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Critiques de Fanny Saintenoy (117)
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Les notes de la mousson

Entre Pondichéry et Paris, un lien ténu, celui d'un fil de soie tissé par une filiation secrète, de celles qui doivent se dire un jour, au risque de tout briser.

Angèle colore sa vie parisienne des images du pays perdu, qu'elle avait pourtant découvert dans la violence et le deuil. Elle a laissé là-bas ses plus beaux souvenirs, mais aussi une fille adoptive. Galta ne sait pas tout : elle vit avec ce manque, et avec le souvenir d'un lien brisé aux portiques d'un aéroport, déçue par un mariage maudit qui n'en valait pas la chandelle, si ce n'était un bel enfant rêveur et amoureux d'une princesse en guenille.

La fatalité ruine les unions : séparation, mésalliance, deuils, accident (à moins que…)



Ce court récit fort bien écrit, est empreint de mélancolie. Les personnages sont en quête d'un ailleurs ou d'un autrement, puisant dans la nostalgie ou dans les projets de réparation pour un avenir meilleur. C'est autour du jeune Kanou que les liens brisés vont se renouer.



C'est court, trop court, bien des questions sont sans réponses, et c'est frustrant de tourner la dernière page d'un aussi beau récit que l'on ressent comme une ébauche. C'est une longue nouvelle ou un très court roman, qui donne envie d'en savoir plus, de s'y installer pour de longues heures, avec ces personnages, leur histoire, les événements qui les ont guidés, sur les circonstances du drame fondateur…



Il n'en reste pas moins que c'est une belle découverte : je vais m'empresser d'explorer l'univers littéraires de Fanny Saintenoy, dont l'écriture m'a séduite.



Merci aux éditions Versilio et à Babelio pour leur confiance.




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Les clés du couloir

♫ Tu es la beauté qui s'ignore,

oubliée dans la nuit des temps,

♫ au fond de son île au trésor,

et qui attend le conquérant,

♫ qui te délivrera du sort,

où t'ont jetée les impuissants ♫. 



Imaginez un monde où la liberté, la création et le mélange de cultures n'existent plus. Liberté de croire ou de ne pas croire. Liberté de croire autrement. Liberté de la différence. Liberté d'aimer qui on veut, comme on veut, quand on veut...

Dans ce monde, on poursuit les pensées qui transgressent, les mots qui chantent, qui vibrent, qui touchent le coeur, qui effleurent les peaux, qui disent la poésie peau contre peau...

Nous sommes en France, dans un futur proche. Fanny Saintenoy nous convie avec force dans une dystopie épistolaire qui fait froid dans le dos, tout simplement par la force du possible.

Les clés du couloir est un court roman fulgurant qui se déroule derrière les murs, derrière les barbelés, dans une geôle qu'occupe une détenue, une certaine Petra Alfente. le mot huis-clos porte ici tout son sens. Venez, suivez-moi, je vous tends Les clés du couloir.

Comment grandir dans un monde devenu fou, en proie au totalitarisme ? Comment y naître désormais... ? Petra Alfente est enfermée ici parce qu'elle est coupable d'athéisme, pas seulement, disons que c'est un fait aggravant avec toutes les autres charges qui pèsent sur son dossier : poète, traductrice, mère célibataire, amoureuse de la chanson française, de la littérature, de la vie... Elle a connu le monde d'avant, d'autres n'ont pas ce privilège ou cette douleur...

Parfois elle sort dans une cour centrale pour effectuer quelques exercices physiques, voir le ciel, s'en aveugler. de l'autre côté des barbelés, il y a un autre bâtiment, une autre cour aussi, des hommes s'y promènent. Elle sait qu'ils sont homosexuels, qu'ont les a enfermés pour cela... Elle est captée par le regard de celui-là là-bas. Sait-elle qu'il s'appelle Omeg Sfaterzy ? Sait-elle qu'il est également médecin, juif, qu'en tant qu'homosexuel ils ont cassé son mariage ? Trois bonnes raisons d'expliquer peut-être son enfermement sous le régime qui régente désormais les existences et des destins...

Lorsqu'elle revient dans sa cellule, elle décide de lui écrire... C'est comme une démarche impossible. Tout le récit sera jalonné des missives qu'elle lui écrit, à cet homme qu'elle ne connaît. Écrire à cet homme la fait tenir debout, espérer. Mais il y a quelque chose de tout aussi fort qui la fait tenir debout, c'est chanter... Oui chanter, comme vous et moi, sous la douche peut-être, bien qu'on puisse faire plein d'autres choses aussi sous la douche...

Mais comment lui transmettre ses lettres ? Comment contourner Soeur Constance, cette jeune novice totalement inféodée au régime totalitaire religieux qui a fait table rase de toute différence, toute dissension, pour poser un monde froid à la pensée désormais unique.

Ou bien, comment ne pas la contourner justement...

