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Citations de Fabrice Nicolino (197)


J'affirme ici et je prouve qu'il est devenu impossible de défendre la santé des vivants, de tous les vivants - hommes, bêtes, plantes - au temps des SDHI, ces pesticides que personnes ne connaît, mais qui sont pourtant épandus partout en France.
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En Inde, si vaste pays, peuplé de près de 1.3 milliards d'habitants, les nappes phréatiques baissent à un rythme tel qu'elles ne pourront plus, d'ici une génération, remplir les estomacs.
Les pesticides ont littéralement pourri la quasi-totalité des eaux de surface, avec des molécules interdites en Europe en raison de leur toxicité.
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En cette fin des années 1950, le mouvement de protection de la nature, incapable de penser le monde où il habite, incapable de seulement concevoir ce qu'est un rapport de forces, mise tout sur les relations avec les puissants. Déjà, si l'on me permet cette pique. Seulement, cela a continué. Et cela a empiré à mesure que les destructions systématiques des écosystèmes se multipliaient d'un bout à l'autre de la Terre.
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On signe à Kyoto un accord qui prévoit, entre 2008 et 2012, une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 5,2 % dans les pays développés par rapport à 1990. Mais elles augmenteront en réalité de 41 % entre 1990 et 2008. Encore raté.
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Pour ma part, je tiens le PNUE pour la caution ultime d'un système qui n'entend rien remettre en cause.
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D'abord : " le consommateur rêve encore d'un produit qui aurait été fait spécifiquement pour lui." Oh ! Le pauvre imbécile ! Ensuite : "la référence du goût devient la référence industrielle." Miam.
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Le calcul de Meneton est limpide : si l'on réduisait de 30% la consommation de sel en France - un objectif de santé publique indiscutable -, l'industrie agroalimentaire perdrait aux alentours de 6 milliards d'euros par an.
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Mais la Loire est vivante

C'est l'oiseau le plus connu de toute la Haute-Loire, une vedette qui s'ignore. Le cincle plongeur de Serre-de-la-Fare niche sur un gros rocher des bords de la Loire sauvage, juste en face du site occupé par les écologistes de SOS Loire vivante. Des centaines et des centaines de personnes, dont certaines venues d'Allemagne, des Pays-Bas ou d'Angleterre ont suivi avec délices ses cabrioles et plongeons artistiques. C'est aussi un athlète qui ne craint pas, l'hiver, de se déplacer sous la glace du fleuve, ou... de chanter. Le printemps venu, le cincle et sa compagne construisent leur nid à l'aide de plantes aquatiques et de mousse. Sans qu'on sache bien pourquoi - amour immodéré de l'eau ?-, il va jusqu'à mouiller cette dernière avant de l'installer au fond du nid. Dans celui-ci, une sorte de boule ouverte sur le côté, prennent place trois, parfois quatre petits qu'il faut bien nourrir: le cincle est heureusement un sacré pêcheur. Il plonge, atteint le fond du fleuve, et s'aidant de ses ailes bien graissées pour avancer, cherche des larves d'insectes, de petits poissons ou crustacés. Il sait parfaitement soulever des cailloux pour débusquer ses proies ou s'accrocher à des pierres plus lourdes pour mieux résister au courant. On ignore en revanche ce qu'il pense de ses voisins. Sans eux, en tout cas, sans leur victoire contre les aménageurs, c'en était fini de la vie de famille.
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On attribue au grand Tolstoï une phrase qu'il a probablement prononcée et sans aucun doute pensée : "Tant qu'il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille."
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Modifier ses habitudes est l'une des vraies grandes libertés qui nous sont laissées.
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Ce qui inquiète Santé publique, ce n’est donc pas l’agrégat de bébés sans bras, mais les répercussions publiques. Eh bien, cela ressemble d’assez près à un aveu. On ne fera rien, mais on fera gaffe aux dérapages médiatiques éventuels.
