viol collectif jusqu'à ce que mort s'ensuive quelque part entre la Turquie et l'Inde, et surtout les situations socio-politiques de l'Iran et de l'Afganistan ont fini par me convaincre de prendre l'avion. Depuis j'attends patiemment de vivre ma grande aventure et espère voir de mon vivant ces pays si riches d'Histoire se pacifier.

Je me console dans les récits de voyage. Celui-ci m'a tenue en haleine. Est-ce parce que, étant deux femmes, je m'identifie facilement aux protagonistes ? Est-ce parce qu'elles aiment se promener dans les vieilles ruines, en scruter les détails et imaginer le quotidien de ses habitants il y a des siècles de cela, à grand renforts de documentation et d'interrogatoires de lettrés locaux ? Est-ce parce qu'elles s'interrogent sans cesse sur le sens de l'existence et sur la manière dont il convient de mener sa vie ?

De par le titre, je craignais de retrouver de sombres mésaventures qui arrivent parfois aux voyageuses. Rien de cela ici. La voie cruelle se réfère au chemin de vie de Christina, prise dans le mal de vivre et la dépendance à la morphine.

Je suis toute de même étonnée qu'à aucun moment l'auteure n'aborde d'un point de vue critique le statut de la femme dans la société patriarcale afghane. Elle semble avoir beaucoup d'admiration pour ce mode de vie traditionnel (ce que je en critique aucunement), cependant il me semble que si elle était née dans cette société-là, en tant que femme jamais elle n'aurait pu vivre la vie de voyages, de liberté et d'étude qui fut la sienne.
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Oasis interdites : De Pékin au Cachemire, une..

Un récit de voyage comme je les aime, où l'on avance paisiblement au rythme du pas lent des hommes et des montures. L'occasion de rencontrer des peuples et découvrir un monde disparus, de reprendre la mesure du temps qui passe, de se déconnecter du nôtre où tout semble aller trop vite, et où tout s'affadit dans l'uniformité. Ella Maillart avait la plume alerte et pleine d'humour, son récit se lit encore aujourd'hui avec plaisir. Merci à Villebard qui m'a conseillé ce livre.
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Oasis interdites : De Pékin au Cachemire, une..

J’ai retrouvé ce livre en rangeant ma bibliothèque. J’y lis en page de garde : relu en 96. Diantre, c’est la troisième fois que je lirai ce livre.

Pourquoi Ella Maillart ? Parce que c’est une femme, que les femmes voyageuses ne sont pas légion (voir le livre récemment lu de Lucie Azéma) qu’elle est bourrée de culture ( c’est une journaliste) qu’elle est pleine de talents sportifs : ski, voile, équitation… et que malgré tout ça, elle reste modeste, enfin, elle est tout ce que je ne suis pas. Par-dessus tout, cette une femme libre, qui l’est toujours restée. Ah ! j’oubliais, elle est aussi polyglotte.

Et pourquoi, ce livre-là en particulier ? (j’ai lu aussi les autres). Parce que je suis fascinée par la Route de la Soie depuis toujours. ( Je dois avoir des ancêtres de là-bas.) Parce que j’ai mis mon nez jusqu’à Kashgar en 2008, et que j’ai voulu voir comment c’était en 35. Enfin, parce que, maintenant on parle des Ouïgours.

Moi aussi, j’ai lu et relu (et relirait encore) Bouddhas et Rôdeurs avec ces explorateurs, Sven Hedin ou Paul Peillot qui m’avaient fascinée, alors penser qu’elle a rencontré en chair et en os le Suédois est émouvant. Elle a d’ailleurs rencontré au cours de ces nombreux voyages plein de beau monde que l’on retrouve au musée Guimet.

Alors, ce voyage-là ?

Il débute en 1935 et dure 8 mois. Evidemment, le contexte géopolitique a beaucoup changé. Elle fait plein de digressions historiques, parfois on s’y perd un peu, mais au moins on peut apprendre. Les frontières en Asie (comme celles de l’Europe aussi, bien sûr) sont bien différentes maintenant et quand au terme de son voyage, elle arrive à Srinagar en Inde, le Pakistan n’est pas créé.

C’est une drôle de jeune femme. Elle partage le voyage, contrainte et forcée par la situation historique avec Peter Fleming, un Britannique pur jus, flegmatique et malin, qui deviendra d’ailleurs une célébrité dans son pays pendant la seconde guerre mondiale. Avec beaucoup d’humour, elle remarque que bien qu’elle ait organisé l’expédition elle-même, c’est à Fleming que l’on s’adresse !

