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Critiques de Fabienne Jacob (100)
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Mon âge

Fabienne Jacob explore dans « Mon âge » un sentiment étrange que l’on a vis-à-vis de soi-même : l’« a-temporalité » qui nous empêche souvent de nous situer dans une chronologie, de nous rendre compte que nous avons trente ou soixante-dix ans, de nous reconnaître dans une image saisie à notre insu (« c’est moi ça ? »).



Tous nos âges se superposent, s’emmêlent, s’entremêlent, comme dans ces moments de demi-sommeil où des « êtres fortuits, fictifs, des êtres de passage viennent nous visiter. »



Fabienne Jacob, par la voix d’un « je », passe d’un tableau à l’autre, saisit ces flashs de mémoire qui nous assaillent. Elle raconte une petite fille « dévastant » sa robe « en tulle », une femme qui pleure dans un taxi, une adolescente influencée par sa meilleure amie Else, une femme qui perd la mémoire. Elle affirme encore et encore que « la question du temps ou plutôt du non-temps est la seule qui compte. »



Tâche ardue et ambitieuse que celle de Fabienne Jacob qui pour rendre compte « de sa place au bord des choses » a choisi un style proche de l’oralité, sinueux, où les mots suggèrent d’autres mots, où les phrases peuvent être très longues. Ce style n’est pas exempt de maladresses et peut laisser le lecteur dans la marge. Il vaut toutefois la peine de se laisser entraîner dans cette réflexion poétique et riche.







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Mon âge

Vaut-il la peine d’écrire ici sur un livre sur lequel on aura finalement si peu à dire et rien (ou presque) à retenir ?



J’avais pourtant été attiré par le texte de présentation toujours sensible aux notion d’âge, de temps. Mais cette impression de notes jetées là, ce récit éclaté, déstructuré ne m’ont pas touché. Pire, il m’ont fortement ennuyé. Ecrit dans ce style de cours élémentaire propre à la littérature contemporaine, cet exercice ressemble fortement à une collection de rédactions sur tous les thèmes qui ont passé par la tête de l’auteur. Répétitions, considérations stupides, poncifs et descriptions infantiles se suivent quelque soit l’âge supposé du sujet.

Et finalement, on se demande si cette écriture puérile ne masque pas par snobisme ou parisianisme une réelle vacuité de pensée. Vacuité qu’au fond l’auteur revendique pour échapper au temps et à ses ravages !
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Les séances

Les premières phrases nous plongent en pleine "séance" de photo. Eva, la narratrice, est photographe de mode enfantine pour le magazine Lamb. Monde d'apparence et d'argent où les adultes ont prise sur les enfants.

Un appel de sa soeur, Liv , fille adoptée, lui fait prendre l'autoroute de l'est pour rejoindre son village natal. Elle se remémore alors différents épisodes passés. La route est longue, les pensées d'Eva vont de sa soeur, qui a le don de soigner les gens par de petites phrases énigmatiques au cours de "séances" personnalisées, à sa mère, Irène, recluse en maison de retraite où son regard se vide.

Les morceaux de vie de chacune de ces femmes se succèdent, s'entremêlent, chaque anecdote ayant un accent de vécu. Avec sa sensibilité, l'auteur observe, note le petit détail qui touche et traduit cet univers dans une langue claire, précise et juste.

Un point d'orthographe à signaler : un résident et non "résidant" ( adjectif ou participe) comme je l'ai lu. C'est attesté par l'académie française...

Cela n'enlève rien bien sûr à la qualité du récit.
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Les séances

Eva et sa sœur Liv exercent des professions qui s’organisent en séances. La première est photographe de mode pour enfants. Très prisée, elle a une méthode bien à elle : donner un autre prénom au modèle sous les feux des projecteurs pour le diriger. Liv, quant à elle, propose son écoute aux gens qui se pressent chez elle pour lui expliquer leur problème. En une seule phrase énigmatique, elle les soulage à la fin de la séance. Après un coup de fil, Eva retrouve sa soeur dans leur village d’enfance, près de la frontière franco-allemande. Sur la route, elle pense à son travail, à leur passé commun et à leur mère, Irène, souffrant d’une grave perte de mémoire.

