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Citations de Fabienne Berthaud (45)


4ème de couverture :
Une dispute dégénère, un cendrier vole ! Paula se retrouve veuve et Hugo, 12 ans, orphelin de père.
Nouvelle vie. Paula se rase la tête et déménage loin, ailleurs, avec Hugo décidé à prendre la place du mort.
La nouvelle vie tourne au cauchemar et le paradis de pacotille prend des allures de bouge pestilentiel.

Une écriture nerveuse, hachée, qui saisit le lecteur, l’emmène et le dépose au bout de l’histoire, interdit et flageolant.

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Hugo 12 ans est orphelin de père , lors d'une violente dispute , Paula sa mère a tué son mari.
Puis la relation entre la mère et le fils devient à la limite de l'inceste ; Paula promet à Hugo un voyage à las Végas pour se marier . Le jeune garçon voit d'un mauvais oeil l'arrivée d'un prétendant ...
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Pauvre maman. Tu détestais que je te dise « pauvre maman ». Je me souviens de cette phrase que tu m’as dite il n’y a pas longtemps, un jour où tu faisais le bilan de ton existence. Tu m’as dit :
- J’ai perdu mon mari sur le quai d’une gare. Il partait faire son service militaire et je ne l’ai jamais retrouvé.
Tu m’as fait pleurer ce jour-là en me laissant goûter à ta mélancolie.
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Ma plaie est béante. Je ne sais pas comment je vais faire maintenant. J’ai hâte de dormir pour croire à mes rêves de t’avoir encore à mes côtés. Pour croire que tu existes encore. C’est à moi de te rejoindre dans ton monde impalpable. J’ai froid. Tellement froid.
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Où es-tu ? Je t’appelle et tu ne me réponds pas. Je tourne la tête à droite. A gauche. Je regarde en haut. En bas. Dans les bosquets, les buissons, les massifs de roses sans rose et d’hortensias sans hortensia. Chaque ombre m’interpelle. Chaque bruissement de feuille. Chaque craquement d’arbre. Je crie. Je cours. Où es-tu ? Tu t’es trop bien cachée. Ta fugue est éternelle.
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Elle aimait s'asseoir au bord du ravin avec eux avant de les pousser dans le vide.
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Je trouvais corniaud de partir ailleurs pour faire la même chose que ce que l'on fait chez soi.
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D'ailleurs, je m'efforce de l'oublier cette sale histoire ! Je n'y arrive pas.
Comme je n'arrive pas à oublier le reste non plus ! Je déteste les restes.
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Ici, la lumière n'aura jamais de fenêtres. Ici, la nuit n'aura jamais de journée.
Le froid n'aura jamais de chaleur. L'hiver n'aura jamais d'été.
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Les hurlements râlèrent. Les râles respirèrent. Les respirations chuchotèrent.
Après ce fut le silence.
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C'est l'histoire d'un peu tout le monde. L'histoire d'une vie fauchée. D'un amour qui s'arrête. D'une mère qui part. D'un mari qui devient veuf. D'un veuf qui ne veut pas le rester. C'est l'histoire de gens qui ne se comprennent pas. D'une sœur qui regrette. D'un frère qui revient. Il y a des petits-enfants qui souffrent, qui se taisent. Des filles qui pleurent, qui fument et des chiens qui aboient. C'est l'histoire banale de la vie et de la mort.
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- Ca fait cinquante ans qu'on vit ensemble et t'a toujours pas compris que que j'aimais la viande bleue !
Le bleu tu l'as eu sur la joue.
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Un jardin sur le ventre est plus qu'un roman. Il est un poème à lui seul. Les phrases courtes et les répliques sont pertinentes. Parfois il m'est arrivé de rire de certaines descriptions, de rire en étant révoltée de la gravité de la situation. Ce roman est pur bijou. Je dirai même que je le classe dans la lignée de Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan. Lorsqu'on commence à le lire, on n'a du mal à s'arrêter. Coup de coeur pour ce livre.
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Tu souffles un nuage couleur framboise sur ton oreiller. Tes petits enfants s'enfuient dans le couloir. Tu étouffes. Meurs. Le monde meurt partout. Les arbres, les poissons, les rivières. Meurs Suzanne. Meurs. Toi qui a toujours cru que la vie continue, tu seras oiseau, fleurs, vent, mer, terre. Meurs. Tu te libères de tes chaînes. Tu reprends ta liberté. Un océan rouge dans la tête.
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Tu essayes de dire quelque chose. Les mots s'étirent, se gondolent jusqu'à devenir un long râle de détresse discordant comme un disque que l'on arrête d'un doigt. Tu titubes, tu vacilles. Tu tourbillonnes comme un pantin désarticulé. Tu craches ton repas. Ta vie.
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Je scrute le ciel, je regarde une étoile plus jaune que les autres, plus scintillante. Comme une luciole. Je veux croire que c'est toi. Je ne veux pas te perdre. Je ne veux rien oublier de ton sourire qui cachait ta mélancolie. Tu vivais tristement au fond de toi, mais quand venait l'heure des fous-rires, tu oubliais le difficile de ton existence.
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J'allais épouser le banquier de ma vie. Celui qui m'avait dit :
"Là où tu as grandi, tu vieilliras aussi. Je t'en fais la promesse. Je t'aime. Tu es comme une rose trémière. Grande et seule au milieu des autres. J'aime ça."
Jamais je n'ai oublié cette phrase.
"Là où tu as grandi, tu vieilliras aussi."
Elle m'avait glacée. Le château amputé de ses tours deviendrait mon tombeau. J'ai baissé les yeux pour ne pas montrer les larmes qui commençaient à monter. Il n'aurait pas compris.
p. 99-100
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" - Comment tu t'appelles ? [...]
- Jonas
- Jaunasse. Comme la bâche de votre camion."
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"Je n'oublierai pas cette nuit cernée de rouge sur le calendrier des pompiers.
L'avenir, désormais, me semble insupportable. Je ne suis et ne serai plus jamais la même. Rongée par le doute, terrassée par la peur de commettre l'irréparable, je continue de vivre à tout petits pas comme si de rien n'était. Car enfin, rien n'est encore réellement arrivé et rien n'arrivera peut-être jamais. L'incertitude me fait avancer avec prudence.
Je considère chaque minute passée comme une victoire."
p. 7
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"Un jardin sur le ventre" est tout sauf un roman banal.
Je m'attendais a y trouver l'histoire d'une famille tranquille comme vous et moi, sans vraiment de rebondissement.
Mais non. C'est un roman sur l'amour, le manque d'Amour, la solitude des femmes maltraitées, de la mort.

