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Critiques de Emilie de Turckheim (364)
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L'enlèvement des Sabines

« L'enlèvement des Sabines » est un roman assez surprenant qui se lit facilement. Il est moderne dans sa construction et dans les sujets qu'il aborde mais ne me semble pas entièrement abouti.

Émilie de Turckheim raconte l'histoire de Sabine une jeune femme de 40 ans qui vit avec un célèbre metteur en scène. Elle a choisi de ne pas avoir d'enfant et bien que tout l'oppose à sa soeur Fanny, elle apprécie sa nièce prénommée Kassaline.

Car Sabine est une mal aimée.

Aux yeux de sa mère Fanny, sa soeur aînée, est une femme parfaite. Elle est avocate et a une vie de famille équilibrée. Sabine elle, est réservée et son travail consiste à fabriquer de faux livres pour la décoration.

Pourtant, quand elle a quelque chose à dire ou à faire elle ne fait pas semblant. C'est ce que lui reproche sa mère en permanence en lui laissant des messages sur son répondeur téléphonique. On ne sait pas si c'est à cause du harcèlement téléphonique de sa mère ou de la vie avec Hans son mari qui a quelque chose du pervers narcissique mais Sabine ne va pas très bien, elle voit des mouches qui sont de plus en plus nombreuses.

Pourtant elle décide de prendre sa vie en main en démissionnant de son travail pour écrire des poèmes. Alors quand ses collègues lui offre une poupée gonflable prénommée également Sabine elle est surprise mais n'ose pas refuser. Un cadeau c'est un cadeau, même encombrant. Et puis, la Sabine siliconée va devenir son objet transitionnel, sa confidente au quotidien.

Pourtant cette histoire qui commence comme une comédie va basculer dans le drame, miroir acide et cruel de notre société.

La particularité de ce roman en dehors de son sujet un peu étrange c'est le mélange des modes de narration. Ce doit être la mode car en ce moment je ne lis que des romans qui utilisent des constructions originales en multipliant les styles : le dialogue, le monologue, la troisième personne du singulier, des fragments de discours, une interview... mais au final je n'ai pas vu le rapprochement avec L'enlèvement des Sabines, le tableau de Poussin évoquant la domination des femmes par la violence.





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Le prince à la petite tasse

J'ai été très touchée par ce récit de vie.

Sous forme de journal, l'auteure nous raconte les 9 mois où elle et sa famille ont accueilli un jeune migrant, Reza.

Elle écrit ses questionnements et ses espoirs pour ce jeune homme. Leur rencontre, leur découverte, le partage. C'est à la fois profond, sincère et naïf : comment accueillir dans sa maison tout en faisant comprendre à l'hôte qu'il est aussi chez lui ? Qu'il a le droit de faire du bruit .. ?

Elle nous parle de moments précieux, de cuisine, de langue et d'incompréhension. Qu'est-ce que c'est "hop" ? Quelle couleur ça a ? Elle nous dit, aussi, les choses qui passent au-delà des mots.

L'humour est très présent. On sourit, on rit parfois avec la larme à l’œil. Et à la fin on pleure franchement tant l'émotion nous submerge.

Car l'histoire est belle et parce qu'elle résonne en nous.

Chronique complète sur mon blog !
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Popcorn Melody

Attirée par le titre curieux et le nom de l'auteure ( j'avais envie de la découvrir ) , je me suis lancée...et la lecture s'est révélée jubilatoire!



Un univers déjanté comme je les aime, au fin fond du Middlewest, des personnages hauts en couleurs et un peu fêlés, " ça aurait été crêle de pas en profiter ", touré ! Excusez-moi, je me suis trop imprégnée des expressions locales...



Pour vous mettre en appétit, voici un assortiment à grignoter ( pas du pop-corn, en tout cas!) : un vieux fauteuil de barbier qui sert de confessionnal, un" supermarché " qui n'en est pas vraiment un et dont la devise minimaliste de vente est " manger, se laver et trucider les mouches", le propriétaire, Tom, à la fois poète ( il écrit des haïkus à propos de ses clients) et psychanalyste (d'où le fauteuil, vous suivez toujours?)



