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Critiques de Elvin Post (29)
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Faux et usage de faux

À partir d’un fait réel, le vol en 1990, au musée Isabella Stewart Gardner de Boston, de treize tableaux de maîtres (Rembrandt, Vermeer, Degas, Manet…) qui n’ont jamais été retrouvés, Elvin Post développe un roman mettant en scène une bande de voleurs bien préparés mais en butte aux caprices du destin et à la bêtise, l’orgueil ou la cupidité de leurs complices ou de leurs victimes.

Elijah Fish, faussaire, a donc été contacté par son ancien complice d’escroquerie, Vincent Bloom pour mettre ce coup en place. Monté avec intelligence, il a tout pour fonctionner. Mais c’est sans compter sur un mafieux psychopathe imposé par leur commanditaire, un conservateur de musée égoïste et psychorigide et Bloom lui-même. En fin de compte, la question est : comment faire pour se débarrasser de 300 millions de dollars de tableaux dont personne ne semble vouloir ?



Le roman d’Elvin Post va, c’est évident, chercher du côté de Donald Westlake et de son héros maudit John Dortmunder autant que de celui du cinéma ou de la télévision en ce qui concerne le commanditaire du vol, un chef mafieux dépressif plus proche cependant de Mafia Blues que des Soprano. Post, toutefois, n’est pas Westlake et semble souvent écartelé entre la volonté de nous faire rire et celle qui consiste à se concentrer sur Fish, son talent, et son histoire d’amour, ôtant toute ambivalence au personnage qui apparaît tellement gentil qu’il en devient très lisse.



Reste que l’auteur arrive à nous intéresser à ce milieu particulier des voleurs d’art et faussaire et que ce roman gentillet (naïf ?) se laisse lire sans déplaisir. On rit même volontiers assez souvent (et en particulier dans toute la partie consacrée au vol lui-même). Faux et usage de faux est loin d’être un roman inoubliable, mais permet de passer un moment agréable. Ni plus, ni moins.


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Losers nés

Troisieme roman de cet auteur qui m'etait alors inconnu , la lecture de ce dernier m'a fortement donné l'envie de decouvrir ses deux p'tits freres !!



Les premiers chapitres ont vite donné le ton ! Une ecriture facile ( ne voulant pas dire simpliste , attention !! ) ponctuée de traits d'humour plutot bien amenés et je me suis tout de suite senti tres a l'aise , impliqué dans cette histoire qui , sans etre forcément novatrice dans le genre, m'a immediatement et positivement embarqué ( en meme temps , positivement pour un ecrivain Hollandais , enfin , j'me comprends...) . De plus , un gars clamant haut et fort s'inspirer énormément des freres Cohen a d'ores et deja toute mon attention !

Losers-nés , le bien nommé , c'est l'histoire d'une petite communauté , celle de la drogue . Le boss , Sean Withers , est le type meme du gars qu'on sent pouvoir lacher prise a tout moment ! Etonnant de la part d'un gars vouant une reelle passion pour un thé... réputé pour ses vertus aphrodisiaques , un peu moins pour sa faculté a vous rendre dépendant et legerement atteint de schizophrenie paranoide sur les bords ! C'est lui qui dirige son petit monde de main de maitre . Une erreur , une seule et vous n'aurez pas l'occasion de la rééditer car ce petit artisan n'hesitera pas une seule seconde a palier a votre carence en fer , aidé en cela par son fidele ami : Beretta ! Pour faire tourner la boite , il est épaulé par Elizondo dit le Cubain , veritable souffre-douleur et conseiller-docteur es thé a ses heures perdues...Ses problemes , exceptée l'equipe de bras cassés sous ses ordres , se nomment Zebra , Troy Dexter et Murino ! Zebra n'est autre que le petit chien dont s'est entiché sa compagne Vivian , veritable cauchemar sur pattes a la vessie defaillante et au poil aventureux .

Troy , lui , représente le concurrent fraichement débarqué voulant devenir calife à la place du calife .

Quand a Murino , il est le flic tenace guettant la moindre erreur pour le faire tomber ! De quoi vous mettre sur les nerfs a coup sur !

Venons en maintenant a la dream-team , la creme de la creme dans le milieu de la drogue : Manuel , sous-fifre de Sean pour qui il livre ou revend , un caid a coté duquel un flamby passerait pour le leader charismatique du duo ( oups , pas de marques !! c'est pourquoi je m'empresserai de citer Danone , Paturages et Yoplait pour contrebalancer !) . Incapable de prendre une seule décision valable sans courir au désastre dans le cas contraire ! De plus , éminemment lucide sur sa relation affective ...pas de pognon , pas de nana...

Si tous ces personnages pretent a sourire par leur coté caricatural , deux d'entre eux sont véritablement attachant : Russell et Romeo .

Russell , frere ainé et protecteur de Romeo , bosse également pour Sean afin de subvenir aux besoins de sa petite famille , notamment son alcoolique de mere qui sans cette manne financiere se retrouverait illico presto a la rue et n'y ferait pas de vieux os..Un gars pas vraiment méchant qui a juste mal choisi son employeur..

