Les monstres
La soirée littéraire tourne autour du thème du "Monstre ". Monstrueux, les personnages de la
Comtesse de Ségur ? Non répond
François BLUCHE auteur du "Petit monde de la
Comtesse de Ségur", la comtesse est une femme de génie qui ne bêtifie pas pour les enfants ; elle châtie pour des raisons morales et il ne faut pas dramatiser ses gifles et fessées. - Monstrueuse, la "vieille qui...
Louis XV mourut en 1774. La nouvelle de sa mort ne fit pleurer personne dans le royaume. Lui qu'on avait commencé par tant aimer, on le méprisait. Il a été le plus mauvais roi de toute notre Histoire. Ce n'est pas assez de détester sa mémoire, il faut l'exécrer.
Ernest Lavisse (1901)
Il fut trop absolu sur l'esprit de son maître.
Mais son maître par lui fut le maître des rois.
Rien n'est plus connu, semble-t-il, que le despotisme éclairé. Cette expérience d'un demi-siècle (1740-1790) - elle a duré deux fois plus longtemps que le fascisme de nos jours - tient dans tous nos manuels scolaires une place de choix. On en devine les raisons : les auteurs des petits traités ont gardé l'habitude, contractée à l'âge des Lumières par les philosophes de Paris, de louer l'étranger pour mieux critiquer l'ancien régime français. Le résultat subsiste et confère au « despotisme éclairé » l'essence, l'existence, et mille vertus de raison, de mécénat, de logique et de philanthropie.
Louis XVI trouvera le moyen de conserver une popularité jusqu'en 1791. Mais les bons observateurs n'attendent pas la fin de l'année 1774 pour déplorer sa faiblesse.
Assez âgé pour avoir comparé par expérience vécue les règnes de Louis XIV, de Louis XV et de Louis XVI, le maréchal de Richelieu disait :
"Sous le premier, on n'osait pas parler ; dans le second, on parlait tout bas ; et maintenant on parle tout haut"
Avant de condamner il convient de juger. Les tribunaux ordinaires ont toujours attaché du prix aux aveux de l'accusé, tenu compte de l'éventuelle expression de ses remords. Il serait inique, autant qu'illogique, de jouer les procureurs sur le chapitre des amours du Grand Soleil, et cependant de refuser d'entendre sa défense. Or, celle-ci existe, authentique, simple et humaine.
Grâce au bon roi qui règne en France,
Nous allons voir la poule au pot !
Cette poule, c'est la finance,
Que plumera le bon Turgot.
En effet, en un temps où la séparation des pouvoirs n'existait pas, les parlementaires, grâce à la présence des princes du sang et des ducs et pairs, s'imaginaient qu'ils reconstituaient la curia regis médiévale. Par là même ils affirmaient que, en l'absence de réunion des états généraux, ils représentaient la nation. Défendant cette situation politique où la monarchie était tempérée par le pouvoir des juges, ils s'opposaient avec force à ce qu'elle le fût par des assemblées sachant qu'une telle évolution les marginaliserait.
États généraux - Jean-Marie CONSTANT
Nous avons abandonné le malchanceux surintendant Fouquet, le 5 septembre 1661, entre les mains d'un mousquetaire agissant pour le Roi, le sieur d'Artagnan.
Louis XIV a fait un choix heureux :
Trois ans durant, cet officier (dont Dumas fera un héros
de roman) veillera sur son prisonnier avec humanité et
courtoisie. Mais cela n'empêche pas le prince de s'acharner
sur sa proie. A méditer cette haine et cette obstination,
on lui voit d'abord un sens politique
Le 2 septembre. - Chassant en la forêt de Fontainebleau, je suis tombé de cheval; les rois ne sont point des Centaures.