Erik Axl Sund

Avec le temps, elle avait appris qu'il y avait mille façons de violer, maltraiter, avilir et assassiner quelqu'un. Les poings fermés devant elle, elle réalisa qu'il y avait bien des façons de bâcler un enquête et qu'un procureur pouvait faire de l'obstruction pour d'obscures raisons.

La vengeance a un gout de bile : on a beau se brosser les dents, ça ne part pas. ça s'incruste dans l’émail et les gencives.

La mémoire est et demeure une plaie qui refuse de guérir.

La haine ne fond pas. Au contraire, elle durcit en cristaux de glace coupants qui entourent tout son être.

L'individualisme. C'est devenu une vraie religion. Au fond, c'est quand même fou que dans un monde plein de guerres et de souffrances les gens méprisent à ce point la confiance et la loyauté. On doit être fort mais par ses propres moyens, sinon on est, par définition, faible. C'est un foutu paradoxe.

En l'écoutant, Jeanette réalise qu'Internet est un vaste buffet où les pédophiles n'ont plus qu'à se servir. Comme un grand réseau d'égout sans station d'épuration. Un égout où nous jetons nos enfants. (p.247)

Ce n'est pas l'inconnu qui l'effraie. C'est la sécurité qui la met mal à l'aise. (p.103)

Ce dernier tome est un peu plus dur dans les descriptions (la pédophilie est déjà dure à lire) On suit toujours avec plaisir les personnages et l'histoire, on veut savoir...
J'ai été un peu déçue de la fin à vrai dire mais ne joue en rien sur le plaisir de lire cette trilogie.
Je lirai leur roman suivant sans hésitation

Enchainement... on ne peut pas s'arrêter... 2ème tome avalé et oui déjà..
On retrouve avec plaisir les personnages. On est surpris au fur et à mesure de l'enquête, c'est bien écrit bien recherché.
Bon bah il n'en rest plus qu'un déjà pffffffff

De nouveau une trilogie suédoise, quel bonheur!!!
Le 1er tome met en place l'enquête mais il développe également les personnages auxquels on s'attache.
Une fois rentré dedans il est difficile de s'en sortir... pourtant très glauque :-(
On attaque le 2ème zoup

Pardonner est grand, pense-t-elle. Mais comprendre sans pardonner est bien plus grand encore. (p.306)

Quand elle lui demande ce qui se passe, il lui décrit la scène comme la pire saloperie de toutes les saloperies qu'il a vues dans sa saloperie de carrière. (p.143)

Son père a poignardé son enfance et la lame du couteau vibre toujours. (p.58)

Quand aux coïncidences, elles n'ont le plus souvent rien de logique en apparence, mais celui qui les perçoit est souvent envahi par le sentiment qu'elles signifient quelque chose. D'autres les balayent d'un revers de main comme des brouilles (p126).

Je suis un solitaire. Je ne considère même pas mon âme comme une amie, car nous ne sommes que deux cadavres qui partagent la même tombe (p94).

Le silence n'est pas l'absence de bruit, pense-t-il. Plutôt son manque. Ce n'est qu'en ressentant le manque de bruit que l'on fait l'expérience du silence. (p85)

Il n'était pas rasé, ses cheveux étaient en vrac et son haleine aurait tué un éléphant. (p.201)

Souvent la meilleure décision se prend sur un coup de tête. (p.94)

Elle se souvient des récits des enfants soldats de Port Loko. Quand les rebelles du RUF faisaient des raids dans les villages ou les faubourgs de Freetown, shootés à la cocaïne, l'héroïne ou l'alcool, ils avaient l'habitude de laisser leurs victimes choisir entre manches courtes ou manches longues.
Manches courtes signifiaient qu'on avait les bras coupés au dessus du coude.
Manches longues au niveau du poignet.

Qu’autrefois on ne frappait pas un homme à terre était un mythe. On l’avait toujours fait, et ça continuerait.