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Citations de François-Henri Désérable (577)


Camus, dans La Peste, nous avait pourtant mis en garde : méfions-nous des guerres ou des épidémies auxquelles on ne croit pas assez.
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Alors je vais me retirer à la campagne, avec mes archives, ma bibliothèque et mon piano, dans un lieu si calme que rien ne pourra m'y rappeler la funeste occupation de ma vie antérieure. On ne saura pas qui je suis, ni ce que j'ai fait pendant toutes ces années. On m'appellera monsieur Henri, tout simplement. Je cultiverai mon jardin, jouerai du piano comme jadis Charles-Henri jouait de la viole, et j'écrirai peut-être l'histoire de ma famille. À défaut d'avoir perpétué la lignée je perpétuerai sa mémoire. Pour rendre hommage aux Sanson. Et honorer, partiellement, la promesse qu'un petit garçon fit à son grand-père un après-midi de janvier. Quand tout le monde disait encore nivôse.
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François-Henri Désérable
Dites-moi, mon brave, l'addition est salée, ici, les plats c'est de l'érotisme mais les prix, de la pornographie !
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[...] le souvenir est un magicien qui exalte tout ce qu'il touche, et l'enfance a fortiori.
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Restent donc, dans la chambre, vous, moi, la fumée d'une bougie, les songes d'une nuit de printemps, quelques feuilles de papier. Ces feuilles, on peut toujours les voir, mademoiselle, vous savez qu'on peut les voir: vous les avez vues. Un après-midi de décembre dans le métro vous avez lu de la poésie, une anthologie, un peu de Rimbaud, un peu de Verlaine; vous êtes descendue à Pont-Neuf ou Saint-Michel, et le cœur battant vous avez marché jusqu'au n° 23, quai de Conti; à l'entrée, vous avez décliné votre identité, on vous a remis un badge, puis vous avez traversé la cour, êtes passée sous un porche, avez poussé la première porte à gauche, monté deux étages jusqu'à la bibliothèque de l'Institut, marché à pas feutrés sur un tapis beige sous quoi crissaient les lattes du parquet, présenté votre lettre de recommandation au conservateur, demandé à voix basse les manuscrits d'Evariste Galois, sous la cote Ms 2108, pris place sur une chaise en velours au fond de la salle, place 39, devant la table en bois où seul l'usage du crayon est autorisé, et vous avez attendu
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... le mathématicien qui dans une simple formule perçoit autre chose qu'une suite de nombres et de symboles obscurs, mystérieux, à savoir un moyen de se soustraire au monde pour mieux s'en emparer, d'échapper au réel pour mieux l'assujettir, ce mathématicien-là , mademoiselle, s'incarne dans le nombre comme l'écrivain dans le verbe, est le Nombre en personne.
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Les rois ne voient pas la rue depuis les fenêtres de leur palais. Tout cela, pensait-il, n'est que feu de paille, un feu de paille qui ne ferait qu'un peu de fumée.
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Le 27 juillet 1830 tombait un mardi. Le 28 un mercredi. Le 29 un roi
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Car cette histoire, mademoiselle, n'est pas celle du gladiateur sans nom à la merci d'un seul doigt; non, cette histoire est celle d’Évariste Galois, mathématicien de génie qui mourut en duel à vingt ans.
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Il a vingt ans. Il va mourir. Il n'est pas prêt.
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« Pendant longtemps, j’ai essayé de comprendre les travaux d’Évariste ; sa théorie, en vain. […] Il me faudrait la vulgarisation de la vulgarisation pour y piger quelque chose. » (p. 42)
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« Évariste était farouchement républicain, de ceux que le mot régicide ne faisait pas frémir. Alors certes, on le disait aussi mathématicien et mathématicien plein de promesses, mais la monarchie en ce temps était comme la République en d’autres : elle n’avait pas besoin de savants. » (p. 117 & 118)
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À moins qu,il ne se fût embourgeoisé, ce fils de bourgeois, épousant une fille de bourgeois et devenant à son tour père de bourgeois qui héritent plus qu'ils ne méritent ... (p.60)
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(...) on n'est jamais trop prudent. En ces temps où la justice exterminait avec une célérité forçant l'admiration, c'était peut-être le seul moyen de survivre. Il fallait donner des preuves de son civisme, mais pas trop : les modérés étaient envoyés à l'échafaud, et parce que ce n'était pas assez, jamais assez, les exagérés aussi; il fallait choisir son camp et espérer que l'on fît le bon choix : on pouvait défendre un accusé puis se défendre de l'avoir trop bien défendu, être juge un jour et jugé le lendemain, garder des prisonniers et être gardé à son tour; il valait mieux être du peuple que de la noblesse ou du clergé, mais on pouvait être issu du peuple et connaître la même issue fatale que la noblesse et le clergé.
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La pratique d'un art demande un homme tout entier.
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Il y avait chez lui un farouche volonté de vivre qu'il puisait dans les maux l'accablant jour et nuit, et dont il tirait pourtant une philosophie empreinte de gratitude et de résignation ; " la nature est bien faite, disait-il. Elle nous diminue peu à peu avant de nous effacer complètement"
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