Ce qui me plait chez elle, c’est à la foi cette grande culture historique, ethnographique, géopolitique et cette étonnante simplicité qui heureusement aère le récit. Elle raconte avec humour ces mésaventures ou les petits travers de Fleming qui nous font sourire.

Et surtout elle nous balade à dos de cheval, de mule, d’âne, de chameau dans ces déserts inhospitaliers, nous fait manger des nouilles à la semelle ou boire du thé salé au beurre, on compte nos poux tous les soirs, et tout ça sans bouger de notre fauteuil. Je suis malgré tout surprise (un petit bémol) par le traitement fait aux animaux qui peuvent sous la selle être écorchés vifs ou tout simplement abandonnés. On a changé d’époque. Elle se rattrape en soignant les autochtones avec les médicaments qu’elle transporte (il faut dire que les bagages, conséquents, sont portés par la caravane)

Voilà en tous cas un livre qui nous aère la tête tout en la nourrissant.

« Est-ce que je ne fais que dresser des difficultés devant moi pour avoir le plaisir de les surmonter ? »

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Oasis interdites : De Pékin au Cachemire, une..

En 1935, la Suissesse Ella Maillart, qui a déjà pas mal baroudé en Asie, travaille comme journaliste au Petit Parisien, et en Mandchourie (alors sous le joug japonais) elle a fait connaissance de Peter Fleming, envoyé là par le Times. Les voilà qui décident de se rendre en Inde, en passant par le Sinkiang (l'ouest de la Chine). Mais les obstacles, dit-elle, sont avant tout politiques. C'est l'époque où les japonais sont en Mandchourie, les Communistes dans le sud, Tchan Kaï Chek contrôle le reste du pays, quoique les russes et d'autres peuples cherchent à tirer leur épingle du jeu dans l'ouest de la Chine, justement là où ils veulent se rendre! Non seulement c'est dangereux, mais interdit, impossible, voilà.



Après des mois de voyage, en train, automobile, chameau, âne, cheval, à pied, dans le froid puis le chaud, enfin c'est Kachgar chez le consul anglais et son hospitalité très british, qui les changera des nuits sous tente, à merci des puces, consommant les animaux chassés par Peter et la nourriture locale, attendant plus ou moins patiemment qu'on leur permette de continuer, discutant le prix de leurs différentes montures. Un voyage pas de tout repos!



Ella Maillart sait magnifiquement rendre les péripéties du trajet, décrire les rencontres (quelle horreur, ces pieds bandés, au début du voyage, ensuite on change visiblement de région), les difficultés mais aussi les bonheurs qu'elle ressent. Elle aime cette partie du monde, et aurait aimé s'attarder parfois mais son compagnon désire plus de rapidité (et puis il faut franchir l'Himalaya à la bonne saison)



Nicolas Bouvier, auteur de la préface, ne s'y est pas trompé, c'est du récit de voyage incontournable!!!

Il serait intéressant de lire ce qu'a écrit Peter Fleming de son côté.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Des monts célestes aux sables rouges

Envie de vous évader en ce début de mars où l’hiver laisse enfin pointer quelques froidures ? Plongez-vous dans le récit de voyage de la Suissesse Ella Maillart Des monts célestes aux sables rouges, vous découvrirez alors ce qu’avoir froid veut dire. Ella MaillartÀ 5 000 mètres d’altitude dans le Turkestan soviétique, à dos de chameau ou à cheval, précipices et montagnes grandioses – sujets au mal des montagnes et au vertige s’abstenir – la jeune femme désire rencontrer les nomades d’Asie Centrale de l’empire soviétique.

En cette journée internationale des droits des femmes, (inutile de vous rappeler qu’il n’existe pas une journée des droits des hommes), je tiens à vous parler d’Ella Maillart, ce modèle pour toutes les femmes qui essaient de tracer leur propre chemin, cette femme de courage, cette aventurière obstinée et casse-cou des années 30 qui n’a jamais recherché l’épaule secourable d’un compagnon mais a assumé ses droits d’être humain dans les endroits les plus difficiles de la planète.



Jamais je n’ai raisonnablement songé à mener une vie rangée.



dira-t-elle plus tard à un journaliste qui l’interroge sur son extraordinaire existence. Certes…

suite sur le blog
Lien : http://nicole-giroud.fr/ella..
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Des monts célestes aux sables rouges

Un voyage au cœur de l'Asie par une femme journaliste, curieuse de voir les gens et les choses avant qu'elles ne disparaissent. Descriptions de la vie des nomades, des paysages, des vêtements... parfois quelques longueurs avec des passages historiques un peu rébarbatifs.

