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Critiques de Estelle Valls de Gomis (63)
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Et d'Avalon à Camelot

Second opus faisait suite à l'anthologie « De Brocéliande en Avalon » paru en 2008, « Et d'Avalon à Camelot » regroupe les textes de dix auteurs de l'imaginaire, pour la plupart moins célèbres que leurs prédécesseurs mais incontestablement aussi talentueux. L'objectif reste le même : exploiter la matière des mythes arthuriens afin d'en proposer une nouvelle interprétation, et ce dans n'importe quel registre : épique, humoristique, tragique... La contrainte consistant à confronter ces héros légendaires à notre monde contemporain a cependant ici disparu, permettant ainsi une plus grande liberté aux auteurs qui s'en donnent à cœur joie pour le plus grand plaisir du lecteur. Outre davantage de variété dans le choix des décors et des époques, on constate aussi une plus grande diversité dans le choix des protagonistes. Si le premier volume faisait essentiellement la part belle à la triade magique constituée de Morgane, Viviane et Merlin au dépend des chevaliers de la Table Ronde, l'erreur est ici corrigée puisque plusieurs nouvelles mettent en scène aussi bien Arthur que Key, Perceval, Gauvain ou Galaad, sans pour autant négliger les figures féminines.



Comme toujours certains textes se lisent et s'oublient aussitôt tandis que d'autres laissent une empreinte plus marquée. Parmi les nouvelles les plus réussies figure à mon sens « Ce que chuchotait l'eau » d'Anne Fakhouri qui nous livre ici une aventure épique mettant en scène le chevalier Key aux prises avec une bien mystérieuse créature dans une contrée l'étant tout autant. Estelle Valls de Gomis opte pour sa part pour l'humour avec « L'histoire du Haut-Portail », un texte impliquant un Gauvain coincé au XIXe siècle et confronté aux créatures de Bram Stocker. Sara Doke réussit également son coup avec « Fata Morgana », nouvelle ne manquant pas d'originalité consacrée aux relations complexes entre les membres de la famille proche d'Arthur, le tout à notre époque et dans l'univers médical. Enfin, N. Cluzeau nous offre avec « Une légende est née » une belle conclusion à l'ouvrage sous la forme d'un hommage au personnage de Guenièvre qui s'était jusqu'alors fait discret et que l'on retrouve ici en quête de rédemption.



« Et d'Avalon à Camelot » se révèle au final une excellente anthologie, bien meilleure que celle qui l'a précédée, nous offrant des textes très variés mais tous de qualité. Une seule envie une fois la lecture achevée : se plonger à nouveau dans ces légendes arthuriennes dont on ne se lasse jamais et auxquelles Lucie Chenu rend ici un bel hommage.
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Les Dames Baroques

« Les dames baroques », anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis, regroupe les textes de pas moins de vingt auteurs, certains jouissant déjà d'une certaine réputation dans le monde des littératures de l'imaginaire tels que Charlotte Bousquet ou Justine Niogret, d'autres encore peu connus, et certains plus anciens puisque datant du XIXe, voir du XVIIIe siècle. Vingt nouvelles, trois cent pages, le tout consacré au personnage de la femme fatale, figure ô combien complexe et énigmatique qui hante depuis toujours un bon nombre de récits. Les angles d'approche adoptés sont, évidemment, extrêmement variés. Certains textes prennent ainsi l'allure d'un conte où une princesse de diamants désespère de se trouver un époux (« Lapidaire »), tandis que d'autres se plaisent à mettre à l'épreuve leurs prétendants (« La Belle aux Cheveux d'Or ») ou se livrent à un morbide loisir (« La princesse aux lys rouges »). D'autres prennent place à notre époque et narrent les déboires de femmes en proie à une mystérieuse magie : bague ayant gardé l'âme de sa dernière propriétaire (« La Dame de Gwenninis »), rêve s’immisçant dans le réel (« Le Bol d'Argent »)... D'autres encore relatent les malheurs d'hommes victimes de la beauté d'une femme (« Jusqu'au bout de la vérité ») ou bien d'un amour trop dévorant (« Rosea Furiarum »).