J'ajouterais un hypermarché construit en face pour narguer Tom et l'entraîner dans la faillite, Emily Dickinson, non, pas la femme de lettres, une autre, vous décrochez, pas vrai? C'est normal! Et il y a , trônant au-dessus de tout cela, le Pierrier, la montagne noire, poussière, chaleur, cailloux, ouh! " Touré de zate de coye!"



Mais ne vous arrêtez pas qu'au côté loufoque, humoristique du livre, qui peut parfois devenir lassant. Car l'auteure épingle ici de nombreux travers de la société américaine contemporaine : les conditions de travail déplorables des usines de pop-corn, la désertification des petites villes, le gigantisme des magasins, associé au consumérisme. Mais elle le fait avec malice et fraîcheur dans le ton. Et le personnage de Tom est tellement attachant!



Un roman qui ne laisse pas indifférent, assurément!
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Le prince à la petite tasse

🌸Pas besoin de grand voyage pour se trouver embarquer dans une fabuleuse histoire. En effet, l’essentiel de cette aventure humaine se déroule dans l’appartement parisien de l’auteur. Emilie nous ouvre chaleureusement les portes de son appartement à la découverte de sa rencontre avec Reza, réfugié Afghan âgé de 22 ans qu’elle et sa famille ont accueilli durant neuf mois.

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🌸Pudeur, simplicité, humour, sincérité, inquiétude et amour colorent cette rencontre que j’ai dévorée en une seule journée.

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🌸Je me suis attachée à tout ce petit monde et j’ai envie d’être à nouveau invitée chez Émilie. Elle a su me prendre par la main, m’accueillir chez elle. J’étais là, à côté d’eux, dans un coin de la pièce. Je les observais s’apprivoiser, discuter, rire, élaborer de la poésie, cuisiner...

▫️▫️▫️

🖋D’habitude je vous laisse en compagnie des mots de l’auteur mais aujourd’hui j’ai envie de m’adresser à Reza. « Reza, je me permets de te tutoyer, j’espère que tu ne m’en voudras pas. Mais tous ces moments partagés m’ont rapproché de la belle personne que tu es. J’espère que tu vas bien et que tu as trouvé des réponses à propos des tiens. Ton courage et ton immense générosité m’ont donné le vertige. Je me suis sentie toute petite, démunie et impuissante face aux drames humains qui peuplent notre planète, et en même temps la lumière que tu dégages suscite l’espérance d’un monde de partage. Je suis emplie de gratitude d’avoir pu faire ta connaissance à travers la plume d’Émilie. Merci de m’avoir rappelé la chance que la vie m’accorde au quotidien.

Dans l’attente de tes nouvelles, je te souhaite le meilleur.

Avec mes plus tendres pensées. »

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À Émilie, je voudrais dire merci d’avoir partagé cette histoire. J’aurais plaisir à vous/te retrouver dans d’autres récits.

▫️▫️▫️

Si vous avez lu ce livre, je suis curieuse de connaitre votre sentiment. Sinon je pense qu’il mérite sa place sur votre wishlist.

🌸🌸🌸
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Le prince à la petite tasse

Émilie raconte le séjour chez eux, pendant neuf mois de Reza, jeune Afghan qui a fui son pays en guerre.

Les deux enfants d’Emilie et de son mari Fabrice donnent un ton à la fois chaleureux et léger, quelquefois plein de bon sens ou au contraire de décalages entre le vécu de Reza et le ressenti qu'ils en ont.

Et Emilie de T. ne tombe pas dans le piège de l'auto-satisfaction. Elle sait aussi accueillir le regard quelquefois critique d'un étranger sur le mode de vie parisien.

