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Critiques de Esther Brassac (49)
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Octavie D'Urville, tome 2 : Le syndrome de ..



Parfois, j'aime un livre, je prends beaucoup de plaisir à le lire, et je ne le chronique pas : c'est ce que j'ai fait avec le tome 1 d'Octavie d'Urville (et avec beaucoup d'autres livres aussi). J'ai donc avec plaisir acheté le tome 2 au salon du livre de Paris, et je l'ai lu avec encore plus de plaisir.

J'aime beaucoup le personnage d'Octavie, cette fée fantôme qui cherche désespérément à prendre un peu de poids. La situation a encore empiré depuis le tome précédent (rien à voir avec son poids, par contre). Elle et ses proches ne disposent que de peu de temps pour tenter de sauver les Supranaturels. Ce n'est pas qu'ils tombent comme des mouches, c'est plutôt qu'ils se battent les uns contre les autres jusqu'à la mort. Comment combattre ses ennemis ? En les forçant à se retourner les uns contre les autres. Pratique et tragique.

Nous découvrons à la fois l'aspect scientifique et l'aspect combatif de l'enquête. Octavie et les siens ne vont pas rester les bras croisés en attendant que la situation se tasse, ou que leurs mystérieux ennemis ne gagnent - ils gagnent déjà beaucoup de terrain. J'ai aussi beaucoup aimé l'humour qui parcourt le récit : Octavie est une jeune fée tout ce qu'il y a de plus normale (avec de légers soucis avec ses pouvoirs, il est vrai): elle a des amis, des parents, un patron, et tout ce qu'ils souhaitent à peu près tous c'est qu'elle reste à l'abri, à l'écart de ce que se trame parce qu'Octavie a le don pour se flanquer toujours dans les situations les plus dangereuses. Enquêter semble être sa passion, sa raison d'être, avec une grande lucidité :

Décidément, cette journée allait concourir pour le prix de la catastrophe de la semaine. Malheureusement, elle n'était pas finie. On risquait pire encore.

J'ai très envie de découvrir la suite et la fin de cette trilogie.
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Octavie d'Urville, tome 3 : La porte des ténè..

Voici la suite et fin des aventures d'Octavie et ses amis. Nous retrouvons tous les personnages des deux précédents volumes. L'histoire nous apporte des explications que l'on attendait.

J'ai retrouvé avec plaisir les différents protagonistes : Octavie prête à faire des imprudences, James toujours protecteur, Belle en chef de guerre, Sam le cyborg plus geek que personnage magique, Oh là là le maskarpatton qui diffuse des ondes de bien-être (et il en faudra)...

L'humour est toujours présent mais une tension, et une atmosphère incertaine voire apocalyptique dominent.

J'avoue avoir moins apprécié ce tome. J'ai eu du mal à être embarquée par la montée en puissance. Il m'a manqué quelque chose pour qu'elle soit tout à fait crédible.

J'apprécie avoir eu les explications que j'attendais, mais toutes ne m'ont pas vraiment convaincues. J'ai du mal à lier celles sur James en particulier au reste de l'univers. Ce n'est pas parce que l'on est dans un monde fantastique que l'on peut imaginer n'importe quoi. Pour le rendre crédible il faut qu'il constitue un tout cohérent.

Malgré tout j'ai passé un bon moment de lecture et je suis contente d'avoir été au bout de la série.
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Octavie D'Urville, tome 2 : Le syndrome de ..

Quelques mois se sont passés et de nouvelles aventures attendent Octavie la fée-fantôme, dans un Londres fantastique où les supra-naturels côtoient les humains.

Dans ce deuxième tome, nous allons découvrir un peu plus l'entourage d'Octavie. Son anniversaire approche. Aura-t-elle autour d'elle toutes les personnes qu'elle aime, anciens et nouveaux amis, parents, amoureux... ? Pas évident car le contexte n'est pas à la joie. Les supras sont victimes d'un phénomène bizarre qui les poussent à se battre entre eux et beaucoup perdent la vie. Octavie tente de prodiguer ses soins aux victimes. Mais le moral n'est pas au beau fixe vue la situation. Et bien sûr notre héroïne, toujours volontaire pour bien faire, finit invariablement par se retrouver dans le pétrin, ce qui fait le sel de l'histoire.

J'ai aimé retrouver l'atmosphère fantastique et humoristique du premier tome. Octavie est attachante. Ses expressions comme "ex-première-meilleure-amie" est à la fois agaçant et rafraichissant. Elle représente bien la jeune adulte encore proche de l'enfance.

Globalement, l'histoire se complexifie plus qu'elle n'apporte de réponses. Certains événements paraissent bien tirés par les cheveux. J'espère que la révélation finale du tome suivant apportera des réponses à la hauteur de ces ficelles qui me paraissent un peu trop loufoques. A suivre ...
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Montres enchantées

Le Chat Noir fait partie de ces maisons d'édition que j'essaye de suivre assez assidument (j'ai malheureusement perdu un peu le fil ces derniers mois, difficile de lire toutes ces sorties plus alléchantes les unes que les autres !).

J'attendais impatiemment la publication de ce recueil sur le thème du steampunk, séduite par le sujet et curieuse de découvrir ce que les nombreux auteurs pouvaient proposer sur celui-ci. J'ai finalement profité de la venue de certains d'entre eux au Salon du Vampire il y a quelques semaines pour me lancer enfin dans la lecture.



Gros morceau que cet ouvrage qui rassemble les textes de 17 auteurs différents. Les grands noms côtoient les novices mais aucune publication ne fait tâche, à mon avis. Toutes ont parfaitement leur place ici et chacun apporte sa pierre à l'édifice. La qualité est au rendez-vous et plusieurs auteurs m'ont surpris par la richesse de leur texte et leur maîtrise des mots malgré la difficulté de l'exercice (difficile de dire assez et bien en peu de pages).