Petra est là, chante, murmure plutôt entre ses dents pour ne pas se faire repérer des chansons que nous autres connaissons, des chansons peut-être inconnues par les moins de vingt ans... Ferré, Brel, Barbara, Higelin, tout un monde d'avant que le régime totalitaire d'aujourd'hui a interdit de diffuser sur les ondes, sur les réseaux sociaux, sur Internet tout simplement désormais contrôlé par la seule voie légitime. Alors elle chante...



♫ L'autre qu'on adorait,

qu'on cherchait sous la pluie,

♫ l'autre qu'on devinait au détour d'un regard,

entre les mots ♫,

entre les lignes et sous le fard,

d'un serment maquillé qui s'en va finir sa nuit ♫... 



Mais soeur Constance à l'ouïe fine...

Et que pensez-vous qu'il va se passer ? Soeur Constance entendant ces mots d'un autre temps, s'échappant comme des battements d'ailes, des battements de coeur, comme une transgression à l'ordre établi, aurait répondre par une ratonnade. Mais sa seule réponse est un souffle couplé, une respiration affolée, plus qu'un trouble, c'est un choc...

Le reste c'est un chemin de transgression, ce sont des lettres comme un pont franchissant les barbelés...



♫ Ton style c'est ton cul,

c'est mon sang à ta plaie ; ♫

c'est ton feu à mes clopes,

c'est l'amour à genoux et qui n'en finit plus... ♫



Moi non plus je n'en finis plus d'attendre, attendre comme Petra... Alors, devinant le trouble de soeur Constance qui fond comme neige au soleil entendant des ritournelles comme surgi d'un juke-box imaginaire et facétieux, Petra a une idée géniale pour passer les lettres à son destinataire vers l'autre versant, de l'autre côté des barbelés...

Fanny Saintenoy nous décrit un futur pas si lointain, hélas...



♫ Froissant quelques billets du bout de ses doigts nus,

quelques billets froissés pour un passé perdu... ♫



Derrière la tension qui monte au fil d'un récit entrelacé de ces belles missives, il y a une joie qui irrigue ce texte, certes une joie parfois naïve, la plus belle des transgressions n'est-elle pas de vriller le coeur de ceux dont on pense qu'ils n'en ont pas ?

Ce récit ne sera pas pour moi un coup de coeur, mais il fut une belle parenthèse faisant une nique provisoire au pessimisme qui nous attend, nous aborde déjà... En attendant des lendemains qui vont clairement déchanter sans tarder, nous pouvons continuer de chanter avec le même enthousiasme que l'orchestre du Titanic ces beaux refrains qui ne sont pas si loin de nous...



♫  Quand on n'a que l'amour,

à offrir en prière,

pour les maux de la terre,

en simple troubadour... ♫



[Sélection Prix CEZAM 2024]
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Juste avant

C'est un premier roman ( autobiographique?) très touchant et sensible.



Il entrelace deux points de vue, avec des typographies et aussi des styles différents: celui d'une très vieille femme, en train de mourir à l'hôpital et de son arrière-petite-fille, l'accompagnant dans la mort.



Le thème pourrait sembler déprimant mais il n'en est rien. Granny, " ma vieille pomme", comme la surnomme affectueusement Fanny , se raconte avec verve et humour, malgré les chagrins de la vie. Ses paroles intérieures, simples et justes, en égrenant les souvenirs, ont souvent un ton pétillant , malicieux. Répondant à ceux qui prétendent qu'il vaut mieux être mort que vieux , elle affirme par exemple:" Je suis moche mais je n'ai plus personne à séduire. Je n'ai plus de dents , pas de problème, voilà mon dentier. Je n'entends rien, ça m'évitera d'écouter les bêtises de ma voisine."



Face à elle, Fanny espère qu'elle ne souffre pas trop et qu'elle n'a pas peur de mourir. Ses angoisses personnelles transparaissent aussi: à trente ans, elle va divorcer et essayer de changer de vie avec sa fille, Milena. Son écriture mime son désarroi intérieur , les phrases sont souvent interrogatives. Mais on y trouve également beaucoup de poésie, d'ailleurs des citations de chansons ou de poèmes ponctuent joliment le texte. Elle qui a aimé voyager se souvient de la mousson ( en lisant d'autres critiques de babeliotes, je me suis rendue compte qu'elle avait justement écrit ensuite " Les notes de la mousson").



" Mousson ,ma belle maladroite

caméléon de la poussière "



J'ai aimé ce lien fort qui s'exprime à travers les mots, ce bel entrecroisement de deux générations qui fusionnent à travers l'affection que ces deux femmes se portent l'une à l'autre. Un livre que je recommande!