Tour à tour innocente ou manipulatrice, maléfique ou bienfaisante, bien réelle ou au contraire fruit des fantasmes les plus fous, les femmes présentent dans cette anthologie possèdent toutes des facettes différentes que l'on se plaît à découvrir au fil des pages. Certaines nouvelles sont évidemment plus marquantes que d'autres et parmi elles quatre ont particulièrement retenu mon attention. Étrangement il s'agit de quatre textes dans lesquels sont narrés, de manière très différente, le calvaire d'une femme : sorcière injustement accusée et condamnée par l'église à brûler chez Armand Cabasson (« Le baiser de la sorcière »), favorite d'une noire déesse dont on s'approprie une fois par an le corps chez Justine Niogret (« Le jour de la Belladone »), jeune pied de bot martyrisée et apprentie d'un alchimiste en quête de la vie éternelle chez Elie Darco (« Les crocs de la Basilicate »), et enfin fille moderne perdue dont on ignore si elle est victime de folie ou de l'influence néfaste d'une défunte sorcière. D'autres nouvelles valent également le coup d’œil, même si on pourrait souvent regretter la trop grande brièveté de certaines qui s'achèvent à peine commencées et entraînent ainsi une certaine frustration.



Au final, une anthologie au thème atypique proposant un large panel de textes dans lequel chacun devrait trouver son compte. C'est là une bien belle initiative qu'a eu Estelle Valls de Gomis qui nous offre avec « Les dames baroques » un ouvrage dense et original que j'ai pris plaisir à découvrir.
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Histoires de zombies

Dans la même collection d'anthologies que "Histoires de... Démons et merveilles" dont j'ai fait la chronique ici il y a quelques semaines, nous sommes tout de même ici un cran au dessus avec les zombies.

Ce recueil compte pas moins de 16 nouvelles diverses et variées avec plein de bonnes surprises, seules deux ou trois nouvelles ne m'ont pas accrochées mais pour le reste c'est tout bon, je précise que certaines histoires ne sont pas dénuées d'humour, d'amour, de suspense ou encore de stress.



Pour les thèmes on passe par le jeu vidéo en ligne qui se transforme en apocalypse réelle ; un homme n'aimant pas trop les enfants se retrouvant à aider et aimer une petite fille traumatisée ; Nous sommes à un moment donné dans la peau d'un zombie (j'adore) ; il y a aussi du plus classique dans la veine de The walking dead (sans non plus en être une copie) ; une histoire de Père Noël ou encore une momie Égyptienne semant la panique dans un camp d'archéologues. Mention spéciale pour une des nouvelles qui se déroule en Amazonie avec une légende autour d'une tribue terrassant des exploitants de bois, impressionnant !



J'ai beaucoup apprécié ma lecture et l'ai fait dérouler lentement (une nouvelle ou deux par jour) pour ne pas tomber dans l'indigestion (sans jeux de mots).

En tous cas l'originalité est au rendez-vous et les fans de marcheurs et autres rôdeurs, monstres ou mordants auraient tort de se priver de cette lecture bien sympathique.



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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Emblèmes, HS, tome 2 : Les Fées

J''étais très fière qu'un de mes textes fasse partie de la sélection de ce numéro d'Emblèmes consacré aux Fées, d'autant que c'est la talentueuse Léa Silhol qui s'occupait de cette collection. Ma nouvelle "Un si précieux élixir" avait déjà obtenu le Prix Jacques Moriceau mais trouvait là l'occasion d'être publiée.
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Les Dames Baroques

J'ai profité de l'évènement Un mois, une maison, un achat organisé par Vision Livre pour lire Les Dames baroques, l'une des anthologies des éditions du Riez, maison mise à l'honneur en septembre.

Il y a à peine quelques années, je n'étais vraiment pas attirée par les recueils de nouvelles, n'appréciant pas ce format trop court et dans lequel je n'arrivais pas à me plonger. Aujourd'hui, je me suis rendue compte qu'écrire un texte bref mais complet est un exercice difficile et qu'il permet de découvrir rapidement de nouvelles plumes et donc de nouveaux talents.



Autour du thème de la femme, Les Dames baroques propose 20 nouvelles de 20 auteurs différents. Et il y en a pour tous les goûts. Je mentirais en disant que je les ai toutes adorées mais aucune ne m'a véritablement déçue. J'ai noté quelques faiblesses (notamment de style) sur une ou deux d'entre elles, mais dans l'ensemble, j'ai été conquise et suis ravie d'avoir découvert quelques nouveaux auteurs que je ne manquerai pas de suivre, dès que l'occasion se présentera.