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Kim Ono

Un joli petit conte qui se passe au Japon, pays magique de Kim. Mont Fuji, samouraï, sumo, geisha, impératrice, palanquin, lampions, tremblement de terre, futon, carpes...il ne manque que le thé pour accompagner les petits gâteaux à la patate douce! Poétique et plein d'humour, ce petit texte est superbement illustré.
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Kim Ono

J'ai reçu cet album grâce à la communauté Leclerc. Merci donc. J'ai découvert ici un magnifique album, nous faisant voyager dans le Japon, nous permettant de découvrir très succinctement les coutumes et traditions du pays du Soleil Levant. Les illustrations sont fraîches et délicates, l'histoire toute mignonne pour les jeunes enfants. Recherche du jouet perdu, rêve et aventure, découverte d'une autre culture, ce sont les thèmes que l'on retrouve dans ce très bel album.
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..
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Le prince à la petite tasse

Après avoir publié plusieurs romans, Émilie de Turckheim a délaissé ce genre pour un récit qu’elle a bien fait de nous livrer en ces temps où la tentation d’intolérance et de rejet de l’autre, de l’étranger grandit.

Dans Le Prince à la petite tasse, titre inspiré par un conte, elle détaille ce que sa famille a fait pendant neuf mois : accueillir chez elle un migrant, lui accorder une confiance absolue pour lui permettre de reprendre pied dans la vie et de retrouver une dignité bien mise à mal par des épreuves inimaginables comme tant d’autres humains en subissent.

Si tout cela se passe à Paris, dans un milieu assez aisé, l’expérience n’en est pas moins édifiante et passionnante dans le détail qui en est fait par l’autrice qui nous informe en même temps de son travail d’écriture.

Reza, Afghan qui veut qu’on l’appelle Daniel, a un titre de séjour pour dix ans. Il trouve du travail même si son expérience dans le bâtiment révèle des pratiques proches de l’esclavage. Sa vie est détaillée, ses absences aussi. Les attitudes et les réflexions des deux enfants sont aussi intéressantes et touchantes.

« Accueillir, c’est cuisiner, c’est acheter des légumes, les couper, les faire longuement revenir à l’huile d’olive. Accueillir, c’est ne pas se dépêcher. Ne pas bâcler la cuisine. » Émilie de Turckheim, ainsi, reconnaît tout ce que cet accueil implique et bouleverse dans sa vie quotidienne et c’est d’autant plus méritoire.

Pour finir, Daniel-Reza retrouve la confiance et c’est une très belle histoire pleine de générosité, d’humanité qui ne gomme pas les difficultés, les doutes, les interrogations.

Soulager la misère humaine, réussir à redonner confiance à une personne qui a fui la guerre, la famine, la misère, c’est un bel et magnifique exemple !

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Le prince à la petite tasse

Au début j'étais captivée et en milieu de livre, d' un couo, j' en ai eu assez d avoir l'impression que l'auteure nous donnait une leçon de morale 'il faut accueillir des réfugiés chez vous'. Je me trompe sûrement sur ses intentions mais j ai abandonné le livre d'un coup...
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Le prince à la petite tasse

un roman, ou plutôt un témoignage, sur l'accueil que fait une famille d'un migrant. C'est l'auteure qui raconte; elle se met en scène elle-même, mère de deux enfants, travaillant à son prochain roman et écrivant des poèmes. Elle accueille Réza, venu d'Afghanistan, pendant plusieurs mois.

Bien sûr, des témoignages d'intégration positive manquent, il est bon de montrer aussi ce que la découverte de l'autre peut apporter de positif, dans les deux sens.

Mais j'ai trouvé ce témoignage trop beau pour être vrai: jamais un conflit, des enfants et une famille parfaite, on dirait une seule personne tellement ils sont toujours d'accord, unilatéralement affectueux et ouverts... aucun souci d'argent, tous peuvent se montrer généreux sans aucun souci de budget... un migrant bien tous tous rapports: silencieux, discret, reconnaissant... aucun souci de religion différente puisqu'il a pris soin de se faire rebaptiser Daniel et convertir au protestantisme

bref, une jolie histoire mais j'ai du mal à y croire
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Le prince à la petite tasse

Quelle superbe initiative a prise Émilie de Turckheim en accueillant à son domicile un réfugié ! C'est cette expérience, cette formidable aventure vécue par Émilie, son mari, Fabrice, leurs enfants, Marius et Noé, et ce jeune réfugié afghan de vingt-deux ans, Reza, de février à novembre 2017, que nous livre cette autrice.

Ce titre : le Prince à la petite tasse, a été pris, comme elle nous le dit, en référence au conte d'Andersen, La Princesse au petit pois qui demande l'asile dans un château.

