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Citations de Eric Reinhardt (774)


Un exemple, messieurs les éditorialistes des beaux quartiers ?
Eh bien Valéry Giscard d'Estaing qui clôt le Plan Calcul en 1974, privant la France de la possible invention d'Internet sur son sol, nous subordonnant de facto au dynamisme et à l'esprit de conquête des Américains (pour le coup, on peut vraiment parler de génial opportunisme), quand c'est nous qui tractions toute l'affaire et que le monde entier s'épuisait à essayer de rattraper Louis Pouzin qui aussi sautillant que je le verrais moi-même au Café français dans sa quatre-vingt-quatrième année courait déjà beaucoup plus vite que quiconque sur cette planète.
Merci Valéry Giscard d'Estaing, merci la droite française, merci les élites conservatrices.
Il est où l'éditorial hargneux de nos amis de droite déplorant qu'un président de la République ait fait rater à notre pays la révolution d'Internet, pour lui préférer le Minitel ? POUR LUI PRÉFÉRER LE MINITEL ! Ah ah ah ! Giscard, bravo ! On t'applaudit bien fort ! Toi qu'on se plaît toujours à dépeindre comme moderne et affûté ! C'est bien, la droite ! Félicitations ! On vous l'entend jamais raconter cette anecdote, c'est bizarre ! Comment ça se fait ? Elle est pourtant super instructive !
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La maison lugubre était semblable au casier d’une consigne de gare où Sarah avait la sensation d’avoir été oubliée. À partir du jour où elle avait commencé de contempler la vie de sa famille par les fenêtres de sa maison, son seul territoire n’avait plus été que son monde intérieur.
(pages 215-216)
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C’était important d’insister sur ce point. L’amour de son mari avait sorti Sarah de son ornière, car elle eût pu continuer de s’enliser sans fin dans ses rêves, enfermée dans son bureau à forger des utopies, si aucune de celles-ci n’avait vu le jour. Sarah eût pu se détacher peu à peu du monde réel et s’isoler sans s’en rendre compte dans une activité stérile et illusoire de sécrétions fantasmatiques.
(page 33)
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Il avait beau être d’extrême-gauche, il aimait les beaux hôtels et les grands restaurants, il aimait dormir sur des oreillers de plumes, boire de grands vins et d’excellents champagnes, même s’il pouvait très bien s’en passer et qu’il n’avait jamais rien entrepris, par le passé, pour se garantir de ces agréments. Et il aimait bien sûr être courtisé, être désiré, être regardé, être recherché, être honoré, être distingué, se sentir victorieux. (pages 93-94)
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Le principe n'était pas de garder une idée pour soi : en recherche, si on ne partage pas, on prend du retard.
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– Moi aussi j’ai envie de continuer. Mais je ne veux pas que tu deviennes ma maîtresse. Je voudrais que ce soit autre chose.
– Autre chose comme quoi ?
– Autre chose comme ce soir. Quelque chose de suspendu. Quelque chose de sensoriel et de physique mais qui n’aurait pas lieu dans la réalité, qui aurait lieu dans notre mental, dans notre imaginaire. Que chaque rencontre soit comme un rêve qu’on aurait fait, on se réveille de ce rêve et on repart dans notre vie. Et ce rêve qu’on a fait n’a aucune autre incidence sur notre vie réelle que le souvenir qu’on en conserve, et qui nous enrichit de quelque chose de plus, de très précieux, qu’on ne perdrait pour rien au monde. Je raconte n’importe quoi, c’est pathétique de tenir de pareils propos, excuse-moi. C’est précisément la raison pour laquelle il faut que j’évite d’avoir une maîtresse.
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C’était un pavillon construit au début des années soixante, rectangulaire et blanc, anciennement blanc, plutôt gris et marron désormais, dégueulasse quoi, employons les mots adéquats. Il y avait de la moisissure autour des fenêtres et aux plafonds, les papiers peints se décollaient, tout était vieux et décati. Le toit fuyait, il devait manquer des tuiles, des infiltrations avaient détruit tout un plafond, celui de sa chambre, un moindre mal. Il y faisait froid et humide.
(page 96)
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Et je voudrais ton opinion. Il se trouve que je suis passée, début juin, dans l'émission C à Vous, sur la Cinq. Pour parler, comme avocate, des violences faites aux femmes, du harcèlement conjugal.
- Oui, je sais, je t'ai vue. T'étais super d'ailleurs.