Romeo , quand à lui , a décroché . Il s'est émancipé du "parrain" pour devenir vendeur de bouquins d'occases et s'enticher d'une de ses clientes , amour unilateral tournant a l'obsession !



Le point de départ de ce polar , c'est l'arrestation de Curtis Perlin , petite main de Sean , immediatement emprisonné et étendu pour le compte sur les ordres de ce dernier afin d'eviter toute fuite ( et je ne parle pas du chien , là ! ) compromettante ! Tout ce petit monde va gentiment perdre les pedales , rien ne va se passer comme prevu , une livraison finissant en bain de sang , un meurtre prémédité mais foiré dans les grandes largeurs , des retournements de veste , de situation...C'est un petage de plombs en regle qui va logiquement s'installer , que l'on va sentir venir , tout au long du bouquin , une longue mais inevitable montée en puissance de la parano , debouchant inexorablement sur une vengeance salvatrice mais totalement infondée ! Ce bouquin est un bouquin d'ambiance ! L'auteur a su , avec brio , instaurer un climat empreint de noirceur , de violence , mais toujours avec humour et c'est egalement cela l'autre force de ce livre , etre tragique tout en restant leger ! Chaque personnage est un tableau a lui tout seul . On est loin , ici , des Tontons Flingueurs ( Happy Birthday to youuuuu...) , mais l'auteur a su trouver un juste milieu entre drame et légereté sans jamais tomber dans l'exces !

Losers-nés , c'est l'histoire d'un puzzle sanguinolant , réalisé par Sean la tendresse , dont toutes les pieces s'imbriquent tant bien que mal mais qui , au final , ne ressemble en rien a la photo originale..

Vous prenez un soupçon de malentendu ,une grosse pincée de paranoia , vous secouez et vous obtenez cette tragi-comédie plutot bien enlevée !

Un grand merci a Babelio et aux éditions du Seuil pour m'avoir permis , dans le cadre du jury du polar , de decouvrir cet auteur talentueux .



De la Hollande , je connaissais les moulins , les tulipes , les fromages , les coffee shop (pas bieeeen..) , j'y rajouterai désormais Elvin Post !
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Faux et usage de faux

Au moment de faire cette critique, j'ai lu celle faite par le collègue encoredunoir, et je vais donc éviter de le répéter, même si effectivement, j'avais fait le rapprochement avec Westlake et Dortmunder.



Je donne une note supérieure, parce que j'ai l'habitude de bien noter mes lectures. J'ai passé un bon moment, j'ai failli m'ennuyer à la fin du premier tiers, mais finalement, j'y ai trouvé de l'entrain, et je n'ai plus sauté de pages ou de paragraphes par la suite, comme cela peut m'arriver pour des bouquins qui m'emballent moins.



J'ai eu le plaisir d'échanger quelques mots avec Elvin Post lors du salon du polar à Toulouse, Polars du Sud, je pense en 2013. Il parle assez bien le français, et incomparablement mieux que moi le néerlandais. Donc Elvin est un garçon très sympathique, abordable, facile au contact. Il m'avait fait part des difficultés qu'il avait à nourrir sa famille, sa femme et ses deux enfants, avec son activité d'écrivain, néerlandophone, donc avec un public de départ pas très nombreux. Le témoignage de sympathie que lui a donné spontanément Michael Connelly lui avait permis d'accéder au marché anglophone et ainsi de quitter le Plat Pays sur le plan de l'écriture.



C'est vrai que "Faux et usage de faux" est plutôt plaisant à lire, avec un bon scénario, original, de bonnes idées, et fondé sur une histoire vraie. On peut se demander pourquoi on n'arrive pas à dépasser ce caractère "plaisant" pour aller vers le "super". Peut-être, comme je l'ai lu toujours chez l'éminent collègue audois, parce que l'auteur veut absolument que ces personnages principaux apparaissent comme gentils et pas assez méchants ? Oui, peut-être, ou alors le rythme, je ne sais pas.



Un hold-up réussi dans un musée, des mafieux bons et/ou méchants, un petit détour "syndrome de Stockholm", voilà ce qui jalonne ce roman.
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Room service

Larry Venice, fils du producteur de films pornographiques Harry Venice, n’a qu’un rêve : réaliser lui-même un film X dont il a déjà écrit le scénario, une sombre histoire de congolais voleurs de pénis. En attendant, ce jeune incapable s’est vu attribuer par son père un poste consistant à repérer d’éventuels lieux de tournage, activité dans laquelle il fait preuve d’une incompétence crasse. Bref, Larry est un loser et, en plus, un loser agressif. C’est d’ailleurs pour veiller à ce qu’il cesse tout débordement que son père le fait suivre par un détective privé qui va assister, incrédule, à l’accumulation de mauvais choix qui finiront par mener à la chute de l’héritier des films Venice.



