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Critiques de François Mitterrand (51)
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Aux Frontières de l'Union française : Indochine..

Cette citation extraite du "Journal de l'Union française" donne l'idée maîtresse qui est au principe des toutes les idées développées dans ce volume: "La France du XXIè siècle sera africaine ou ne sera pas. Au lieu de s'épuiser dans les combats d'Asie, la France de notre temps n'aurait-elle pas dû implanter ses hommes et ses capitaux dans cet immense empire qui la prolonge jusqu'au Congo?" (p. 201, Où finit l'Occident - 28 mai 1952).

A propos de la Tunisie François Mitterand montre une confiance indéfectible en l'avenir diplomatique du Traité du Bardo (1881) qui confère à la wilaya du bey de Tunis le statut de protectorat français.
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De l'Allemagne, de la France

De l'Allemagne, de la France est un livre autobiographique de François Mitterand racontant la réunification allemande intervenue en 1989/1990.

Le livre se divise en deux parties : dans la première, François Mitterand y livre ses souvenirs. La seconde est un recueil de discours sur la réunification, l'Europe et le "couple franco-allemand".

Naturellement, il est maintenant de notoriété publique que François Mitterand avait une belle plume. C'est par conséquent un livre de grande valeur littéraire.

Sa galerie de portraits dans la première partie est particulièrement savoureuse.

Les "dessous de l'Histoire" sont aussi intéressants même si il s'agit plus de l'aspect politique.

Mais ce qui m'a le plus marquée c'est sans doute les idéaux européens qui flottaient encore à cette époque comme un vent printanier. L'eurosceptiscisme né avec Maastricht en 1992 a balayé toutes ces idées d'amitié entre les peuples, de "télévision européenne"... pour une Europe de normes et de réglements.

Cela fait du bien de revenir aux racines de la construction européenne. En même temps, cela permet de revoir ses bases : conférences de Yalta, de Postsdam, CSCE, fonctionnement des institutions européennes ... Une grande cure de jouvence !
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Ici et maintenant

Une première défaite en 1974 aux élections présidentielles contre Valéry Giscard D’Estaing amène François Mitterrand à la veille de l’élection de 1981 qui lui donnera la victoire...



Nous sommes en 1980, « ici et maintenant », pourrait-on dire, alors que le futur président de la République discute à bâtons rompus avec Guy Claisse, éminent journaliste politique, à l’époque chef du service politique du Matin de Paris, un quotidien très proche du Parti Socialiste, considéré comme le quotidien du « nouvel Obs. » de jean Daniel.



On parle politique, évidemment… intérieure comme extérieure, de politique économique, aussi ; d’écologie, de la gauche, du parti socialiste, de l’élection qui approche…



Mais c’est une des grandes qualités de François Mitterrand de pouvoir parler d’autre chose. Au détour d’une préoccupation politique, il évoque son enfance en Charente, plus tard son plaisir des promenades en forêt…la disparition des ormeaux… L’homme de lettres est bien présent.



Il parle de lui également, et se définit, élection oblige : « Je fais partie du paysage de la France ».



Avec l’aide de Guy Claisse, et sur proposition de Jacques Attali, élection oblige, la aussi, « Ici et maintenant » constitue le portrait d’un des hommes politiques les plus marquants de la Ve République ; dans toute sa complexité maintes fois célébrée… Ou critiquée… C’est selon…

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Journal pour Anne, 1964-1970

Un aperçu inédit de la vie privée de François Mitterrand à travers sa correspondance et son journal destinés à sa maîtresse Anne Pingeot.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Journal pour Anne, 1964-1970

C'est un document à nul autre pareil, hors format, mosaïque de textes imprimés et manuscrits, de photos, d'objets, de collages, de coupures de presse à la façon d'une chronique affectivo-politique d'un jeune tourtereau érudit de quarante-huit ans.

J'ai feuilleté les 430 pages une à une, en ai lu de nombreuses, non l'intégralité, gêné de pénétrer dans l'intime d'un couple, conjugué à une seule personne.

J'ai admiré la plume littéraire, d'une haute tenue, légère et tendre lorsqu'elle s'adresse à l'être aimé sous le manteau. Les rencontres arrachées à un agenda déjà chargé sont vécues intensément.

Une photo de François allongé dans un pré ensoleillé clôt l'ouvrage imposant. La photographe, Anne Pingeot, a coché quelques mots à la cime d'une feuille blanche :



Journée exaucée,

journée exhaussée

tu es venu, je suis venue



"nous étions" le dimanche 26 avril 1970.



Une tranche d'histoire réellement étonnante !



