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Citations de Francis Scott Fitzgerald (996)


Elle croyait que je savais plein de choses parce que je savais des choses qu'elle ne savait pas ... Enfin, j'étais là, bien loin de mes ambitions, en train de tomber de plus en plus amoureux de minute en minute, et tout d'un coup j'ai cessé de m'en soucier. A quoi bon accomplir de grandes choses, si je pouvais passer de meilleurs moments à lui raconter ce que j'allais faire ?
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Daisy pris sa tête dans ses mains comme pour en éprouver l'adorable contour, et ses yeux émergerent lentement de la pénombre de velours. Voyant qu'elle était en proie a de violences émotions, je lui posais ce que je pensais être des questions sédatives sur sa toute petite fille.
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Francis Scott Fitzgerald
J'avais le sentiment d'être debout au crépuscule sur un champ de tir abandonné, un fusil vide à la main, et les cibles descendues. Aucun problème à résoudre. Simplement le silence et le seul bruit de ma propre respiration. [...] Mon immolation de moi-même était une fusée sombre et mouillée.

(La fêlure)
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Tout ce qu’il me dit, et même son effarante sentimentalité, me rappelait quelque chose, un rhytme insaisissable, un fragment de paroles perdues, que j’avais entendues quelque part, il y avait longtemps. Une moment, une phrase chercha à prendre forme dans ma bouche et mes lèvres se séparèrent, telles celles d’un muer comme si quelque chose de plus qu’un souffle d’air frémissant se débattait sur elles. Mais elles ne produisirent aucun son et ce que j’avais failli me rappeler demeura incommunicable a jamais.
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Elle me regarda d’un air absent.
- Écoute Nick, je vais te dire quels furent les premiers mots que je dis après sa naissance. Tu veux savoir?
- Bien sûr.
- Ca te fera comprendre ce que j’en suis venue à penser de la vie. Eh bien, voici, il n’y avait pas une heure qu’elle était née et Tom était Dieu sait où. Je sortis de l’éther avec un sentiment d’indicible abandon. Tout de suite, je demandai à l’infirmière si c’etait un garcon ou une fille. C’était une fille. Je détournai la tête et me mis à pleurer.
- Bon, dis je alors, tant mieux que ce soit une fille.
- Et j’espère qu’elle sera bien sotte. C’est ce qu’une fille a le plus d’avantage à être dans ce monde, une jolie petite sotte.
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Ce serait quoi une vie parfaite ?
C'est la question à laquelle se confrontent les deux protagonistes de ces deux nouvelles : l'un, adolescent qui se convainc que l'abstinence et la croisade contre les excès de la jeunesse conduiront sa vie sur le chemin de l'excellence, l'autre, bourgeoise désœuvrée au foyer, ne rêve que de fuir cette existence insipide pour pimenter sa vie. Les deux échoueront dans cette quête, victimes de leurs contradictions.
J'adore l'écriture et les récits de Scott-Fitzgerald, qui avec beaucoup de style, dénonce de façon subtile les conventions du milieu dans lequel il évoluait.
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Il me sourit avec une sorte de complicité - qui allait au-delà de la complicité. L'un de ces sourires singulier qu'on ne rencontre que cinq ou six fois dans une vie, et qui vous rassure à jamais. Qui, après avoir jaugé - ou feint peut-être de jauger - le genre humain dans son ensemble, choisit de s'adresser à vous, poussé par un irrésistible préjugé favorable à votre égard. qui vous comprend dans la mesure exacte où vous souhaitez qu'on vous comprenne, qui croit en vous comme vous aimeriez croire en vous-même, qui vous assure que l'impression que vous donnez est celle que vous souhaitez donner, celle d'être au meilleur de vous-même. Arrivé là, son sourire s'effaça - et je n'eus devant moi qu'un homme encore jeune, dans les trente à trente-deux ans, élégant mais un rien balourd, dont le langage policé frisait parfois le ridicule. Avant même de savoir qui il était, j'avais été surpris du soin avec lequel il choisissait ses mots.
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Pour ces deux-là, la vie n'avait fait que passer, laissant de la pitié et non de l'amertume ; une simple douleur et non de la désillusion. Le clair de lune était déjà suffisant quand ils se serrèrent la main pour que chacun pût voir la tendresse contenue dans les yeux de l'autre.
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Apprenons à témoigner notre amitié aux gens quand ils sont vivants, et non après leur mort. Pour le reste, ma règle de conduite est de ne jamais me mêler de rien.
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C'est ainsi que nous avançons, barques à contre-courant, sans cesse ramenés vers le passé.
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C'étaient tous deux des insouciants, ils cassaient les choses et les êtres, puis allaient se mettre à l'abri, et ils laissaient à d'autres le soin de nettoyer les saletés qu'ils avaient faites...
Je lui ai serré la main; Il me paraissait stupide de ne pas le faire, car j'eus soudain l'impression que je parlais à un enfant.
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Après m'être ainsi vanté de mon esprit de tolérance, je dois admettre qu'il a ses limites. On peut fonder son comportement sur la dureté d'un roc ou les eaux d'un marécage, mais au-delà d'un certain point, je me moque de savoir sur quoi il est établi.
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Quand j'étais plus jeune et plus vulnérable, mon père, un jour, m'a donné un conseil que je n'ai pas cessé de retourner dans ma tête.
"Chaque fois que tu seras tenté de critiquer quelqu'un, m'a-t-il dit, songe d'abord que tout un chacun n'a pas eu en ce bas monde les mêmes avantages que toi."
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Dick marchait à côté d’elle ; il sentait comme elle était malheureuse, et il aurait voulu boire la pluie qui caressait ses joues.
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"Or la cure habituelle, pour qui a sombré, consiste à penser à ceux qui sont dans l'indigence ou la souffrance physique - c'est là une béatitude pour tous les temps pour la dépression en général et un conseil diurne assez salutaire pour chacun. Mais à trois heures du matin, la cure n'opère pas - et dans une nuit vraiment noire de l'âme, il est toujours trois heures du matin, jour après jour. A cette heure, la tendance est de refuser d'affronter les choses aussi longtemps que possible en se retirant infantile - mais on est constamment tiré par divers conflits avec le monde."
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'A l'âge de vingt ans, je voulais être le roi du monde, une sorte de combinaison de J.P. Morgab=n, de général Ludendorff, d'Abraham Lincoln et de Nietsche. Sans oublier Shakespeare." Il s'interrompit ici. Le sous-entendu est qu'il caresse encore l'espoir d'être tout cela.
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Gatsby avait foi dans la lumière verte, l'avenir orgastique qui, d'année en année, recule avec nous. Il nous échappe alors, mais qu'importe : demain, nous courrons plus vite, nous étendrons nos bras plus loin... Puis, par un beau matin...
Et nous gardons ce cap, esquifs à contre-courant, ramenés sans cesse vers le passé.
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Et comme la lune montait dans le ciel, les villas contingentes commencèrent à se dissoudre dans l'espace, faisant place, peu à peu, à l'île ancienne qui avait fleuri jadis sous les yeux des marins hollandais – le sein vert et frais du Nouveau Monde. Ses arbres disparus, ceux qu'on avait abattus pour édifier la maison de Gatsby, avaient fait de leurs murmures les entremetteurs du dernier et du plus grand des rêves humains; pendant un bref instant de pure magie, l'homme dut retenir son souffle en présence de ce continent, contraint à une contemplation esthétique qu'il ne comprenait ni ne désirait, confronté, pour la dernière fois de son histoire, à une découverte proportionnée à sa capacité d'émerveillement.