Elvin Post, comme dans Faux et usages de faux, a su trouver à son histoire un départ prometteur pour le lecteur qui a envie de se détendre et de rire. Encore une fois, il met en scène des perdants particulièrement niais qui creusent impatiemment leur propre tombe à grand coup d’idées foireuses. Ce serait bien si cela tenait la distance. Malheureusement, il ne faut que quelques dizaines de pages pour que tout cela s’essouffle. Pas assez méchant avec ses personnages, trop attaché à montrer qu’ils ont malgré tout de bons côtés, Elvin Post livre finalement un roman bien trop gentillet pour vraiment capter l’attention et faire rire le lecteur sadique qui, pourtant, n’attend que ça. Tournant à l’aimable bluette faussement déjantée, Room Service a tôt fait de s’enliser dans les vrais bons sentiments et les fausses méchancetés pour devenir, en fin de compte, ennuyeux. Dommage.


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Losers nés

C'est très simple : j'ai lu ce roman policier en une journée (merci les transports parisiens !) Elvin Post nous entraîne dès la première page dans son univers aux relents de films de Tarantino. Si le sujet est grave et peut sembler morose, Elvin Post le transforme en thriller à la fois comique et dramatique.

On s'attache immédiatement au personnage de Romeo, au prénom singulier en regard de sa situation d'amoureux transi. Sa volonté d'échapper aux déterminismes sociaux n'a rien de dramatique mais représente une sorte de message d'espoir : la littérature contre la pauvreté et la drogue, quelle bonne idée !

Les autres personnages sont très bien campés, et portent en eux leur situation parfois difficile : la mère désespérée par son fils unique toxicomane et dealer, le flic qui a fait une grosse bévue et ne parvient pas à oublier, le caïd de la drogue obsédé par sa virilité et accro à une boisson sensée la décupler, le petit dealer fauché et naïf mené par le bout du nez par sa copine, etc. Tous sont comiques malgré leur situation.

Une très bonne lecture, un très bon roman policier dans lequel la mort est presque parodique et la vie ne tient qu'à un fil (comme dans Le livre sans nom). Une lecture que je recommande vivement !
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Losers nés

Ni roman, ni policier. Mais une musique, un Blues. Le Blues de Washington Eights. Le Blues des Eights.



A coups de crayon rapides et précis, naissent, vivent et meurent les notes de la mélopée des Roméo,Russell et Vernon, de Sean et Vivian, de Troy, Curtis ou Murino… Ce blues rendant familiers des personnages que, jamais, notre regard n’aurait croisé hormis l’annonce d’un fait divers lors de la messe de 20h.



Au risque de vous déplaire, il me faut dire mon admiration. Comment, sous la trame d’un polar noir, vous avez su glisser un conte métaphysique questionnant chacun sur sa relation aux autres ?



Peut-être est-ce votre vie que vous interrogez ainsi par l’intermédiaire de cette ribambelle de personnages interlopes mis en scène dans un road calami où chacun, aspirant à quelque bonne fortune, craignant de perdre quelques acquis fragiles, voit dans les autres les frontières invisibles de ses espoirs et de ses peurs.





Je vous crois, à 250 ans de distance, proche d’André Chénier qui décrivait les frontières invisibles avec fougue et talent* : “Qui ne sait être pauvre est né pour l’esclavage. Qu’il serve les grands, les flatte, les ménage. Qu’il plie, en approchant de ses superbes fronts, sa tête à la prière et son âme aux affronts, pour qu’il puisse, enrichi de ces affronts utiles, enrichir à son tour quelques âmes serviles”.



Votre allégorie de Karen Summers et Roméo Weasley montre avec tendresse et rudesse comment chaque couche de la société se regarde sans se voir. Finalement seuls les flics, les assistantes sociales ou les hôpitaux créent des lieux de rencontre et d’opposition, de vie en fait, entre des mondes qui se découvrent très imparfaitement grâce à l’instrument ultime de la socialisation : la télévision et sa fille internet.



De l’histoire elle-même, bien servie par la belle traduction d’Hubert Galle, point de scénario alambiqué, juste un moment de déséquilibre créé par une décision (le meurtre de Curtis) et une guerre de territoire (le jeune Troy. Vos quelques charges sur la société vous honorent tant elles sont discrètes et bien exprimées. Sur Russel, récemment libéré de prison : il doit “apprendre à vivre avec des cons est, hélas!, essentiel pour une réinsertion réussie dans la société”ou sur la police devant faire son boulot alors que“depuis le 11 Septembre tout ce qui est inscrit au budget est inscrit à la lutte anti-terroriste, faudra apprendre à vivre avec la réalité- cette réalité où l’on sait exactement qui contrôle le trafic de drogue sans pouvoir y changer quoique ce soit. Du moment qu’on cueille de temps en temps quelques gamins du coin de rue, un politicien pose en souriant pour la photo dans le journal avec quelques kilos de came devant lui, tout le monde est content.”





Je souhaite longue vie au Blues des Eights, à cette mélopée des temps modernes, à cette œuvre écrite hors les standards de l’édition, avec le cœur et l’esprit, une œuvre d’écrivain en somme.



