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Citations de Eric Ambler (55)


À quoi bon t’esquinter les poings sur la mâchoire d’un homme quand il est plus facile de lui refiler un coup de genou dans les roustons ?
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« Ne dis jamais de mensonges quand tu peux te démerder autrement », et je me suis toujours rappelé un autre de ses dictons : « Si tu n’as pas le nez propre, ne laisse pas les autres te voir fourrager dedans. » Il plaisantait, bien sûr, parce qu’il avait un sens aigu de l’humour, mais il y avait toujours un fond de solide bon sens dans tout ce qu’il disait. Quand je suis aux prises avec une difficulté, j’essaie de retrouver une de ses sentences adaptée à la situation et neuf fois sur dix ça me donne une idée pour m’en sortir.
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Un homme est en droit de rechercher une consolation et une jolie femme est en droit de rechercher une protection.
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Je suis d’un naturel optimiste. Je crois que si l’on pense que tout va s’arranger, que l’on continue à se comporter comme si l’on n’avait pas lieu de se tracasser, nos embêtements ont des chances de s’éloigner. La plupart du temps, il n’en est rien, je le sais, et on se retrouve dans de plus mauvais draps que jamais. Mais ça me connaît et quand on est aux abois, que faire d’autre sinon jouer la comédie ?
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Les fonctionnaires sont plus faciles à manier quand ils n’ont pas été endurcis par la pratique
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Dans une civilisation mourante, le prestige politique n'appartient pas au profond diagnosticien mais à l'habile charlatan . C'est la distinction accordée à la médiocrité par l'ignorance .
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Un Français nommé Chamfort , qui aurait dû être mieux inspiré , a dit que le hasard était le surnom de la providence . c'est là un de ces aphorismes confortables , fabriqués pour nier la vérité déplaisante que le hasard joue un rôle important, sinon prédominant , dans les affaires humaines . Il n'est pourtant pas sans escuse . Le hasard agit parfois avec une sorte de cohérence inepte qu'il est facile d'interpréter comme l'oeuvre d'une providence consciente .

Ce sont les premières phrases du "Masque de Dimitrios" .
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La finance internationale a provoqué des révolutions à son avantage depuis qu'elle existe. Necker a aidé la Révolution française au nom de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité. Aujourd'hui, menacée par le communisme, elle opère au nom de l'Ordre, de la Loi, de la Libre Entreprise. Et si un assassinat est utile pour les affaires, on assassine.
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Je ne lis que des romans policiers. Vous devriez voir ma collection. J'apprécie particulièrement les romans anglais et américains. Les meilleurs sont traduits en français. Je n'aime guère les auteurs français eux-mêmes. La culture française n'est pas de nature à permettre d'écrire un roman policier de premier ordre.
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Ce qui suit est l'histoire de Michael Howell. Il la raconte presque toute lui-même. A mon avis, il aurait dû la raconter entièrement.
Peut-être n'est-il pas l'avocat le plus convaincant de sa propre cause et, en tant que principal protagoniste de ce que l'on a appelé l'incident Cercle Vert, il fait surtout figure de défendeur. Mais lui seul est capable de répondre aux accusations et de donner les explications nécessaires. C'est sur ses propres raisons qu'il sera jugé. Dans une affaire aussi fâcheuse, les déclarations de solidarité et les témoignages de sympathie ressemblent fort à des appels à la clémence. Ma contribution, au lieu de renforcer sa position, risque, bine au contraire, de l'affaiblir. Je le lui ai fait observer, mais il n'a rieN voulu entendre.
- J'ai seulement besoin de votre caution, me répondit-il sur un ton grave. Il faut que vous leur disiez ce qui m'est arrivé, mais les autres doivent comprendre dans quelle situation je me débattais. On vous croira.
- J'ai interviewé Ghaled une seule fois. L'opinion que je me suis formée après cet entretien, s'agissant d'un homme tel que lui, ne saurait être considéré comme une caution.
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Ils arrêtèrent la voiture près du passage, sur la route d'en bas. Quelques instants plus tard, ils descendirent tous les trois. Ils avaient l'air ankylosés, leurs chemises étaient collées sur leurs omoplates ; il avait dû faire très chaud et la route avait été longue.
Tapi dans la zone d'ombre au bord de la terrasse, je pouvais les voir très distinctement dans mes jumelles.