Femmes fortes ou persécutées, humaines, déesses, sorcières ou créatures mythologiques, princesses ou esclaves, femmes d'hier ou d'aujourd'hui... autant de personnalités qui prennent vie sous la plume de nos 20 auteurs. Je ne reviendrai pas sur chacun des textes car ce serait trop long - et j'avoue que je serais bien incapable de vous résumer certaines histoires - mais sur les 8 qui ont retenu mon attention, 4 sortant encore plus du lot.



Avec Lapidaire, Karim Berrouka nous offre un joli conte oriental où l'héroïne, une princesse faite de pierres précieuses, cherche l'Amour avec un grand A, celui qui se moque des apparences et de l'or. Un schéma classique mais une belle sensibilité qui fait la différence.

Classique, c'est aussi le cas du Baiser de la sorcière de Armand Cabasson qui met en scène une sorcière condamnée au bûcher. La chute n'est pas très surprenante mais l'ensemble reste efficace. J'ai aimé la narration et l'alternance des paragraphes, tantôt rédigés à la première personne, tantôt offrant un flash-back.

Plus modernes, avec une touche de suspense et de thriller à la Thilliez (notamment pour la deuxième nouvelle), Jusqu'au bout de la vérité de Cyril Carau et Isabella de Sophie Goasguen offrent des chutes particulièrement surprenantes. Du rythme et de la tension au creux de ces pages, j'ai été happée par ces histoires !

On retourne au Moyen Age et au fin' amor avec Serments, Eternels serments d'amour de Léonor Lara où les codes du genre sont respectés. Un chevalier épris d'une Belle Dame sans merci qui lui fait tourner la tête. Absence de l'être aimé, attente de son retour, soupirs et combats chevaleresques. J'ai adoré retrouver l'amour courtois et la rencontre avec une femme éthérée grâce à cette nouvelle.

On reste dans le passé avec le conte proposé par Madame d'Aulnoy. Animaux qui parlent et héros qui doit surmonter quelques épreuves sont au programme de ce conte qui m'a très agréablement rappelé les histoires de mon enfance. Un charme désuet imprègne La Belle aux cheveux d'or et je suis heureuse de l'avoir enfin découvert !

Beaucoup plus sombre, Les Crocs de la Basilicate de Elie Darco est, me semble-t-il, la plus longue nouvelle de l'anthologie et une de mes préférées. L'héroïne est ici une servante maltraitée (du fait d'un handicap physique) qui est au service d'un alchimiste un peu fou. Entre deux expériences sur des vampires et des goules, la pauvre jeune femme doit nourrir les monstres et nettoyer les tâches de sang quand le pire est arrivé. Une ambiance de cachot et d'ésotérisme se cache entre ces pages...

Enfin, j'ai envie de mettre en avant la nouvelle de Sophie Dabat, baptisée L'Essor. On y fait la rencontre de deux peuples ennemis qui s'affrontent sans cesse... jusqu'à la chute qui apporte une grosse révélation. J'ai vraiment beaucoup aimé l'émotion qui se dégage de ce conflit où la haine de l'autre fait des dégâts irréparables. J'y ai également trouvé une certaine animalité, comme un retour aux sources des plus anciennes légendes et de la mythologie. Mais par dessus tout, ce qui m'a fait m'arrêter sur ce texte en particulier, c'est l'univers créé par l'auteure. En quelques pages seulement, Sophie Dabat nous happe complètement et nous plonge dans son histoire... et ça fonctionne super bien. C'est maîtrisé et très riche malgré la brièveté de la nouvelle. Et c'est la seule nouvelle qui m'a donné l'impression qu'on pouvait aller plus loin et écrire d'autres choses (un roman !) dans cet univers. Bravo.



J'aurais pu vous parler brièvement d'autres textes mais je préfère m'arrêter là car même s'ils m'ont plu et fait passer d'assez bons moments dans l'ensemble, ils ne m'ont pas assez marquée. Quant à la nouvelle de Sire Cédric - très certainement le nom le plus connu de la liste aujourd'hui, en tout cas du côté des auteurs contemporains - baptisée Succube, si je l'ai trouvé pertinente quant à son thème (le succube, d'où son titre), je n'ai pas été particulièrement fan du sujet. Comme vous pouvez vous en douter, on suit les aventures sexuelles d'un succube (une femme) et de sa proie... sur plusieurs pages. Pas mal écrit, mais ce n'est pas le genre "d'intrigue" qui me passionne.



