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Citations de Franck Linol (60)


Pour réfléchir, il ne faut pas avoir faim.
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Plus on vieillit, plus l'aube de sa vie nous hante, tels des sédiments qui remontent du fond des abysses.
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Cette discussion lui fit revenir en mémoire un souvenir de son enfance : la boîte de Banania qui trônait sur la table de la cuisine tous les matins. Tout en trempant ses biscottes dans la boisson chocolatée, il regardait, fasciné, la bouille hilare couleur chocolat, coiffée d'une chéchia rouge ornée d'un pompon bleu sur le côté, avec des yeux qui semblaient rouler comme des billes, un sourire "large comme une banane", qui s'exclamait en parler "petit-nègre" ; "Y' a bon!".
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Le vent avait chassé les nuages et un soleil déjà presque rasant donnait aux vagues des reflets métalliques. Au loin, un horizon sans fin où l'océan dévorait le ciel. A moins que ce ne soit l'inverse.
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Les nuages filaient à toute allure et le ciel se déchirait ça et là pour dégager des pans de draps bleutés. Bien plus bas on apercevait de minuscules silhouettes chevaucher la houle qui se paraît de nuances turquoise.
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Je suis d'une génération qui a vécu dans du coton. Pas de guerre comme nos parents et grands-parents. Pas de chômage. J'ai vu pour la première fois l'écran d'une télé à 10 ans. Puis j'ai vu ces tours qui montaient vers le ciel, dans lesquelles on entassait des gens. Les hypermarchés, les caddies, les complexes de ciné dans les zones industrielles, le TGV, l'ordi, le téléphone portable, la pub, le crédit, les Beatles et les Stones, les jeans "pattes d'éph", les SDF, les Restos du cœur, les divorces, la pilule... tu connais Antoine ?
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-Vous n’avez eu envie de faire le bilan ?
- Moi? Pendant longtemps j’ai senti à certains moments de ma vie que quelque chose se terminait et qu’il fallait passer à autre chose....Maintenant, je sais que je ne renaîtrai plus de mes cendres.Le voyage se termine, Sarah....avec un dernier arrêt : l’asile ou l’EHPAD’
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Plus on vieillit, plus l’aube de sa vie nous hante , tels des sédiments qui remontent du fonds des abysses.
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Dumontel était connu pour sa phobie des voyages, son aversion pour le tourisme de masse et pour sa répugnance à rôtir sur une plage en lisant un mauvais polar .
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c'était bon de rire. La franche rigolade. Sans tabou, sans autocensure. Rire de tout.....
Mais l'ambiance générale était à la censure : les nouveaux "père -et-mère-la-pudeur", les nouveaux sénateurs "Béranger" rois de la bonne moralité, les nouveaux "coincés du cul", les nouveaux conformistes, ces nouveaux Tartuffe qui dénoncent tout ce qui gonfle au-dessous de la ceinture, ces nouveaux "frustrés", ces nouveaux, nouvelles puritain(e)s.

page 292_93.
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Putain , Bigeard aurait eu du Obispo dans ses salles de torture , il faisait parler toute l'armée du FLN avec la face 1 de son quarante-cinq tours !.
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Il vit que la porte d'entrée était entrouverte. Anormal. Il était certain de l'avoir fermée à clé. Quelqu'un s'était introduit chez lui. Il était là. Si le type allumait, il n'avait aucune chance. Il se ferait flinguer comme une volaille de basse-cour.
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Progressivement, on oubliait cette pauvre fille qui gelait dans son congélateur. Ni la presse, ni les autorités judiciaires, le procureur ne se montrait pas particulièrement motivé pour cette affaire, ni les collègues de Dumontel qui venaient de rentrer de vacances n'abordaient cette question. Parfois, il fallait un Grenier pour dire : "Alors, et notre jeune mariée, toujours en voyages de noces au Groeland ?
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Robert était seul à accompagner les premiers lueurs du jour et il n'en était pas peu fier. Il était appuyé sur la rambarde, quand il décida d'en griller une. C'est au moment où il emplissait ses poumons de la première taffe qu'il crut voir comme un reflet roux qui tourbillonnait dans les remous. Il fit le tour de la bonde et s'approcha prudemment du flot tumultueux. Un visage blafard le regardait, un regard vitreux, implorant on ne sait quel pardon.
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Un appartement sans livres ? "C'était un peu comme un homme sans intelligence", pensait-il...
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Franck Dumontel était entré dans la police en 1984. Il avait profité de la victoire de Mitterrand pour démissionner de l'Education Nationale. Il en avait eu assez de faire de la discipline et de cautionner un système scolaire qui ne permettait aucune innovation et qui ,n'avait que très peu évolué depuis les lois Ferry de 1880 ! Autant faire le flic pour de bon ! Il avait saisi l'opportunité que le Bulletin officiel offrait à tout fonctionnaire qui avait dix ans d'ancienneté : le Ministère de l'Intérieur recrutait des cadres par concours interne.
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La plage du « bout du monde ». Au fur et à mesure qu’il se rapprochait de l’océan qu’il entendait gronder, la végétation se faisait plus rare et plus chétive. Quelques pins intrépides, qui avaient tenté de braver les embruns, s’agrippaient tant bien que mal à la dune. Tous seraient avalés par les tempêtes de novembre.
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Il se mit debout sur le parapet du pont et écarta les bras comme un albatros qui veut prendre son envol. Il ferma les yeux. Le roulement des flots résonnait sous les arches. Le vent frôlait son visage comme pour le retenir et lui interdire de sauter. Il ouvrit les yeux et vit un ciel magnifique. Il décida que l’heure de sa mort n’était pas encore arrivée.
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Cette remise en ordre des choses lui donnait une vision beaucoup plus claire de ce qu’il devait accomplir. Il se dit qu’il était temps de passer à l’acte.
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« Alex, je ne t’aime plus… » Ces mots résonnaient dans sa tête comme un écho qui n’en finit plus. Quand on est capable d’articuler cette phrase définitive, sans appel, c’est qu’il ne reste plus rien. La phrase la plus terrible qu’il soit possible d’entendre, et pourtant ces mots mis bout à bout sont fades, inodores et quelconques. Il aurait préféré qu’on lui dise : « Alex, tu vas mourir. »
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