P.S. J'ai réveillé le livre endormi dans ma bibliothèque depuis sa parution en 2017. J'avais longuement hésité à l'acquérir







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Journal pour Anne, 1964-1970

En parallèle à ses Lettres à Anne, 1962-1995, le superbe Journal pour Anne 1964-1970, tout vibrant du secret d'une fougue d'adolescent, collages destinés à l'Aimée, versant de la face d'ombre de François Mitterrand alors en pleine lumière de son ascension politique vers son Capitole - peut-on jurer connaître totalement un être ? - dans la pleine maturité de l'âge et l'éblouissement de sa folle passion pour une jeune fille de trente ans sa cadette, 21 ans en 1964.



" Mais qu'était-il allé faire dans cette galère, la politique ? Aux côtés des guignols de l'officialité, lui qui chaque jour, en tapinois, au débotté, tuait en lui la marionnette ? Adhérer aux discours filandreux et guindés de la profession, lui qui trouvait sa vérité dans un oeillet des dunes, une pluie multicolore sur des pavés de bois, une mélodie de Thelonious Monk ou un film de Vadim ? [...]

Fin des propos convenus, naissance d'un inconnu intimiste dont la carrière publique prend rétrospectivement des allures de bouche-trou. Un écrivain à coeur ouvert, sans apprêt ni affectation, crayonnant la vie à main levée, avec le grain ultra-fin d'un Benjamin Constant, pour l'intime des sentiments, et la patte irrespectueuse d'un Jules Renard, pour le croquis de société." (Régis Debray, « Mitterrand, un écrivain à cœur ouvert », Le Figaro du 13/10/2016).



Tout est dit. Mais la révélation de la profondeur de l'amour-passion et la création littéraire ne pouvaient éteindre chez l'homme politique l'ardente obligation d'une ambition dévorante vers une destinée à la mesure de l'Histoire.

Un must. Incontournable
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l'abeille et l'architecte

Avec la publication de « L’abeille et l’architecte », faisant suite à « La paille et le grain » couvrant les années 1971-1974 François Mitterrand nous livre quelques-unes de ses réflexions, de ses sentiments et de ses convictions durant une période qui va de 1975 à 1978 ; une sorte de journal, bien qu’il s’en défende…

En fait, une grande diversité de sujets parmi lesquels la politique et l’économie, bien sûr, mais aussi la littérature, la philosophie…également l’art, l’histoire, la musique...

C’est aussi l’occasion pour François Mitterrand de dresser une galerie de portraits où l’on retrouve notamment des adversaires politiques (Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, Jean Lecanuet...), des amis (Felipe Gonzalez, Willy Brandt, Régis Debray, Mikis Theodorakis, Gaston Deferre, Claude Estier...), des rencontres (Henry Kissinger...).



« L’abeille et l’architecte » révèle (pour certains) ou confirme (pour d’autres) le grand talent d’écrivain de François Mitterrand ; en symbiose avec la nature qu’il décrit dans un style d’une grande beauté à l’occasion d’une marche dans la lande… d’une promenade en forêt.



Même si le côté politique peut rebuter certains, « L’abeille et l’architecte » : un livre à lire , ne serait-ce que pour la qualité de plume de François Mitterrand.

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l'abeille et l'architecte

Ce journal écrit au jour le jour au cours des années 70 est si précieux qu'il confine à la littérature. Justesse de l'expression, truculence du verbe, haute tenue syntaxique... tout montre en Mitterrand l'écrivain racé, plus que brillant. La chronique du temps y est bien entendu contée sous un certain angle avantageux, sous des airs d'impartialité totale... Une grande leçon d'écriture pour nos politiques actuels, qui n'ont franchement plus du tout ce niveau de culture
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La paille et le grain

Mitterrand était la réincarnation du pharaon Séthi 1er et IL LE SAVAIT PARFAITEMENT :. !

http://sethy1 free.fr
Lien : http://perso.nnx.com/ianaywon
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La paille et le grain

« La paille et le grain », une chronique tenue quasiment au jour le jour, une espèce de journal qui n’en est pas vraiment un… si l’on en croit François Mitterrand dans l’avertissement au lecteur qu'il a placé en début de volume.



Des textes, chroniques, petits essais, dédiés aux époux Deferre, et pour certains d’entre eux déjà parus dans le bloc note de journal « L’unité », alors journal hebdomadaire du Parti Socialiste. Il évoque les grandes questions politiques de l'époque, réfléchit, fixe ses idées à partir de ces notes. Il aborde le programme commun de la gauche et les question d'unité, d'identité, les inégalités en particulier celles suscités par la fiscalité, la guerre endémique au proche-Orient...