Comme beaucoup, j'avais lu des récits, des témoignages sur ceux qui vivent l'exil. Dans ce roman-journal, c'est la vie de l'intérieur qui est racontée, ce qui en fait toute son originalité. Ce sont tous les détails, tous les petits faits quotidiens qui donnent à ce livre une véritable impression de vie.

Émilie de Turckheim nous met à la fois dans la peau de celui qui vit le drame et dans celle de celui qui tente de l'adoucir et espère le faire cesser. Elle nous retranscrit avec une émotion profonde toute la confiance qui a accompagné leur relation. Cet accueil est une aide inestimable pour Reza. Il aide également cette famille à grandir et notamment les enfants pour qui, en dehors d'une belle leçon de géographie, c'est aussi une formidable leçon de vie.

On ressent, à travers son écriture extrêmement poétique, toute la sincérité des sentiments qu'elle a vis-à-vis des migrants et son ouverture à l'autre. Elle a, par ailleurs, été, auparavant, visiteuse de prison.

En ces temps où la xénophobie, l'égoïsme et le repli sur soi sont malheureusement trop présents, c'est un livre extrêmement touchant qui fait énormément de bien, qui réchauffe le coeur, presque trop beau pour être vrai et qui devrait inciter chacun de nous à regarder l'autre différemment.

L'accueil de ce réfugié est une superbe manifestation de solidarité et de fraternité qui devrait nous servir d'exemple et inviter chacun d'entre nous à faire de même.

Le Prince à la petite tasse est un livre magnifique et lumineux que je recommande chaleureusement.


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Le prince à la petite tasse

Le prince à la petite tasse d'Émilie de Turckeim est un récit extrêmement touchant. Inoubliable. J'ai adoré cette lecture.

L'auteure Émilie de Turckeim accueille pour quelques mois un jeune Afghan réfugié en France nommé Reza au sein de sa famille. Les premiers temps sur la réserve, le jeune homme vient à se dévoiler peu à peu et parle à demi-mot douloureux de son pays en guerre, de sa famille, de sa fuite vers l'espoir d'une vie meilleure.

Ce récit parle d'êtres que tout semble séparer (l'un connaissant la guerre et de terribles souffrances et les autres vivant une vie occidentale somme toute confortable) mais qui, au quotidien, vont se créer des liens forts. Ces êtres vont s'apprivoiser tout doucement, à petits pas feutrés tout comme Reza quand il se lève discrètement pour aller au travail. Émilie de Turckeim partage avec le lecteur une expérience humaine immensément forte avec une sincérité, une simplicité et une générosité qui touchent en plein cœur. L'impact de cette rencontre sur la vie de Reza et sur celle de chaque membre de la famille de l'auteure a une résonance forte. Chacun ouvre son monde à l'autre, est attentif à l'autre, essaye d'aider, de faire de son mieux, de s'en sortir comme il peut. L'écriture délicate d'Émilie de Turckeim enveloppe ce texte vraiment magnifique à lire.

Le prince à la petite tasse est un récit sensible et émouvant, plein d'humanité et de tendresse. Une bouffée d'espoir ! A lire absolument !
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Kim Ono



Un album exceptionnel pour s’imprégner de l’ambiance du pays du soleil levant. Les enfants ont tout de suite adopté le personnage central de Kim Ono, un petit garçon japonais éveillé et curieux qui va partir à la recherche de sa figurine samouraï qui a disparu. Nous allons nous laisser porter par le très beau texte d’Emilie de Turckheim. Entre douceur, poésie, belle énergie sans oublier la petite touche d’humour qui fait toute la différence. Les illustrations sont somptueuses dès la première page on peut admirer les cerisiers en fleurs. Il y a aussi des fenêtres façon triptyque qui donne un aperçu où l’œil pout se concentrer plus facilement. On trouve aussi quelques objet comme le jeu de mikado par exemple et l’écriture qui le défini. Nous allons accompagner Kim dans son parcours quasi initiatique. Il rencontrera les grandes figures symboliques que l’on peut trouver au japon : un samouraï, des sumos, l’impératrice mais aussi une magnifique geisha sans oublier le fameux dragon. J’ai particulièrement apprécié la double page s’inspirant de la grande vague de Kanagawa, c’était l’occasion rêvé d’aller faire un tour sur Wikipédia pour en apprendre plus, bravo à Marianne Barcilon pour son grand talent. Une très belle histoire qui est fort bien construite sous la protection du Mont Fuji. Bonne lecture.


Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Le prince à la petite tasse

J'ai un peu de mal à rédiger une critique sur ce livre.



Première impression : bonne. J'ai admiré cette famille parisienne qui accueille un jeune migrant afghan pour l'aider à s'insérer dans notre pays (c'est loin d'être le cas de la majorité de nos concitoyens… et j'en fais partie, hélas). J'ai aimé voir que tout se passait bien, qu'enfants et parents intégraient plutôt facilement cet hôte discret, serviable, avide d'apprendre. J'ai été émue de voir Reza aider très largement ses frères de migration encore dans la rue, malgré ses faibles revenus.



Deuxième impression au fil de la lecture : tout cela paraît bien lisse… Une cohabitation de plusieurs mois n'entraîne-t-elle jamais d'ombres ou de malaises profonds ? Un tel choc de cultures et de langues (Reza parle à peine le français et le comprend très mal) n'a-t-il jamais généré de problèmes graves ? Peu à peu, j'avais l'impression qu'il s'agissait de la peinture d'une famille idéale qui reçoit le migrant idéal… et j'ai eu des doutes, non sur la véracité du récit, mais sur ce parti-pris apparent de ne relater que le meilleur.

D'un côté, une famille bobo du 5e arrondissement parisien ; de l'autre côté, un jeune homme qui a dû abandonner son pays après y avoir vécu le pire, qui vient de passer neuf ans (la totalité de son adolescence) à parcourir les routes, être pourchassé et vivre en paria, dans la misère et la clandestinité… et il s'intègre sans problèmes apparents dans la famille précitée ? Celle-ci trouve immédiatement ce qu'il faut faire pour réussir cette intégration ? Je suis persuadée qu'E. de Turckheim a édulcoré son récit ; et je le regrette.



Les situations qu'entraîne cette cohabitation inspirent des poésies à la narratrice : elle les écrit et en parsème son livre… Bref, on est loin d'une famille française lambda accueillant un migrant lambda. Si l'un des buts de ce livre est de témoigner pour entraîner d'autres familles françaises à pratiquer ce type d'accueil, je crains qu'il ne soit pas atteint ; car il est difficile de s'identifier à cette expérience apparemment idéale.

Il n'en reste pas moins que E. de Turckheim et sa famille ont eu un geste généreux que beaucoup d'entre nous devraient imiter… Une expérience certainement très enrichissante.

L'auteur parsème son récit de quelques réflexions que j'ai aimées ; j'en ai repris certaines dans les citations.



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Le prince à la petite tasse

Magnifique récit. Un couple de parisien et leurs 2 enfants accueillent durant quelques mois un migrant. C'est beau, poétique, émouvant et plein d'espoir.

A lire !!!
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Le prince à la petite tasse

C'est le récit d'une découverte, de l'apprentissage de l'autre, de l'attachement progressif des uns aux autres.

Daniel jeune Afghan est accueilli par un couple et ses enfants ; la salle de jeux de ceux ci devient la chambre de Daniel, et cette pièce continuera à s'appeler ainsi même après le départ du jeune réfugié.

Jamais dans le drame ce recit est émaillé d'anecdotes amusantes.

C'est aussi une leçon de tolérance.
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Le prince à la petite tasse

Un très beau roman sur la solidarité, bien écrit, bien construit, où les petites bêtises des enfants et les diverses incompréhensions du personnage de Reza nous offrent de jolis moments tendres et comiques à la fois, mais on pourrait reprocher un peu trop d'angélisme à ce roman, car il n'y a (presque) rien qui dépasse : tout se passe trop bien. Par exemple, Reza n'a aucun problème quant à ses papiers et tout le monde, sans exception, semble disposé à l'aider.