Bien sûr, certaines nouvelles ont fait davantage mouche que d'autres, question d'intérêt et de sensibilité oblige mais aucune, je dis bien aucune ne m'a foncièrement déçue ou ennuyée. J'ai juste été moins marquée par certaines dont les intrigues et personnages me parlaient moins ; mais encore une fois, aucune n'est tombée à plat. Sur un ensemble de 17 textes, c'est plutôt rare et mérite d'être souligné !

Le passage du temps ou encore la conscience des machines, voilà deux grands thèmes que vous pourrez retrouver ici, accompagnés d'intrigues liées à la sorcellerie, aux vampires, aux malédictions et vengeances en tout genre... Le contexte oscille entre l'Angleterre victorienne et le Paris de la fin du XIXe, l'industrialisation des deux pays se prêtant tout particulièrement au sujet !



Comme d'habitude lorsque je présente un recueil, je ne vous parlerai pas de toutes les nouvelles mais seulement de celles qui m'ont le plus plu et le plus marquée. J'en retiens six que je place en haut du panier et quelques autres qui, sans m'avoir chamboulée, ont tout de même retenu mon attention.

Ma préférée d'entre toutes est sans doute Le Toquant de Clémence Godefroy. Première publication de l'auteure (et j'espère la première d'une longue liste !), j'ai été charmée par le thème et son traitement ; j'y ai trouvé une grande sensibilité et une grande intelligence. J'ai été très touchée par les protagonistes, notamment par la relation qui unit l'étudiant à l'automate dont il doit prendre soin pour son examen d'étude. La question de la conscience de la machine est au centre du texte et c'est le sujet qui me parle le plus. Mathieu Guibé m'a appris (j'espère que je ne dévoile pas un grand secret) que cette nouvelle donnerait prochainement naissance à un roman... je serai évidemment au rendez-vous !

Difficile d'être objective avec When time drives you insane de Lucie G. Matteoldi puisque la demoiselle est ma meilleure amie et que je ne peux que la soutenir. Malgré tout, en faisant abstraction de l'amitié qui me lie à l'auteure, difficile de ne pas remarquer l'extrême soin apporté à la langue (certains pourront être désappointés par le style parfois un peu ampoulé avec des tournures presque poétiques... mais creusez un peu plus loin, ça vaut le coup !), la richesse de l'atmosphère et l'originalité du mythe d'Orphée et Eurydice revisité à la sauce steampunk agrémenté d'une touche d'archéologie !

Outre la conscience une nouvelle fois allouée aux automates de Derrière les engrenages, c’est ce qui se cache derrière la scène et la chute proposés par Marie Angel qui m’ont séduite. J’ai aimé l’univers mis en place en quelques pages à peine et j’y ai très vite été plongée, touchée par Sylvine et sa situation.

On repart du côté des fouilles archéologiques avec L’Agonie des aiguilles. La découverte mise à jour par les chercheurs implique un éclaircissement d’un grand évènement du passé… ce qui pourrait avoir de sérieuses répercussions sur le présent. Marine Sivan met en place une petite enquête plutôt bien construite. Le lecteur tourne aisément les pages, curieux d’avoir le fin mot de l’histoire : à quoi a pu servir cette étrange montre ?

Marianne Stern touche à une « légende » moderne en la personne de la Grande Duchesse Anastasia de Russie. Beaucoup se sont intéressés à sa mort mystérieuse et ont été séduits par la possibilité qu’elle ait pu s’enfuir. L’auteure reprend cette idée en la revisitant façon steampunk. Raspoutine et mécanisme d’horloges seront intimement liés dans Da Svidaniya Rossiia !

Enfin, mention spéciale à la toute dernière nouvelle du recueil, Malvina Moonlore de Vincent Tassy qui met en scène une poupée mécanique (basée sur des horloges) qui a une influence particulièrement néfaste sur son nouveau propriétaire. J’ai apprécié l’ambiance de ce texte, presque inquiétant et malsain, recelant une certaine tendresse malgré tout. J’ai donc tourné la dernière page de ce gros recueil sur une impression plus que positive !



Après ces six textes qui ont eu une résonnance en moi, d’autres m’ont intriguée et ont su me charmer sans pour autant me séduire d’un bout à l’autre. Il manque un petit truc pour que ça le fasse complètement.

C’est le cas de Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat dont j’ai aimé la mélancolie et la poésie ; de Tourbillon aux Trois Ponts d’or de Fabien Clavel qui met en scène une enquête en huis-clos à la manière d’un Gaston Leroux (cf Le Mystère de la chambre jaune) ou encore de The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot qui m’a largement fait sourire avec son ton décalé proche du Protectorat de l’ombrelle de Gail Carriger.

Je pourrais citer chacun des 17 textes du recueil et trouver à chacun originalité et /ou maîtrise de la narration mais je préfère vous inviter à y glisser vous-même votre nez. Ne lisez peut-être pas tout d’une traite, prenez votre temps et savourez à petite dose pour éviter l’overdose de steampunk (bien que ces 400 pages ne m’aient aucunement lassée !).



Fiez-vous à la belle illustration de couverture signée Catherine Nodet, le contenu est aussi bon que l’écrin dans lequel il repose !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Montres enchantées

Un recueil de nouvelles parlant de près ou de loin de montres, de voyage dans le temps, de temps qui passe. En soi, le parfait cocktail pour me plaire...

Et certaines nouvelles m'ont en effet beaucoup plu, mais bien peu nombreuses comparées à celles qui m'ont déçu, malheureusement. Je ne pourrais pas dire avec certitude si cela vient de la plume de certains auteurs, d'un sujet pas assez développé (difficile de bien développer son sujet en si peu de pages), ou tout simplement que je n'étais pas dans le bon esprit pour lire du Steampunk, mais j'ai dû me forcer pour en finir certaines.

