Les Morlaques et les Brucolaques !
Fin 2011, les Editions Sirius (Gérard de Villiers) lancent une nouvelle collection de livres de poche, ‘Frissons’, destinée à nous faire découvrir, sous forme de recueils, dans l’ordre chronologique de leur parution, tous les textes (pièces de théâtre, nouvelles et romans) ayant trait au mythe vampirique parus à partir du XIX° siècle.
Dans ce second volume, sorti en octobre 2011, de 378 pages, sont compilés les textes suivants :
- ‘La femme vampire’ (qui donne son titre au recueil), un court texte (de 24 pages) de E.T.A. Hoffmann de 1821
- ‘infernalia’ de Charles Nodier (romancier et académicien, 1780-1844), une compilation (de 143 pages) d’anecdotes et de très courts écrits sur le sujet qui nous concerne publiée en 1822
- ‘La guzla’ de Prosper Mérimée, 145 pages éditées en 1827
- ‘La morte amoureuse’ de Théophile Gautier, une nouvelle de 49 pages datant de 1836
Quelques mots plus détaillés sur ce contenu :
‘La femme vampire’ : Aurelia, une Comtesse excessivement pâle, qui a un feu sombre dans le regard, quitte toutes les nuits la couche nuptiale pour aller se repaître, avec d’autres ‘sorcières’, dans un cimetière, de cadavres fraîchement enterrés… ; une histoire donc de goules et non de vampires.
‘Infernalia’ : une compilation des très courts récits suivants (de simples anecdotes le plus souvent) : ‘La nonne sanglante’, ‘Le vampire Arnold Paul’, ‘Jeune fille flamande étranglée par le Diable’, ‘Vampires de Hongrie’, ‘Histoire d’un mari assassiné’, ‘Aventure de la tante Mélenchton’, ‘Le spectre d’Olivier’, ‘Spectres qui excitent la tempête’, ‘L’esprit du château d’Egmont’, ‘Le vampire Harppe’, ‘Une apparition de démons et de spectres’, ‘Spectres qui vont en pèlerinage’, ‘Histoire d’un damné qui revint après sa mort’, ‘Le trésor du Diable’, ‘Histoire de l’esprit qui apparut à Dourdans’, ‘Les aventures de Thibaud de la Jacquière’, ‘Spectre qui demande vengeance’, ‘Caroline’, ‘Flaxbinder corrigé par un spectre’, ‘L’apparition singulière’, ‘Le Diable comme il s’en trouve’, ‘Fête nocturne’, ‘Histoire d’un broucolaque’, ‘La petite chienne blanche’, ‘Le voyage’, ‘Le cheval sans fin’, ‘La maison enchantée’, ‘Le pacte infernal’, ‘Le revenant rouge’, ‘Le lièvre’, ‘La biche de l’abbaye’, ‘La maison du lac’, ‘Le revenant et son fils’, ‘Le trésor’ et ‘Facéties sur les vampires’ ; que des historiettes de fantômes le plus souvent et donc sans grand rapport, dans l’ensemble, avec les vampires non plus…
‘La guzla’ : 145 pages de vers composant les ballades que les troubadours d’antan des régions de la Dalmatie et de la Bosnie chantaient en s’accompagnant d’une guitare particulière qui ne comporte qu’une seule corde, de crin, la guzla, qui donne son titre à l’ensemble ; il est question de vampires sous forme d’une introduction à ceux-ci en quelques 12 pages de fait divers les concernant (et qui nous font retrouver le ‘fameux’ Arnold Paul dont il est également question dans ‘Infernalia’) et quelques très courts chants suivant cette introduction, point barre ; autrement dit, là encore, il n’est question des vampires qu’en marge et d’une manière totalement inintéressante.
‘La morte amoureuse’ : et enfin, le tout se termine par cette nouvelle qui raconte l’histoire d’un jeune prêtre, autour duquel rôde l’esprit malin qui fait un dernier effort pour l’attirer à lui, et qui s’éprend une femme vampire qui manque de le faire renoncer à sa vocation ; mais Dieu finit par triompher du Mal, le vampire est anéanti et le prêtre retourne à sa charge…
Tout ça pour ça donc : un bon titre, une très réussie présentation, un fort volume de près de 400 pages, pour n’aboutir qu’à quelques anecdotes anciennes concernant plus ou moins vaguement les vampires sur seulement quelques unes des pages de ce recueil ? Autant l’idée de cette nouvelle collection est excitante, autant ce volume-ci en tout cas ne présente pas une once d’intérêt et ne mérite qu’une seule chose : que l’on prenne ses jambes à son cou et que l’on aille se faire voir ailleurs au plus vite. Tout cela est tout simplement désolant et relève quasiment plus de l’arnaque que d’autre chose. Pourvu que les autres livres de cette collection soient plus intéressants, car là nous aboutissons à un sommet dans le domaine de l’ennui !
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MY GOD !!! Attention, livre nul !!!
Ces histoires sans fin ne sont pas bien racontées et ne racontes rien de rien !!! POURRI !!!! J'AI PERDU 2 JOURS DE MA VIE !!!