Mais je suppose que si on considère ce récit comme un témoignage, on peut vraiment croire l'auteur.
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Le prince à la petite tasse

C'est un petit récit qui se laisse lire d'un coup.



C'est plein de poésie et de douceur, mais pas trop quand même! On suit la réalité de vie de Reza, ce jeune homme Afghan, qui a eu beaucoup d'épreuves. Le récit est simple et juste, les personnages sont très mignons sans en faire trop.



Une jolie histoire de vie. 
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Le prince à la petite tasse

Le Prince à la petite tasse d'Emilie de Turckeim où la l'accueil d'un migrant dans le monde des bisounours.

Après avoir découvert les conditions de vie des migrants à la porte de La Chapelle à Paris, Emilie et sa famille décide spontanément d'accueillir chez eux un migrant.

Avec la tutelle du Samu social, cette famille, habitant dans un appartement du 5ème arrondissement de Paris, vont accueillir Reza, jeune Afghan d'une vingtaine d'années, pendant quelques mois.

Malgré la diffèrence, de culture, de barrière de la langue et de position sociale, une amitié et une humanité va s'installer entre la famille et Reza.

Incompréhension, quiproquos vont se mélanger à la solidarité et le respect des uns envers l'autre.

Malgré un récit touchant et plein d'espoir dans un monde actuel très morose, le récit d'Emilie de Turckeim me touche pas particulièrement.

En effet, même si l'action est à approuver, Je trouve qu'il y a quelque chose de gênant d'en faire un récit et in fine, en tirer des bénéfices.

Mais je me force à croire que celà est faite avec de très bonnes intentions.

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L'enlèvement des Sabines

L'une des Sabines est le principal personnage de ce roman, héroïne de chair et d'os, qui a décidé de démissionner du poste qu'elle occupait depuis plusieurs années pour écrire de la poésie.

L'autre Sabine est une poupée grandeur nature -si l'on considère qu'un mètre cinquante-huit pour quarante kilos avec un tour de poitrine olympien sont des mensurations crédibles...- que ses collègues ont offert à la première en lieu et place du traditionnel ficus faisant office de cadeau de départ.



A partir de ce synopsis aux airs de farce burlesque, Emilie de Turckheim nous livre un récit à la fois drôle et féroce, que sa diversité stylistique rend par ailleurs très vivant.



"L'enlèvement des Sabines" est en effet constitué de l'alternance des messages que laisse la mère de l'héroïne sur son répondeur, logorrhées d'une condescendance apitoyée et irritante, des "conversations" bien sûr à sens unique que la Sabine de chair tient avec la Sabine en élastomère, et de brefs et tranchants dialogues entre Sabine et son compagnon Hans, célèbre metteur en scène de théâtre.



On en apprend ainsi davantage sur Sabine, quadragénaire discrète, effacée même, voire invisible parmi une mère despotique, une sœur avocate et perfectionniste à qui tout sourit, et un conjoint tyrannique, perversement fasciné par la violence. Et nous assistons, surtout, à son glissement progressif vers une forme de démence libératrice, dont les prémisses se manifestent avec une poétique et inquiétante fantaisie, notamment sous la forme de mouches envahissant l'espace vital de l'héroïne.



Si elle permet à Sabine d'être avec elle-même sans se sentir seul, la poupée, symbole d'une féminité passive, révèle par ailleurs la perversion, la violence, ou les complexes de ceux auxquels on impose sa présence.



A sa façon légère, truffant son texte de références littéraires, lui instillant une cruauté désopilante, Emilie de Turckheim aborde, d'un point vue individuel comme sociétal, la difficulté pour son héroïne à se réaliser en tant que femme et, au-delà, en tant qu'individu. Devant à la fois dépasser un contexte familial humiliant, et s'opposer aux diktats d'un monde où la productivité et la recherche d'une perfection standardisée sont érigées en références ultimes, Sabine, en cherchant sa propre voie, s'égare... et explose. Parce que moins qu'à quiconque, on pardonne à une femme de sortir des chemins tracés à son intention.



"L'enlèvement des Sabines" est ainsi le récit du douloureux parcours qui mène à l'émancipation, en même temps qu'un texte fort réjouissant !
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