Une assez mauvaise note de ma part pour ce recueil donc, mais je pense tenter de relire un jour les nouvelles qui n'ont pas su me charmer afin de me faire une meilleure idée.
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La Nuit des Cœurs Froids

Si vous ne connaissez pas le style Steampunk vous y trouverez tous les bons ingrédients de ce genre littéraire fantasy ,science , de l'anticipation....des personnages hauts en couleur, des vampires sympathiques, Pétunia une charmante goule journaliste , qui, si elle parle comme elle écrit m'aurait donnée envie de lire les journaux. Un suspens prenant jusqu'aux dernières pages.

Si vous ne connaissez ce genre littéraire et bien je vous le conseille vivement...
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La Nuit des Cœurs Froids

A chaque fois que je plonge dans un livre de cette maison d’édition, celle du Chat noir, je sais que je ne vais pas être déçue. C’est une certitude et avec « La Nuit des Cœurs Froids, j’ai été plus que ravie, d’où le gros cœur juste au-dessus ! Sans le savoir, je suis tombée sur mon premier livre sur le thème Steampunk et j’adore ! En plus la couverture représentant plusieurs scènes et très très belle.



Débutons à Glasgow, avec un prologue plus qu’alléchant, ne mettant que le IL en avant. Mais qui est ce IL ? Quelle est sa force ? Son pouvoir ? Nous ne le saurons que tard, bien plus tard, en attendant, nous faisons la connaissance d’un provençal du prénom d’Antoine. Un archiviste qui vient en ces lieux pour y passer des vacances bien méritées. La pension où il va loger est tenue par un couple particulier, mais grâce à eux, il va avoir des adresses à visiter, dont le fameux « Lost Castle », le magnifique château de cette petite ville. Lors de sa visite, il va en oublier son ordigraphe, ce qui va l’amener à y revenir, mais pas de la meilleure façon qui soit. Durant ce temps, Harald, un vampire psychique – pour info, j’ADORE ce personnage – semble plus troublé qu’il ne devrait l’être. Cet homme ne tue pas les humains pour se nourrir, non, il attend leur mort naturelle et vient s’imprégner de leur essence afin de vivre comme il se doit. Malheureusement, les cadavres ne lui sont plus d’aucun secours. Ils semblent se fermer à son esprit et ne lui apportent plus la nourriture nécessaire pour vivre. Obliger de faire lui-même ses propres recherches, Harald va devenir le pion d’un jeu à l’échelle mondiale et accessoirement mettre en colère Erwan, un spectre rodant dans le cimetière où notre vampire fait ses courses. Mais bien entendu, s’il n’y avait que ces lignes directrices, le livre ne serait probablement pas aussi intéressant et nous continuons le début du livre avec l’inspecteur Pétrovitch et son adjoint Rastaclous qui vont devoir trouver pourquoi les gens de Glasgow se donnent la mort sans aucune raison apparente. Et lorsque j’écris sans raison, ils ont tout pour être heureux.



Mystères et boules de gommes ! Suicides, morts qui se dénaturent, sang qui mute sans causes plausibles. Que de mystères qui ne doivent pas rester sans réponses et des réponses, nous en auront. Mais ne nous pressons pas, car pour ma part, j’ai adoré – c’est un mot qui va revenir régulièrement, déjà depuis le début – la manière dont les personnages entrent en scène, pour arriver à un même chemin. Chacun va avoir ses propres ennuis, ses propres rencontres, sa vision des événements. Les informations vont se compléter, ou au contraire nous faire prendre une autre route, avec détour de préférence, nous emmener à CE point qu’ils doivent tous atteindre d’une manière ou d’une autre. Aucun des personnages, dont je parlerais juste après, ne provient de la même époque, des mêmes lieux. Aucun d’entre eux ne voient ce qui leur tombent dessus, ne pensant pas qu’il s’agit d’un bout de ciel qui leur tombe sur la tête, alors qu’en fait, au moment où ils vont lever les yeux, c’est déjà trop tard.



Parlons des personnages et je vais les prendre par ordre d’apparition, en quelque sorte. Antoine est donc archiviste, il est en vacances et vient pour se reposer. Manque de bol, il va se retrouver dans une guerre sans le savoir, sans connaitre ce qu’il doit faire le jour J. Son métier m’a étonné – car je ne vous ai donné qu’une partie de son travail – mais la page suivante, j’ai bien compris pourquoi il travaillait ainsi. Il à beaucoup de curiosité envers les sciences, le surnaturel, borné, surtout envers Harald. Lorsqu’il à une idée derrière la tête, il ne l’a pas ailleurs, ce qui le rend égoïste par moment, mais cela ne dure pas vraiment.



Mes préférés sont Harald aux doigts dorés et son cher Mouscarpion. Lorsque le premier est un vampire déjanté, parlant de tout et de rien à son mobilier, le second est un métamorphe qui l’aide en étant près de lui, le soutenant dans ses diverses positions. Mouscarpion est près à donner sa vie à cet homme, mais l’inverse est vrai également. La souffrance de l’un est automatiquement ressenti par l’autre et voir notre petite chauve-souris faire de son mieux pour remonter le moral de notre vampire et inversement est adorable –même si aucun des deux n’aimerait ce terme pour eux deux. Un amour père/fils qui est très fort. Leur lien les amène à se parler souvent par la pensée et les répliques de Mouscarpion, bien que plus courtes, donne énormément d’humour, sans compter la façon dont se comporte Harald. Ce dernier est très attachant, pas parce que sa folie l’isole quelque peu, mais parce qu’il à une prestance, un savoir-faire – il faut le voir découper les cadavres – et une manière d’appréhender sa vie sans avoir besoin du regard des autres.



