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3.46/5 (sur 119 notes)

Nationalité : Colombie
Né(e) à : Medellín, Antioquia, Colombia , le 24/10/1942
Biographie :

Fernando Vallejo est un écrivain et réalisateur colombien, naturalisé mexicain en 2007. Il est auteur de romans autofictionnels et d'essais (biographies, littérature, physique, biologie). Ses œuvres sont traduites en français, anglais et allemand.

Fernando Vallejo est né dans une famille bourgeoise et conservatrice. Son père, Aníbal Vallejo Álvarez fut avocat et directeur du journal conservateur El Poder. Il mena également une brillante carrière politique puisqu’il fut ministre des Travaux publics, sénateur, ministre du développement, membre de l’assemblée constituante de Colombie, secrétaire d’État et président du Directoire conservateur d’Antioquia.

Contrairement à son père, Fernando Vallejo rompt par son homosexualité avec tout déterminisme social et réussit le tour de force d'être à la fois la bête noire des conservateurs colombiens et de certains intellectuels de gauche qui croient voir en lui un réactionnaire alors que l'ensemble de son œuvre est anticonformiste, provocateur et polémique.

Passionné de musique classique dès sa jeunesse, il aime jouer au piano les œuvres de Mozart, Chopin, Gluck et Richard Strauss. Après une seule année d'études à la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université nationale de Colombie à Bogotá, il s'inscrit en biologie à l'université pontificale Javeriana, dont il sort diplômé. Il séjourne ensuite en Europe, puis étudie le cinéma à Cinecittà en Italie. Le 25 février 1971, il s'installe à Mexico, où il réalise quelques films, dont En la tormenta (1980) qui remporte le prix Ariel en 1981.

En littérature, il est l'auteur du cycle romanesque El río del tiempo, dont seul Le Feu secret (El fuego secreto), paru en 1987, a été traduit en français. Son roman le plus connu, le thriller La Vierge des tueurs (La virgen de los sicarios), publié en 1994, est adapté au cinéma, sur un scénario de Vallejo, par le réalisateur suisse Barbet Schroeder en 2000. De plus, Vallejo reçoit le prix Rómulo Gallegos en 2003 pour son roman Et nous irons tous en enfer (El desbarrancadero).

Les thématiques principales de ses œuvres sont la violence, la mémoire, l'histoire de la Colombie et l'homosexualité. Oscillant sans cesse entre pessimisme, nostalgie et humour, son narrateur adopte généralement un ton imprécatoire.