Puis-je vous l’inspecteur Murino conclure ainsi :“De voir sa fille endormie le rendit mélancolique. Elle aussi un jour devrait cesser d’y croire. Elle lirait les journaux, apprendrait à connaître un monde qui n’avait rien de l’univers de Winnie l’ourson et de Bourriquet où elle faisait la loi d’une main ferme et tendre.”





*In Élégies (19) André Chénier (1762 – 1794)



Lectori Salutem, Pikkendorff
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Losers nés

La lecture de ce roman a été une très bonne surprise. Je ne connaissais pas du tout cet auteur, et je dois dire que j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette intrigue, notamment grâce au style de l'auteur. J'ai aimé cette façon d'utiliser la comédie, pour ne pas dire la farce pour raconter des drames humains. Qu'avons-nous en face de nous ? Sean, un caïd, mégalomane : la vie humaine n'a aucune importance pour lui. Le pire est sans doute la vacuité de ce personnage : il agit au coup par coup, sans anticiper, sans réfléchir, sans prévoir les conséquences autres que celles dont il a l'habitude. L'amitié ne compte pas, et le seul amour qui l'intéresse est physique (si possible avec plusieurs partenaires et beaucoup de stimulant). Bref, il va droit dans le mur et ne s'en rend même pas compte. Il pourrait faire l'admiration des médecins tant il est un adepte de la prévention - même si la seule technique préventive qu'il connaisse soit la mort pure et simple.

Face à lui, nous avons des personnages truculants, comme Vernon, le vieux vendeur de journaux, revenu de tout ou Roméo, l'un des seuls enfants du quartier qui n'est plus sous la coupe de Sean. Lui est un rêveur, un romantique, et son "patron" se charge, gentiment, de lui ramener les pieds sur terre. Sean s'en charge aussi, plus brutalement.

Ce qui fait l'efficacité de ce roman est le fait de multiplier les points de vue, rendant la narration particulièrement alerte. Sean, Roméo, Russell (son frère aîné) mais aussi l'inspecteur, nous racontent tour à tour une partie du récit, ce qui permet de connaître davantage leurs différentes caractériques. Il donne à voir l'existence d'un monde de laissés-pour-compte, qui survit comme il peut, à côté de riches new-yorkais qui passent quasiment sans leur prêter attention (Mme Summers et son cappuccino à la cannelle en est l'illustration).

J'ai passé un très bon moment en compagnie de cet auteur, et j'ai très envie de découvrir ses deux premiers romans.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Losers nés

Première déception: l'auteur, néerlandais, a choisi de situer son roman à New-York. C'est son choix mais j'aurais aimé découvrir une ville des Pays-Bas et le tout aurait sûrement gagné en originalité. Car là, on se promène un peu dans un épisode de NYPD blue ou toute autre série policière made in USA. Et peut-être en moins bien même!

C'est sûr que le livre se lit très bien et très vite mais quel amoncellement de clichés, de caricatures! Le jeune Roméo, ancien guetteur nouvellement reconverti en vendeur de livres d'occasion, est un doux rêveur un peu naïf. Son frère croit réussir en travaillant pour un trafiquant et son ambition n'a pour but que de venir en aide à sa mère faible et alcoolique femme de ménage molestée régulièrement par son patron.. Le flic à lui tout seul accumule les clichés: de beaux yeux bleus, de la droiture et le désir profond d'arrêter le caïd local malgré sa hiérarchie. L'inspecteur Murino doit en plus composer avec le sentiment de culpabilité qu'il trimballe depuis qu'il a abattu un suspect. Mais la palme revient à Withers le caïd! Il roule un gros 4X4, porte des bijoux plutôt voyants et ne se sépare jamais de son bras droit, fidèle souffre-douleur prêt à tout supporter. Mais le tableau ne serait pas complet sans Vivian et son chien Zebra. Jolie poupée, a priori pas très fûtée, elle dépense sans compter, et sans se poser de questions, l'argent de la drogue en manteaux pour Zebra, en frais de vétérinaire et en fréquentant un atelier d'analyse des rêves. Je ne sais pas si c'est un parti pris de l'auteur d'avoir forcé le trait de la sorte mais dans ce cas il a mis en plein dans le mille. Ses personnages en sont presque ridicules, sans pour autant être drôles, et aucun n'est attachant, même pas le gentil Roméo.

En conclusion, je suis déçue par ce roman qui cumulent les défauts avec des personnages stéréotypés et sans consistance, une intrigue linéaire qui ne casse pas trois pattes à un canard et finalement un regrettable manque d'originalité.

Merci aux éditions Seuil et à Babelio.
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Losers nés

Elvin Post campe son intrigue dans les rues de New York, par une chaleur plombante, suivant tour-à-tour Roméo Easley, vendeur de livres et de revues dans la 6e avenue, son frère Russell, dealer pour le caId Sean Withers, Vivian Franco, la poule de ce dernier, l'inspecteur Frank Murino et d'autres encore.