Je continue avec Petrovitch et Rastaclous, nos chers inspecteur et adjoint. Démunis face au taux de suicidés en hausse perpétuelle, ils sont tous les deux ouverts à beaucoup de propositions concernant leur problème, mais lorsque le premier se retrouve en face de Nicolas Flamel, le doute subsiste. Il faut se mettre à l’esprit que Petrovitch est comme qui dirait bourru, mais il cache un cœur énorme. Entre les deux hommes, il existe une amitié en plus de leur travaille qui leur confère du respect mutuel. Ah Nicolas et Cie ! Cet homme est une véritable source d’informations, sans oublier ceux qui sont avec lui, dont je tairais le nom ici. Il aime jouer, il aime découvrir et par-dessus tout, il aime garder des informations importantes pour ne les donner qu’à la fin. Il est très prétentieux par contre, la modestie ne l’étouffe pas. Un petit mot sur Pétunia, une jeune femme dont sa particularité va servir, même si elle l’a mal vécu dans sa tribu. Journaliste, elle cherche la petite bête, veux tout savoir, curieuse, encore plus qu’Antoine, lorsque les deux vont se trouver sur le même chemin, qu’ils le veuillent ou non, ils vont s’entraider. Elle est rayonnante et même dans la peur, elle arrive encore à faire de l’humour à petite dose. Son langage m’a fait mourir de rire et lorsque notre provençal la rattrape, j’imagine la tête de la jeune femme, fou rire garantie. Un petit dernier pour la route. Il s’agit de Baraufrond. Avec les descriptions de l’auteure, j’ai vraiment très bien imaginé à quoi lui et ses semblables ressemblaient. Ils sont des amis improbables d’Harald et il le leur rend bien. Loyauté, amitié, ce ne sont pas des mots vains, lorsque le danger rôde, lorsque la vie de l’un d’entre eux est en cause, les actes sont là pour montrer que cette amitié forte intervient et que cette appartenance à deux clans rivaux n’existe pas. Ils s’entraident dans les coups les plus durs et vont se « donner la main » lors de la grande bataille.



L’univers est fascinant, les mots, la création des instruments utilisés, des appareils et machines décrites. La façon dont les personnages, surtout Harald, sont en décalé complet par rapport à… Non, en fait tous les personnages sont en décalés et j’ai adoré. C’est un monde où la magie, les sciences, les dispositifs à vapeur, les robots, la fiction et le surnaturel se mêlent. Dès le départ, j’ai été complètement happé par l’ensemble complet. Sans oublier le nombre incalculable de races qui existent, dont les vampires cités en 4eme de couverture et dont ils ne sont, aux yeux des humains, qu’un simple mythe. J’ai adoré le fait que nous, pauvres petits humains qui nous suicidons les uns après les autres, croient en toutes les autres races, mais eux ? Non, jamais de la vie voyons ! La quête est complétée à la fin, mais vraiment à la fin du livre, un véritable moment de surprises et de compréhension. Toutes les pièces du puzzle se sont imbriquées pour que nous, lecteur avides de connaissance, puissions enfin avoir le but et les enjeux finaux.



Le travail fourni par l’auteure est colossal, autant dans les descriptions des lieux, mécanismes, mais aussi dans les personnages. Le texte est très riche, les interludes sont tous simplement parfait. Par contre, niveau sadisme, Esther Brassac se pose bien en maitresse des lieux. Je pense essentiellement à Antoine et le rôle qu’il doit tenir, dont nous ne savons rien et nous ne l’apprenons qu’une fois qu’il est en place, et encore. GRrrrrrr voila ce que j’en dit, la patience est une vertu que je n’ai pas, mdr. Dans tous les cas, je suis très heureuse d’avoir été menée en bateau par moment, de mettre fait perdre dans un brouillard sans nom à d’autres et de pouvoir traverser des couloirs sombres pour atteindre les Cœurs Froids, car je ne pensais ABSOLUMENT pas à ce qu’ils soient ça ! En bref, je vous recommande ce livre, je le fais rarement, mais c’est un véritable petit bijou de rebondissements, de cachotteries, de voyages imprévus. De nouvelles portes s’ouvrent sur l’avenir incertain de Glasgow et j’ai ADORE y plonger tête la première. A qui le tour ?



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/la-nuit-des-coeurs-froids-esther-brassac-a108797762
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Octavie d'Urville, tome 1 : Sous l’ombre du..

Octavie est une fée fantôme qui a un problème que peu de personnes comprennent : elle souhaite grossir ! Je lui conseille entre nous le pain au chocolat tartiné de pâte à tartiner, justement. Note : la personne qui a testé et se trouve dans la même situation qu'Octavie n'a constaté aucun résultat.

Revenons à Octavie, qui travaille dans la boutique d'un vampire pas vraiment charmant - on ne peut pas tout avoir dans la vie. Celui-ci devient encore plus bizarre qu'il ne l'était déjà, son compagnon, assez particulier lui-même, est quasiment d'accord avec elle. Que se passe-t-il donc ?

J'ai beaucoup aimé le ton avec lequel Octavie raconte son histoire et celle de ses proches. J'ai beaucoup aimé l'univers dans lequel nous nous retrouvons plongé, et les péripéties qui se succèdent. Une réussite.
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Octavie d'Urville, tome 1 : Sous l’ombre du..

J’avais adoré La Nuit des Cœurs Froids, premier roman de l’auteure, et le rendez-vous Livres et Gourmandises m’avait permis de me replonger le temps d’une nouvelle dans cet univers. J’avais donc hâte de me lancer dans cette nouvelle série en trois tomes, dans la veine young adult. J’adore le graphisme contrasté que Miesis propose avec sa couverture en noir et blanc, et après lecture, je peux vous dire qu’elle colle parfaitement à ce roman. L’ouvrage est aussi parsemé de petits chats noirs, de grimoires et de chaudrons, ce qui donne une aura magique au texte !



Octavie est une fée-fantôme qui va bientôt fêter ses 25 ans. Elle travaille dans une boutique de sorcellerie dirigée par le vampire métamorphe Swann Blackwood. Elle est très complexée par son apparence, elle se trouve trop maigre, même si elle passe son temps à manger. Ce n’est cependant pas son seul problème. En effet, le monde surnaturel est en pleine crise : entre un affaiblissement génétique général des êtres magiques qui fait qu’Octavie ne peut se « fantômiser » qu’à partir de 22h43 exactement et la disparition récente de nombreux Supras (créatures surnaturelles), elle a de quoi s’inquiéter. C’était sans compter sur le départ subit et inattendu de son patron, ainsi que l’apparition d’un beau jeune homme plein de mystères dans sa vie. Octavie ne sait plus où donner de la tête !



