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3.74/5 (sur 401 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : France , le 20/07/1970
Biographie :

François-Guillaume Lorrain est un journaliste, écrivain et traducteur français. Il est l'un des critiques de cinéma de l'hebdomadaire Le Point. Auteur de quatre romans et de deux essais, il est également traducteur d'œuvres italiennes et allemandes.

Source : Wikipedia, Le Livre de Poche
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Le Temps des trahisons - François-Guillaume Lorrain


Citations et extraits (101) Voir plus Ajouter une citation
La fin d'une histoire d'amour, c'est une liste de choses qu'on n'accomplira plus ensemble.
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Au-dessus de mon lit, la reproduction d’un poème de Paul Fort, glissée sous une plaque de verre. Imprimé sur papier fait à la main, au moulin Richard de Bas à Ambert d’Auvergne. Enfant, je m’étais promis qu’un jour dont une feuille était miraculeusement arrivée jusque chez nous. «Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite »… Chaque vers était écrit de plus en plus gros, jusqu’au dernier, « IL A FILÉ », qui éclaboussait la feuille comme pour se moquer du lecteur trop lent à qui le bonheur venait d’échapper. Une délicate attention de mon père, qui lui aussi avait filé. Définitivement, et pour un autre monde, quinze ans auparavant.
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A quoi correspond la distance d’un marathon ? A 105 tours de stade ! 105 ! Rien qu’une question d’obstination. Comme la vie. Voilà surtout ce que j’ai enseigné à mes élèves. Ils étaient trop jeunes pour savoir que l’existence se résume à notre capacité à lutter contre le temps, contre la répétition. Le marathon vous l’apprend. Mais la limite est fragile entre l’obstination et la folie, voilà ce que je retiens de toutes ces années.
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Quand on courait, il n’y avait plus de Japonais. La terre qu’on foulait n’appartenait à personne, même si la conviction profonde de Kee-chung était que cette terre, sous ses foulées, redevenait coréenne. Il se trouvait de plain-pied avec son pays, traçait de nouvelles frontières tout en s’imaginant lutter avec l’ennemi. 
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Cela faisait bientôt vingt ans qu'il était professeur : il s'estimait bien placé pour savoir que le don était une chose rare. Kee-chung avait un don, il en était sûr. Mais il le savait aussi, l'étincelle pouvait s'éteindre bien vite chez les jeunes gens, surtout dans leur Corée humiliée. Des élèves qui avaient des facilités, il en avait déjà croisé. Combien s'étaient découragés au bout de quelques temps, rattrapés par la misère, l'angoisse, la peur et les humiliations qu'ils partageaient avec leurs parents ? La Japon s'employait à faire d'eux un peuple d'esclave...
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Nous en avions été les otages et nous en étions les survivants, initiés très tôt à la terreur psychologique, à la guerre froide, au système concentrationnaire. Nous savions comment pousser des cris silencieux, nous effacer sans bruit, devenir transparents. Devenir gris. J’avais longtemps fredonné cette chanson qui évoquait un homme sur le départ, dans une gare, une valise à la main. J’avais dix ans et je me voyais déjà en gris. J’étais l’enfant invisible. J’aspirais à la lumière, au grand large.
Notre pénitencier n’avait ni verrou ni barreau et le geôlier en chef sans doute aucune conscience de ce que nous vivions. Maulna avait été une cellule en plein air. Une mise au vert comparable à celle des sportifs qu’on isole avant un match crucial. Mais le nôtre avait duré plus de quinze ans. Un long stage commando pour enfants. Notre père ne répétait-il pas que Maulna serait notre base de repli si les chars russes entraient dans Paris ? 70/71
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Quand Jo ( Joseph I. Breen) s'inquiétait pour vous, ce n'était jamais bon signe, quelle que soit sa cordialité prétendument emplie de sollicitude. Elle devinait la suite: il ferait inscrire son nom sur ces listes noires qui circulaient d'un studio à l'autre, puis le public prendrait le relais. Bref, il la briserait. Car l'Amérique, qui ne supportait pas d'être déçue par ses idoles, ne pourrait que se sentir trahie par une Suédoise qu'elle avait, un peu trop naïvement sans doute, placée sur un piédestal en prenant pour argent comptant la vie privée qu'elle affichait. On la suppliait donc de se reprendre, autrement dit de se soumettre et d'expliquer que toute cette histoire n'était qu'un malentendu ou une calomnie infondée. Il n'était pas trop tard, même si la Ligue de décence catholique évoquait déjà un possible boycott de ses films. Son agent, Kay Brown, lui apprit également par un autre courrier qu'un sénateur du Colorado, Edwin C. Johnson, s'agitait dans l'ombre. Cet ancien chef de gare du Kansas,président de la Ligue ouest de base-ball, n'était sans doute pas le meilleur juge du néoréalisme italien, pourtant il avait réclamé une projection de Rome, ville ouverte. Impatient de faire tomber Rossellini, ce brillant esprit n'y avait rien vu d'autre que l'apologie du communisme. Il avait également ouvert une enquête sur Bergman. McCarthy n'avait pas encore déclaré ouverte la chasse aux sorcières, mais on se faisait déjà les dents sur Bergman-Rossellini, duo adultère et bouc émissaire idéal.
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Que la fraicheur de la rosée apaise votre âme, messieurs ! 
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A trente-six ans, Anne d’Autriche n’était plus dans la plénitude de la beauté qui avait, autrefois, affolé le Duc de Buckingham. Mais ses yeux jetaient encore des éclairs couleur d’émeraude et sa bouche, fine et délicat, s’avançait dans une moue charmante.
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Elle lui pardonnait ses mensonges, ses sautes d'humeur, ses fatigues inexpliquées, et avait renoncé à comprendre comment un homme aussi fourbe et roué pouvait réaliser de pareils chefs-d'oeuvres d'humanité.
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