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Les notes de la mousson

A Pondichéry, Kanou grandit auprès d'un père violoniste, souvent absent, et de Galta, une mère aimante mais tourmentée. C'est Ahmma, vieille servante dévouée qui prend soin du garçon qui, à l'approche se sa dixième année, s'inquiète des changements à venir dans une vie bercée par la musique qu'écoute sa mère et rythmée par les départs et les retours de son père. Si Kanou connait ses premiers émois amoureux, il a aussi de plus en plus conscience du fossé qui se creuse entre ses parents. Galta réfléchit à sa condition d'épouse trop souvent délaissée et sa solitude est propice à une profonde réflexion sur sa vie, son enfance, ses origines et Angèle, la française qui l'a recueillie à la mort de ses parents et qu'elle a refusé de suivre quand elle a été rappelée dans son pays.

A Paris, Angèle a la nostalgie de la moiteur et des couleurs de l'Inde. Recroquevillée dans une vie terne et sans attaches, elle se languit d'un pays qu'elle a quitté malgré elle, de Galta et de Kanou qu'elle chérit sans le connaître.

Le temps des retrouvailles est peut-être arrivé et avec lui celui des secrets enfin révélés...



Le principal attrait de ce roman est la belle écriture de Fanny SAINTENOY qui, en peu de mots, sait camper un personnage et décrire une atmosphère. Elle sait aller droit à l'essentiel et recréer les rues de Pondichéry en quelques touches de couleurs et de senteurs. Cependant, ce décorum ne saurait faire oublier la minceur de son scénario... Un vague secret de famille, qu'on ne peut dévoiler ici mais qui semble assez absurde et n'aurait pas eu lieu d'être, fait le lien entre deux femmes et deux pays. L'histoire en elle-même n'est donc pas transcendante mais offre un exotique voyage en Inde où paraît tout l'amour de l'auteure pour ce pays même si elle en esquisse les failles en abordant les problèmes de castes et les préjugés raciaux.

Le problème tient surtout à la brièveté du propos. Le roman est trop court pour s'en imprégner, trop court pour creuser les personnages, leurs personnalités, leurs liens. Le tout reste donc superficiel et on n'a l'impression de ne faire que passer sans pouvoir s'attacher et sans connaître en profondeur, ni les personnages secondaires, ni même les principaux protagonistes. Un beau roman mais qui manque de consistance.



Merci à Babelio et aux éditions Versilio.

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Juste avant

J’ai découvert Fanny Saintenoy grâce à Babelio et aux éditions Versilio qui m’ont offert son dernier roman « les notes de la mousson ».

Une lecture que j’avais adorée au point de poursuivre ma découverte de cette auteure. C’est donc son premier roman « juste avant » que j’aimerais vous faire découvrir, tant cette lecture est belle, drôle, attachante, lumineuse, inoubliable.

Une jeune femme veille son arrière-grand-mère agonisante. Dans des chapitres alternés, elles se racontent avec drôlerie et poésie. Face à la mort et à la vie.

Toutes deux ont du tempérament pour dire les choses en silence. La première, la plus jeune, pétillante et fraîche, c’est Fanny. Elle accompagne la seconde, Juliette, sa très vieille pomme, sa Granny étendue sur son lit d’hôpital. L’attente, le froid, la peur encadrent leurs deux récits. Juste avant un ultime souffle, juste avant de continuer à vivre, leurs voix et souvenirs s’entremêlent pour dire cinq générations de femmes et un siècle qui s’écoule, pour dire les bonheurs comme les accidents de la vie moderne. Guerres, amours, voyages, études, naissances, maladies, deuils, regrets et renoncements, mille et un détails et anecdotes ressurgissent et s’animent.

Avec élégance et pudeur Fanny et Juliette se racontent simplement. Jusqu’au bout de ce bouleversant portrait croisé, Fanny Saintenoy excelle dans la maîtrise de la simplicité, pimente l’ensemble d’humour et de poésie et suscite l’émotion sans jamais tomber dans le pathos. Beau et juste, son premier roman a une force douce et une gaieté tendre. Face à la mort et à la vie.



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Les notes de la mousson

« La culpabilité gagne toujours la dernière manche ». Eh oui, on pourrait le croire, à la lecture de cette histoire si bien écrite, si bien décrite.

La culpabilité, le poids du silence dans ce cadre de touffeur extrême. L’humidité lourde, les matins poisseux, les explosions de fleurs, les senteurs orgiaques de la rue, les parfums riches de la cuisine, la musique entrainante : cette Inde tentante et révoltante, mêlant la beauté et la méchanceté, a attiré Sébastien, mais aussi Angèle, et sœur Elena. Et le drame se noue. Je dirais même : et LES drames se nouent.



A petites touches pleines de sensualité et tout en finesse, l’auteure nous emmène pas à pas dans la ville de Pondichéry et à Paris, aussi. Elle nous révèle peu à peu les secrets étouffants de ces familles française et indienne et le poids des conventions, par le biais de personnages et de points de vue différents, avec par moments la touche enfantine d’enfants attendrissants.