Un beau voyage littéraire
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La voie cruelle

1939.

Annemarie Schwarzenbach et Ella Maillart décident de partir seules au volant d'une Ford vers l'Afghanistan.

Un face à face féminin. L'une se perd, l'autre tente tout pour extraire son amie de son enfer : la drogue, mais surtout du mal profond qui l'habite cad elle même.

Histoire de femmes mais aussi et surtout voyage extraordinaire : d'Istanbul à Peshawar. Voyage inconcevable et pourtant elles l'ont fait !



Astrid SHRIQUI GARAIN
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Ma philosophie du voyage

Ce recueil regroupe deux types de textes, des considérations “philosophiquesˮ dans lesquelles l’auteur nous donne à voir, par petites touches, ce qu’elle cherche ou croit chercher dans ses longues pérégrinations s’étalant sur plusieurs décennies. A côté, il y a ce qu’on pourrait qualifier de “notes de voyagesˮ pour la rédaction future de ses écrits. On y retrouve les “compte-renduˮ de ses pérégrinations dont celui de sa traversée de la Chine avec Flemming, le frère du papa de James. La majorité des textes, écrits avant la guerre, obligent le lecteur à jongler avec les noms propres, par ailleurs avec le recul de décennies, les considérations géopolitiques ne manquent pas de sel. Une lecture plaisante.
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Oasis interdites : De Pékin au Cachemire, une..

Oasis interdites est le récit d'un périple de 6.000 kilomètres à travers la Chine jusqu'en Inde. Ella Maillard voulait visiter ces régions qui étaient en principe interdites aux étrangers, et elle a fait la rencontre de Peter Fleming qui avait le même but. Tous deux aimaient voyager seuls et à leur guise, mais vu les circonstances, la sagesse était de tenter l'aventure ensemble pour se donner plus de chance de réussir.

Après cette lecture je me suis plongé dans Courrier de Tartarie, le récit de ce même périple, écrit cette fois par Peter Fleming. C'est très amusant, les mêmes anecdotes y sont racontées sur un autre ton, souvent humoristique.



Ils n'ont pas la même philosophie du voyage, Ella voulant passer le plus de temps possible sur place pour découvrir en profondeur les contrées qu'ils traversent, tandis que Peter était pressé d'arriver. Il note avec curiosité les femmes aux pieds minuscules enveloppés dans des bandelettes, elle parle du supplice qu'elles endurent. Il rêve de lire le Times, elle ne souhaite que rester à l'écart du monde occidental. Il montre plus de compassion qu'elle aux souffrances de leurs animaux, chevaux et chameaux, et insiste sur le désintérêt total des locaux pour la souffrance animale. Mais tous deux affrontent les difficultés avec un même courage, parcourant souvent à pied un désert pour le moins inhospitalier.



Encore une différence entre les deux récits : Ella critique régulièrement Peter pour son empressement, Peter fait régulièrement l'éloge d'Ella dont il admire le courage et la résistance physique, ainsi que la patience.



Ella Maillart parle de la situation politique au fur et à mesure de ses rencontres et c'est absolument incompréhensible. Il faut dire que c'était très complexe, à l'époque l'Ouest de la Chine n'était pas vraiment contrôlé par le pouvoir central. On y retrouvait une lutte d'influence entre la guérilla communiste, les soviétiques, les rebelles de confession musulmane, voire les Russes blancs qui s'étaient réfugiés en Chine. Peter Fleming lui, a dédié un chapitre à la politique, ce qui m'a permis de comprendre un peu ce qu'il en était.



Oasis interdites est un récit très agréable à lire, (beaucoup plus que "Des monts célestes aux sables rouges" par exemple), et c'est vraiment intéressant de lire ce récit et celui de Peter Fleming à la suite.
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Oasis interdites : De Pékin au Cachemire, une..

Quelle folie que celle de la suissesse Ella Maillart, quasiment née avec le siècle (le siècle dernier, le vrai), qui s'en va du haut de ses trente ans traverser l'Asie centrale depuis Pékin jusqu'aux Indes à travers des contrées hostiles et encore mal connues même encore aujourd'hui : les grands déserts d'Asie, l'immense marais salé du T'saïdam, le désert du Taklamakan, ...

Une région (le Xinjiang) qui revient sur le devant de l'actualité depuis les nouveaux démêlés des Ouighours avec le pouvoir chinois, un conflit ancré dans l'histoire depuis fort longtemps.