Disons que tout tourne autour de Withers, qui va bientôt voir la fin de son pouvoir arriver.

Un polar qui se lit très facilement, et c'est heureux car il ne faudra rien chercher ici de bien neuf.

Post nous livre une sorte de mélange entre George Pelecanos (ou la série "The Wire") pour ce qui est de la vie des trafiquants de drogue, et Elmore Leonard pour l'humour et les personnages de losers.

Mais n'est pas "dieu" qui veut et l'ensemble est bien souvent quelque peu plat. Tout ce passe sans aucune surprise et la fin se laisse facilement présager.
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Losers nés

A New York, après avoir dealé pour le compte de Withers, un caïd, Roméo travaille chez un bouquiniste. Il rêve de la jeune femme qui vient boire un café tous les jours en face, mais s'inquiète aussi pour son grand frère resté fidèle à Withers et pour sa mère, femme de ménage maltraitée par son patron. En plus, le caractère de Withers empire et Troy, un autre caïd a déterré la hache de guerre.

Ce troisième roman d’Elvin Post vient confirmer son remarquable talent pour la comédie policière. Et on sent parfaitement ici ses sources d’inspiration éclectiques : Tom Petty, les frères Cohen, Chester Himes…. Et avec un humour décapant, il vous embarque dans son histoire et celle-ci vous empêchera de trouver le sommeil tellement sa lecture est Jouissive !
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Losers nés

Roméo est un ancien guetteur pour le big boss de la drogue : Sean ! Aujourd'hui, Roméo vend des magazines d'occasions et se serait bien passé de retourner dans les galères liés à son passé. En effet, Curtis, un des guetteurs de Sean s'est fait coincé par les flics. Sean prend peur que Curtis parle, il s'arrange donc pour y mettre un terme... Et c'est à partir de là que les ennuis commençent ...



Je n'avais jamais lu d'auteurs hollandais (enfin je crois) et bien voilà c'est chose faite. J'avais découvert ce roman grâce à l'avis et au concours de Filou ! Je ne l'ai pas gagné (sniff sniff) mais j'ai eu la chance de le recevoir grâce à Lucie de Libfly (que je remercie encore une fois au passage).

Tout d'abord le personnage de Sean m'a fait rire. Imaginez le gros dur, le boss, qui voue une addiction à du thé censé être aphrodisiaque et qui -disons le- est un peu soumis vis à vis de sa copine. Tiens, en parlant d'elle, une vrai bimbo qui ferait n'importe quoi pour son petit chien chien, une vrai Paris Hilton en puissance ;) Bref, l'auteur nous présente des personnages amusants au beau milieu d'un polar où les gangs et la drogue règne en maître ! C'est rare et c'est ce qui m'a fait apprécié ce livre !

Au fur et à mesure de la lecture, on y retrouve un concentré de parano, de vengeance et tout par en vrille ! Autant dire qu'il est difficile de lâcher le bouquin avant de savoir ce qui va se passer pour les différents personnages !



J'ai aimé le style de l'auteur et j'aimerais (si l'occasion se présente) suivre les prochains livres de ce monsieur !


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Losers nés

New-York, l'été, la canicule...ambiance étouffante.

La drogue, les dealers, les passeurs, les guetteurs... un trafic qui roule, qui rapporte. D'autant plus que depuis le 11 Septembre les finances du NYPD sont plus consacrées vers la lutte anti-terroriste.



Une écriture agréable, sans fausses-notes. Un rythme bien mené avec des chapitres qui alternent entre les personnages principaux: Romeo Easley, ex guetteur et maintenant "rangé", vendeur de magazines d'occasions. Russley, son grand frère, dealer pour le caïd du secteur Sean Withers. Vivian, la petite amie de ce dernier. Et l'inspecteur Murino des stups, qui essaye tant bien que mal de faire son boulot: coincer Withers qui le nargue depuis pas mal d'années.



Mais, et oui, il y a un mais. Je n'aurai pas été jury pour Seuil Policiers, c'est un livre que j'aurai abandonné avant la fin. Un scénario plus que classique, pas de rebondissements, cette lecture m'a parue terne. Il m'a manqué quelque chose, de l'humour peut-être, je ne sais pas... Je n'ai pas réussi à accrocher avec un seul des personnages et du coup, je me suis ennuyée. Romeo tellement candide qu'il en est caricatural, Russley a plus les pieds sur terre mais a choisi la mauvaise voie, Sean le caïd dans toute sa splendeur, sûr de lui et du pouvoir de son fric qu'il étale, Vivian cruchonne au possible qui minaude sans arrêt et bêtifie avec son chien. Reste Murino avec ses beaux yeux bleus, mais non, lui non plus...en fin de compte le personnage que j'ai le plus aimé, c'est sans doute Vernon, le vieux SDF qui a pris Romeo sous son aile et fait de lui son "associé". Mais pas de chance, il est très en retrait dans cette histoire...



