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Citations de Eric Yung (39)


Eric me prit me prit la main et y plaça un comprimé rond et blanc. "Avale ça et tu seras en forme. Le sommeil c'est pour les gens qui ont le temps".
La nuit fut courte.
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Flic n'est pas un métier. C'est une activité pour désoeuvré et je l'étais.

Je me suis embarqué pour nulle part avec l'intention de me perdre. Au moins j'avais un but.
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« J’étais chez les flics depuis des années. J’avais appris à connaître le vice, le mensonge, la trahison, la haine, la violence et les cadavres. C’était devenu mon ordinaire. Pour survivre j’avais prohibé l’émotion, la sensibilité et la compassion. Peu à peu, je perdais confiance dans tous les êtres. Je me persuadais que la vie n’était qu’une grande magouille. A mes yeux, Dieu et le Diable se partageaient le royaume des ripoux. »

La Tentation de l'ombre
Gallimard – Folio
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A mes yeux, Dieu et le Diable se partageaient le royaume des ripoux.
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Prologue (p 7/8/9)
Le 9 août 1969, Sharon Tate, l’épouse du cinéaste Roman Polanski, et quatre de ses amis sont assassinés dans une villa hollywoodienne située au 10050 Cielo Drive, sur les hauteurs de Los Angeles.
À l’époque, apogée du « Flower Power », la sauvagerie de ces meurtres transforme en une nuit une
Amérique insouciante, libertaire et fervente de contre‑culture en une société conservatrice et anxiogène. L’assassinat de Sharon Tate, enceinte de huit mois, détermine dans le sang la frontière qui sépare l’avant de l’après des sixties. Le pays tout entier se réveille alors comme après un « bad trip ». Le mouvement hippie s’effondre brutalement et les derniers adeptes du fameux «  Peace and Love » apparaissent aux yeux du grand public comme les fantômes de Charles Manson, des suppôts de Satan. Le cinéaste Roman Polanski écrit dans ses mémoires : «Avant les meurtres, je n’avais jamais songé que les hippies pouvaient représenter un danger. Au contraire, je voyais en eux un phénomène qui nous avait tous influencés et avait modifié notre vision de la vie.
[...] La mort de Sharon est la seule ligne de partage qui ait réellement compté dans ma vie».
Si les jeunes gens d’aujourd’hui ne connaissent pas – ou si peu – la tragédie qui, le 9 août 1969,
a endeuillé la quasi‑totalité de la planète, il est étonnant de remarquer que cette même jeunesse
est attirée, voire fascinée, par les années 1960 et tout particulièrement par celles qui ont clos la décennie. Il existe en effet parmi la génération des vingt‑trente ans une curiosité certaine pour cette époque qu’ils auraient voulu connaître. À leurs yeux, elle est cette parcelle de temps où l’individu – à tort ou à raison – s’est épanoui et a su, par la contre‑culture, se libérer des chaînes du conformisme et faire fi des conventions.
En août 1963, Martin Luther King, leader charismatique de la lutte en faveur des minorités ethniques qui prônait la désobéissance civile pour combattre l’injustice, déclarait dans un discours prononcé au pied de la statue de Lincoln, à Washington, avoir «fait un rêve». Il a ainsi renforcé l’idée selon laquelle tout était possible au pays de l’oncle Sam. Puis le mouvement de masse récusant la guerre du Vietnam a justifié la contestation tandis que, sur le campus de Berkeley, en Californie, la révolution estudiantine diffusait la pensée du Free Speech Movement, qui s’est répandue jusqu’en Europe et a influencé les têtes blondes de mai 1968.
Tous ces événements ont donné une «morale» à l’indocilité et à la rébellion de la jeunesse, aussitôt
relayées par la littérature, le cinéma et la musique.
Dès lors, l’idée que tout est permis («Il est interdit d’interdire») a conduit à la libération sexuelle, à l’usage des drogues comme moyen d’introspection pendant que le rock’n roll et la pop musique véhiculaient l’idée qu’une société nouvelle était née. Un rêve ou un mirage que les jeunes d’aujourd’hui, coincés entre le politiquement correct, la bien‑pensante et un retour au conservatisme, auraient voulu connaître.
La tendance actuelle érigée en véritable mode, nommée «vintage», le retour du vinyle et la nostalgie du pop‑art sont, sans doute, les discrètes manifestations de cette nostalgie.
Si l’assassinat de Sharon Tate marque la fin des sixties, la fin des idéaux symbolisés par la vie communautaire dont les dérives ont façonné le monstre Charles Manson et les membres de sa
«famille», cette tragédie sanglante reste néanmoins, dans la mémoire collective, une sorte d’opéra onirique illustrant, dans un ultime soubresaut, les chimères d’une génération disparue. C’est ce phénomène de rupture, souligné par Roman Polanski, unique dans une civilisation occidentale contemporaine, qui mérite d’être examiné grâce à un récit fondé sur des témoignages, alimenté par les archives documentaires et la description «froide» des événements survenus en août 1969. Un récit jusqu’à l’épicentre d’une folie meurtrière où se cachait la genèse d’un mal qui a effrayé le monde entier pour devenir le point d’orgue d’une époque et de s’inscrire, à jamais, dans les annales criminelles et judiciaires des États‑Unis d’Amérique.
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Dans les prétoires, les bons sentiments se confondent toujours avec les intérêts de la partie civile.