Léger, profond, voluptueux, triste, optimiste, désarmant : ce roman cumule tous les adjectifs, sauf ceux de banal et d’ennuyant. Merci à Babelio et aux éditions Versilio de m’avoir permis de voyager entre deux mondes pas si éloignés l’un de l’autre que cela, finalement.



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Les notes de la mousson

Je repose ce livre, ma lecture achevée certes, mais mon esprit est toujours en Inde, dans cette ville fascinante qu’est Pondichéry.

Pour avoir eu la chance de la visiter il y a une dizaine d’année, j’ai aimé retrouver dans ce court roman de Fanny Saintenoy, les odeurs d’épices, et de jasmin qui enveloppent le visiteur et laissent dans sa mémoire, dans la mienne, en tout cas, une empreinte indélébile.

J’ai aimé suivre Galta dans cette ville si particulière. Pondichéry est en effet toujours fortement imprégnée de la présence Française dans ce que l’on appelle ici « la ville blanche » par opposition à la partie Indienne : « la ville noire ».

L’auteur nous propose une immersion totale dans un monde ô combien attachant par ce qu’il a d’envoûtant pour nos yeux d’occidentaux.

Et il y a l’histoire bien sûr. Une histoire simple et belle qui parle d’exil et de chagrin. Il y a Galta qui vit en Inde auprès de son mari et de son petit garçon et dont le cœur est à l’autre bout du monde, à Paris, auprès d’Angèle.

Et il y Angèle, institutrice à Paris, dont le cœur est en Inde.

Je n’en dis volontairement pas plus sur l’intrigue car j’aimerais vous inciter à vous plonger dans cette lecture.

Ce livre se lit en deux heures à peine, mais son souvenir va m’habiter longtemps.

Fanny Saintenoy a reçu pour son précédent ouvrage « Juste avant » le prix de la plume d’argent. Quel magnifique nom pour un prix littéraire ! Et comment mieux qualifier la plume simple et magnifique de l’auteure.

Un immense merci à Babelio et aux éditions Versilio grâce à qui j’ai refait un inoubliable voyage à travers une lecture magnifique.

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Les notes de la mousson

"Un voyage pour ouvrir grandes les portes de son histoire"



Viens un jour où s'impose la nécessité de connaitre ou chérir ses origines, comprendre la vie ou le destin de ceux qui nous ont précédés. Evolution introspective accompagnant la maturité, ancrant un individu dans une continuité familiale.



Entre l'Inde et la France, une famille éclatée se manque, se cherche et se retrouve.

Dans l'ennui ou la vacuité d'un mariage qui tiédit, Galta va décortiquer des souvenirs d'enfance parcellaires, quand une jeune française, Angèle, lui servit de mère adoptive après la mort de ses parents. Elle va aussi chercher des réponses à cette impression de rejet que lui impose son entourage social. Car il est bien difficile de vivre "en double territoire de culture".



Le temps a passé avec la séparation. La vieille Angèle, concierge solitaire à Paris ressasse tristement les souvenirs d'un pays de couleurs, de touffeur et de bruits. Les liens se sont distendus mais le désir nostalgique de comprendre se fait impérieux. "..mille choses à se raconter, et à se pardonner".



Une amie Babeliote dont je lis les avis avec intérêt, avait été très déçue par cette lecture. J'avais donc quelques craintes ... mais le charme de cette lecture a opéré sans difficulté, d'autant que la qualité de l'écriture est au rendez vous.

Une jolie mais triste histoire sur le chagrin des départs, les non-dits, le décryptage difficile du monde des adultes et la sortie de l'enfance. Beaucoup de subtilité derrière une simplicité qui peut paraitre naïve. C'est néanmoins imprégné de morosité, pour évoquer le racisme, l'échec, la solitude, la perte des illusions et du sentiment amoureux.



(Merci à Babelio et Versilio)
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Les notes de la mousson

Un mariage raté, un petit garçon de dix ans qui ressent les préoccupations de ses parents, et une femme vivant à Paris. Je pourrais vous raconter l’histoire, vous disséquer les personnages, vous dépeindre les lieux, mais non. ce livre est une bouffée d’émotions, de senteurs, de dépaysement. Des mots doux pour décrire une situation délicate pour ne pas dire violente. Une histoire de famille un peu différente basée sur les choix de vie des personnages. Nostalgie, souvenirs, acceptation, attente et pourtant l’écriture est légère envoûtante, les sentiments presque familiers. L’odeur du jasmin est très présente, le soleil, la chaleur. Bref, lire ce livre sous les trombes d’eau bretonnantes entourée d’une centaine de lycéens en pleine crise d’adolescence mais à l’abri dans ma bulle virtuelle, a été une expérience inoubliable. Et que dire de cette dernière page tournée avant de monter dans le bus et de voir cette femme indienne me sourire et me faire signe de m’asseoir à côté d’elle ? Ce livre va rejoindre les indispensables.