- Je suis d'accord. Tu crèves l'écran, dit Dimitri.
- Ça c'est marrant. Aujourd'hui, personne n'est censé regarder la télé. Et en fait tous les gens à qui j'en parle m'ont vue par hasard en zappant, j'adore l'hypocrisie ambiante...
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Le réel il était avant tout - et dans une certaine mesure il était seulement - dans le périmètre immédiat de leur corps, de leur présence dans le ici et maintenant. C'est fini ça. Pour les gens le réel il est dans leur téléphone. Ils se connectent avec leurs contemporains via leur téléphone. Ils n'ont peut-être jamais été aussi connectés à leurs contemporains qu'en ce moment, mais pas à ceux qui sont sous leurs yeux, qui les entourent dans la salle d'attente de l'hôpital, mais ceux avec qui ils dialoguent dans leur téléphone. Ce qui fait que pour des gens comme moi, le réel, le vrai réel, le réel visible, est devenu aride. Vide. Froid. Distant. Mort. les gens sont derrière des murailles. Je sais que c'est parce que j'ai vieilli, et que mon visage n'éveille plus les mêmes sentiments qu'avant, mais c'est aussi à cause des réseaux sociaux, des téléphones.
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La phrase est une manière de respirer et de marcher dans le monde, elle dit son maintien la place que son auteur y occupe. La phrase exprime malgré l’auteur — ça lui échappe, comme échappent au corps ses odeurs, son haleine — ce que l’auteur a de plus consubstantiel, de plus véridique.
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Suis-je un rêve ? De quel autre personnage chaque personnage de ce roman est -il le songe, l'hypothèse cauchemardesque, l'espoir, l'intime frayeur ?
Qui est réel et qui ne l'est pas ?
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On est tous divisés, on est intérieurement plusieurs personnes contradictoires qui se combattent ou dont les intérêts se contredisent, on est tous amenés à jouer des rôles qui en définitive sont les facettes d’une vérité unique qu’on passe son temps à intérioriser, à travestir, à protéger du regard d’autrui et finalement à trahir, parce qu’on a honte de s’avouer aussi complexe, pluriel, tiraillé, contradictoire et donc essentiellement indéfini, alors que c’est précisément notre force [...].
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(...)
J'adore les forêts. J'ai toujours aimé les forêts. C'est magique une maison dans une forêt. Comme dans les contes de fées.

( p.71)
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Ce qui suppose du lecteur qu'il accepte de se soumettre à l'épreuve du texte (au lieu de prendre un taxi pour s'abriter du vent, de la pluie, du spectacle automnal) et de s'abandonner sans réserve. Etre réceptif à tout prix : voilà le principal. Se mettre en condition d'être submergé à chaque instant par un quelconque phénomène extérieur.
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Il est où l’éditorial hargneux de nos amis de droite déplorant qu’un Président de la République ait fait rater à notre pays la révolution d’Internet, pour lui préférer le Minitel ? POUR LUI PRÉFÉRER LE MINITEL ! Ah ah ah ! Giscard, bravo ! On t’applaudit bien fort ! Toi qu’on se plaît toujours à dépeindre comme moderne et affûté ! (page 247)
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Sa propre vie, dans ce silence, n’était qu’une vie d’emprunt, de la même façon que les garagistes vous prêtent un véhicule pendant que le votre est en réparation. (p.237)
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Qui avait pris la décision de clore le Plan Calcul créé en 1966 par le général de Gaulle pour assurer l’indépendance de la France dans le domaine des gros ordinateurs ?
Valéry Giscard d’Estaing en 1974. (page 246)
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Pollock se sentait sans cesse au bord de l’inouï, mais cet inouï n’advenait jamais dans le sillage de ses brosses et cette impuissance le mettait dans des états de rage phénoménale.
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C’est peut-être ça le plus obscène, la sincérité sur les réseaux sociaux.
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Qu’elle lui faisait du bien, oui, du bien, sa gentillesse ! sa générosité ! cette belle et grande simplicité ! dans ce monde où tout est calculé, où chaque parole est pesée, où les relations humaines sont rectifiées en permanence par les huissiers de la méfiance et de la peur, de l’envie, de l’aigreur, et de la jalousie ! Mais comment est-il possible de se sentir aussi bien, et dans une telle harmonie des sensibilités, avec quelqu’un qu’on vient tout juste de rencontrer ?
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