Dommage, car comme je le disais juste avant, l'écriture de Elvin Post est agréable, incisive. La part entre la narration et les dialogues équilibrée. Non, vraiment rien à redire. J'en conclus donc que je me relaisserai tenter par un autre livre de cet auteur un jour, afin d'infirmer ou de confirmer ma première impression.
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Losers nés

Losers-nés d’Elvin Post

Romeo Easley vend des revues d’occasion sur un trottoir new-yorkais: guetteur pour un patron de la drogue, Sean Withers, Il a découvert la lecture et a quitté son « emploi » pour aider Vernon Baxter un SDF qui est ainsi devenu son patron. Romeo est un grand romantique : il est tombé amoureux d’une cliente et ne rêve plus que de cet amour, pourtant impossible avec une femme blanche, belle, élégante, certainement riche.

Son frère Russell, lui, est resté fidèle à Withers et a continué à travailler pour lui comme encaisseur, après un séjour en prison. Quand un autre membre de la bande est arrêté par la police, puis assassiné en prison, la police soupçonne le chef du gang ; et l’inspecteur Murano se lance dans la traque, tandis que Romeo, garçon trop sensible, se sent coupable : il a répondu à une question apparemment innocente de Withers. Ajoutons à ces personnages Vivian, la compagne de Withers, Zebra le chien de la première que ne supporte pas le second, Elizondo, le garde du corps mexicain, et quelques autres…

Voilà le petit monde que fait vivre Elvin, auteur néerlandais qui s’essaie au roman noir à l’américaine. À mettre à son crédit, la sympathie avec laquelle il regarde vivre certains de ses personnages, ce petit monde des rues newyorkaises qui essaient de survivre en milieu hostile et que rafraîchit la candeur du sentimental Romeo qui puise dans Moby Dick et ses rêves d’amour un antidote à la violence, au sordide de son quotidien, représentés notamment par sa mère, alcoolique invétérée qui noie dans la boisson sa vie désespérante.

En face de ces « gentils », les méchants, en particulier Withers, sorti de ce milieu pour régner en maître et asservir ses anciens camarades de misère. Il tient le coup en buvant un thé supposé aphrodisiaque. Malgré la confrontation comique du gangster et du chien de sa compagne, ces personnages restent assez conventionnels.

Et, entre ces deux groupes, la cavalerie, en l’occurrence l’inspecteur Murano, qui tente d’assainir la rue malgré les bâtons que lui met dans les roues son chef avide de gloire télévisée avant tout.

C’est là que la bât blesse un peu : dans cette situation caricaturale, trop schématique et attendue. Le roman aurait pu être une vraie tragédie ou une vraie comédie , elle reste un épisode de série policière un peu fouillée.

Une lecture agréable mais qui n’atteint ni les romans noirs des auteurs américains comme Ellroy, ni le ton sarcastique et cynique d’un Westlake.

Les auteurs européens sont-ils donc prêts à faire du vrai polar à l’américaine? la question reste posée.

J’ai lu ce roman dans le cadre du jury Babelio/Seuil policiers

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Losers nés

Une intrigue qui peut être par trop prévisible et pourtant l'ambiance de ce roman reste particulière et attachante...Je vous invite à découvrir mon ressenti sur ce titre que je vous conseille...




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Jour de paie

Livre sympa, enlevé, bien écrit. Je ne peux pas juger la pertinence de la traduction, mais j'ai eu l'occasion d'échanger quelques mots avec l'auteur lors du salon polar du sud, à Toulouse, en 2012. Il m'avait alors dit que c'était difficile d'écrire en néerlandais, car la diffusion était nécessairement réduite, et ce n'était donc pas évident pour lui de nourrir sa petite famille.



Heureusement, le témoignage de Michael Connelly lui avait permis d'accéder à une certaine renommée et donc de voir sa carrière se développer.



Un auteur très sympathique !
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Losers nés

Voilà bien le genre de titre qui a priori ne m’inspire pas confiance et m’incite plutôt à prendre mes jambes à mon cou et à chercher ailleurs… Il faudra penser à lutter contre ses premières impressions, car on est souvent agréablement surpris ! Et, une fois n’est pas coutume, la quatrième de couverture n’est pas que pure marketing, et je suis d’accord avec la présentation qui est faite de l’auteur :



Ce troisième roman traduit en français vient confirmer son remarquable talent pour la comédie policière.



