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Citations de Francesco Matteuzzi (26)


Ce qui définit le street art, c'est que c'est un dialogue avec l'environnement immédiat. Autrement dit, l’œuvre est créée spécialement pour le lieu où elle est placée.
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"La vraie justice est celle dont les lois sont les mêmes pour tous. Chez nous, elle n'existe pas"
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Pourquoi je lui en veux autant ?
Pourquoi je le déteste autant ?
Je ne suis pas une adversaire politique, juste une citoyenne.
J'en veux à Poutine pour son cynisme, son racisme et ses mensonges.
Pour une guerre qui n'en finit pas, pour le gaz utilisé à la Doubrovka.
Pour tous ces innocents morts par sa faute.
Parce que c'est l'exemple même du colonel du KGB qui en a gardé la mentalité.
Parce qu'il a fait de nous des êtres serviles.
Alors que nous ne voulons pas être réduits en esclavage.
Et j'en veux aux chefs d'Etat étrangers qui se bousculent pour lui apporter leur soutien.
Se rendant ainsi complices de ses crimes.
(p. 80-81)
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[Andrea Riscassi, postface]
Dans 'Tchétchénie, le déshonneur russe', le livre d'Anna que je considère comme le plus intense, elle écrivait encore : « Rien ne me débarrassera d'un sentiment de culpabilité à l'égard de ceux qui ont sacrifié leur vie pour mon travail - pour ma résistance à ce type de journalisme qui s'instaure, grâce à la guerre 'à la Poutine', en Russie. Je parle d'un journalisme 'idéologique', sans accès à l'information, sans rencontres ni conversations avec les 'sources', sans vérification des faits, à l'exemple de mes confrères qui, assis derrière trois rangées de barbelés dans les bases militaires russes, font état à Moscou de 'l'amélioration quotidienne' dans les villages tchétchènes. Ce travail-là - que je croyais mort avec le communisme - est désormais considéré chez nous comme la norme, et salué par les autorités. Quant à l'autre type de journalisme qui suppose un regard direct sur ce qui se passe, il n'est pas simplement persécuté, il peut se solder par la mort. Quel bond en arrière, dix ans après la chute de l'URSS ! »
(p. 98-99)
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[...] si on pense justement à Anna [Politkovskaïa] et à sa famille, il me vient à l'esprit une histoire qui, d'une certaine façon, illustre bien les changements [...] liés au passage de l'URSS à la Russie. Anna a étudié à l'université de Moscou, à la faculté de journalisme. Quelques années auparavant, Elena, sa soeur, Sasha, celui qui deviendra le mari d'Anna, et Youri, qui allait ensuite épouser Elena, étudiaient à la même faculté. Alors qu'ils sont sur le point d'obtenir leur diplôme de fin d'études, Sasha et Youri sont approchés par un agent du KGB qui leur propose d'exercer leur futur métier de journalistes en collaboration avec les services secrets soviétiques. Sasha décline l'offre, tandis que Youri accepte. Youri deviendra un véritable agent du KGB, tout en pratiquant le journalisme, d'abord en Angleterre, puis au Nicaragua. Peu après l'effondrement de l'URSS, on le retrouvera à la direction d'une grande banque dont il est copropriétaire. De journaliste, Youri est donc devenu agent des services secrets, puis banquier : voilà, je crois, une histoire très représentative du passage de l'URSS à la Russie.
(p. 106-107, postface)
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Disons qu'en Russie on compte deux catégories de journalistes. Les bons et les méchants. Les bons sont "pour la Russie". Ce sont les porte-paroles de l'État, fidèles à Poutine et à ses partisans. Moi, je les surnomme "les bouffons", ce sont des clowns. Les méchants sont "contre la Russie". Pour faire bref, ce sont ceux qui disent la vérité.
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"A Poutine, j'écris. Pourquoi je lui en veux autant? Pourquoi je le déteste autant? Je ne suis pas une adversaire politique, juste une citoyenne. J'en veux à Poutine pour son cynisme, son racisme et ses mensonges (...) Et j'en veux aux chefs d'état étrangers qui se bousculent pour lui apporter leur soutien, se rendant ainsi complices de ses crimes." (p. 80-81)
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"Chez nous, dans ce genre d'affaires, la libération des prisonniers n'est jamais l'objectif premier du pouvoir. Sa priorité est l'élimination physique des preneurs d'otage quoiqu'il en coûte. Voilà pourquoi la prise d'otage de Beslan, tout comme celle du théâtre delà Doubrovka, à Moscou, en 2002, s'est terminée en boucherie." (P. 106)
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"Poutine a été élu triomphalement, précisément après la terreur provoquée par ces attentats à la suite de sa célèbre déclaration : "nous buterons les terroristes jusque dans les chiottes." (P. 112)
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Une image est gravée dans ma mémoire : nous sommes un 7 octobre, le jour de l'anniversaire de la mort d'Anna, et devant chez elle, à Moscou, quelques femmes accrochent un panneau en souvenir de la journaliste. Un militaire se présente, saisit le panneau et le décroche. L'une des femmes, une dame âgée, menue mais pleine de courage, le prend elle aussi. Elle ne cesse de discuter avec le militaire et se fait finalement emmener attachée au panneau. Voilà : c'est l'expression déterminée de cette femme qui j'aimerais offrir à ceux qui viennent voir l'hommage que nous - auteur, metteur en scène, actrice, musicien et techniciens - rendons à Anna Politkovskaïa.
--- propos d'Ottavia Piccolo, l'actrice qui a interprété 'Donna non rieducabile', monologue théâtral dédié à Anna Politkovskaïa et écrit par Stefano Massini
(préface, p. 7)
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On me convoque à chaque fois qu'un de mes articles est publié. L'interrogatoire dure quelques heures, puis, si tout va bien, on me laisse rentrer chez moi. Ou bien on m'arrête. Au choix.
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Anna Politkovskaïa laisse en héritage à quiconque exerce le métier de journaliste sa manière d'aborder la profession. Elle consiste en une perpétuelle remise en question qui empêche le journaliste de se reposer sur ses lauriers, l'oblige à se donner des coups de fouet pour ne jamais s'arrêter et pour chercher des informations destinées à démasquer les tigres de papier qui sont au pouvoir.