Merci à Babelio et aux éditions Versilio




Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Les notes de la mousson

Merci à Babelio et aux Editions Versilio grâce à qui j'ai pu découvrir ce second roman d'une auteur dont on avait dit le plus grand bien avec son premier roman Juste avant, qui traitait du délicat problème de la vieillesse et de la dépendance. Ici il est également question d'une personnage âgée, Angèle, vieille fille parisienne seule et sans attache, même si on apperçoit rapidement qu'un lien la rattaché à des milliers de kilomètres de là, à Pondychéry, où une famille indienne pourrait bien livrer les clés du mystère d'Angèle.



Un secret que les toutes dernières pages du roman de Fanny Saintenoy nous confiera, mais comme le roman est très court, il ne faudra pas attendre énormément avant de le connaitre.



C'est un peu le défaut principal de ce livre : trop bref pour vraiment toucher, ces notes de la mousson nous donnent jamais le sentiment que ce secret de famille final est indispensable et essentiel.



En l'état, ces notes de la mousson laisse un goût d'inachevé, alors qu'on aurait aimé que la psychologie et les liens entre ces personnages soient bien plus fouillés.



Dommage car l'auteur possède un talent évident pour nous faire coiencider ces deux modes de vie qui à priori n'ont pas grand-chose en commun.



On sent notamment que l'auteur connait l'Inde tant les dans les couleurs et les odeurs de Pondichéry sont perceptibles au gré de la justesse de ces descriptions. On aime l'écriture sensible et élégante de Fanny Saintenoy, on aurait juste aimé que ce portrait de destins humains pas faits pour se rencontrer au départ soient peints avec plus de consistance et de chair pour marquer durablement les esprits.
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Les notes de la mousson

Les références à la poésie et à la littérature composent dans ce court roman le contrepoint musical à l'exil et à la solitude.

Angèle, une française vieillissante qui habite seule à Paris a le mal d'un pays qui n'est pas le sien, l'Inde.

Son coeur, sa vie, ses joies mais aussi ses peines et ses regrets sont restés à Pondichéry où vivent Galta et son jeune fils Kanou.

Galta à Pondichéry se sent plus européenne qu' indienne dans sa volonté de vivre pleinement et librement telle une pluie de la mousson reçue en offrande naturelle.

Ces deux femmes qui connaissent le même degré de solitude sont pourtant unies par des liens très forts mais distancés par le silence, le vide et les secrets.

Grâce à l'écriture élégante et fluide de Fanny Saintenoy, nous sommes alternativement en Inde avec ses parfums, ses couleurs et à Paris, le long des quais brumeux de la Seine.

Le coeur d'Angèle et de Galta oscille au même rythme entre deux langues et deux cultures en dépit des dangers de l'adversité et de l'intolérance.



Malgré un début énigmatique et une fin assez abrupte qui auraient pu être compensés par une dilution progressive de l'intrigue où les révélations auraient fait place à l'intuition du lecteur, ce roman est un très beau témoignage sur la fragilité des liens familiaux et l'attachement viscéral et inexplicable qui peut nous lier à un pays de coeur.



Comme ce texte lumineux cite quelques vers de René Char, férue de poésie comme je le suis , je ne peux m'empêcher de les reproduire en entier :



" Ma renarde, pose ta tête sur mes genoux.

Je ne suis pas heureux et pourtant tu suffis.

Bougeoir ou météore, il n'est plus de coeur gros ni d'avenir sur terre.

Les marches du crépuscule révèlent ton murmure, gîte de menthe et de romarin, confidence échangée entre les rousseurs de l'automne et ta robe légère.

Tu es l'âme de la montagne aux flancs profonds, aux roches tues derrière des lèvres d'argile.

Que les ailes de ton nez frémissent. Que ta main ferme le sentier et rapproche le rideau des arbres, ma renarde, en présence de deux astres, le gel et le vent, je place en toi toutes les espérances éboulées, pour un chardon victorieux de la rapace solitude".



Je remercie Babelio et les éditions Versilio pour ce beau moment de lecture.
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Les notes de la mousson

Saveurs, couleurs et moiteur de Pondichéry. Une cérémonie indienne de mariage que les invités ont snobée, un petit garçon de dix ans dorloté par la "servante" de la maison, mais délaissé par sa mère déprimée et par un père violoniste trop souvent absent. Une femme, en France, nostalgique des années passées en Inde... Autant d'éléments épars qui s'assemblent très doucement pour tisser une intrigue émouvante et belle. Mais je suis trop longtemps restée dans le flou en découvrant ce roman pour être sous le charme, ayant eu l'impression d'assister au rembobinage muet d'un film...



Merci à Babelio et aux éditions Versilio.
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Les notes de la mousson

Sans cette nouvelle opération de masse critique je serais, presqu'à coup sûr, passé à côté d'un petit joyau. Noyé dans une prolifération de livres dominée par les grandes maisons d'édition, "Les notes de la mousson" de Fanny Saintenoy aurait rejoint la liste des nombreux laissés-pour-compte qui se perdent souvent dans un océan de livres oubliés. Pourtant, quelle force d'écriture dans ce court roman à la fois brillant et nostalgique.