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Mon dernier recueil sur la très vieille littérature sur les vampires dans cette collection.
Nonobstant le titre du livre et l'auteur encore une fois il s'agit de plusieurs récits de différents auteurs classiques.
PS: l'éditeur a respecté l'orthographe de cette époque. Mettons que je trébuche souvent sur plusieurs mots. "Ben non cela ne s'écrit pas comme cela voyons!" Hi!Hi!Hi!
*La Femme Vampire de E.T.A. Hoffmann. 1821. Petit récit d'à peine 25 pages. Bof!
*Infernalia de Charles Nodier 1822. Encore lui! Ce coup-ci j'aime mieux car il présente différents récits très courts (genre une page chacun) qu'il a du trouver au Moyen-Âge. Pas nécessairement sur les vampires. Souvent des démons ou le Diable en personne. J'aime bien ce genre de récits populaires véhiculés souvent de manière orale depuis des siècles.
*La Guzla de Prosper Mérimée 1827. Mon meilleur! En fait l'auteur a beaucoup voyagé (du moins c'est ce qu'il écrit). Et il a passé beaucoup de temps en Dalmatie et en Bosnie. À cette époque dans ces contrées assez pauvres des troubadours passaient de village en village en chantant avec leur guzla: un appareil à une corde! Souvent ils chantaient de vieilles chansons qui se transmettaient de génération en génération. Mérimée a rencontré le plus populaire de ces troubadours et il a recueilli ses chansons pour les coucher sur papier. Souvent dans ce cas précis le chanteur composait lui-même ses chansons. Je dirait que la Guzla ne parle pas du tout des vampires sauf dans environ le tiers de ce recueil. J'ai pas mal aimé ce recueil car il explique les différentes coutumes des habitants de ces contrées. Plusieurs notes en bas de page. Vraiment intéressant! Et même l'aspect vampire de ce recueil est fascinant. Mérimée, sans vouloir prétendre qu'il a vu des vampires, a quand même démontré que les habitants croyaient au vampires. Très sérieusement! Même que légalement il était interdit de remettre en question l’existence de ceux-ci. Wow!
*La Morte Amoureuse de Théophile Gautier. Bien! Un jeune prêtre tombe sous la coupe d'une vampire. Mais celle-ci l'aime d'amour et ne veut lui pomper que le minimum de sang pour pouvoir continuer d'exister. Ouin!
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La leçon de violon est un des contes d’E.T.A. Hoffmann. C’est le récit par un jeune homme de sa rencontre avec un grand violoniste, élève de Tartini, personnage réel. Ce grand violoniste est un maitre exceptionnel, mais la perfection n’est pas de ce monde…
Balzac a repris toute la trame de cette narration en la transposant dans le monde de la peinture, avec Le chef d’œuvre inconnu. Il s’agissait sans doute d’un hommage.
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Avec un conte de Noël de Dickens, une autre lecture parfaite pour cette saison de l'année.
Le livre est évidemment associé au ballet de Tchaikovsky et il me semble, que, tout comme la ballet, il est aussi agréable à lire pour les adultes que les enfants. Pour ces derniers, il existe plusieurs très belles versions illustrées.
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Magnifique conte de Noël, tout en rêve et onirisme.
Étant une grande amatrice du ballet, je voulais absolument lire ce petit livre.
Le conte de Noël de Dickens fait partie de mes livres de chevets du mois de décembre, celui-ci va vite le rejoindre.
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Le Chat Murr présente la double biographie du maître de chapelle Johannes Krusler et du chat Murr, étudiant en belles lettres qui n’est autre que le sien transposé par la fiction.
Sa mort bouleversera Hoffman et laissera le livre inachevé. C’est un roman à tiroirs qui montre la lutte entre l’art et la vie, le créateur partagé entre l’oeuvre et la femme.
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dans un royaume d'opérette, au XIXè siècle, le chat Murr est recueilli par un vieux et bon savant, maître Abraham. Il le destine à son ami musicien. Mais ce chat n'est pas ordinaire, c'est à lui que nous devons ce récit, car il sait lire et écrire.
Fantaisie hoffmannienne autour du félin domestique de cet auteur prolifique!
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une bonne lecture fantastique , j'aime le niveau de langue utilisé!
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Imaginez que votre chat apprenne à lire puis se mette à rédiger des thèses sur les relations entre les chats et les souris.
C'est un peu cette idée qui m'a donné envie de lire ce livre assez étrange, surtout qu'il y a deux histoires entrecoupées qui n'ont rien avoir ensemble.
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J'avais 15 ans quand j'ai lu cette auto-biographie d'un chat. Je m'ennuyais dans la mezzanine de mon oncle et le titre m'a interpellée.
Je l'ai dévoré. J'en garde un excellent souvenir, à la fois un peu loufoque et portant un regard acerbe et juste sur la société de l'époque.
L'idée très novatrice de "faire parler un chat" m'a beaucoup séduite.