L’histoire est racontée à la première personne. Une des particularités de ce roman est qu’on suit l’héroïne d’un point de vue interne. On sait tout ce qu’elle fait, et surtout tout ce qu’elle pense, mais rien de plus. J’ai trouvé ce choix très intéressant et original, même si parfois les pensées d’Octavie dévient un peu trop de l’intrigue (surtout quand elle pense à un charmant jeune homme de sa connaissance :p ). J’ai trouvé qu’on s’attachait énormément à Octavie grâce à ce processus d’écriture, ainsi qu’aux gens qui l’entourent.



J’avais parfois un peu de mal à comprendre la relation entre Octavie et Gloria, sa meilleure amie. Au début, leur amitié nous est présentée comme géniale, les deux meilleures copines qui passent tout leur temps ensemble et qui se disent tout. Or, ce n’est pas du tout l’impression que j’ai eue pendant ma lecture : Octavie râlait tout le temps sur les intrusions de Gloria ou sur sa personnalité et elle ne lui révélait que le strict nécessaire.



À côté d’Octavie, j’ai adoré le personnage de Clyde, le démon schizophrène (mais qui se soigne :p ) compagnon de Swann. C’est quelqu’un d’hyper-émotif et de déterminé quand il s’agit de sauver l’homme qu’il aime. Alors que Swann l’a abandonné sans rien dire, il va tout faire le retrouver, car c’est son âme sœur. J’ai trouvé ce couple super mignon ! 🙂



J’ai également adoré le monde proposé par l’auteure, subtil mélange de réalité et de magie, où les fées, les vampires et les zombies vivent en harmonie parmi les humains. De plus, l’histoire se déroule à Londres, ville magique par excellence où l’époque victorienne a laissé son empreinte. S’il y a bien un endroit qui m’a fait rêver, c’est la boutique du Chaudron qui fume, où Octavie travaille. Ce lieu, rempli d’objets magiques, se compose de plusieurs pièces aux ambiances très différentes, mais toujours féeriques. Je rêverai de parcourir les rayons de ce magasin !



Au fur et à mesure que l’enquête d’Octavie sur la disparition de Swann avance, on découvre des indices, mais qui, mis bout à bout, ne sont pas faciles à déchiffrer. C’est avec grand plaisir que j’ai suivi notre héroïne, qui nous emmène dans des endroits improbables pour dénicher des éléments d’investigation surprenants. Tout ça en se passe évidemment pas sans embûches !



Si ce premier tome conclut la trame principale de cette histoire, énormément d’éléments et de personnages restent énigmatiques et beaucoup de mystères encore non résolus, de quoi donner très envie d’avoir le tome suivant entre les mains !



Une protagoniste fée-fantôme super attachante, un récit plein de rebondissements, à la première personne, qui nous immerge dans un monde mêlant réalité citadine et féerie, un univers à part entière comme seule Esther Brassac en à le secret !
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La Nuit des Cœurs Froids

J'ai fait la connaissance des Editions du Chat Noir à la Foire du Livre de Bruxelles. Leur stand m'a de suite attiré : sobre, un rien mystérieux et présentant une sélection de livres aux couvertures qui vous invitent à les lire (chapeau aux illustrateurs et maquettistes).

Après avoir discuté un moment avec la personne préposée au stand, ce dernier me conseilla finalement "La nuit des cœurs froids" de par son côté Steampunk.



Ce roman est le premier qu'a écrit Esther Brassac et franchement j'ai bien aimé. Sa plume est riche, franche, drôle et décalée. Elle maîtrise la langue et détourne de façon comique des mots communs : juiphes, chréstians, ordigraphe... Ses jurons sont également coquasses.



Mélanger le fantastique et le Steampunk peut être un exercice périlleux et complexe mais il faut avouer que l'auteure s'en tire bien. L'univers dépeint ici nous présente un monde où loups-garous, elfes et gargouilles côtoient sans (trop) de problèmes les humains et où certaines technologies, à vapeur ou autres, mêlent avec succès la magie à leurs rouages. Le tout donne une vision unique d'un univers fantastico-steampunk plutôt original. J'avais parfois l'impression de voir les images d'un jeu vidéo ou d'une BD, pas mal...



Mention spéciale aux multiples personnages qui peuplent ces décors et qui se révèlent complètement barrés!

On y trouve pêle-mêle Harald, un vampire psychique solitaire qui discoure avec les objets qui l'entourent; Pétunia, une gargouille journaliste qui cause un langage bien à elle et particulièrement difficile à comprendre (j'avoue que de temps en temps je devais relire 2x la phrase pour en saisir le sens, pas évident!); Nicolas Flamel, alchimiste immortel à la chevelure plus longue et vivace que sa longévité...

Bref, une belle palette de weirdos! Ah oui, j'ai aussi adoré Mouscarpion, le petit familier (un métamorphe pour être précis) de Harald, trognon à souhait avec son petit bug de la parole!



Question intrigue, j'ai parfois eu l'impression que l'auteur se perdait elle-même de temps en temps dans l'imbroglio de ses histoires.

On y retrouve clairement 3 groupes de personnages qui vont vivre leurs aventures en des endroits (voir des époques!) différents : Nicolas Flamel et Antoine le provençal, Harald et Baraufrond le karmonstraque, et Petrovich le flic bougon avec son adjoint Rastaclou le loup-garou. Chaque groupe va enquêter de son côté sur les mystérieux événements qui assombrissent Glasgow pour finir par tous se rejoindre pour le grand final.



Au final, j'ai bien apprécié cette lecture même si je ne l'ai pas dévorée.