Des liens, autrefois très forts, unissaient Galta, une jeune femme de Pondichéry et Angèle qui vit à Paris. Quel lourd secret plane sur le passé de Galta ? Quelle est l'origine du mal de vivre d'Angèle ? C'est lors d'une remise en question de sa vie de femme indienne, de mère, que Galta va chercher à remonter aux origines des blessures qui ont bouleversé sa vie. Il lui faudra pour cela renouer les liens avec Angèle qui détient les clefs de l'histoire douloureuse menaçant l'équilibre de sa famille.



C'est sur le thème des lourds secrets familiaux que Fanny Saintenoy a construit cet excellent roman. On s'attache à tous ses personnages, au jeune Kanou et sa tendre histoire d'amour, à Galta et ses rancœurs secrètes et enfin à Angèle qui traîne derrière elle des wagons de mélancolie. Dans la veine des meilleurs romans actuels, le livre de Fanny Saintenoy mérite que l'on s'y arrête afin de se laisser entraîner dans les langueurs d'une Inde millénaire aux coutumes ancestrales, à la découverte d'une histoire à la fois sublime et cruelle.



Merci à Babelio et aux éditions Versilio pour cette belle découverte.
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Les notes de la mousson

Dès les premiers mots, l'Inde se dessine ; on déambule sur les trottoirs de Pondichery, les clameurs de la rue s'élèvent, les rickshaws colorés défilent sous nos yeux dans une danse joyeuse et bruyante, les odeurs d'épices montent dans l'air gorgé d'humidité, puis le jasmin libère son doux parfum envoutant. Un mariage se prépare. Deux êtres qui s'aiment passionnément vont unir leur destin. Leurs yeux brillent autant que leurs habits d'apparat.

Dix ans ont passé. Kanou se réveille doucement, la moiteur de l'atmosphère enveloppe son petit corps, l'alourdissant. Il va bientôt rejoindre Ahmma la servante, en bas. Il l'entend qui s'agite à la cuisine. Cette femme a pris son enfance en main, avec douceur et beaucoup d'amour. Son père, Lalche, est absent de la maison, comme souvent. Célèbre violoniste, il parcourt le monde en l'inondant de sa musique. Sa mère est là, comme toujours. Galta passe ses journées à lire, à écouter de la musique et à rêver.

Kanou a dix ans. C'est la saison de la mousson. Les nuages gris ont envahi le ciel, le vent souffle fort et la pluie tombe à verse. Galta se dirige dehors et demeure plantée là, sous la pluie battante. L'eau coule et recouvre son corps tout entier. Elle ne supporte plus le poids si lourd du passé, le mensonge, les non-dits, sa solitude. Cette pluie bienfaisante purifie son esprit si confus. La musique a pris tellement de place dans la vie de Lalchen qu'il n'y en a plus assez pour elle et Kanou. Il s'est éloigné d'eux, et son amour aussi. Et ce petit garçon qu'elle n'ose pas approcher de peur de voir ses anciens souvenirs resurgir, l'attend pourtant patiemment, aimant.

Aujourd'hui, elle va écrire une lettre. Renouer le lien avec celle qui lui est si chère. Remonter le fil de son histoire. La tisser et la raconter à son fils. Faire entrer la lumière, la vérité. Pour être en paix, enfin.

Et la discrète et silencieuse Angèle, murée dans sa forteresse de pierre et de chagrin, recevra cette lettre et sa vie s'éclairera à nouveau. Paris, ville de son exil, alors si triste, revêtira des couleurs joyeuses, les poèmes retentiront, la musique s'insinuera partout. La nostalgie prendra fin. L'Inde reviendra toute entière avec ses paysages, ses nuances, ses notes, sa touffeur, ses danses, sa beauté.

J'ai aimé ce petit roman d'une centaine de pages, où tout est dit pourtant. L'essentiel. Une atmosphère ensorcelante, un amour filial incandescent.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Les notes de la mousson

A Paris, Angèle vit seule dans le lycée dont elle est la gardienne, Tous les soirs, elle s'endort en pensant à Pondichéry où elle a laissé Galta, sa fille adoptive, maintenant mariée et mère de famille, et son pays d'adoption, l'Inde pour laquelle elle a éprouvé un coup de cœur, longtemps auparavant.

Galta, quant à elle, se découvre insatisfaite de sa vie à Pondichéry et rêve de retrouver sa mère adoptive.

Comme d'autres lecteurs, je reste assez circonspecte après cette lecture qui aurait pu être passionnante... mais que j'ai trouvée assez insipide.

Une histoire aussi complexe peut difficilement être appréciée dans un aussi court volume : les personnages et les lieux manquent de substance, quant à l'histoire en elle-même, elle est au mieux tarabiscotée, au pire improbable, et on peine en 100 et quelques pages à deviner la vie d'Angèle à Pondichéry, brièvement évoquée par un sari orange et quelques mots exotiques...