En effet, participer au jury Seuil Polar, aura eu au moins l’avantage de me permettre de mieux me rendre compte de la diversité du genre, et que décidément Polar est un terme un peu trop global, qui ne laisse nullement présager du bouquin qui va nous passer entre les mains. Pour ma part, j’étais resté à la définition classique de l’enquête et du meurtre à élucider. J’ai bien essayé les thrillers, mais ce n’est pas un genre que j’affectionne particulièrement…



Ici, comme dans Les Leçons du mal, on est plutôt dans un roman « anthropologique » à la manière d’un BALZAC ou d’un ZOLA qui décrirait un quartier et ses habitants, que la plupart des lecteurs ne côtoieraient jamais… De même que le héros, Romeo, qui s’amourache d’une jeune inconnue sur son lieu de travail… Seule ombre au tableau, Romeo n’a pas un job « conventionnel » : il vend des magazines et des bouquins récupérés ici et là, sur un bout de trottoir de la 6ème Avenue. Autre petit souci : la demoiselle n’est pas de la même classe sociale. L’a-t-elle d’ailleurs seulement remarqué ? Mais un problème plus grave pointe déjà le bout de son nez : Sean Whiters, le caïd de la drogue de la ville. Même si son passé d’ancien guetteur semble loin, et qu’il tente de s’en sortir, il faut croire que les ennuis, il est tombé dedans quand il était petit, et ça le poursuit. Même si son frère essaye de le protéger et de le maintenir à l’écart. Mais Sean ne l’entend pas de cette oreille, et est prêt à tout pour ne pas être inquiété par la police. Qui a des soupçons sur son implication dans un homicide… Déjà, qu’il avait d’autres soucis en tête avec ce nouveau gang qui menace son territoire (l’oeuvre de toute une vie…), sans oublier sa copine qui a la langue trop pendue… Et ce n’est pas son nouveau breuvage miracle – le thé de yohimbehe, censé décupler sa vigueur sexuelle – qui va arranger sa paranoïa grandissante…
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Losers nés

Résumé :



Le tout jeune Romeo Easley a quitté son ancien job de guetteur pour un caïd de la drogue, Sean Withers, pour une entreprise moins rentable mais plus légale : la vente de revues d’occasions sur un trottoir de N.Y.

Son frère Russell, de son coté, est resté fidèle à Withers et, après avoir purgé une peine de prison a repris son travaille d’encaisseur de Whiters.



Quand un autre membre de la bande est arrêté par la police, puis assassiné en prison, la police soupçonne le chef du gang ; et l’inspecteur Murano se lance dans la traque, tandis que Romeo, garçon très sensible et fleur bleue (il est persuadé avoir rencontre lé grand amour avec une femme de la haute bourgeoisie qui l’ignore totalement), se sent coupable : il a répondu à une question apparemment innocente de Withers., mais aux conséquences qui vont devenir vite tragiques, pour lui et le microcosme new yorkais qui l’entoure.





Critique :



Même si certains semblent comparer ce livre aux polars de James Elroy ou Donald Westlake, les influences de ce romancier néerlandais me semblent être plus cinématographiques que littéraires. En effet, pendant toute la lecture de ce roman, je n’ai pu m’empêcher de penser aux films de Tarantino et encore plus de Spike Lee ( par exemple Do the right thing), dans sa façon d’apporter une touche légère, à la limite de la parodie à une toile de fond pourtant tragique entre guerre de gangs et trafics de drogues.



Même si le sujet semble du coup quelque peu éculé, Post parvient à faire oublier le déjà vu et à trouver le ton juste, en dosant brillamment touches d’ humour et noirceur sanglante. Les personnages sont très nombreux, on s’y perd même assez souvent, mais l’ensemble est quand même parfaitement fluide et maitrisé pour que le puzzle s’imbrique habilement jusqu’au dénouement, sans jamais ennuyer et en donnant une vraie épaisseur à un certain nombre de personnages.



Certes, on frôle parfois la caricature, et le coté comédie peut à certains moments entraver le suspense, mais le plaisir de lecture est vraiment présent pendant tout le livre , et la morale finale, qui fait primer le pouvoir de la littérature sur la délinquance et le crime organisé, ne peut que réjouir le fou de livres que je suis.



Pour résumer, losers nés n’est pas sans doute pas forcément un très grand livre, mais son auteur est assurément à suivre…

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Losers nés

Les histoires de drogue, de gangs et tutti quanti, ce ne sont pas celles que j'affectionne particulièrement. Pour autant, ça ne veut pas dire que je n'en lis jamais, d'autant que certaines personnes ont le chic pour m'emmener explorer des pistes sur lesquelles je n'aurais jamais imaginé m'aventurer. C'est un peu comme au ski, si vous voulez. Vous voulez rester sur une verte, allez une bleue à la rigueur, et il y a toujours quelqu'un pour vous faire emprunter une rouge.



Si, si, tu verras, c'est une bleue, y'a peut-être un petit tronçon en rouge mais rien de bien méchant.



Et là, patatras, une fois arrivé sur ledit tronçon qui s'avère être une autoroute inclinée dont vous ne voyez pas le bout, plus question de reculer. S'offrent alors quatre solutions, dont une ne relève pas de votre seule volonté :



1. Vous dévalez la piste complètement crispé.

2. Vous dévalez la piste complètement crispé dans un nuage de neige.

3. Vous déchaussez de votre propre chef.

4. Vous prenez sur vous et descendez la piste avec aisance, en proie à des sensations inouïes qui vous donneront envie de recommencer.



Pour ce qui est de Losers-nés, loin d'être un livre vertigineux, j'ai opté pour la troisième solution. Principalement parce qu'on est dans le registre de la comédie policière et que je n'ai pas trouvé ça très drôle – mon manque d'humour me perdra, je le sais -, et que ça m'a semblé bien mal fagoté.