Fabienne Jacob dresse le portrait de deux femmes, de deux soeurs dont la vie est légèrement déviée. En mêlant les souvenirs communs et le présent (tiraillé entre les séances professionnelles et les visites à leur mère), l’auteure parvient à montrer les particularités de chacune de ces femmes. Elles observent le monde, l’écoute et se l’approprient grâce aux mots. Au-delà des procédés utilisés lors des séances, les mots sont au coeur du roman tant Fabienne les décortique. Le chapitre consacré une recette de cuisine est magnifique dans l’équilibre entre le souvenir nostalgique, le dynamisme de la création et la gourmandise. Les deux jeunes femmes se réfugient dans le vocabulaire et ses significations. Il y a un véritable appétit de vivre, un vrai désir. Eva et Liv ne sont pas pour autant des extraterrestres, hors de leur société. L’expression la plus anodine leur rappelle la société dans laquelle elles vivent, marquée par l’argent et la manipulation. Au milieu des autres, les filles d’Irène mènent leur vie, choisissant leur propre voie.

Fabienne Jacob offre un roman très délicat où les personnages se révèlent au fur et à mesure aux lecteurs. La captation de ces moments de vie s’assemble pour constituer un livre tendre et aux émotions distillées. Ce roman est à fleur de peau mais l’écriture de Fabienne Jacob ne reste jamais en surface.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Mon âge

Roman formidable, remarquablement bien écrit. Je conseille vivement!
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Corps

Je n'ai pas aimé l'écriture de ce roman et je m'attendais à des observations moins orientées de la part de la narratrice, elles sont trop négatives, trop sombres et crues.
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L'averse

A l'hôpital, la machine qui assure les fonctions vitales de Tahar va être débranchée sous peu. Lui, l’Algérien arrivé en France à l’âge de quinze ans est entouré de quatre personnes. Toutes françaises. Sa femme à l’amour sans bornes, leur fils prisonnier du silence, son un beau-père qui radote la même prière chrétienne. Et Becker connu au village alors qu’il était sous les drapeaux.



Tahar va mourir. Plongé dans les limbes de l’inconscience, sa vie lui revient. Par fragments, ordre décousu d’évènements ou de simples faits. Son pays avec son soleil qui domine le djebel, les couleurs de la terre, la classe de l’école où la carte de l’Algérie côtoyait celle de la France, Madame Bayeux l’institutrice dont la robe laissait voir la peau laiteuse des bras, zones du corps cachées par les femmes de son pays, un camarade français qui l’invitait chez lui où tout était si différent, son amie Souad avec qui il gardait les bêtes. Mais la guerre existe bel et bien même si au village, elle semble se résumer à la présence des soldats. Elle rattrape l’existence de Tahar.



La site sur :

http://fibromaman.blogspot.fr/2012/10/fabienne-jacob-laverse.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Les après-midi, ça devrait pas exister

Difficile de résumer ces onze nouvelles, d’autant qu’elles ne traversent que quelques pages en notre compagnie. Un thème, peut-être, peut les regrouper : la solitude. A moins que ce ne soit l’humanité.



Une fille qui traverse la ville à la recherche du fruit parfait qu’elle ira donner à la petite cuillère à son père hospitalisée.

Une vieille dame, rongée par l’ennui, qui appelle des gens au hasard pour avoir un peu de compagnie.

Une étrangère, qui, par sa dignité, impose le respect au public hétérogène et bruyant d’un parc municipal.

Une amante abandonnée dans un VVF (moi j’appelle ça un “plan lose” !).