A l'époque je dévorais tout ce qui me passait sous le nez, ce n'était pas toujours très heureux et j'ai oublié un bon nombre de mes lectures d'alors, en revanche, Le Chat Murr est resté gravé dans ma mémoire et je suis parcourue d'un frisson à chaque fois que je vais chez mon oncle et que je le vois dans sa bibliothèque.
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Murr est un pur génie diablotin.
Petit chaton qui ne comprend rien de ce qui lui arrive - il osait à peine au début de sa vie quitter son poêle -, finit par évoluer et grandir d'une façon orgueilleuse et espiègle. Vantard, hautain, égocentrique, nombriliste et avare, on se surprend à s'attacher à ce matou qui dévalorise la race humaine, mais qui parallèlement, y ressemble fortement par les procédés anthropomorphiques de Hoffman. Ainsi, petit à petit, Muur devient autodidacte et devient l'un des êtres les plus savants et cultivés de son temps. Il est drôle de s'amuser de sa découverte du monde, peu à peu élargi par son détachement de ses premiers principes.
Au début du roman, il y a une agréable étrangéisation qui nous permet de découvrir à nouveau les choses et les lieux d'une façon nouvelle et artistique à travers les yeux du chaton. Cela l'est encore plus lorsqu'on découvre également la possible vision d'un félin sur notre comportement parfois dérisoire. Il est dur de ressentir de l'animosité pour cet animal qui nous pestifère dessus à chacune de ses interventions, tellement il est bon de se rejoindre à son point de vue.
Je n'ai malheureusement lu que les parties qui se rattachaient à Muur. Les sections placards devront attendre encore un peu. Néanmoins, je ne suis nullement déçue de ce roman peu connu mais qui gagne à être découvert.
Je le conseille fortement à tous ceux qui veulent découvrir un chat plus intelligent que la moyenne des hommes et qui porte en lui un égocentrisme aussi gros que la taille de la lune. Mais toujours tournée d'une manière comique ! Oui, cher lecteur, ce roman vous arrachera plus d'un sourire !
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Un chat très littéraire fait son petit Rousseau en nous livrant de façon très classique une autobiographie avec tout ces topos: la naissance, oedipe, les traumatismes de l'enfance, la folie de l'adolescence et les premières amours, la culpabilité qui suit la première faute...tout cela écrit au dos d'une histoire d'amour fantastique et incroyable, malheureusement inachevée...
drôle de bouquin, qui m'a par moment assommée un peu, parce que c'est le genre de lecture dont il faut quand même gagner le plaisir d'avoir à le lire, mais en même temps, c'est un livre assez irrésistible...même si frustrant car inachevé!
un drôle d'univers très sympathique.
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Je voulais rédiger l'autobiographie de mon chat mais Hoffmann l'a fait pour moi. Le récit de la vie du chat, qu'on suit dès sa naissance, s'entremêle au récit du Maître de chapelle (on reconnaît là l'art du fantastique et du merveilleux d' Hoffmann, avec ce personnage un peu farfelu mais Hoffmann nous donne quelque chose de totalement nouveau avec l'intervention du chat Murr). Les deux récits se font écho, se complètent, et ne forment qu'un seul et même livre . Hoffmann feint non sans amusement un concours de circonstance : le chat écrirait sur les feuillets de l'homme. Cette parodie du roman d'apprentissage et du roman autobiographique m'a tellement fait rire ! parce que la fausse modestie du chat, c'est la fausse modestie de l'écrivain. Le chat, il caricature toutes les postures de tout écrivain qui se respecte (trop). Le chat a un ego démesuré mais on l'adore quand même.
Anecdote : c'est un livre "inachevé". Hoffmann s'est arrêté à la mort de son chat. Il ne pouvait plus apposer ses pattes ( et ses griffes) pour écrire. Dommage ! R.I.P. le chat d'Hofmann.
P.S : C'est sans conteste le livre que mon chat amènerait sur une île déserte.
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Un bien curieux roman, celui-là ! Sa structure sort de l'ordinaire, c'est le moins qu'on puisse dire. Il s'agit de l'autobiographie du chat en question, mais celle-ci est entrecoupée de pages d'une autre biographie arrachées par le chat et qui s'en servait comme sous-mains pendant l'écriture. Par sa négligence et celle de son éditeur, le livre a été imprimé tel quel ! La partie biographie du chat est un espèce de roman d'apprentissage plein d'humour et de satire où Murr est doté du caractère qu'on pourrait s'attendre à trouver chez un véritable chat : hautain et extrêmement imbu de lui-même. L'autre partie, qui constitue au moins la moitié du livre en nombre de pages, relate quelques épisodes de la vie de Kreisler, un musicien d'un caractère très particulier et personnage qui apparaît à quelques reprises dans l'oeuvre de Hoffmann. Cette partie est plus confuse du fait que l'ordre est incertain et la continuité est interrompue. Ceci est voulu jusqu'à un certain point et l'on y retrouve le mystère et les éléments fantastiques, bref cette ''inquiétante étrangeté'' coutumière chez Hoffmann. La langue est riche et belle. Au final, ce fut une agréable lecture pleine d'originalité et de diversité !
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