Qu'est-ce qu'on a là-dedans au juste ? Une ville, Manhattan où Roméo Easley a lâché son activité de guetteur au service du caïd du coin, Sean Withers, pour finalement se mettre à vendre des magazines d'occasion en pleine rue. Quand on découvre le personnage, on se dit qu'il a bien fait. Doté d'une naïveté sans commune mesure, on se doute bien qu'il n'aurait pas fait long feu dans le milieu. Roméo vit dans un appartement minable avec sa mère et son frère, lequel vient tout juste de sortir de prison pour replonger presque aussitôt dans le trafic. Pour ce faire, il est guidé par Sean Withers, très soucieux des retombées que pourrait avoir l'arrestation de l'un de ses transporteurs sur la pérennité des ses affaires.



Le découpage de Losers-nés m'a plus d'une fois laissé perplexe. Il y a beaucoup de personnages en très peu de temps. On en perd certains de vue pendant un moment pour les retrouver ensuite sans qu'on s'y attende vraiment alors qu'on les a presque oubliés. Le tout est d'une lenteur incroyable et l'histoire, pas passionnante pour deux sous, ne décolle jamais. Comme je n'ai pas su non plus déceler l'humour prêté à cet ouvrage, je préfère oublier et passer à autre chose.



J'ai déjà la minerve, là, à l'instant où j'écris ces lignes. Au cas où...
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Losers nés

La vitesse de lecture d’un livre est souvent un bon indice d’un livre (l’anglais à même un terme pour un livre qu’on ne peut lâcher : page turner) J’ai mis un peu de temps à comprendre pourquoi je tardais à achever « Losers nés ». Les ingrédients de base pour en faire un succès sont là : de nombreux personnages, assez finement décrits, une peinture accrocheuse de l’univers des petits boulots légaux et illégaux des rues new-yorkaises, une bonne dose d’humour…

Le héros, Roméo, jeune vendeur de livres d’occasion est sympathique quoiqu’un peu effacé et fleur bleue. Que manque-t-il pour que la mayonnaise prenne vraiment ? La reine Elizabeth Gerorge rappelle dans « Mes secrets d’écrivain » qu’il faut un conflit pour qu’un thriller fonctionne. Il ya bien en arrière plan lointain une bataille entre dealers de drogue mais les premiers morts – trois d’un coup tant qu’à faire – n’arrivent qu’à la page 149. A partir de là le livre décolle vraiment et on s’intéresse un peu plus aux amours de Roméo, aux déboires du parrain de quartier avec le chien de sa jeune maitresse et à Murrino flic atypique qui n’hésite pas à faire participer sa fille de six ans à l’interrogatoire d’un suspect. Au final « Losers nés » n’est pas un mauvais roman mais il ne laissera pas une trace indélébile dans les mémoires, à moins que je ne sois complètement passé à côté ce ce livre….
Lien : http://www.coucal.fr/2011/04..
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Losers nés

Roméo, ancien guetteur pour un caïd local, vend désormais des livres d’occasion sur la 6ème avenue à New-York avec son boss Vernon, ancien junkie. Son frère Russel, lui, est toujours dealer ; quant à sa mère, femme de ménage, est une alcoolique notoire.

Jusque là tout va plus ou moins bien.

Un jour ce même caïd, Withers, vient trouver Roméo pour discuter d’un de ses sbires, Curtis, qui vient de se faire arrêter. Le problème est que quelques jours après ce même Curtis est assassiné en prison.

C’est l’inspecteur Murino qui sera chargé d’aller parler à la mère du jeune homme décédé et découvrira un moyen de contrer Withers malgré le refus de son supérieur.

Parallèlement à cette sombre affaire, il y en a une autre bien plus sympa mais qui finira mal malgré tout entre Roméo et une jeune femme venant tous les jours prendre un café juste en face du stand de Roméo.



Une histoire de guerre des gangs, de drogue, de deux frères Russel et Roméo, de Vivian et de son chien Zebra, d’un souffre-douleur et bras droit Le Cubain et de tout un attirail de personnages pour le moins déconcertant qui feront de ce livre un thriller léger qui pourrait s’apparenter au genre série télé, on devine plus ou moins ce qui risque d’arriver pour l’avoir mainte fois vu à la télé. Peu de suspense donc mais pour pallier à ce manque l’auteur y met un zest d’humour qui permet de s’embarquer facilement sur cet ovni.

Mi-polar, mi-thriller qui ne m’a pas vraiment emballé mais que j’ai terminé tout de même pour son côté parano et délirant (du à Withers essentiellement).

Alors je vous le conseille certainement car il donne malgré tout une bonne description de l’état d’esprit de dealers et de junkies mais ce ne sera pas une lecture digne d’être qualifiée de polar mais simplement de policier (ce qui n’est pas pareil pour moi).
Lien : http://www.stemilou-books.co..
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