Et comme je demeurais là sans bouger, méditant sur ce vieux monde inconnu, je songeai à ce que fut l'émerveillement de Gatsby lorsqu'il aperçut la lumière verte à l'extrémité de la jetée de Daisy. Il avait fait un long chemin pour parvenir jusqu'à cette pelouse bleue, et son rêve avait dû lui sembler si proche qu'il ne pouvait plus manquer de l'empoigner. Il ne savait pas que son rêve était derrière lui, (…)

C'est ainsi que nous avançons, barques à contre-courant, sans cesse ramenés vers le passé.
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Aucun appel téléphonique n'arriva, (...).
J'ai dans l'idée que Gatsby lui-même ne croyait plus que l'appel viendrait, et peut-être d'ailleurs n'y attachait-il plus aucune importance. S'il en était bien ainsi, il dut penser qu'il avait perdu le bon vieux monde et sa chaleur, et payé le prix fort pour avoir vécu trop longtemps avec un rêve unique.
Levant les yeux vers les hauteurs d'un ciel inconnu qu'il apercevait à travers des feuillages effrayants, il dut frissonner en comprenant combien une rose est grotesque, et cruelle la lumière du soleil qui tombe sur l'herbe tout juste créée.
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Une invitée parfaitement inattendue allait arriver, peut-être, une personne unique, exceptionnelle, un pur objet d'émerveillement, une jeune femme absolument rayonnante, qui, lançant un regard neuf à Gatsby, effacerait en un instant de rencontre magique ces cinq années d'inébranlable dévotion.
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