Mais je suis curieux de voir ce qu'Esther Brassac va nous concocter la prochaine fois.



note : 7/10
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Octavie d'Urville, tome 1 : Sous l’ombre du..

Merci à Babelio et aux éditions du Chat noir pour cette découverte.



Nous faisons la connaissance d'Octavie, jeune femme à l'humour décapant. Elle n'est pas comme les autres, c'est en réalité une fée-fantôme qui possède des pouvoirs tels que se rendre invisible ou traverser les murs. Elle travaille dans un magasin tenu par son ami Swann, un vampire qui va se révéler être le centre de l'intrigue car ce dernier devient très mystérieux et va titiller la curiosité de la jeune femme. Quand celui-ci disparaît dans des circonstances des plus alarmantes, Octavie décide d'enquêter afin de découvrir ce que cachait son patron et ami et tenter de lui venir en aide.



Esther Brassac nous offre un univers tout aussi décalé que son héroïne. J'ai immédiatement pensé à la série Queen Betsy. Octavie est tout à fait dans la même veine. Elle est complexée, pessimiste, en mal d'amour et pleine d'humour. Elle a toujours le petit commentaire qui fait sourire. J'ai plutôt bien accroché à Octavie. Au contraire, ça n'a pas trop marché avec Swann le vampire. Le personnage se voulait décalé également avec une touche d'originalité mais c'était trop pour moi et ça partait dans le très jeunesse. Du coup, au lieu de trouver ça original, je l'ai trouvé un peu ridicule.



Pour ce qui est de l'univers, on évolue tout simplement à Londres mais les fés vivent parmi les humains et sont connus d'eux et ils subissent leur non-croyance. J'ai trouvé ce point très intéressant. On a l'habitude des créatures surpuissantes, ce qui est n'est pas le cas ici. Les rôles sont, en quelque sortes, inversé.



Je me dois également de parler de la plume d'Esther Brassac, très belle et raffinée et qui apporte vraiment quelque chose au récit. Cependant, j'ai noté quelques accrocs, très peu nombreux mais un peu surprenants comme le choix de certains termes.



Quant à l'intrigue, c'était génial du point de vue enquête d'Octavie, des secrets qu'elle découvrait, la résolution finale qui s'avère plus complexe que ce qu'on pense, mais j'ai eu une déception au niveau des cachotteries de Swann.



En conclusion, un premier tome très sympa qui me donne bien envie de voir ce que le tome 2 a dans le ventre avec une Octavie toujours aussi fraîche.
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Montres enchantées

Chaque nouvelle de ce recueil a fait l'objet d'une chronique sur mon blog dans la catégorie "Livres et Gourmandises".

Pour conclure, j’ai passé d’excellents moments de lecture avec tous les auteurs de ce livre ! Un très beau recueil mêlant l’univers steampunk à des plumes belles et fluides et au son incessant du tic-tac de l’horloge, qui résonne dans les textes grâce aux montres enchantées qui les habitent. Bien qu’avec un thème commun, j’ai trouvé les textes très variés et étonnants. Je recommande vivement ce recueil !
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Octavie d'Urville, tome 1 : Sous l’ombre du..

Merci à Babelio pour m’avoir sélectionnée. Je ne connaissais pas l’auteur mais la quatrième de couverture m’avait beaucoup tenté. C’est un pari réussi à tout point de vue.

Déjà l’histoire sort un peu des sentiers battus, pour ce type de littérature. J’ai trouvé le livre nouveau et très frais.

L’univers fantastique est cohérent et surtout la cohabitation entre monde surnaturel et monde ordinaire est bien amenée. La plume de l’auteur, son style y sont pour beaucoup. Bref la juxtaposition des 2 univers est très crédible.

Pour ce qui est des personnages, ils sont sympathiques et attachants. Les relations entre les protagonistes sonnent justes et certaines sont vraiment très drôle. Esther Brassac a su décrire et mélanger des personnalités très clichés avec d’autres qui, elles, contournent les codes habituels du fantastique. Le démon schizophrène est à pleurer.

L’intrigue quant à elle est, et bien….vraiment très prenante. Certaines situations semblaient évidentes, avec un dénouement prévisible et finalement non, pas du tout.

Je ne me suis guère attachée à l’aspect romance que j’ai, pour le coup, trouvé assez convenu. A mon sens ce n’est pas là que réside l’intérêt du roman.

En résumé, j’ai passé un agréable moment et j’attends avec impatience la publication du second tome.

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La Nuit des Cœurs Froids

La Nuit des cœurs froids traînait dans ma PAL depuis un petit moment déjà et je me suis enfin décidé à le lire. J’ai passé un excellent moment de lecture même si ce roman n’est pas un coup de cœur pour moi.



Esther Brassac a déjà une très grande qualité: elle écrit vraiment bien et c’est important de le souligner dans un monde de l’édition qui publie parfois un peu tout et n’importe quoi. Elle a un style parfois désuet, que j’ai d’ailleurs beaucoup apprécié. Elle ne cède pas à la facilité et écrit de la bonne fantasy.



Ensuite elle a su créer un monde, un univers dans lequel j’ai eu plaisir à m’immerger. Ses personnages prennent place dans un univers où le steampunk le dispute à la fantasy la plus pure avec son lot de loups-garous, vampires, goules et autres bestioles délicieuses. Et ça marche vraiment bien. Son petit monde m’a fait un peu penser à celui de Harry Potter dans lequel humains et bizarreries se côtoient tout à fait normalement. Ainsi on trouve des scientimagistères, des bureaux aux noms tous plus étranges les uns que les autres. La police fait équipe avec des lycans, Les châteaux sont magiques et les goules sont reporters!



Enfin, Esther Brassac développe des personnages loufoques auxquels je me suis attachée. Il y a d’abord Harald le vampire romantique et solitaire qui préfère se nourrir des âmes des morts plutôt que du sang des vivants; Pétunia la goule aux robes à pois qui utilise un langage à la fois châtié et délicieusement désuet; Irvine le policier, collectionneur honteux de papillons, moustachu et soupe au lait ou encore Nicolas Flamel, malicieux et facétieux, tels qu’on se l’imagine. Bref, cette galerie de personnages est un vrai régal et j’ai plusieurs fois ri à la lecture de dialogues bien sentis ou de situations cocasses.