Vous pouvez le constater, les nouvelles de cette anthologie sont très variées, aussi bien dans le fond que dans la forme ; nul doute que vous y trouviez votre bonheur. Je félicite Estelle Valls de Gomis - l'anthologiste - qui a réussi à rassembler 20 textes de bonne qualité. Difficile de tout aimer dans un recueil, mais pour le coup, il y a peu d'histoires (peut-être deux) qui n'ont pas fait mouche... on peut donc parler de réussite !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Brume

Après des Roses et des Monstres et le Cabaret Vert, j'ai bien entendu poursuivi avec la lecture de ce troisième recueil de nouvelles. Les thèmes sont à peu près les mêmes : vampirisme, mythologie et influence victorienne de la fin du XIX siècle. Je l'ai commencé il y a à peine un ou deux jours et il se lit très rapidement. Mais je n'ai pas été autant séduite par l'ambiance des histoires. Malgré tout, l'univers de l'auteur reste envoûtant.
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Et d'Avalon à Camelot

Quatre ans après De Brocéliande en Avalon, Lucie Chenu récidive et nous propose une nouvelle anthologie centrée sur le mythe arthurien, avec une nouvelle fournée d’auteurs aussi talentueux que leurs prédécesseurs. La précédente anthologie m’avait ravie. La seconde est à la hauteur de la première et m’a également enchantée. Et, si De Brocéliande en Avalon provoquait des émotions de plus en plus fortes au fur et mesure de la lecture, Et d’Avalon à Camelot propose lui, plutôt, de passer d’une émotion à une autre, au gré du hasard – ou presque, puisque les textes ont été choisis et agencés par l’anthologiste. Cela ne dessert en rien l’émotion ressentie, bien au contraire !



Excalibur Circus de Gudule : on démarre avec l’humour mordant de Gudule, qui nous propose en guise d’amuse-gueule une histoire tendre, légère autant que forte – surtout la phrase finale. Un délice, aussi court qu’il est bon.



Trick or Treat de Yael Assia : quand j’ai vu l’auteur, je me suis attendue à être secouée de l’intérieur. Car j’avais déjà lu d’elle, alors qu’elle signait sous un autre nom, celui de Lélio, le recueil Douze heures du crépuscule à l’aube (en suivant le lien vous tomberez sur la jolie critique qu’en à fait Nienna). Et que les nouvelles de ce recueil étaient toutes, sans exception, d’une force émotionnelle énorme. Intense. Les quelques autres textes que j’ai croisés d’elle, au détour d’anthologies, ont provoqué les mêmes remous. Et pour ce texte-là, je n’en attendais pas moins. Je ne me suis pas trompée. Trick or Treat est une histoire dure, puissante, une histoire de folie et de quête d’amour. Une histoire dont la chute laisse pantelant. Fragile.



Ce que chuchotait l’eau de Anne Fakhouri : nouveau texte fort. Où l’auteur nous présente le personnage de Keu, plutôt antipathique dans les histoires arthuriennes, sous un jour différent. Humain. Et touchant, donc. S’y mêle une légende, celle d’une créature de l’eau, et vous obtenez là une histoire aussi belle que cruelle, particulièrement poignante.



Le chevalier noir de luvan : là encore, j’arpente des terres connues. Ayant lu quelques textes de luvan, je savais à quoi m’attendre : du bon. Du très bon, même. Nulle surprise, nous avons là affaire à une belle revisitation du personnage du Chevalier Noir. Belle, émouvante, éprouvante. Et originale, également, tout en étant plausible.



Voyage sans retour de Rémy Gallart : après tant d’émotions fortes, un peu de rire était le bienvenu. Rémy Gallart nous offre cette bouffée de légèreté avec un récit science-fictif où Merlin doit passer un examen bien particulier et ne s’en sors pas si bien. Surtout qu’il croise la route de Viviane, dans tous les sens du termes. [Lire la suite de la critique sur le blog]
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Les gentlemen de l’étrange, tome 2 : Imago

Suite directe des Gentlemen de l'étrange, Imago prend plus des allures de récit introspectif centré principalement autour de Wolfgang Bloodpint. Celui-ci s'éloigne un peu de ses amis, Manfred Gladstone, Mademoiselle Wilhelmine, la chienne Dita et la souris géante Ernest.

Wolfgang veut en découvrir davantage sur ce qu'il est réellement, ses états-d'âmes et souffrances concernant ses compagnons ce qui rend le protagoniste plus mature et touchant.