Mais avant même le récit palpitant de ces aventures incroyables pour l'époque, c'est la prose de l'auteure qui va nous accrocher : une écriture lumineuse, humaniste, simple et modeste mais riche et documentée. Un véritable régal, une rare pépite parmi les récits d'aventures ou d'exploration.

Contrairement à nombre de récits d'écrivains voyageurs, aucun nombrilisme, aucune pédanterie, ne viennent entacher la prose d'Ella Maillart.

Nous voici donc dans les années 30, embarqués dans l'aventure aux côtés d'une suissesse et d'un anglais (plus british tu meurs) qui va se joindre à elle : il s'agit de Peter Fleming, qui inspirera son frère Ian pour le personnage de James Bond !

Peter Fleming était journaliste globe-trotter mais sans doute également appointé par le MI6 !

Pour traverser le far-west chinois, un long et difficile voyage attend les deux compères, à dos de chameau ou à dos d'âne, à pied parfois. Il leur faudra contourner aussi bien les déserts que les tracasseries administratives de ces régions sous tension où ils risquent la prison si leur laissez-passer ne convient pas aux potentats locaux.

Ils longeront les grands déserts d'Asie, éviteront les cités trop contrôlées et remonteront à rebours la route qu'avait empruntée la fameuse Croisière Jaune de Citroën quelques années auparavant à travers le Pamir entre les sommets inaccessibles du Karakorum et de l'Hindu Kush.

On y croisera la route du Pantchen Lama, on y verra les fleuves ne plus dévaler vers la mer, on y entendra des peuplades dont la langue connaît quatre genres et vingt-huit pluriels, on y traversera des rivières qui ne coulent que la nuit lorsque les neiges des hauteurs ont suffisamment fondu en journée, on y verra des carcasses de chameaux, d'ânes et de moutons, et même une auto Citroën abandonnée.

C'est une fort belle voix de femme, chaleureuse et lumineuse, qui nous parvient depuis les déserts d'Asie par-delà les montagnes les plus hautes.

Pour profiter pleinement du voyage, on ne saurait trop vous conseiller de prévoir de bonnes chaussures et quelques cartes de cette région méconnue.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..
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Croisières et Caravanes

Tout au long de ce livre, j’ai fait de beaux voyages ! A lire absolument en ces temps de tristesse culturelle ! (Première parution en 1951). Que ce soit à pied, sur le dos de chameaux, de chevaux, en train, en bateau, Ella Maillart nous fait découvrir Moscou, le Caucase, le Kirghizistan, le Turkestan. Tous ces pays avec leurs habitants et leurs coutumes. Elle revient en Suisse pour faire du ski car elle est très sportive. Elle repart ensuite en Extrême Orient, vers les Indes, Kaboul et l’Inde méridionale. Une femme avec une grands force et ténacité qui a le goût du risque. On gravit des montagnes, on traverse le désert c’est passionnant. Pour finir on se retrouve à Chandolin, auprès des mélèzes ! HS
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La voie cruelle

Ella Maillart fait partie de ces grandes exploratrices mythiques qui ont fait rêvé des générations entières d’ados. Je crois que je préfère l’écouter que la lire. J’aime la philosophie de vie qu’elle explique dans ses entretiens, et que je n’arrive pas à retrouver dans ses livres.

Le voyage dont il est question ici fut difficile, le titre en atteste, et pourtant Ella Maillart semble se cacher derrière ses phrases. Elle reste dans la description des paysages et des monuments qu’elle découvre, ses descriptions, précises et impartiales, sont à la fois belles et froides.

Sa fascination pour les personnes qu’elle rencontre est palpable, mais pose bien des questions. Elle s’interroge sur le sort des femmes, mais pas trop, elle vient avec sa belle voiture symbole de progrès pour découvrir des peuples qui vivent dans la splendeur de leurs traditions, mais elle fait mine de ne pas voir le paradoxe qu’il y a dans cette situation.

La Voie cruelle reste un bon livre, qui fait date dans la littérature de voyage, mais qui, comme souvent me semble-t-il, ne rend pas justice à son auteur.
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Ti-Puss

C'est le second recueil d'Ella Maillart que je lis. Il est centré sur sa rencontre et ses relations avec une chatte prénommée Ti-Puss. Ella Maillart est en Inde en 1940 pour trois ans auprès de grands maîtres de sagesse tel que Maharishi.

L'auteure suisse raconte son intimité auprès de cette boule de poils indépendante et rebelle. Elle s'épanouie et cultive l'amour et le détachement. L'humour n'est jamais très loin.



