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Citations de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (209)


Le drame de Médard est en effet -et là Hoffmann abandonne complètement Lewis pour céder à ses propres préoccupations- le drame de la folie.Très tôt dans son existence, par disposition congénitale, puis sous l'influence du vin dont il fit une consommation excessive pour se mettre, disait-il, dans des dispositions favorables à l'inspiration, enfin sous l'action de la maladie dont il devait mourir- le tabès, d'origine peut-être syphilitique- Hoffmann fut sujet à des hallucinations fréquentes.Il note ses rêves et ses pressentiments.Il se figure voir plusieurs exemplaires de son moi dans les personnages qui l'entourent et leurs faits et gestes le mettent en colère.Il s'est de bonne heure livré à l'étude des phénomènes de dédoublement de la personnalité (...).Ménard, possédé par Satan, se dédouble et l'un de ses moi commet dans l'inconscience de la folie une série d'assassinats provoqués par l'excitation d'un instinct sexuel exacerbé.
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De cette oeuvre complexe et parfois déroutante, il est impossible de définir brièvement le caractère: Hoffmann y a fait entrer l'ensemble de ses préoccupations; elles se révèlent au fur et à mesure qu'en dépouillant les écorces successives on pénètre plus avant dans le coeur du livre.
C'est, sous sa première apparence, un roman noir et fantastique, où ne manque aucun des artifices du genre: un moine luxurieux, des précipices, des châteaux mystérieux, des meurtres, des femmes sataniques, des couvents, des orages, etc.Hoffmann avait lu Le Moine de Lewis; il s'en est très fortement inspiré.Dans ce cadre de la vie monacale, Hoffmann était à l'aise; sa carrière musicale l'avait souvent amené à fréquenter moines et ecclésiastiques.
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...il était écrit qu'une "sombre puissance" poursuivrait durant toute son existence le pauvre Hoffmann de son influence néfaste.
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Les hommes dit-on, sont très fiers d’un certain je ne sais quoi qu’ils prétendent avoir dans la tête et qu’ils appellent la raison. Je ne puis me faire une idée de ce qu’ils entendent par là, mais si la raison comme je le présume d’après certaines phrases de mon maître et protecteur, si la raison, dis-je, n’est autre chose que la faculté d’agir avec connaissance de cause et de ne pas faire de sottises, il est certain alors, que je ne changerais pas mon sort contre celui d’homme au monde. Je crois que le sentiment de l’existence n’est autre chose qu’une habitude : car, en vérité, n’entre-t-on pas dans la vie et ne la traverse-t-on pas sans savoir comment ? …du moins fais-je ainsi, et personne ne connaît mieux que moi, par sa propre expérience, le lieu et les circonstances de sa naissance.
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Mais plus l’oppression est forte et plus est puissante la violence de la révolte ; plus l'arc est tendu et plus la flèche est rapide ! On m'interdisait la lecture, mon propre esprit n'en travailla que plus librement, puisant à ses propres ressources.
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Qui eût cru que les liens de la plus douce, de la plus intime des amitiés cachaient les épines qui devaient me lacérer, me blesser, me mettre en sang ?
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Lorsque je fus parvenu à lire très bien et à me bourrer chaque jour des pensées d'autrui, je senti en moi une irrésistible envie d'arracher également à l'oubli mes propres pensées, celles que me dictait mon génie ; il me fallait pour cela acquérir l'art difficile de l'écriture?
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Plus on cultive son esprit, moins on est libre, dit un proverbe très véridique.
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Le sexe fort commence habituellement par lâcher la bride à ses passions et abandonne aux sens le soin de régulariser ce phénomène, attribué au cœur, qu'est le tumulte du sang.
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Hier, à minuit, comme j’étais assis là-haut dans le cabinet du vieux baron, à côté de la grand’salle, tu es entré dans cette salle tout pâle, les membres raidis, et, t’étant approché de la porte murée, tu grattais contre elle avec tes mains, en gémissant comme sous Hier, à minuit, comme j’étais assis là-haut dans le cabinet du vieux baron, à côté de la grand’salle, tu es entré dans cette salle tout pâle, les membres raidis, et, t’étant approché de la porte murée, tu grattais contre elle avec tes mains, en gémissant comme sous le poids d'une profonde douleur.
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V. s’écria hautement : « C’est au fond de cet abîme qu’il a trouvé une mort horrible ! » – C’était la vérité. Il avait neigé pendant la nuit, de sorte qu’on n’apercevait distinctement d’en haut qu’un bras raidi qui s’élevait entre les pierres.
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Bref ! votre musique et votre chant ont exalté outre mesure l’imagination de ma femme, et lorsque sur cette mer sans fond des pressentiments et des visions chimériques elle flotte à l’aventure sans
gouvernail et sans soutien, vous lui portez le dernier coup, par la relation d’une histoire de revenants qui vous est arrivée, dites-vous, là-haut, dans la salle d’audience.
