Citations de Fleur Hana (359)
Une seconde. Cette seconde qui change tout. On en vit, pourtant, des secondes. Elles passent sans qu’on leur accorde la moindre importance, parfois on aimerait qu’elles s’écoulent plus vite. D’autres fois qu’elles prennent leur temps. Mais cette seconde précisément, celle qui change tout, elle nous marque pour toujours. Dès lors, plus aucune seconde ne nous semble anodine.
Tu as passé ta vie à te dire que t'avais pas le droit, c'est quoi le mode d'emploi pour accepter que ton existence est sur le point de basculer du bon côté ?
Sans elle, il me manque un bout de moi…
Ça ferait un scénario digne des téléfilms de l’après-midi : elle quitte son petit ami follement amoureux d’elle, part à des centaines de kilomètres, réalise qu’elle l’aime toujours, passe à côté de sa vie et revient dix ans plus tard, pas pour lui, mais est toujours amoureuse.
- Alors tu vois, Lise, quand tu rencontres celui qui complète si bien ton âme que c’en est effrayant, tu ne dois pas le laisser partir.
– J’y veillerai.
– Tu lui as déjà tourné le dos… Le destin le remet aujourd’hui sur ton chemin, ne ferme pas les yeux sur l’évidence.
– Quelle évidence ?
– Ange…
Il ne m’embrasse pas ; il prend mes lèvres. Il ne me caresse pas ; il me revendique.
Il met un terme à mes doutes, et souffle plus qu’il ne parle :
– Si je ne nous donne pas une seconde chance, je ne saurai jamais si toi et moi, on aurait vraiment pu être nous.
Maintenant que j’ai une raison de vivre, que je suis capable d’affronter ce monde seul, maintenant que j’ai refermé cette blessure sans son aide… elle revient. Et ça m’emmerde autant que ça me donne envie de me battre pour elle… pour nous. Mais y a plus de nous, non ?
Je suis fatiguée de fuir, de toute façon. Il arrive un moment où c’est une question de survie : au lieu de tourner le dos à ce qui nous fait peur, on l’affronte.
Il faut faire attention, quand on n’est pas solide, à ne pas trop montrer ses blessures. On sait jamais qui on va avoir en face de soi.
J’espère qu’elle va me laisser le temps de lui montrer que, tous les deux, on peut vivre un peu plus. Car sans elle, j’aurais l’impression de vivre un peu moins.
Elle semble hors du temps, un anachronisme dont j’ai envie de faire partie.
J’ai besoin d’argent, de protection, et pas seulement pour moi.
…J’ai besoin de lui prouver qu’y a qu’elle. Et qu’elle est pas un putain de choix; j’ai pas mon mot à dire. Je la veux, point. Je me pose pas plus de questions.
-Ben tiens, quand je t’aurai mis un coup de boule, souviens-toi que c’est amical, surtout.
-Tu tortillais du cul sous mon nez.
-Bien sûr, donc la prochaine fois que tu te balades phallus en liberté, je pourrais y envoyer mon genou, c’est ça l’idée?
-Là, elle a enfin décidé de me dire ce qu’elle ressent. C’était bordélique, comme elle, et beau à la fois, comme elle aussi.
Je n’aime pas ce que je vois, je déteste encore plus ce que je ressens. C’est pire que de la frustration, et les larmes montent. Je refuse qu’il me voie pleurer et s’imagine que je suis faible. Oui, j’ai les larmes faciles, mais ça n’a rien à voir avec mes émotions heurtées ou je ne sais quelle connerie. C’est les nerfs, putain, les nerfs que je contrôle de moins en moins quand il est près de moi. Surtout quand il a cette attitude de trou du cul.
Mes larmes ont un goût amer, celui des regrets… tant de regrets. Tant d’erreurs. Tant de décisions que j’aurais dû prendre. Les conséquences de mes inactions se présentent aujourd’hui à moi, et je n’ai plus la force de les porter à bout de bras.
-Je peux pas te promettre un amour éternel et toutes ces conneries. Je peux juste te dire que je veux que ça fonctionne. Que quand je suis avec toi, je me sens à ma place.
Il me perturbe et je suis incapable de le lui cacher. Car je ne suis pas aveugle : il me veut. D’une façon aussi animale que tendre.