Imago est une histoire douce et davantage adulte que les péripéties du premier tome et elle met très bien en image les réflexions de l'homme en marge avec une fin d'époque encore ancrée dans des valeurs strictes -la société victorienne-qui s'apprête à faire place à un nouveau siècle!
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Et d'Avalon à Camelot

Je ne vais pas prendre chaque nouvelle point par point, juste vous parler de certaines qui m’ont parlé plus que d’autres. La première, celle de Gudule, nous fait assurément une très belle entrée en matière, parce qu’elle reprend sans doute le mythe le plus connu des légendes arthuriennes, à savoir celle d’Excalibur. Elle se déroule dans les années 1970 mais aussi les années 480. Une très bonne nouvelle très bien bâtie avec une écriture incisive et fluide.

La nouvelle de Yael Assia m’a également beaucoup plu, un vrai coup de cœur. J’en suis ressortie sans réelle réponse et finalement c’est bien ça que j’ai aimé. Une très belle surprise !!

Quand j’ai commencé ce livre et ai constaté qu’Anne Fakhouri figurait au sommaire, je savais déjà pourquoi je le lisais : pour sa nouvelle, et je n’ai pas été déçue. Cette nouvelle vient nous donner une autre vision du sénéchal Key, en donnant un visage plus humain à ce personnage qui nous est traditionnellement présenté comme méprisant. Un texte plein de richesses et plein de bruine…

J’ai été convaincue par Guenièvre dans la nouvelle de Nicolas Cluzeau. Par contre j’avoue n’avoir jamais fait l’effort de lire Guenièvre dans sa version gaélique : c’est beau « Gwynevere », mais je n’arrivais pas à le lire.

Sinon toutes les nouvelles ont su garder mon intérêt, je n’ai jamais eu l’envie d’en sauter une qui aurait pu me déplaire, elles sont toutes de qualité autant sur le fonds que la forme. La nouvelle d’Estelle Valls de Gomis m’a sur le coup déroutée, puis après réflexion, je me suis dis : pourquoi pas ? D’autant que son univers était tellement bien décrit que finalement, ça passe très bien.
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Les gentlemen de l'étrange

Londres, XIX ème siècle, ses rues brumeuses et ses énigmes. C’est dans la capitale britannique que nous croisons deux hommes étranges, avides de découvertes ...
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Les gentlemen de l'étrange

Mme Estelle Valls de Gomis signe ici un petit recueil de nouvelles « victoriennes », au nombre de dix, mettant en scène Wolfgang Bloodpint, Manfred Gladstone, Mlle Wilhemine et Ernest (une souris parlante de cinquante centimètres), connus sous le sobriquet du « Petit groupe de Belgravia », résidence londonienne d’un des personnages principaux. L’ensemble des nouvelles forme une suite fictionnelle logique, une sorte de petit roman dont chaque chapitre serait une histoire à part entière.

Si l’ouvrage se veut un pastiche de qualité (rappelons que la nouvelle d’ouverture a gagné le premier prix de la nouvelle victorienne en 2003) des chefs-d’œuvre littéraires du XIXe siècle britannique, Mme Estelle Valls de Gomis nous offre au mieux une parodie de mauvaise qualité.

La quatrième de couverture propose cette description des plus alléchantes, comme vous pouvez en juger : « Estelle Valls de Gomis a opté pour une composition en nouvelles qui cadre avec les formats de ce siècle, renforçant encore l’immersion dans cet univers riche de légendes mais néanmoins très original : l’auteure, tout en jouant avec les codes de l’époque qu’elle maîtrise parfaitement, donne une lecture inspirée de créatures à la mode comme les vampires ou les zombis. »

La lecture de l’ouvrage a tôt fait de nous désenchanter. Certes, Mme Estelle Valls de Gomis maîtrise la langue française et son style, bien que parfois innocent, est élégant. L’élégance de la langue ne rend cependant pas l’élégance d’expression et de pensée de ces gentlemen du XIXe siècle. Les deux personnages masculins, qui aiment bien parler pour ne rien dire, sont assez superficiels et ne présentent que peu d’intérêt. L’action, pour sa part, ou plutôt devrais-je dire, les actions (ou intrigues), sont ridicules et parfois manquent cruellement de sens. Les personnages s’agitent, résolvent par miracle leur affaire et se congratulent chaleureusement de leur succès avant de retourner à leur consommation d’absinthe. Vous ne trouverez pas ici de Sherlock Holmes à l’esprit brillant, à peine de vagues êtres mystérieux à qui l’on attribue des succès qu’ils sont loin de mériter.