Je connaissais déjà le plus âgé, le professeur Krom ; aucun doute à son sujet. Mais je ne possédais, pour identifier la femme et le plus jeune des deux hommes, que des instantanés pris par une agence de détectives privés dans leurs universités respectives. Je ne considère pas que l'identification sur photographie est une manière très sérieuse de procéder - j'ai vu et j'ai utilisé beaucoup trop de faux passeports pour y croire encore -, mais ces deux-là ressemblaient suffisamment aux personnes qu'ils étaient supposés être pour que je suppose qu'ils soient les personnes à qui ils ressemblaient.
La voiture était une Fiat 127 de location, avec des plaques minéralogiques de Milan. Les bagages, sauf ce qu'ils portaient à la main, étaient sur la galerie. A l'intérieur, personne d'autre, comme prévu. Ils semblaient, su moins jusque-là, avoir suivi à la lettre les termes de l'accord que j'avais passé avec Krom.
Pendant quelques secondes ils restèrent immobiles près de la voiture, les yeux fixés sur la villa Esmeralda. Puis leurs lèvres se mirent à bouger et ils s'animèrent. On n'avait pas besoins d'être expert en lecture sur les lèvres pour savoir ce qu'ils disaient.
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Venant de Nice, j'arrivai à Saint-Gatien, mardi, 14 août. Je fus arrêté le jeudi 16 à onze heures quarante-cinq du matin par un agent de police et un inspecteur en civil qui m'emmenèrent au commissariat.
De Toulon à la Ciotat, la ligne de chemin de fer sui la côte d'assez près et on à l'occasion, à plusieurs reprises,lorsque le train émerge de l'innombrable série de petits tunnels qui jalonnent la route, d'apercevoir la mer en contrebas.
Un de mes amis qui m'avait parlé de la pension de Saint-Gatien m'en avait vanté l'excellente table ; il avait ajouté que la situation était admirable et qu'on y vivait parfaitement pour quarante francs par jour.
La Réserve, ainsi se nomme cette pension, domine le petit village de Saint-Gatien composé de maisons de pêcheurs badigeonnées de rose, de jaune ou de blanc comme on en trouve sur sur toutes les côtes de la Méditerranée : de l'autre côté de la baie,, des pinèdes descendent jusqu'à la plage et protègent le petit port miniature contre la mistral. La pêche est presque l'unique ressource des villageois. Il y a cinq bistrots, sept magasins et, un peu à l'écart, le commissariat de police.
Mais de l'extrémité où je me tenais ce matin, je ne pouvais apercevoir ni le village ni le commissariat.
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Tout ce que Mr. Wright, le directeur de la plantation de caoutchouc, sut de l'histoire fut qu'une patrouille de l'armée avait pris en embuscade une bande de terroristes à un mile de son bungalow ; que, cinq mois plus tard, son secrétaire indien, Giriji Krishnan, lui avait signalé la disparition de trois bâches en toile cirée dans les ateliers de vulcanisation ; et que, trois ans après, quelqu'un avait volé les roues d'un scooter appartenant à l'un de ses enfants. Il ne lui vint jamais à l'esprit que les trois incidents puissent avoir un rapport. On avait alors, en Malaisie, d'autres sujets de préoccupation. Bâches volées et roues de scooter manquantes n'étaient que des mystères insignifiants. On se souvenait de l'embuscade elle même parce qu'elle avait eu lieu tout près, et non parce que c'était un événement rare.
Mr. et Mrs. Wright étaient en train de prendre leur petit déjeuner lorsqu'ils entendirent des coups de feu. Des rafales de mitraillettes éclatèrent soudain, puis crépitèrent par intermittence pendant quelque deux minutes.
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Il était onze heures lorsque Latimer, demi-éveillé depuis un moment, ouvrit les yeux. les trois papiers de M. Peters étaient sur la table de nuit, rappel désagréable qu'il fallait penser et prendre des décisions.
Sans cela et le désordre de la pièce, Latimer aurait chassé les souvenirs de la veille comme un cauchemar, mais M. Peters, ses mystères, ses menaces, ses allusions absurdes à un demi-million de francs, ses sous-entendus, n'étaient pas faciles à oublier.
Le premier papier contenait cette adresse :
Ladislas Grodek
Villa des Acacias
Chambésy
(à 7 km de Genève)
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Le poste ne possédait pas de cellule; on me plaça donc dans les W.-C. sous bonne garde, tandis que le commandant envoyait un rapport sur mon arrestation au quartier général et attendait des instructions. Les toilettes se trouvaient à quelques mètres de son bureau et pendant les vingt minutes qui suivirent le téléphone sonna quatre fois. Le son de sa voix me parvenait. Je notais que le ton se faisait de plus en plus respectueux à mesure que les communications se succédaient.
Je me demandais si je devais m'en réjouir ou non.
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