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EAN : 9782809826586
304 pages
L'Archipel (12/06/2019)
4.35/5   13 notes
Résumé :
Le 9 août 1969, Sharon Tate, l’épouse du cinéaste Roman Polanski enceinte de huit mois, et plusieurs de ses amis sont assassinés dans une villa hollywoodienne située au 10050 Cielo Drive, sur les hauteurs de Los Angeles.

Fondé sur des témoignages et archives d’époque, le ré cit d’Eric Yung nous conduit jusqu’à l’épicentre de cette nuit meurtrière, avant de retracer pas à pas l’enquête policière chaotique et le procès retentissant qui s’ensuivirent.>Voir plus
Que lire après Charles Manson et l'assassinat de Sharon TateVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Un documentaire qui se lit comme un roman.

Un fait divers qui a marqué les esprits pour différentes raisons… tout d'abord une femme enceinte de 8 mois a été sauvagement tuée, qui plus est elle était la compagne de Polanski. Et puis Charles Manson semble lié a ce massacre.

Une histoire racontée de main de maître, ou tout est parfaitement retranscrit : de la sauvagerie, à la cruauté ainsi que les erreurs des policiers et de la justice. Rien n'est laissé au hasard ce qui permet au lecteur de se faire une réelle idée de ce qu'il s'est réellement passé.

Et puis même si Charles Manson n'a pas physiquement participé à ces meurtres, il en a été l'instigateur. Son pouvoir, son ascendance et la fascination qu'il peut encore exercer aujourd'hui sont des facteurs qui m'ont poussé a m'intéresser au personnage et a cette histoire.

Une sacrée histoire, brillamment racontée.

Je remercie Babelio et les éditions de L'Archipel pour cette lecture émouvante
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Le 9 août 1969, l'actrice Sharon Tate et ses invités sont sauvagement assassinés dans sa Villa hollywoodienne.
Cet atroce fait divers va déclencher une psychose, d'autant plus qu'un autre crime brutal a lieu dès le lendemain avec l'assassinat du couple LaBianca dans des conditions très similaires.
Cette éruption de violence met fin à "l'été de l'amour".
L'enquête va remonter jusqu'à une communauté hippie : "la famille" dont le leader est un certain Charles Manson

Le livre d'Eric Yung revient en détail sur l'une des affaires criminelles les plus célèbres du siècle dernier.
L'auteur nous explique comment la pugnacité du procureur Bugliosi va permettre l'élucidation de ces crimes après un début d'enquête pour le moins brouillon.
Le procès de Manson va être le plus couteux de l'histoire des Etats-Unis, et le plus médiatisé.
Manson, va devenir une véritable icône de la culture underground.

Ce livre, fort bien documenté, est une lecture passionnante, il revient sur les tenants et les aboutissants d'une affaire célèbre, qui finalement n'est pas si bien connue du grand public.
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Si je n'avais pas réussi à lire le livre jusqu'au bout, j'aurais dit : ‘Ames sensibles s'abstenir'.
Ce serait donc dommage d'arrêter la lecture, malgré quelques détails qui font froid dans le dos. le livre a été écrit d'une telle manière qu'il se lit comme un roman.
L'histoire commence avec la découverte macabre. C'est la femme de ménage qui verra en premier ce qui s'est passé. Et puis il y aura l'arrivée tardive des policiers, l'enquête qui va traîner…
Le livre est loin d'être ennuyant. Il y a beaucoup de rebondissements dans l'affaire de l'assassinat de Sharon Tate. le lecteur a la possibilité de faire la connaissance de l'assassin et ses complices. Il s'appelle Charles Manson et n'a pas participé physiquement au meurtre. le procès aussi réserve des surprises, en commençant déjà par l'avocat Irving Kanarek qui a une étrange manière de défendre Charles Manson. Il faut savoir que : ‘Le procès de Charles Manson reste, aujourd'hui encore, le plus long de toute l'histoire des Etats-Unis. le plus cher aussi, puisqu'il coûta plus d'un million de dollars. Par ailleurs, l'affaire Sharon Tate/Charles Manson a été la plus commentée par la presse mondiale. Un procès qui s'ouvrit officiellement le 15 juin 1970 mais qui, pour des raisons de procédure, démarra réellement le 24 juillet 1970'.
Un livre intéressant qui éclaire le lecteur sur le meurtre de Sharon Tate, survenu il y a cinquante ans.