Pourtant, le lecteur pourrait commettre la grave erreur de s’attacher à ces personnages-brouillon. Ernest, la grande souris intelligente, ferait un personnage de qualité s’il lui était attribué un rôle autre que de la figuration. Wilhelmine, sorcière ratée et intrigante, gagnerait en épaisseur si elle cessait de faire les yeux doux à Wolfgang et passait à l’action.

Ce qui est le plus agaçant peut-être dans cet ouvrage est l’ambition qui est affichée. Mme Estelle Valls de Gomis, docteur en littérature vampiresque, femme ès qualités, connaît très certainement ses classiques sur le bout des ongles et souhaiterait que ses ouvrages le devinssent à leur tour. Malheureusement, nous constatons qu’il n’en sera rien avec les Gentlemen de l’étrange, qui ressemble plus à une parodie de potache qu’à une réécriture de la littérature victorienne. Le principe d’un ensemble de nouvelles créant un petit roman est une excellente idée. La volonté de mettre en scène des décadents de l’âge victorien, amateurs de phénomènes paranormaux, est louable. Encore eût-il fallu insuffler dans ces bagatelles littéraires l’âme de l’époque, ce verbe haut et brillant que l’on cherche désespérément en vain à toutes les pages. Nous avons parlé d’un style maîtrisé. En effet, la langue est riche et très agréable, mais le tout sonne creux. Le vernis littéraire ne parvient pas à masquer le vide de l’histoire. Cet ouvrage est un échec qui n’aurait pas dû être publié. Il s’agit de ces exercices que tout écrivain compose secrètement dans sa chambre tard le soir mais dont il a honte de montrer le résultat à tout lecteur digne d’intérêt.

Nous ne pouvons même pas qualifier ce livre de « nouvelles de gare », il n’y a aucun élément qui pourrait susciter l’intérêt chez la responsable des achats. Où se trouve l’aventure ? Elle est dans le fauteuil. Où se trouve l’amour ? Nous le cherchons encore. Où se trouve l’intérêt du roman ? Dans le contre-exemple qu’il fournit à tout écrivain aspirant. C’est donc un ouvrage à découvrir pour mieux comprendre comment marche l’écriture. Il nous montre ce qu’il faut éviter lorsque l’on compose des dialogues (le blabla inutile), lorsque l’on crée des personnages (l’ombre chinoise n’est jamais très excitante à lire), lorsque l’on imagine une intrigue et que l’on mêle les éléments pour la créer (non, tout arrive pour une raison, la littérature ne supporte pas le hasard qui fait bien les choses). Mme Estelle Valls de Gomis nous livre donc en filigrane un manuel d’écriture que tout lecteur un tant soit peu intéressé par la res litterae se devra de posséder dans sa bibliothèque. Pour parvenir au bout de l’ouvrage, il devra se munir de tout son courage et attendre le moment où il sort de la sieste et qu’il s’est bien éveillé. Le risque serait qu’il fût saisi à nouveau par les bras de Morphée, mais peut-être alors, en rêvant, pourra-t-il améliorer ces quelques histoires et en faire un chef-d’œuvre inoubliable.

Pour le moment, nous conseillons à tous d’oublier Les Gentlemen de l’étrange.

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Les gentlemen de l’étrange, tome 2 : Imago

Wolfgang, Manfred, Wilhemine, Arpad et les autres sont enfin de retour ! 

Enfin oui et non...En tout cas pas sous forme de nouvelles mais d'un roman. Ce nouveau tome des gentlemen de l'étrange nous apprendra à voir l'invisible dans les relations qu'ils entretiennent les uns avec les autres, ce qui nous amènera insidieusement, presque à notre insu, à changer d'angle de vision pour analyser la teneur de nos relations avec nos proches. Même les aventures les plus extraordinairement surnaturelles peuvent lasser, alors quand elles deviennent quotidiennes...