Fréquenter Ella Maillart à travers sa prose me communique son optimisme, sa persévérance. J'apprends beaucoup sur moi-même.
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Des monts célestes aux sables rouges

Magnifique histoire. Grâce à Ella Maillart, j'ai pu visiter Samarcande, Boukhara, Tachkent, suivre des chemins éreintants dans les Monts Célestes, croiser sur ma route Ouzbeks, Turkmènes et Kazaks. J'ai parcouru des lieux mythiques et pu observer nombre de coutumes maintenant disparues. Depuis les années 30 beaucoup de choses ont disparu et le livre d'Ella Maillart est un témoignage remarquable que je recommande à tous les amateurs de voyages et d'explorations. A l'époque où notre voyageuse infatigable parcourt ces régions d'Asie centrale, le confort n'est pas au rendez-vous et transports et hébergements sont des plus aléatoires. Ce livre est aussi un témoignage intéressant sur la façon dont le socialisme d'état est mis en place peu à peu dans ces régions satellites. Les décrets des bureaucrates moscovites ne sont pas toujours en adéquation avec la réalité. On sait par exemple quels dégâts écologiques et humains a créé la généralisation de la culture du coton dans ces régions. Le livre d'Ella Maillart permet aussi de se faire une idée des prémisses des difficultés qui vont se développer à cette époque.
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Cette réalité que j'ai pourchassée

Publié à l’occasion du centenaire de la naissance de l’auteur, ce recueil propose une trentaine de lettres que Kini adressa à ses parents, de la Sardaigne à Moscou, de Tachkent à Pékin, de Kachgar à Kaboul, entre 1925 et 1941. On y trouvera également quelques photos d’époque.
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La voie cruelle

En 1939, le 6 juin, Ella Maillart part en Afghanistan en compagnie de son amie "Christina" en réalité Annemarie Schwarzenbach.

Elle nous fait découvrir leur périple en voiture au travers de pays très difficiles d'accès tant en raison des difficultés géographiques que de la pratique de la religion musulmane.
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La voie cruelle

Malheureusement, je me suis ennuyée lors de cette lecture. Pourtant j'ai connu Ella Maillart à la fin de sa vie lorsqu'elle habitait à Chandolin et je l'admirais pour ses voyages faits dans des conditions sommaires à une époque où il était plus difficile de voyager.

Certains passages m'ont intéressée mais dans l'ensemble, je n'ai pas ressenti les émotions qu'elle a dû ressentir en traversant ces pays.

Cela n'enlève rien à ses mérites, je sais que d'autres personnes ont apprécié son écriture. Tant mieux.
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La voie cruelle

Une belle histoire de voyage, mais pas que... Plusieurs fils s'entremêlent pour constituer le récit :

- les péripéties du trajet de ces deux femmes courageuses, qui les mène, à bord d'une Ford de l'époque, jusqu'à Kaboul en Afghanistan ;

- chaque étape dans un lieu important est complétée par une documentation historique solide sur les antécédents de cet endroit (c'est ainsi que l'on découvre la complexité culturelle de ces pays du Moyen-Orient) ;

- la relation entre Ella et sa camarade, Christina (Annemarie Schwarzenbach) est analysée aussi par l'auteure ainsi que son évolution au fil des jours...

A ce dernier titre, le voyage de la grande exploratrice suisse est un échec puisqu'elle ne réussit pas vraiment à éloigner son amie de la dépression et de la drogue.

A noter aussi le passage sur les Bouddhas de Bamiyan, une splendeur archéologique que les Islamistes radicaux ont gravement endommagé depuis... Bref je me suis régalé avec ce livre, d'autant que ce sont des régions où le contexte politique actuel rend difficile la visite.
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Oasis interdites : De Pékin au Cachemire, une..

Très beau récit de voyage, riche en aventures, incontournable pour tous les amateurs de littérature nomade. Ella Maillart nous conte les péripéties survenues au cours de son périple dans le Sinkiang et le Cachemire, et rend son récit particulièrement vivant en l'émaillant d'anecdotes. Dans des espaces aussi peu peuplés, la moindre rencontre est l'occasion de nous montrer ses qualités humaines. Ses descriptions sont chaleureuses et les longueurs dans le récit sont rares. Malgré la durée des étapes et le côté répétitif de certains passages, il se passe toujours quelque chose de nouveau et les épreuves à surmonter sont nombreuses. Mon seul regret c'est que la carte au début du livre n'ait pas été plus lisible. J'ai dû consulter à de nombreuses reprises Google Map ainsi qu'un atlas pour enrichir mes connaissances sur une partie du monde que je ne connaissais absolument pas. A quand une édition "luxe" richement illustrée ?
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