Des femmes, essentiellement, dont l’auteur décrit une tranche de vie avec des mots soigneusement choisis, des mots sages, touchants, musicaux, qui créent des scènes intimistes que l’on ne fait qu’effleurer l’espace d’un après-midi.
Lien : http://www.tamaculture.com/i..
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Ma meilleure amie

C'est dommage qu'un livre aussi bien écrit, au niveau stylistique : phrases qui émeuvent, qui visent juste, qui font réfléchir ou rêver, avec originalité, finisse par partir dans trop de directions différentes comme si l'intrigue de base avait été complètement oubliée en cours de route ou que l'auteure avait changé d'idée très rapidement, sans trop de raison. Au final, à part vers le début du livre, Sambre, la "meilleure amie", sera peu présente dans le récit, et on ne voit pas vraiment évoluer la narratrice sans elle... Alors pourquoi ce titre ?

Je n'ai pas vraiment compris le "projet" de ce livre, pas jusqu'au bout en tout cas, et pourtant, j'ai pris plaisir à lire autre chose qu'une succession de platitudes.
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Corps

J'ai apprécié cette lecture... la question du corps étant une question essentielle pour nous autres humains, car c'est une réalité... beaucoup de choses passent par la perception du corps de l'autre et du sien. Le sujet est bien traité dans ce roman et j'ai pris plaisir à cette lecture.
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Corps

Malgré la centaine de pages de ce court roman je n'ai pas réussi à le terminer.

Je n'ai pas accroché du tout.

C'est bien écrit, mais l'histoire ne m'a pas emballé plus que ça. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages ...
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Un homme aborde une femme

La narratrice, scénariste de documentaires, le dit dès la première phrase : "Je fais attention à ce que je mange depuis que j'ai été plaquée." Ce sont les deux thèmes qu'elle évoque dans ce texte : la relation hommes/femmes et le rapport au corps. D'abord comment "un homme aborde une femme" ? Souvenirs d'enfance, rencontres de rues , elle fait le point : violence d'un petit garçon, échanges de regards, sifflets autrefois, propos vulgaires et déplacés : aucun ressentiment dans ces pages, au contraire, on est loin de la moralisation actuelle. Le désir s'exprime et le corps a conquis sa liberté. Le reste du roman évoque souvenirs ou rencontres avec d'autres femmes d'âges différents, d'autres expériences avec toujours une attention au corps, le tout dans une langue poétique et sensuelle.

Des pages magnifiques mais aucun des ressorts romanesques des siècles précédents.

Merci à Babelio et Buchet-Chastel pour cette lecture, le talent littéraire de Fabienne Jacob se confirme.
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Un homme aborde une femme

Impossible d'entrer dans ce roman. Je laisse donc le soin à d'autres de le chroniquer.

Merci à l'éditeur et NetGalley pour ce partage.
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Les séances

Une lecture fluide et rapide (142 pages), ce n’est pas un roman désa­gréa­ble loin de là. L’histoire suit le trajet d’ne jeune femme brillante qui photo­gra­phie des enfants pour les mettre sur des cata­lo­gues. Elle rejoint sa sœur qui est enceinte. Ces deux jeunes femmes ont été réunies à travers l’amour d’une femme Irène, mère biolo­gi­que pour Eva, adop­tive pour Liv. Malheu­reu­se­ment, Irène vieillit dans une maison médi­cale car elle a la mala­die d’Alzheimer. Pendant le trajet entre Paris et la fron­tière est de la France, l’auteure recons­ti­tue la vie des ces trois person­nes.