Concernant l’intrigue, l’auteur imagine que du jour au lendemain, les suicides se multiplient sans raison. Une mystérieuse force pousse les gens à en finir tandis qu’Harald, de son côté, constate que les organes des cadavres se changent en métal après plusieurs jours d’inhumation. Et si tout était lié? Antoine, un touriste venu passer ses vacances en Écosse, va devenir enquêteur malgré lui aux côté d’un vampire psychique et d’un flic à bout!



L’auteur prend le temps pour développer son intrigue. Elle place tous ses éléments à commencer par ses personnages qui auront tous un rôle crucial dans l’affaire. Si le début du roman m’a enjouée, j’ai trouvé la fin un peu longue et embrouillée et je n’ai pas tout compris au dénouement. Cependant, j’ai adoré suivre les aventures des personnages et les rebondissements sont nombreux. Il n’y a aucun temps mort dans le récit.



Avec La Nuit des cœurs froids, Esther Brassac signe un roman enlevé et loufoque. A découvrir!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Octavie D'Urville, tome 2 : Le syndrome de ..

Nous voilà avec un roman qui émet une atmosphère à la fois drôle, enjouée et délicate, le tout doublé d’une intrigue loufoque mais travaillée mettant en scène des personnages tout simplement incroyables. Quel travail pour ce roman ! La suite est déjà commandée...



Lire ma chronique :

http://www.limaginarium.fr/octavie-durville-tome-2-le-syndrome-de-la-malemort.html
Lien : http://www.limaginarium.fr/o..
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Montres enchantées

La mouvance steampunk m'attire, mais à petites doses, car les auteurs tournent malheureusement très vite en rond. J'ai vu fleurir ce genre d'univers comme une mode sur les tables des libraires et j'avoue en avoir vite eu assez. Mais lorsque ce livre est paru, il m'a de suite fait de l’œil. Il s'agit d'un recueil comportant dix-sept nouvelles d'auteurs confirmés comme d'écrivains débutants.



Il faut d'abord souligner la qualité d'ensemble des textes. Que l'on aime ou que l'on aime pas certaines nouvelles, toutes sont globalement bien écrites et originales. Certes, des éléments reviennent souvent, mais leur utilisation dans l'histoire leur donne une originalité qui leur est propre. Les auteurs nous plongent dans des univers à la fois semblables et très différents. C'est cela le charme de ce genre de recueil, naviguer dans des univers à la fois nouveaux et vaguement connus. Un beau voyage en somme !



La suite de la chronique sur le blog !
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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La Nuit des Cœurs Froids

Merci aux éditions du Chat noir pour cette découverte.



A travers ce roman nous suivons divers personnages haut en couleur et plein de surprises ! Harald , le vampire psychique qui discute avec son mobilier, son petit compagnon métamorphe Mouscarpion, Antoine, touriste venu passer quelques jours à Glasgow et qui se retrouvera dans les situations les plus inattendues, Nicolas Flamel, alchimiste connu pour avoir découvert la pierre philosophale, Pétunia, la goule journaliste au langage improbable, Pétrovitch, lieutenant de police émérite et son coéquipier Rastaclous, loup-garou et fin observateur.

Vous pouvez déjà constater que les personnages sont variés et promettent un déroulement des plus inattendu...



J'avoue avoir mis du temps à entrer réellement dans ma lecture, pourtant l'univers m'intéressait, les personnages sont atypiques et fascinants, le style me plaisait, mais je ne sais pas, j'ai vraiment été happé par le monde qu'à pu créer l'auteure au bout de 170 pages... quand les choses commencent à réellement prendre forme, quand un lien vient se créer entre les personnages et leurs investigations personnelles. Je sais bien qu'il faut présenter les personnages, l'univers, la trame, bref la diégèse du roman mais à un moment j'ai trouvé que ça devenait redondant. Heureusement l'auteure à su rattraper mon intérêt au vol !



Le moins que l'on puisse dire c'est que l'intrigue est complexe, je ne suis pas certaine d'en avoir saisi toutes les subtilités, même le prologue lu, quelques détails alchimiques m'ont échappé, cela ne m'a pas empêché d'apprécier l'univers et l'histoire. Un monde Steampunk mêlant robotique, mécanique à vapeur, science, magie et surnaturel, en effet les loup-garou, elfes, mages et autres créatures mythiques vivent en harmonie avec les humains, sauf peut-être les gargouilles et les goules (en général) et puis les vampires sont, comme pour nous, un mythe improbable, qui fait peur mais auquel personne ne croit réellement, ce qui leur convient plutôt bien... aux vampires !

Ce que l'on ne sait pas encore c'est que d'autres forces mythiques sont en places et fomentent un plan afin de revenir sur le devant de la scène, dans quel but, à quelles fins ? C'est ce que cherchent à découvrir nos multiples héros au fils des pages et nous les suivons avec intérêt et impatience, pour découvrir le fin mot de l'histoire qui nous sera révélé par « miettes » jusqu'à la dernière page ! Et après on dit que les auteurs ne sont pas sadiques...



La plume de l'auteure est travaillée, recherchée, complexe par moment, drôle et dramatique, j'ai eu un petit souci de rythme mais dans la globalité c'est très complet, l'auteur répond aux attentes du lecteur avec un suspense digne d'un brouillard épais d'hiver, parfois on pense qu'une information va être lâchée et finalement... on en sort frustré à l'instar d'Antoine qui sait, avoir un rôle important à jouer dans l'horreur qui se dessine mais, Nicolas refuse de lui en dire plus... comment faire face à son destin sans indices ?! Et bien, j'ai envie de dire... comme tout le monde en affrontant sa réalité, en se fiant à son cœur sans oublier sa raison, c'est en effet très frustrant pour le lecteur de n'avoir que des parcelles d'informations venant de chaque personnages, mais il est vrai que Nicolas Flamel bat tout les records !!