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Et le voici qui écrit des mots terribles : « On arrête les gangsters, on tire sur les auteurs de hold-up, on guillotine les assassins, on fusille les despotes – ou prétendus tels –, mais qui mettra en prison les empoisonneurs publics instillant chaque jour les produits que la chimie de synthèse livre à leurs profits et à leurs imprudences ? »
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Mais l’histoire du DDT ne s’arrête pas là. On connaît mieux Rachel Carson que Dotty Colson. Rachel a documenté la nocivité du DDT dans son livre paru en 1962, Le printemps silencieux. Elle fut pour cela présentée comme hystérique, puis lesbienne, ce qui était alors une insulte, puis communiste, puis agent du KGB, la police politique stalinienne.
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Le reste est un beau rêve américain. Malgré de graves intoxications chez les ouvriers qui industrialisent le procédé, on fonce. Standard Oil et General Motors déposent des brevets commerciaux qui vont leur assurer un monopole et une rente colossale, les deux entreprises prenant garde, dans leurs publicités, de ne pas parler de plomb. Eh non, le produit s’appellera Ethyl. Il y a bien un substitut, moins cher, sans toxicité avérée, qui est l’éthanol. Mais les marges étaient moindres, et n’importe qui ou presque pouvait en produire. Les firmes n’auraient pas disposé du monopole garanti par le plomb.
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La vraie grande question reste bien : les tests réglementaires sur les pesticides nous protègent-ils contre les perturbateurs ? C’est non.
[...]
Beaucoup, parmi les instances officielles ou les sociétés savantes – elles jouent un grand rôle dans la supposée innocuité des pesticides –, considèrent l’alerte comme étant sans fondement. Les mots d’« irrationalité » ou même d’« obscurantisme » sont bien souvent utilisés pour disqualifier ceux qui se plaignent.
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D’abord, certaines molécules – notamment chez les perturbateurs endocriniens – agissent dès le premier contact d’une seule. C’est un peu fou, mais on dit alors qu’il n’y a pas d’effet de seuil. Quel que soit le niveau relevé dans un fruit, dans l’eau, dans l’air, c’est encore trop.
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On connaît aujourd’hui – ceux qui le veulent en tout cas – la suite. L’énorme industrie de guerre américaine, qui a craché des avions et des chars par milliers, se reconvertit dans le civil. Le char d’assaut devient tracteur, l’industrie chimique fournit le reste : des engrais et, bien entendu, des pesticides. C’est le plan Marshall, qui reconstruit l’Europe – loué soit-Il – et détruit progressivement ses sols et ses eaux.
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« Ces gens étaient d’une grande condescendance. Je leur parlais du sort des patients, de leur devenir, de leurs souffrances, mais la porte était fermée. Nous les dérangions. Leur message était, malgré nos arguments scientifiques : “Circulez, il n’y a rien à voir.” Quelle est l’explication ? Je n’ose y penser. »
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En 2004, j’ai eu la chance de rencontrer à Montpellier celui qui était un spécialiste mondial du ver de terre. [...] Voici ce qu’il m’a raconté à l’époque, alors que des inondations graves avaient tué dans les rues de Montpellier : les vers de terre creusent des galeries, au total autour de 5 000 kilomètres par hectare, qui permettent une percolation très rapide de l’eau dans le sol. Autour de Montpellier, où nous sommes aujourd’hui, 160 millimètres d’eau de pluie peuvent s’écouler en seulement une heure de temps grâce à ces galeries.
Une heure pour écouler 160 millimètres d’eau de pluie. Avant.
Car dans la garrigue, l’eau s’infiltre sans aucune difficulté, mais pas dans les vignes ou les zones céréalières, traitées aux pesticides, où les vers ont disparu. Les inondations dont on parle tant ne sont catastrophiques que là où on a détruit les vers de terre.
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Les hommes passent, le lobby s’enracine. S’il a pu prospérer, c’est parce que toute cette affaire des pesticides, depuis 1945, s’est traitée entre initiés, loin des regards critiques.
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