La réflexion sur les enfants top-​modèles est inté­res­sante mais pas très origi­na­les, détruire l’enfance parce que l’objectif d’un appa­reil va en faire des jouets pour le regard des adul­tes, c’est telle­ment évident ! la vie de Liv, son enfance et son adap­ta­tion dans la vie sociale après son adop­tion m’a inté­res­sée, mais la descrip­tion de sa façon de « guérir » le mal-​être des gens est très peu crédi­ble, en une phrase elle fait mieux qu’une théra­peute en plusieurs années. Irène, leur mère, attend la fin de sa vie dans la « Maison Séré­nité » ; Pour ce thème, on retrouve bien ce que l’on connaît de ces mala­des et de ces maisons. Je sais que j’oublierai très vite ce roman, sa longueur n’est pas le seul critère qui fait que je le classe sans trop le vouloir, dans les lectu­res légè­res et qui ne me marquent pas.
Lien : http://luocine.fr/?p=7364
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Leurs contes de Perrault

Des auteurs français du XXIe siècle prennent le pari de revisiter des contes de Perrault... et le pari est réussi ! Le petit Poucet et ses frères traversent toute une Odyssée pour rejoindre leurs parents. Cendrillon se fait garçon pour éviter de subir l'ire de sa belle-mère. Grisélidis devient l'épouse soumise d'un attaché d'ambassade. Riquet initie Aurore aux délices de la chair... et de l'intellect. Le jeune élève d'un pensionnat met ses concurrents... au placard. Une adolescente s'ouvre au monde par l'entremise d'une peau de bête. On est bien loin de la gnangnanerie des dessins animés de Disney... Ô combien les thèmes abordés dans les contes du XVII siècle sont encore d'actualité : autres temps, mais pas autres moeurs !
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Corps

" Les femmes c'est mon métier " car tout comme l'auteur je suis en cabine de soins avec elles du soir au matin.

Dans le silence des cabines, les femmes se confient, se livrent et deviennent ce qu'elles sont vraiment...



Mais dans ce roman, tout est plat, les femmes et la narratrice sont sans saveurs. L'idée était pourtant intéressante quand on connait la beauté du coeur des femmes.

Aucunes émotions, écriture lourde et non tramée, des lignes et des lignes oubliées.

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Corps

Monika travaille dans un institut et nous livre les réflexions que lui suggèrent les corps des femmes dont elle prend soin et qui lui livrent parfois leurs pensées intimes ou qu'elle devine lorsqu'elles restent silencieuses : leurs secrets, leurs désirs, leurs frustrations et qui la ramènent à son enfance. elle se souvient de son propre corps qui vibrait à l'approche du cousin plus âgé, la fascination pour la chambre des parents, le corps bien en chair de la voisine, les odeurs. Elle décrit quelques clientes, avec une préférence pour celles qui ont encore des désirs, celles qui n'ont pas tout obtenu dans la vie , celles qui ont vraiment vécu la vie qu'elles avaient choisi ou désiré lorsqu"elles étaient enfants.
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Corps

Court roman un peu décousu et inégal mais j'ai adoré la description du boucher de la femme du boucher et de l'apprenti boucher. J'ai trouvé aussi très beau la description de la femme âgée et surtout de la femme malade tellement vraie pour qui a vécu ce moment dans sa vie
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Corps

L'idée de se servir du corps comme d'un détenteur de la mémoire, d'un témoignage de l'histoire individuelle était plaisante. La force majeure du récit résidant dans l'écriture poétique et entraînante de Fabienne Jacob. Celle-ci dresse, grâce à l'image renvoyée par le corps, différents portraits de femmes qui sortent de l'ordinaire. On peut toutefois regretter qu'il n'y ait pas eu plus de portraits... On termine la lecture avec le sentiment qu'il manque quelque chose au texte.
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Corps

L’écriture de Fabienne Jacob est à la fois déroutante et familière, quasi familiale. Le livre s’ouvre sur un départ, se clôture sur une arrivée. Entre temps aura surgi une série de corps féminins dont l’histoire résonne avec sa généalogie, la sienne propre, ou celle de la narratrice. Avec, au milieu du roman, la traversée d’une figure paternelle au regard flottant et brûlant.


Lien : http://abrideabattue.blogspo..
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