Le temps use bien des choses et souligne ce qui devient inacceptable . L'infidélité et l'inconstance des êtres aimés peuvent user l'amour indéfectible qu'on leur porte. Oui mais on ne refait pas les gens à force de les aimer. Soit on les aime tels qu'ils sont, soir on les quitte. Et bien non ... Il faut s'appeler Estelle Valls de Gomis pour trouver une autre fin que l'une de ces alternatives. Il faut avoir son imagination cfertile et originale pour nous faire comprendre de façon si joliment imagée que tout n'est pas blanc ou noir. Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles sont. Parfois c'est dans l'éloignement que l'on se rapproche le plus de ceux que l'on aime ou que l'on arrive à refaçonner la réalité. 

Wolfgang reste encore une fois mon personnage préfèré peut être parce que je m'en sens plus proche. 




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Les gentlemen de l'étrange

Londres à la fin du dix-neuvième siècle et une ambiance qui mêle les enquêtes Holmesiennes, le fantastique et un humour bienvenu. Un jeune auteur qui ne se prend pas au sérieux et dont le talent saute malgré cela à la figure.
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Le Cabaret vert : Déités disparues et Esthètes im..

Ce recueil de nouvelles débute par une belle préface de Léa Silhol, qui nous invite à pénétrer dans l'univers de sa consoeur, Estelle Valls de Gomis. Estelle nous propose ensuite un voyage à travers 18 nouvelles fantastiques. Les textes sont courts et plaisants à lire. La figure du vampire a une place importante dans ce recueil, mais on a aussi le plaisir de replonger dans la mythologie grecque avec certaines nouvelles. J'ai beaucoup apprécié les nouvelles Les Frères du Corail et Circé et la Malédiction du Déméter, dans lesquelles il y a le thème des morts, les âmes perdues en mer qui ne peuvent rejoindre, sans aide, le domaine d'Hadès, dieu des Enfers. Deux autres nouvelles inspirées de la mythologie grecque sont assez marquantes, La métamorphose d'Aphrodite et Cent fois Prométhée, relatant le supplice du héros (dans ce texte, l'aigle est remplacé par une autre créature ailée).
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Et d'Avalon à Camelot

La préface de Lucie Chenu nous plonge directement dans l’ambiance et, personnellement, elle m’a mise l’eau à la bouche.



Outre le thème d’une Légende Arthurienne remodelée par plusieurs auteurs, c’est notamment la présence de Gudule dans ce recueil qui m’a convaincue de l’acheter.



On retrouve ici Arthur, Guenière, Merlin, Gauvain, Viviane, Keu, Morgane ou Perceval, plongés dans un passé légendaire ou historique, perdus dans le présent ou projetés dans le futur. Certains récits m’ont évidemment plus plu que d’autres, notamment « Décharmé, peut-être » de Léonor Lara qui aura réussi à me réconcilier avec Perceval dont la naïveté stupide m’a toujours agacé. Le Keu d’Anne Takhouri dans « Ce que chuchotait l’eau » m’aura serré le cœur et les deux versions de Gauvain, qu’il soit décrit par Estelle Valls de Gomis dans « L’Histoire du Haut-Portain » ou Nicolas Chuzeau dans « Une légende est née » m’aura conforté dans ma tendresse pour ce personnage vaillant et loyal.



Toutes les nouvelles présentes dans le recueil possèdent leur propre charme même si certaines étaient certainement un peu trop futuristes à mon goût.



Une bonne lecture qui m’aura accompagné durant mes voyages en train.
Lien : https://tempsdemots.wordpres..
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Le Cabaret vert : Déités disparues et Esthètes im..

Après le thème de la rose dans Des Roses et des Monstres, Estelle Valls de Gomis nous ramène au mythe du vampire à travers dix huit nouvelles de style fantastique où vampirisme croise mythologie grecque et décadentisme. On ressent les influences d'auteurs comme Théophile Gautier, Bram Stoker, Anne Rice mais aussi le spécialiste de l'Art nouveau, Alfons Mucha. Entre onirisme, fantasmes vampiriques et dieux grecs confrontés au vampirisme, le cabaret de l'auteur se met peu à peu en mouvement, pou notre plus grand plaisir. Mes nouvelles favorites avaient pour nom: La statue, Rouge comme l'Aveu, le Destin d'Anicet de Saint-Amour, Alba, Le Libertin, Le Dandy et le Loup noir, La métamorphose d'Aphrodite, Sent pour Sang et Dans les Draps de Morphée. Un recueil digne d'une belle oeuvre d'art!
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Les gentlemen de l'étrange