Je n'ai pas non plus été conquise par l'écriture, bref... un flop !

Merci quand même à Masse Critique et aux éditions Versilio (très jolies par ailleurs)
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Les notes de la mousson

Ce court roman de Fanny Saintenoy nous entraîne bien loin de notre vieille France ! Direction Pondichéry sud est de l'Inde . le type de narration choisi m'évoque un puzzle .Nous assistons d'abord à un bien étrange mariage où ne sont présents que les époux et Ahmma leur servante ( amie confidente ...) tous les invités ayant fait faux bond !Nous retrouvons Ahmma s'occupant de Kanou un jeune garçon sur le point de fêter ses 10 ans .Sa maman Galta est l'épouse de Lalchen musicien renommé toujours parti avec son instrument à travers le monde . Dès qu'il s'absente Galta semble plonger dans une mélancolie profonde je dirais même dans de la neurasthénie.

Et puis il y a Angèle jeune vieille femme aux cheveux blancs qui vit à Paris et garde la loge d'une école .Discrète pleine de silences...

Quel lien y a t'il entre ces différents personnages le puzzle terminé vous le saurez!

Une lecture très agréable , l'écritures est élégante .Il est question de filiation de secret de famille , d'amour maternel .C'est joli, même souvent émouvant.

Merci aux éditions Versilio et à Babelio pour cette très jolie découverte

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Les clés du couloir

Petra est emprisonnée parce qu'elle est athée. Pour rompre son ennui, elle écrit des lettres à un détenu, enfermé dans la zone dédiée aux homosexuel.les. Constance, sa surveillante pieuse, est chargée de les transmettre au prisonnier suite à un arrangement entre les deux femmes. Au fil des lettres, un lien fort naît entre la prisonnière et la nonne, malgré leur différence.



Nous voici plongé.es dans un futur proche, supposément en France, mais ce n’est pas sûr. L’ordre catholique s’est imposé, interdisant toute autre religion, tout athéisme et toute diversité ethnique. Internet, les réseaux sociaux, la musique, la littérature... Tout a disparu, laissant place à une société digne de la «servante écarlate» ou d’un épisode de «Black Mirror». Un monde totalitaire et froid, qui ne supporte pas la dissension.



Notre héroïne, traductrice, poète et amoureuse de la littérature latinoaméricaine et de la vie, se retrouve enfermée. Heureusement, elle se souvient de nombreuses paroles de chansons, qui l’accompagnent. Brel, Barbara, Higelin, elle chante entre ses dents pour ne pas se faire repérer. Mais Constance, elle, entend et découvre tout un monde, ce monde d’avant qu’elle n’a pas connu.



Cette dystopie épistolaire est très bien menée. Fanny Saintenoy nous fait découvrir un monde lugubre et effrayant, dont l’on cerne les contours en quelques pages. Sa plume est poétique, profonde et, avec ce texte, elle nous livre un hymne à la création, à la poésie et à la liberté.



Ces lettres parviendront-elles à leur destinataire ? Ce nouvel ordre est-il immuable ?



Une lecture très plaisante. Si l’ensemble est sombre, la joie jaillit à travers les souvenirs de la narratrice, qui ne perd pas espoir et qui tient bon.
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Les clés du couloir

N°1818 – Janvier 2024.



Les clés du couloir – Fanny Saintenoy – Arléa.



Petra, traductrice hispanophone et poète, mère célibataire, amoureuse de la chanson française, de la littérature, de la vie, est incarcérée en France pour athéisme ce qui est considéré comme un vice, une folie, une révolte. Elle choisit de correspondre avec un homme qu’elle aperçoit depuis sa geôle, Omeg, un homosexuel juif, prisonnier lui aussi dans un autre pénitencier, considéré comme un dégénéré à cause de son orientation sexuelle et de sa religion. Elle fait transiter ses lettres par l’intermédiaire de Constance, une jeune novice, gardienne de sa cellule que cette relation avec Petra et à travers les mots perturbe durablement au point de se remettre en cause, de bousculer les règles de sa fonction et de son ordre, de douter de son engagement personnel et religieux. Elle prend conscience quelle devient détentrice d’un pouvoir, celui des mots, celui aussi de peser sur cette relation qui la dépasse. Elle rencontre la méfiance de sa hiérarchie et l’étonnant silence de Dieu.

