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Citations de Erwan Larher (99)


Écrire. C'est comme vomir un soir de cuite : un acte irrépressible, désagréable, dont en même temps on espère un soulagement.
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Pour Grégoire, l'existence se construit. Dès l'enfance, on élabore un plan et une stratégie, que l'on suit sans dévier. Quand petite on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais : "Manger des pâtes au gruyère."
- Non mais comme métier, Jane.
Je ne comprenais pas la question. "Plus tard" n'a jamais voulu dire autre chose pour moi que "avant de faire dodo". (p. 150)
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Qui s'arrête pour faire le point ? Un vrai point, vu du dessus, un panoramique sur sa vie étriquée, sa vie de merde, sa vie sans intérêt.
Le faire, un jour.
Le faire et prendre peur.
Un jour le faire, puis tout quitter.
Et découvrir que de pourpres profondes peut s'érafler la nuit. (p. 50)
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Pareil quand ils nous gavent avec leurs classiques en cours de français. Je m'en tape de Zola, Hugo et Molière, moi. Pourquoi ne pas nous faire lire des trucs d'aujourd'hui, qui se passent aujourd'hui avec des gens d'aujourd'hui? Y'a que de la daube aujourd'hui, c'est ça? Les classiques de demain, ils sont pas écrits aujourd'hui, peut-être? Remarque non, les classiques de demain, y'en aura pas tellement ceux d'aujourd'hui nous ont dégoûtés de la lecture. En cours, on étudiera les séries, ce sera plus funky pour tout le monde. Et l'Ecrivain sera au chômage.
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Elle a toujours évité de penser à ce qu'elle aurait pu vivre, partager avec sa mère. elle côtoyait un fantôme, dont on vient d'arracher le drap. Et dessous, une femme qui a eu son âge assistait à des concerts, faisait la fête. Une inconnue.
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u crois que politicien, c'est médecin. Mais pas du tout. Le politicien c'est celui qui détourne l'attention de la douleur, pas celui qui fait la piqûre » . Ce n'est pas parce-que les gens geignent qu'ils veulent que les choses changent – et encore moins faire changer les choses, l'humain est paresseux. Combien se plaignent de leur conjoint mais restent en couple ? Combien se plaignent de leur patron mais ne démissionnent pas ? La démocratie, t'aperçois-tu, c'est la liberté de rouscailler. Jusqu'à la fin du XXe siècle, des citoyens descendaient dans les rues avec des slogans pour faire part de leur mécontentement. Jamais de leur joie, jamais de leur reconnaissance, jamais pour dire qu'ils étaient heureux... / ...Et que déjà au XVIe siècle, on savait que la forteresse des tyrans c'est l'inertie des peuples... / … Hélas, l'ère de l'éternelle actualité interdit la mise en perspective et tout le monde se moque que le mensonge d'aujourd'hui contredise celui d'hier. Comme sur le fil déroulant des réseaux sociaux, le passé est absorbé hors de vue, hors de l'écran, hors de l'actualité. Profondeur est devenu un grand mot. »
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L’hiver t’est merveille, à présent. Lactescente pureté tavelée de crissements…
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Pendant que l’écrivain est aux toilettes, Jane checke ses profils. Il l’a saoulée avec ses remarques moisies, genre c’est malpoli de garder son portable sur la table, encore plus de répondre à ses messages. Invite une vieille la prochaine fois, Balzac !
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Et toi, tu fais quoi ? (Je dîne avec toi, mec, et je m’ennuie.)
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Comment peut-on prier Dieu au XXIe siècle ? On sait très bien comment le monde a été crée, la science apporte toutes les réponses. L'occident a heureusement tué Dieu grâce au Progrès. C'est la différence entre la civilisation et la barbarie.
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C?est quelque chose, la noblesse de l?humain, la solidarité, la fraternité, quand on les autorise à éclore.
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Un pion qui ôte la vie à d'autres pions pendant que rois et reines de chaque côté de l'échiquier dorment en sécurité à l'abri de leurs tours.
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Changer le monde, rien que ça…
Je le connais, le monde, figurez-vous, cher messager. Sachez que j’ai vu de quoi l’Homo sapiens est capable, en meilleur comme en pire. J’ai été servante dans une auberge de l’Ouest, sur les terres du duc de Tiffauges. Ce dernier m’a ensuite enlevée et j’ai vécu dans son château. Je n’avais encore jamais mis les pieds dans un Centre urbain alors, encore moins à Capitale, mais j’avais déjà lu tellement de livres que je savais l’humain. Plus je m’enfonçais, comme on s’embourbe, dans la réalité, plus je constatais lui préférer la fiction et l’imaginaire, plus doux, plus malléables, plus surprenants.