(Andrea Riscassi)
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p.119.

Le rédacteur en chef adjoint du journal est persuadé qu’ « on ne saura jamais qui a commis ces assassinats, parce que la première structure criminelle, c’est la police ». Il ne s’agit pas d’une question seulement politique, mais économique. Il s’agit de corruption.
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Je ne suis pas une adversaire politique, juste une citoyenne.
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Non, je ne me tairai pas ! Les gens meurent ; tous les jours ils sont torturés par les soldats de ce satané pays, et nous, on devrait omettre les détails les plus scabreux ?

On est tombés aussi bas ?
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p.99.

Surtout, même si on réussit à identifier l’individu qui a appuyé sur la détente et celui qui lui a permis de s’échapper, je crains que nous ne sachions jamais qui a armé le bras du tueur et payé ses honoraires maculés de sang. Qui, ce dramatique 7 octobre 2006, tandis que les collègues et les amis d’Anna pleuraient son assassinat, a levé son verre de vodka à la mort de cette « emmerdeuse ». Du reste, nous savons bien qu’à 3h32 du matin des chacals se réjouissaient, alors que la terre engloutissait de nombreux habitants de l’Aquila et d’Onna³.


3. L’auteur fait référence au tremblement de terre de la province de l’Aquila (dans la région des Abruzzes, en Italie), survenu le 6 Avril 2009, à 3h32 du matin. Des écoutes téléphoniques ont révélé que, le jour même de la tragédie, deux entrepreneurs se réjouissaient de l’aubaine représentée par le séisme.
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p.48.

Et l’irruption désastreuse des forces spéciales russes dans le théâtre n’a fait qu’aggraver la situation. Elles ont introduit un agent chimique inconnu dans le système de ventilation. Tout le monde a été empoisonné, les terroristes et les otages. Entre ceux qui ont été tués dans le théâtre et ceux qui sont morts à l’hôpital, plus de deux cents victimes. Sans compter les invalides permanents. Les terroristes qui n’ont pas été éliminés par le gaz ont été supprimés à coups d’armes à feu. Tous. Comme si on ne voulait pas de témoins. Pourquoi ?
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p.37.

Docteur Rochal : J’ai même soigné des enfants tchétchènes.
Terroriste : Vraiment ? Pourquoi, docteur, précises-tu qu’ils étaient tchétchènes ? Tu veux dire que nous, les tchétchènes, nous sommes différents ? Que nous ne sommes pas des êtres humains ?
Anna Politkovskaïa : Tous les hommes sont pareils : ils ont la même peau, les mêmes os, le même sang ! Arrêtez et venons-en au fait.
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p.33.

Je n’en peux plus, Dmitri. Je suis fatiguée… fatiguée de voir les gens mourir, fatiguée d’écrire ce qu’ils me racontent pour ensuite me faire traiter de folle.
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p.16.

Non, je ne me tairai pas ! Les gens meurent ; tous les jours ils sont torturés par les soldats de ce satané pays, et nous, on devrait omettre les détails les plus scabreux ? On est tombés aussi bas ?
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