J'ai apprécié le côté décalé des personnages comme Harald et Pétunia, ils m'ont souvent fait rire et c'est appréciable car il y a aussi des passages très sombres , ça équilibre donc la balance. Et puis il faut avouer qu'un vampire qui discoure avec son mobilier ça prête sincèrement à sourire, surtout lorsqu'il en attend une réponse ou une action ! Et la goule qui utilise un lange improbable, que s'en devient parfois incompréhensible, on a envie (enfin moi), comme Antoine de la reprendre pour certaines expressions et au final on s'y fait et on se demande ce qu'elle va bien pouvoir inventer de nouveau la prochaine fois que notre lecture croisera son chemin !

J'ai aussi un petit coup de cœur pour Mouscarpion, la petite chauve-souris/rat d'Harald, il est vraiment adorable, comment ne pas craquer pour cette petite créature prête à tout pour le bonheur de son créateur !

On ne peut pas dire que je me sois particulièrement attaché aux personnages mais ça m'a plu de les suivre dans leurs enquêtes et de découvrir ce qu'il en retournait de ces suicides et humains mutants (cf quatrième de couv')





En conclusion, un univers fascinant, une histoire complexe et intéressante, des personnages drôles, parfois touchants, toujours investis, je regrette juste de ne pas avoir intégrer l'univers plus vite, je pense que j'aurais davantage apprécié les personnages qui nous sont présentés dans ces chapitres. J'ai apprécié le style de l'auteure, j'avoue avoir remarqué quelques coquilles par-ci, par-là mais rien de dramatique ou foncièrement gênant pour la lecture. J'ai également aimé le mélange des genres, le steampunk, que je ne connais que très peu et le paranormal, que je connais déjà beaucoup plus, les deux forment un mélange détonnant plein de surprises, de rebondissements et de situations inattendues. Un peu de voyage spatio-temporel apportant une touche de SF, genre que je ne lis absolument pas, mais qui ici sert l'histoire à merveille, comme chaque détails apportés par l'auteure ! Une lecture qui m'a plu et que je vous recommande !
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Montres enchantées

Je suis une grande fan de nouvelles et novellas pour l'intensité indispensable au développement très rapide des univers présentés et pour ce côté "instant T" d'une vie, monde ; ce sont des peintures concentrées et hautes en couleurs. Et j'adore d'autant plus les anthologies pour cette possibilité de sauter d'univers en univers très différents, façon sauts en hyper-espace, sorte de "tardis" virtuels.

Cette anthologie-ci offre des nouvelles de très bonne qualité ; j'ai adoré quasiment la totalité et toutes aimées. Originales et plusieurs seraient géniales en roman. Quelques-unes ont d'ailleurs été romancées mais il y en a d'autres. Mais merci à l'anthologiste et aux auteurs pour ces voyages qui m'ont touchée à chaque fois, fait frémir et émerveillée à d'autres.
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Octavie d'Urville, tome 1 : Sous l’ombre du..

L'histoire se passe de nos jours dans un Londres où vivent humains et êtres supra-naturels. Le personnage principal est Octavie, fée-fantôme n'ayant pas atteint 25 ans, qui travaille dans un magasin d'objets magiques. Elle est jolie mais trop maigrichonne à son goût, a beaucoup d'humour, cherche l'amour, est peureuse mais fidèle en amitié. Un personnage attachant de par ses failles et ses forces.

Sa meilleure amie Gloria, fée-fantôme également, est journaliste de mode et son opposé sur plusieurs points : elle est bien en chair et collectionne les rencontres amoureuses.

Leur ami Clyde est un démon schizophrène, éphéminé mais d'une très grande force physique. Il fait très caricatural.

Son conjoint Swann est aussi le patron d'Octavie. Il s'agit d'un vampire, très compétent en sciences magiques. Il fait beaucoup de cachoteries à ses amis, disparait au grand damne de ceux-ci qui le recherche une bonne partie du livre. Bien que personnage important, son absence fait en sorte que l'on a du mal à s'attacher à lui et à comprendre ce que lui trouvent les autres personnages.

La nouvelle voisine des deux filles, une naïade du nom de Belle la bien nommée, attise la jalousie de Gloria qui ne la trouve pas claire. Que cache-t-elle donc ?

Enfin le dernier personnage est James, un jeune humain roux aux cheveux longs qui vient d'emménager au-dessus du magasin de Swann. Il fait craquer Octavie, mais lui aussi semble garder quelques secrets.

Face à ces nombreux mystères qui interviennent alors que de nombreux supras disparaissent de Londres sans laisser de trace, Octavie est convaincue que son patron et ami est en danger. Elle entraine ainsi Gloria et Clyde dans une série d'aventures.



Après avoir un peu peiné à entrer dans le roman, j'ai ensuite découvert une histoire beaucoup plus intéressante et moins frivole. Les thèmes abordés transposés dans cet univers fantastique me parlent et ne sont pas que légers. Je lirai la suite sans hésitation.



Mon seul regret est que certaines critiques en dévoilent trop sur James.
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Octavie d'Urville, tome 1 : Sous l’ombre du..

Ce que j’ai aimé par-dessus tout, c’est le ton léger du roman. Pas de prise de tête. Pas de mots abscons ni anticonstitutionnels. C’est réellement le récit d’une amie autour d’un chocolat chaud dans le café-librairie du coin. J’ai adoré. J’ai souri. Les personnages sont certes exagérés mais cela va de paire avec le ton léger et l’environnement loufoque, burlesque et un brin gothique ce qu’il faut....https://pauseearlgreyblog.wordpress.com/2017/09/25/sous-lombre-du-vampire-octavie-durville-1-esther-brassac-fraicheur-et-fantastique/
Lien : https://pauseearlgreyblog.wo..
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