En 2009, Il est intronisé docteur honoris causa par la faculté des sciences humaines de l'université nationale de Colombie.
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Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fernando_Vallejo
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Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
Sabaneta avait cessé depuis longtemps d'être un village, c'était devenu un quartier de plus de Medellin, la ville l'avait rattrapé, l'avait avalé ; et la Colombie, entre-temps, nous avait échappé. Nous étions loin, et de loin, le pays le plus criminel de la terre, et Medellin la capitale de la haine. Mais ces choses se savent, elles ne se disent pas. Désolé.
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Je hais la pauvreté. Car elle est mesquine et crasseuse, indolente et paresseuse, hautaine et servile. Et en plus ignorante. Le pauvre ne lit pas, n’étudie pas, ne progresse pas […] le travail leur fait horreur. Ils attendent tout du patron ou du gouvernement, ou de vous ou de moi. […] assis chacun sur son cul ils attendent le tirage de la loterie […] C’est pour ça que je n’aime pas le pauvre. Faites-lui peindre un mur : il salope le tapis. Nettoyer le tapis ? Il salope le mur.
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Par ces ruelles abruptes, par ces escaliers de ciment qui montent lentement, péniblement, douloureusement vers le ciel, lequel n'est pas pour nous, escaladant de degré en degré ces marches taillées dans les flancs de la montagne, dans sa terre jaune et stérile, cette même glaise dont Dieu a fait l'homme, son jouet, nous égarant dans le labyrinthe des impasses et des haines, essayant de démêler l'inextricable, la trame enchevêtrée des rancunes et des règlements de compte qui s'héritent de père en fils et se passent de frère à frère comme la rougeole, qu'est-ce que je disais? Ah oui, quel film ne ferions-nous pas, si beau, si douloureux. Mais non, ce sont des rêves et les rêves ne sont que des rêves. Et en plus le cinéma et le roman sont trop petits pour Medellin.
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-Et moi, pourquoi voudrais-je "Internet", ronchonnait don José Eladio, qui à 90 ans bien sonnés ne s'était pas encore connecté à la Toile.
- Pour que vous vous connectiez, don José Eladio - lui expliquait Eufrasio-. Une fois connecté, vous appuyez sur un petit bouton et il vous sort une fille à poil.
- Ah, si c'est comme ça, alors je me connecte et je vote pour vous- disait le vieux.
Traduction du contributeur à partir du texte original:
- Y yo pa qué quiero "Internet"! - rezongaba don José Eladio, quien a sus noventa anos bien cumplidos aun no se habia conectado a la Red.
- Pa que se conecte, don José Eladio-. Una vez conectado, hunde usté un botoncito y le sale una vieja en pelota.
- Ah, si es asi entonces yo me conecto y voto pour ustedes- decia el viejo.
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Espagnols bestiaux, Indiens sournois, Nègres porte-malheur : mettez tout ça ensemble dans le creuset de la copulation et vous verrez quel mélange explosif ça vous donne avec la bénédiction du pape et tout le saint-frusquin. Ça fait une racaille tricheuse, prétentieuse, paresseuse, envieuse, menteuse, visqueuse, infidèle et cleptomane, criminelle et pyromane. C'est l’œuvre de la promiscuité espagnole, ce que l'Espagne nous a laissé quand elle s'est tirée avec l'or. Avec en plus une âme scribouillarde, plumitive, fanatique de l'encens et du papier timbré. Insurgés, libérés, traîtres au roi, tous ces bâtards après ça se sont mis à vouloir devenir présidents. Ils ont le feu au cul à l'idée de s'asseoir sur le trône de Bolivar pour piller et commander.
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La Iglesia nunca sera democratica porque no es ningun partido politico; es jerarquica porque depende del papa y cada prelado es la cabeza de la Iglesia del lugar.
L'Eglise ne sera jamais démocratique car elle n'est pas un parti politique; elle est hiérarchique car elle dépend du pape et que chaque prélat est la tête de l'Eglise du lieu. (traduction du contributeur)
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La volonté est comme le droit, elle ne s'exerce que par la force, c'est de là que vient l'expression « force de volonté » ; mais encore faut-il, pour qu'une telle chose existe, qu'elle ait été cultivée dès l'âge tendre. Sinon on se laisse entraîner sur la mauvaise pente, et on finit au fond du gouffre.
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Cuando él nacio, la gente llegaba a la vejez sabiendo todo. Ahora los viejos tenian que seguir aprendiendo como ninos de tata. El mundo, que un dia fue suyo era ajeno. Y quienes eran los nuevos duenos? Cuales van a ser, hombre, los mismos de antes!
p. 56, éd. Debolsillo
Quand il naquit, les gens qui devenaient vieux savaient tout. Maintenant, les vieux devaient continuer d'apprendre comme des nourrissons. La monde, qui fut sien un jour, lui était étranger. Et qui en étaient les nouveaux propriétaires? Qui d'autre que les mêmes qu'avant, bon sang! (traduction libre du contributeur)
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Chaque Commune est divisée en plusieurs quartiers et chaque quartier réparti entre plusieurs bandes : cinq, dix, quinze garçons qui forment une meute, et là où elle pisse personne ne passe.
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Va-t-on cesser de vivre pour soigner le sida ? La vie est un sida. Si vous n’y croyez pas, regardez les vieux : épuisés, squelettiques, immunodéficitaires, avec des taches sur tout le corps et des poils sur les oreilles qui poussent et poussent tandis que leur sexe se retire. Si ce n’est pas le sida, ça, alors, je me demande ce que c’est.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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