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Sans doute ! le vent de la mer avec ses sifflements aigus à travers les pins, les sourds aboiements des dogues, et les fanfares sonores des âpres cors de chasse devraient triompher ici des molles et langoureuses mélodies du clavecin, dont aucun homme ne devrait savoir toucher ; mais vous avez tenu opiniâtrement à martyriser ma femme, jusqu’au risque de la tuer !…
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Qui n’a, un jour, senti sa poitrine se remplir de pensées étranges ? qui n’a éprouvé un bouillonnement intérieur qui faisait affluer son sang avec violence dans ses veines, et colorait ses joues d’un sombre incarnat ? Vos regards semblent alors chercher des images fantasques dans l’espace, et vos paroles s’exhalent en sons entrecoupés.
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En voyant ce Coppelius, il se révéla à moi que nul autre que lui ne pouvait être l’Homme au Sable ; mais l’Homme au Sable n’était plus à ma pensée cet ogre du conte de la nourrice, qui enlève les enfants pour les porter dans la lune à sa progéniture à bec de hibou.
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Il me semblait entendre le grondement sourd de la tempête qui s’engouffrait dans le chœur à travers les vitraux brisés, comme des voix plaintives qui m’avertissaient. .. Lorsque je pénétrai dans la chambre aux reliques, tout était silencieux et tranquille ; j’ouvris l’armoire, saisis le coffret, le flacon déjà, j’avais bu une longue gorgée..
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Il me semblait entendre le grondement sourd de la tempête qui s’engouffrait dans le chœur à travers les vitraux brisés, comme des voix plaintives qui m’avertissaient. .. Lorsque je pénétrai dans la chambre aux reliques, tout était silencieux et tranquille ; j’ouvris l’armoire, saisis le coffret, le flacon déjà, j’avais bu une longue gorgée..
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Au vingt-quatre décembre, la chambre du milieu et bien plus encore le salon qui y donnait furent formellement interdits aux enfants du médecin consultant Stahlbaûm.
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il n'en faut pas accuser mes yeux si tout me semble décoloré dans la vie ; car un nuage sombre s'est étendu au-devant de moi sur tous les objets, et ma mort seule peut-être pourra le dissiper.
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Il la précéda, et Marie le suivit jusqu'à ce qu'ils fussent arrivés devant l'armoire aux habits de la chambre du rez-de-chaussée ; là, ils s'arrêtèrent. Marie fut étonnée de voir ouverts les battants de cette armoire, ordinairement toujours fermée. Elle aperçut en premier la pelisse de voyage de son père, faite en peau de renard, et qui était accrochée sur le devant. Casse-Noisette se servit du bord de l'armoire et des ornements comme d'escaliers pour atteindre un gros gland qui, fixé à une forte ganse, tombait le long du dos de cette pelisse. Aussitôt qu'il eut fortement tiré cette ganse, un charmant escalier de bois de cèdre descendit d'une des manches de la pelisse. - Montez, s'il vous plaît, belle demoiselle, s'écrit Casse-Noisette. Marie monta ; mais à peine avait-elle atteint le haut de la manche et avait-elle dépassé le collet, qu'une lumière éclatante vint éblouir ses yeux et qu'elle se trouva tout d'un coup dans des prairies embaumées de mille délicieux parfums, d'où s'élançaient en gerbes de lumière des millions d'étincelles avec l'éclat des diamants. - Nous sommes sur la prairie de Candie, dit Casse-Noisette, mais nous allons bientôt passer cette porte. Et alors Marie, en levant la tête, aperçut la belle porte qui s'élevait sur la prairie, à quelques pas devant elle. Elle semblait faite de marbres nuancés de blanc, de brun et de rose. Mais Marie vit, en s'approchant, que tout cet édifice était composé de dragées et de raisins de Corinthe cuits ensemble, et Casse-Noisette lui apprit que par cela même cette porte qu'ils passaient alors était appelée porte de Dragées-Raisins-Secs. Les gens du peuple l'appellent fort mal à propos porte de la Nourriture des étudiants. Sur une galerie en saillie sur cette porte, et qui paraissait faite de sucre d'orge, six petits singes couverts de pourpoints rouges exécutaient la plus belle musique de janissaires que l'on pût entendre : de sorte que Marie s'aperçut à peine qu'elle s'avançait toujours plus loin sur des dalles de marbre de toutes couleurs, qui n'étaient autre chose que des tablettes de chocolat bien travaillées. Bientôt elle fut enveloppée des plus douces odeurs, qui se répandaient d'un arbre étrange qui s'élançait de deux côtés différents. Dans son feuillage sombre on voyait étinceler, avec tant d'éclat que l'on pouvait tout d'abord les apercevoir, comme des fruits d'or et d'argent suspendus aux branches de mille couleurs, et le tronc et les rameaux étaient ornés de tresses et de bouquets de fleurs, comme le seraient de nouveaux mariés et leurs joyeux convives un jour de noces. Et quand les parfums des oranges couraient comme zéphyrs volent, entendait bruire les rameaux et les feuilles, et le grincement du clinquant qui s'agitait résonnait comme une musique joyeuse aux accords de laquelle dansaient les petites lumières brillantes.


- Ah ! comme tout est beau ici ! s'écria Marie, heureuse et enchantée.

- Nous sommes dans la forêt de Noël, bonne demoiselle, dit Casse-Noisette.
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