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Le 9 août 1969, trois individus, membres de la "famille" de Charles Manson pénètre dans une villa de Los Angeles et massacrent l'actrice Sharon Tate et quelques-uns de ses amis présents sur les lieux.

Eric Yung, ancien membre de la police judiciaire, a fait appel à un ancien du FBI afin d'enquêter sur ces meurtres qui ont défrayé la chronique.

Le résultat de son travail est un livre glaçant, passionnant, haletant, sans aucun temps port, et d'une précision extraordinaire sur le déroulement des faits.

Si Charles Manson, gourou de la "famille" qui n'est en fait qu'un ramassis de paumé(e)s, n'a pas tué lui même, il est l'instigateur, l'ordonnateur de cette tuerie.

Lors de ce massacre, les cadavres ont été mutilés et les murs maculés d'inscriptions écrites avec le sang des victimes.

L'auteur nous décrit les débuts calamiteux de l'enquête, car les indices furent totalement négligés.

Ce procès qui fut le plus long et le plus coûteux de l'histoire de la justice américaine fut également le plus médiatisé.

Charles Manson et sa bande furent condamnés à perpétuité. Lui et une de ses complices moururent en détention.

Un livre à ne pas manquer.
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Tout y est : la découverte des corps au matin du 9 août, l'arrivée du LAPD qui sabote les indices et ignore d'emblée la piste pourtant évidente qui mène à Charles Manson, l'arrestation de celui-ci et la consternation face à ce meurtre horrible qui a sonné la fin du rêve hippie. Une fiction incroyable qui aurait fait un polar incroyable. A ceci près que ce n'est pas de la fiction mais la réalité d'une affaire dont on parle 50 ans après mais qui, hélas, pourrait être d'actualité. L'auteur a su en décrire avec brio les différents épisodes en compulsant des archives, en faisant appel à un ancien du FBI, en travaillant chaque détail de cette sordide affaire. Un travail de fourmi remarquable que je vous conseille sans aucune hésitation.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Prologue (p 7/8/9)
Le 9 août 1969, Sharon Tate, l’épouse du cinéaste Roman Polanski, et quatre de ses amis sont assassinés dans une villa hollywoodienne située au 10050 Cielo Drive, sur les hauteurs de Los Angeles.
À l’époque, apogée du « Flower Power », la sauvagerie de ces meurtres transforme en une nuit une
Amérique insouciante, libertaire et fervente de contre‑culture en une société conservatrice et anxiogène. L’assassinat de Sharon Tate, enceinte de huit mois, détermine dans le sang la frontière qui sépare l’avant de l’après des sixties. Le pays tout entier se réveille alors comme après un « bad trip ». Le mouvement hippie s’effondre brutalement et les derniers adeptes du fameux «  Peace and Love » apparaissent aux yeux du grand public comme les fantômes de Charles Manson, des suppôts de Satan. Le cinéaste Roman Polanski écrit dans ses mémoires : «Avant les meurtres, je n’avais jamais songé que les hippies pouvaient représenter un danger. Au contraire, je voyais en eux un phénomène qui nous avait tous influencés et avait modifié notre vision de la vie.
[...] La mort de Sharon est la seule ligne de partage qui ait réellement compté dans ma vie».
Si les jeunes gens d’aujourd’hui ne connaissent pas – ou si peu – la tragédie qui, le 9 août 1969,
a endeuillé la quasi‑totalité de la planète, il est étonnant de remarquer que cette même jeunesse
est attirée, voire fascinée, par les années 1960 et tout particulièrement par celles qui ont clos la décennie. Il existe en effet parmi la génération des vingt‑trente ans une curiosité certaine pour cette époque qu’ils auraient voulu connaître. À leurs yeux, elle est cette parcelle de temps où l’individu – à tort ou à raison – s’est épanoui et a su, par la contre‑culture, se libérer des chaînes du conformisme et faire fi des conventions.