Au sujet d'un crime inexplicable : Leur intérêt commun était de transformer
l' incompréhensible en une vérité judiciaire
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_ Aviez-vous une raison précise de mettre le doigt sur la trace de sang qui tachait le bouton de l’entrée ?
_ Oui, pour sortir
_ Donc, vous l’avez fait à dessein ?
_ Oui, il fallait bien que je sorte de là. (p 27)
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Il est épuisé et bouleversé par la scène à laquelle il vient d"assister. Il lui semble encore entendre le très court sifflement aigu de la lame qui s’abat t le bruit sourd qui s’en est suivi. Il garde l’image de la tête tranchée de son client qui roule dans la bassine de zinc et le reste de son corps qui bascule, en même temps, dans le panier d’osier. (p 135)
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Ils étaient dans un speakeasy, dressé au cœur de Five Points, au 67 Orange street. Situé en sous-sol, le cabaret était très prisé par les Harlémites. L'endroit n'était ni ordinaire ni banal. On n'y venait pas seulement pour boire de l'alcool frelaté et s'amuser dans un décor crasseux. Certes, on le fréquentait pour danser sur la piste de guingois, mais on y venait aussi parce que l'Almack's était un haut lieu historique et légendaire. Ce bouge, car il en était un, malgré sa mauvaise réputation, était célèbre dans le monde entier depuis que Charles Dickens avait décrit, en 1842, dans son livre de voyages Notes américaines, la salle et sa faune bigarrée venue des bidonvilles. L'écrivain anglais avait été étonné par tous ces miséreux pourtant si joyeux qui, des heures durant, s'agitaient et buvaient jusqu'à l'épuisement.
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Les jeunes mafiosos, bénéficiaires de l'accueil américain à l'heure du grand mouvement migratoire, avaient tous rejoint le Five Point Gang, une organisation criminelle créée dans la dernière décennie du XIXè siècle par un nommé Antonini Vaccareli, dit Paul Kelly; une société secrète qui était la grande école du crime.
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Le détecteur de mensonge est branché, prêt à fonctionner. Ce type d’exercice, parfaitement maitrisé par les spécialistes du SID, est assez simple. Le policier pose d’abord des questions de routine, comme « Vous appelez-vous William Garreston ? », puis sollicite le suspect sur des points précis. Il observe alors l’oscillation du traceur. Si celui-ci reste immobile ou frémit très légèrement, cela signifie que la personne interrogée ne ment pas. Au contraire, s’il s’agite, le mensonge est probant.
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Le fonctionnement habituel de l’esprit policier aiguillonne très souvent l’intuition. Dans la plupart des cas, les premiers policiers arrivés sur les scènes de crime, en particulier lorsqu’elles sont effroyables, connaissent une mobilisation générale et puissante de tous leurs sens. L’instinct domine la raison. Dès lors, il n’y a plus de place pour le discernement.
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Flic n’est pas un métier. C’est une activité pour désœuvré et je l’étais. Je me suis embarqué pour nulle part avec l’intention de de me perdre. Au moins j’avais un but
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Et Warren expliqua à Bobby, qui découvrait les lieux, que les flics ne descendaient pas au "21". Il pouvait donc en apprécier la tranquillité. Le lieu, connu de tout New-York et fréquenté par les riches bourgeois de la ville, n'était pas concerné par la répression policière. La clientèle huppée, constituée de chefs maffieux, de hauts fonctionnaires des douanes, de promoteurs immobiliers, d'acteurs célèbres, de flics corrompus, de personnalités politiques, dont Jimmy Walker, le maire sulfureux de la cité, préservait cette boîte de luxe des lois sévères de la prohibition. Alors fatalement, le "21" était le rendez-vous des intouchables et de la crapulerie new-yorkaise.
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…tous les criminologues avertis le disent : on ne résout pas une affaire criminelle, quelle qu’elle soit, en respectant scrupuleusement les procédures et en observant stricto sensu les techniques de recherche. Les bons policiers sont toujours ceux qui ont aussi de la chance.
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Je ne suis victime de rien, j'ai fait un choix, celui d'un voyage de l'autre côté du miroir.
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Nous sommes devant un probable assassin et c’est un adolescent qui se présente devant les juges.
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Tous les policiers le savent, les criminologues aussi : la réussite d’une enquête et sa future bonne conduite dépendent de la préservation de la scène de crime, des premières constatations consignées, au plus tôt, dans un rapport ou sur un procès-verbal, des initiatives prises sur les lieux dans le cadre d’une recherche systématique d’éléments ou d’indices qui non seulement permettent de donner un nom aux victimes, mais aussi de reconstituer, au plus près de réalité supposée des faits, tous les événements qui s’y sont déroulés.
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Landru, ce criminel d'exception qui, hautain, d'un simple geste de la main, a refusé la cigare et le dernier verre de rhum que lui avait offerts l'assistant du bourreau juste avant de monter les marches de l'échafaud, et ce, au prétexte de ne pas faire faire attendre ces messieurs."
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J’avais appris à connaître le vice, le mensonge, la trahison, la haine, la violence et les cadavres. C’était devenu mon ordinaire
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