Vous semblez avoir des notions d’histoire ; je suis moi-même fascinée par l’ère ultralibérale – qui, nous apprennent les manuels, couvre un gros siècle entre le début des années 1970 après JC et la GC. C’est durant cette période qu’aurait vécu votre Arsène Nimale, si j’ai bien compris. Vous n’ignorez sans doute pas que ses peu ou prou contemporains ont connu un glissement de la réalité hypnotisée (par la télévision) vers la réalité augmentée, puis vers le règne effréné de la virtualité, de plus en plus interactive. Des individus pouvaient passer des jours dans des mondes parallèles, devenus un personnage, vivant sans bouger de chez eux des aventures extraordinaires dans d’autres époques, d’autres lieux. Troubles comportementaux, maladies mentales, suicides, actes de barbarie : les conséquences n’ont pas été neutres si l’on en croit certains témoins de cette époque (avez-vous lu les Éidétiques Elsewhere de Céline Minard ? Ou ÜberPark, de Bruce Bégout ?). Quand le réel montre les dents, le premier réflexe est de fuir sans doute, non de se battre. J’ai fui moi aussi pour échapper à ses crocs (ne seraient-ils qu’en jambe). La fuite dans la lecture, active, n’a cependant jamais eu les conséquences délétères de la fuite, passive elle, dans une super réalité qui se superpose au réel – alors que la lecture se juxtapose. Et puis (notez comme je suis prompte à me protéger) mon univers originel est l’imaginaire puisque j’avais lu une bibliothèque avant de tremper un orteil dans l’écume du monde. Je n’ai donc fait que revenir en moi, chez moi, après un détour par vos inhospitalières contrées, où tout se monnaye et rien ne se donne.
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Ils ont peur.
Au début, ils n’y croyaient pas. Ils ricanaient ouvertement. Sur les écrans s’étalait le sentiment de supériorité que leur donnaient des décennies de domination ; les articles relayaient leur scepticisme goguenard. Bien que tout juste battu par Arsène Nimale, François Copain, le président de la République sortant, n’en était pas moins braillard. Il est Feuillant, mais les Montagnards, l’autre parti politique du paysage, étaient tout aussi belliqueux. Parce qu’en définitive, ils défendaient le même monde. Un monde qu’Arsène Nimale a commencé de chambouler.
Alors ils ont peur.
Montagnards et Feuillants sont tenants d’une politique intérieure sécuritaire et répressive (« Quand une branche est pourrie, on a coup »), défenseurs d’un capitalisme libéral plus ou moins ultra (« Vous avez mieux à proposer ? ») et partisans d’un État étique. Les dirigeants des deux partis se piquent de pragmatisme et ont géré en alternance le pays pendant des décennies sans que personne vît la différence – de toute façon, la Confédération européenne leur dictait les politiques budgétaires, monétaires et économiques.
Et voilà que, sorti de nulle part, porté par un immense enthousiasme populaire, avec des mots d’ordre aussi ingénus que « redevenir heureux », « prendre le temps » ou « valoriser l’humain », Arsène Nimale, même pas un politicien, les a balayés et a conquis l’Élysée. Ils n’ont rien vu venir, malgré les sondages, malgré l’évidence, parce qu’il leur était impensable qu’un amateur fût élu.
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Elle se réveilla nue dans un lit inconnu, dans une chambre inconnue, avec, au bout de jambes inconnues, des pieds ordinaires.
Les yeux s’ouvrent sur un environnement étranger, bref instant de panique, puis on reprend ses esprits. L’évidence remboîte alors les pièces éparpillées par le laisser-aller nocturne, tout s’explique, se réagence, dans le soulagement d’une familiarité retrouvée avec le réel. Le corps s’était tout simplement mis en marche avec un léger temps d’avance sur le cerveau, comme au démarrage un ordinateur affiche une à une les icônes des programmes avant qu’ils soient opérationnels.
Pourtant, après de longues secondes employées à cliquer dans l’arborescence mentale de ses fichiers, elle dut se rendre à l’évidence : aucun ne s’ouvrait.
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mais comment c'est possible une douleur pareille ? Comment c'est possible ? C'est pas humain, bon sang, pas humain
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« Tu ne crois pas qu’il y a des problèmes un peu plus importants que ton cul ? s’agacerait-il. Je ne sais pas, tiens, au hasard, la guerre civile en Ukraine. » Son mec excelle à relativiser les angoisses des autres. Et ce n’est pas parce qu’on peut certainement en trouver, après quelques sommaires recherches, de plus importants que son cul plat n’est pas un problème.
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La petite a raison : ils ont détourné les citoyens de la politique. Pas de manière méthodique, planifiée ni complotiste. Disons qu’ils ont laissé la jouissance individuelle devenir valeur suprême. Cela servait leurs intérêts – des intérêts que personne n’a envie de partager : l’argent et le pouvoir. On est bien là-haut. La table est bonne. Alors on oublie ce qui se joue au pied de l’Olympe, pour peu qu’on l’ait jamais su. Et on verrouille les accès.
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" Je ne suis pas encore fou Laure chérie, mais sache que la frontière entre légalité et grand banditisme s' estompe à mesure que le désespoir s'accroît. "
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