En août 1963, Martin Luther King, leader charismatique de la lutte en faveur des minorités ethniques qui prônait la désobéissance civile pour combattre l’injustice, déclarait dans un discours prononcé au pied de la statue de Lincoln, à Washington, avoir «fait un rêve». Il a ainsi renforcé l’idée selon laquelle tout était possible au pays de l’oncle Sam. Puis le mouvement de masse récusant la guerre du Vietnam a justifié la contestation tandis que, sur le campus de Berkeley, en Californie, la révolution estudiantine diffusait la pensée du Free Speech Movement, qui s’est répandue jusqu’en Europe et a influencé les têtes blondes de mai 1968.
Tous ces événements ont donné une «morale» à l’indocilité et à la rébellion de la jeunesse, aussitôt
relayées par la littérature, le cinéma et la musique.
Dès lors, l’idée que tout est permis («Il est interdit d’interdire») a conduit à la libération sexuelle, à l’usage des drogues comme moyen d’introspection pendant que le rock’n roll et la pop musique véhiculaient l’idée qu’une société nouvelle était née. Un rêve ou un mirage que les jeunes d’aujourd’hui, coincés entre le politiquement correct, la bien‑pensante et un retour au conservatisme, auraient voulu connaître.
La tendance actuelle érigée en véritable mode, nommée «vintage», le retour du vinyle et la nostalgie du pop‑art sont, sans doute, les discrètes manifestations de cette nostalgie.
Si l’assassinat de Sharon Tate marque la fin des sixties, la fin des idéaux symbolisés par la vie communautaire dont les dérives ont façonné le monstre Charles Manson et les membres de sa
«famille», cette tragédie sanglante reste néanmoins, dans la mémoire collective, une sorte d’opéra onirique illustrant, dans un ultime soubresaut, les chimères d’une génération disparue. C’est ce phénomène de rupture, souligné par Roman Polanski, unique dans une civilisation occidentale contemporaine, qui mérite d’être examiné grâce à un récit fondé sur des témoignages, alimenté par les archives documentaires et la description «froide» des événements survenus en août 1969. Un récit jusqu’à l’épicentre d’une folie meurtrière où se cachait la genèse d’un mal qui a effrayé le monde entier pour devenir le point d’orgue d’une époque et de s’inscrire, à jamais, dans les annales criminelles et judiciaires des États‑Unis d’Amérique.
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Le détecteur de mensonge est branché, prêt à fonctionner. Ce type d’exercice, parfaitement maitrisé par les spécialistes du SID, est assez simple. Le policier pose d’abord des questions de routine, comme « Vous appelez-vous William Garreston ? », puis sollicite le suspect sur des points précis. Il observe alors l’oscillation du traceur. Si celui-ci reste immobile ou frémit très légèrement, cela signifie que la personne interrogée ne ment pas. Au contraire, s’il s’agite, le mensonge est probant.
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Tous les policiers le savent, les criminologues aussi : la réussite d’une enquête et sa future bonne conduite dépendent de la préservation de la scène de crime, des premières constatations consignées, au plus tôt, dans un rapport ou sur un procès-verbal, des initiatives prises sur les lieux dans le cadre d’une recherche systématique d’éléments ou d’indices qui non seulement permettent de donner un nom aux victimes, mais aussi de reconstituer, au plus près de réalité supposée des faits, tous les événements qui s’y sont déroulés.
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Le fonctionnement habituel de l’esprit policier aiguillonne très souvent l’intuition. Dans la plupart des cas, les premiers policiers arrivés sur les scènes de crime, en particulier lorsqu’elles sont effroyables, connaissent une mobilisation générale et puissante de tous leurs sens. L’instinct domine la raison. Dès lors, il n’y a plus de place pour le discernement.
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_ Aviez-vous une raison précise de mettre le doigt sur la trace de sang qui tachait le bouton de l’entrée ?
_ Oui, pour sortir
_ Donc, vous l’avez fait à dessein ?
_ Oui, il fallait bien que je sorte de là. (p 27)
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Olivier BARROT présente le livre "Du cambriolage considéré comme un des beaux-arts", de Eric YUNG, édité par le Cherche-Midi. Photo de Eric YUNG, photos.
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