En pleine ère victorienne, un directeur d'asile psychiatrique, Mandred Gladstone, un jeune dandy, Wolfgang Bloodpint, sa gouvernante Mademoiselle Wilhelmine, une souris géante et une femelle labrador enquêtent sur différentes aventures et rencontrent tout une myriade de personnages comme le zburator, entre autres et autres histoires décalées et prenantes. Encore une fois, les ouvrages d'Estelle Valls de Gomis n'ont plus aucun secret pour moi ;)
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Lancelot ou le chevalier trouble

Dans cet ouvrage, Estelle valls de Gomis nous offre un ensemble de nouvelles portant sur le mythe de la Table Ronde et centrées sur des personnages comme Gauvain, Lancelot et bien d'autres! Le style d'écriture est à la fois décalé et ancré dans le cycle traditionnel du cycle du Graal! Une de mes favorites est "Gauvain et la dame aux roses"!
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Des roses et des monstres

La première fois que j'ai trouvé un livre de l'écrivaine Estelle Valls de Gomis, c'est lorsque je suis tombée sur sa thèse "Le Vampire au fil des siècles" , à la bibliothèque universitaire... je suis directement tombée amoureuse de son style, de la façon d'amener ses explications et la narration et ce fut la même chose pour ce recueil de nouvelles que j'ai enfin réussi à trouver cette année. L'ensemble de ces diverses histoires porte sur le surnaturel, avec , le plus souvent, une touche de vampirisme, thème cher à l'auteur, et une ambiance à la fois décalée et sombre.
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Les Dames Baroques

Un recueil de nouvelles excessivement bien soigné et écrit, parce qu’à l’image de ces dames, les nouvelles sont élégantes, pleine de poésie, intemporelles, vicieuses, attractives et passionnées. Il est difficile de ne pas pleinement s’y plonger une fois la lecture commencée, ces dames, ces femmes baignant et œuvrant dans ces récits imaginaires savent jouer de leurs charmes et de leurs atouts pour appâter son lecteur et le condamner à errer au cœur de ces pages.



Des plumes, il y en a, puisque pas moins de vingts auteurs, pour les uns jeunes et prometteurs et, pour d’autres expérimentés et qui ne sont plus à présenter (Sire Cédric, Charlotte Bousquet, Sophie Dabat, Karim Berrouka entre autre), ont participé à cet ouvrage qui fait honneur aux femmes, enfin aux Dames, ces femmes charismatiques, imposantes dans leur style. Voguant au travers d’univers magique et fantastique et le plus souvent gothique : sombre, froid, funeste, elles se présentent sous diverses images, à la fois vengeresse, enchanteresse, amoureuse, innocente, diabolique mais aussi fantôme, sorcière, succube, humaine, princesse. Un joli panel de Dames décrites avec des styles littéraires variés qui pourtant se retrouve dans la poésie et la fluidité des écrits des auteurs. Des personnages divins présentés sous le nez d’un lectorat bien vite affamé et gourmand et qui en demandera encore et encore. Comment résister à l’appel d’un tel ouvrage de qualité ? On sent le travail, la passion et l’aura de chacun des auteurs. Il y a des nouvelles plus réussies que d’autres mais cela dépendra de la sensibilité de chacun, car tous trouveront leur compte. Sur une base essentiellement fantastique et fantasy, on frôle parfois le conte, l’horreur, le thriller, le contemporain et l’érotisme. S’il y a des fils conducteurs qui parfois se répètent, on pense notamment au bijou ensorcelé d’où découle vengeance, esprit et possession, d’autres sont plus originaux, le texte de Sophie Dabat « l’Essor » est superbe, celui de Lucie Chenu « Le bol d’argent » déroutant, celui d’Armand Cabasson « Le baiser de la sorcière » poétique, celui de Karim Berrouka « Lapidaire » présente une jolie morale ou encore celui de Cyril Carau « Jusqu’au bout de la vérité » est un hymne à l’amour.



En bref, un ouvrage à recommander tant les nouvelles sont d’une délicate élégance et font honneur au style littéraire fantastique et fantasy. Les hommes seront conquis par ces Dames vertueuses ou non, des fantasmes divers et variés au fil des pages, les femmes se reconnaîtront peut-être dans ces Dames à la fois perverses et amoureuses, passionnées et innocentes, tout lecteur se verra alpagué au cœur des bras ténébreux de ces Dames véritables enchanteresses. Vous l’avez compris, un recueil de nouvelles plus que réussi et qui ne demande qu’à être lu.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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