Ce roman nous prend aux tripes. Dès les premières pages le ton est donné. Difficile de le lâcher.
Il tire sa force de la simplicité avec laquelle il est raconté.

La narratrice, Gabrielle, est la plus jeune fille de Suzanne.
A sa mort, elle nous parle de ses sentiments, et nous raconte la vie difficile qu'a menée sa mère.
Abandonnée dès sa naissance, Suzanne connaitra l'amour grâce a sa grand mère et sa tante qui l'accueilleront a bras ouvert
et l'élèveront du mieux qu'elles pourront et ce même pendant la guerre. (p.66 "tu as vu l'insoutenable et tu as tout oublié.
Tu n'as gardé en mémoire que les bras de mémère, les baisers de tatie Jackie." p67 "Tu avais eu le droit de goùter au bonheur.
A l'amour.L'avoir ressenti t'a permis de survivre au reste.")

Tatie Jackie tombera gravement malade et Suzanne ira vivre chez tatie Bertrande, la dame du samedi comme elle l'appelait.
Elle ignorait alors que c'était sa mère...

Un chapitre après l'autre, Gabrielle rendra homage a cette femme qui a su, malgré les années de maltraitance
trouver chez ses bourreaux tendresse et force.
Elle apprendra, année après année , claques après fessées, a devenir "transparente", cacher ses sentiments, ne pas
faire de vagues, et supporter l'injustice en silence pour protéger ses filles.
Elle donnera tout l'amour possible a ses filles, son frère et son nouveau bourreau.

L'émotion est très présente.
Ce livre nous donne a réfléchir sur toutes ces femmes (et hommes) qui subissent la violence de leurs parents, d'abord, et de leur compagnon ensuite.
Et qui leur vie durant, non seulemnt ne se plaindront pas, mais respecteront et aimeront leur bourreau.
Ca sent le vécu. Il est si précis, si bien écrit, on a du mal a croire a la fiction,Chapeau bas.
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Tu serais la femme parfaite.Irréprochable.La femme de tous ses désirs et peu importait qu'il en oublie les tiens.Tu ferais pour lui tout ce qu'il ne ferait jamais pour toi.Tu croyais en lui comme on croit en Dieu.Tu l'épousais comme on entre en religion....Tu accepterais de lui obéir telle une esclave obéit à son maître.
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