Le roman est en principe une fiction, c’est à dire une histoire qui doit tout à l’imagination de son auteur. Nous sommes en France, c’est à dire dans un pays heureusement laïc, à l’abri d’une religion d’État, où les cultes sont libres, où on peut croire ou ne pas croire à une divinité. Ce ne fut pas toujours le cas au cours de notre histoire et les appétits des religieux pour le pouvoir temporel, le rétablissement d’un ordre morale dans une société jugée dépravée et la mise en place de mesures coercitives, restent entiers. Cela se manifeste partout dans le monde et c’est bien souvent la source de conflits meurtriers, au nom notamment du prosélytisme, de l’oubli des principes fondateurs remplacés par des dogmes de circonstance alors qu’en principe les religions portent en elles un message de tolérance et d’amour. Actuellement le catholicisme est en régression eu égard aux exactions enfin révélées de son clergé mais le principe judéo-chrétien de culpabilité reste vivace et entretient un terrain favorable au retour à un ordre moral et au manichéisme.

Soyons justes la tentation d’un petit nombre de peser sur une collectivité et de lui imposer ses vues ne se limite pas aux religions et vaut évidemment pour le pouvoir politique sous toutes ses formes. Il applique d’ailleurs les mêmes règles et plus ou moins les mêmes valeurs avec les mêmes actions coercitives de harcèlement, d’atteintes aux libertés, de répétition continuelle des mêmes choses souvent fausses, de séances de rééducation au nom et au service d’une idéologie totalitaire, c’est à dire de la domination de quelques-uns sur leurs semblables, la soif de pouvoir. Il tend à l’uniformité, un peu comme si l’individualisme, l’originalité étaient destinés à être constamment la victime de la pensée unique et que l’instinct grégaire devait prévaloir. Nous vivons une époque actuelle où les tentations sont grandes de recourir à la manipulation, la violence, la guerre pour obtenir l’anéantissement d‘une société et son remplacement par une autre. La tentation est toujours grande de marcher hypocritement dans ce jeu ridicule, de faire semblant.

Ce roman épistolaire à trois personnages consacre la force des mots. Je l’’ai apprécié parce qu’il est bien écrit et d’une lecture facile mais également parce qu’il est le prétexte à une réflexion sur les choses de notre vie, de nos habitudes, de nos convictions souvent solides, une prise de conscience de réalités bien actuelles dans une période où le monde s’enflamme, où les hommes ont une furieuse envie d’en découdre dans une irrationnelle volonté d’autodestruction.



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Les clés du couloir

Petra est en France, enfin, peut-être. Suite à une période de grande violence, la religion, l'ordre religieux a pris le pouvoir dans tous les pays du monde. Mais Petra est athée, éprise de liberté, d'indépendance. Et c'est pour cela qu'elle a été internée, pour être rééduquée dans la foi. Elle réussit cependant à trouver une monnaie d'échange surepnante avec sa gardienne et entame une correspondance avec un homme enfermé dans le bloc voisin.

Il y a de la "Servante écarlate" dans ce roman. La forme épistolaire déjà, qui s'apparente à un journal intime. La gouvernance du pays, où tout tourne autour de Dieu, de la religion. Dans la personnalité de Petra, femme libre qui ne plie pas

Mais ici tout est plus concentré. L'apport de la gardienne est important aussi. C'est un petit roman, rapide à lire, qui vous happe rapidement avec ses courts chapitres. J'avais râté ce livre à sa sortie, et je suis ravie d'avoir eu l'occasion de me rattraper.
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Les notes de la mousson

Merci à Babelio et aux Editions Versilio



Une vraie pépite que ce roman court qui m’a littéralement touchée et émue. Tout m’a plu l’histoire, les personnages, les paysages, la langue , les mots, les odeurs et l’ambiance. Subjuguée et je n’ai pas encore lu la version définitive !!!



Après un premier roman très réussi : Juste avant , l’auteur confirme son talent et c’est pour notre plus grand plaisir qu’elle continue sur son chemin.



Me voilà donc transportée entre Paris et Pondichéry, le lien entre ces deux destinations me demanderez-vous ? Il y en a bien un mais je me garderais bien de dévoiler l’intrigue de ce roman mélancolique qui se déguste tel un bon thé indien, doucement, tranquillement. Les thèmes abordés sont ceux qui nous touche tous , enfin je le crois, l’amour, la déception, les séparations, les secrets de famille, le manque, l’espoir, le mal du pays, les deuils … J’ai été prise de beaucoup d’empathie pour certains personnages et très touchée par certaines description, je pouvais par moment sentir le vent, la pluie ou les odeurs grâce à l’écriture sensible et juste de Fanny Saintenoy.



Un roman envoûtant qui pose aussi la question de l’exil et de la solitude, c’est aussi très réaliste. L’histoire de personnages terriblement humains dont les destins s’entrecroisent et que l’on prend plaisir à suivre. On est parfois surpris et c’est agréable .



J’aimerai tant qu’il y ait une suite j’ai été si frustrée à l’heure de refermer le livre. J’en aurais bien encore repris quelques pages.



J’ai adoré et l’auteur m’a définitivement acquise à sa cause tant son écriture m’a touchée et est intelligente et délicate.



VERDICT



Un roman passionnant et beau qu’il ne faut pas manquer ! une merveille.
Lien : https://lilacgrace.wordpress..
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