Une plume au vitriol quand il s’agit de décrire ou de commenter les agissements de ses adversaires… Une plume trempée dans le terroir, également, quand l’auteur se fait contemplatif…Il parle alors de choses anodines, de petits riens… de ce qu'il aime comme la beauté d'une plage en hiver… un vol de grues qui passe au-dessus de sa maison des Landes à Lache… ou de son chien Titus.



Une très belle plume… Vraiment !

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Le bureau de poste de la rue Dupin et autre..

Pas de notation pour ce livre d'entretiens. Mazarine Pingeot, auteure de la préface nous avertit : . ni Marguerite Duras, ni François Mitterand n'ont opéré de relecture à ces textes qui retracent les contours de la profonde amitié qui reliait ces deux amoureux du Dit et de l' Écrit.

Ils se sont rencontrés, Rue Saint Benoît en 1943, ils se sont vus pour la dernière fois Boulevard Raspail en 1994. Les sujets sont divers : arbres, Afrique, espaces, Amériques, Libye, Reagan, New York etc..

Il n'y a pas de "révélations" dans ce livre et cela fait beaucoup de bien. C'est un livre de confirmation. Il y a le parfum de ces deux destins que l'Histoire a fait se rencontrer au milieu d'une période apocalyptique. Il y a leurs visions, leurs interrogations, et la ré-affirmation de leur éthique. On regrette que ces entretiens n'aient pas pu être plus nombreux.



Astrid SHRIQUI GARAIN
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Le bureau de poste de la rue Dupin et autre..

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Le bureau de poste de la rue Dupin et autre..

Je savais que Marguerite Duras avait pour ami François Mitterrand dont elle parle dans plusieurs de ses livres. Pourtant, j'avais un a priori sur ces entretiens pensant que l'enregistrement allait forcément effacer l'intimité qui lie l'écrivain et le président. Et puis j'avais une dent contre Mitterrand qui n'a pas toujours été exemplaire durant la guerre d'Algérie et qui a déçu pas mal de gens de gauche.

Mais une fois de plus la magie a opérée parce qu'on a à faire à deux phénomènes.

Ce recueil intitulé « le bureau de poste de la rue Dupin : et autres entretiens » rassemble cinq séquences enregistrées entre juillet 1985 à avril 1986 et retranscrites telles qu'elles sans relecture.

Ces textes retracent les contours de la profonde amitié de 40 ans qui reliait ces deux érudits.

Les sujets sont divers : les années de résistance de François Mitterrand, la question de l'immigration, du racisme et du nationalisme, le problème de la défense nationale et de la dissuasion nucléaire, les Etats du continent africain, les Etats-Unis.

On voit notamment, que lui est stratège dans ses propos, et qu'elle s'intéressait beaucoup à l'histoire. Et même s'ils ne sont pas toujours de bonne foi, c'est passionnant. Alors que Marguerite Duras et François Mitterrand sont morts la même année, en 1996, ils m'ont transportée avec un très grand plaisir au coeur de la vie politique des années 1980.



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Le bureau de poste de la rue Dupin et autre..

Marguerite Duras et François Mitterand sont tous deux amis de longue date, nous le savons bien grâce aux multiples textes de Duras dans lesquels elle parle de lui. Pour bien comprendre ce recueil, je conseille fortement d’avoir lu La Douleur auparavant, histoire de bien comprendre les enjeux qui se dégagent de leur lien et du premier entretien du texte – le plus important, et donnant son nom au recueil. Marguerite Duras a rencontré Robert Antelme en janvier 1936, et ces deux se sont retrouvés petit à petit de plus en plus engagés dans la résistance de la seconde guerre mondiale avec un troisième, Dionys Mascolo, qui deviendra l’amant français de Duras, et le père de son enfant. L’appartement qu’occuperont ces trois dissidents en plein cœur de Paris sous l’occupation, deviendra le repère d’un groupe de la Résistance, le RNPG dont François Mitterand était le chef. Il les rejoindra, avec de nombreux autres, formant ainsi le groupe de la rue Saint-Benoît. Le 1er juin 1944, le groupe tombera dans un guet-apens, alors au bureau de poste de la rue Dupin où une réunion devait s’y produire. Marguerite Duras et François Mitterand s’en tireront de justesse, mais ce n’est pas le cas de tous : Robert Antelme, parmi d’autres, se fera alors arrêter par la Gestapo. L’attente de Duras face à l’absence sera alors narrée dans La Douleur. Pourquoi raconte-je cela ? Tout simplement parce que c’est le sujet primaire de ce recueil, c’est le sujet primitif du lien entre les deux entretenus. Sur les cinq entretiens, le premier parlera presque uniquement de ce sujet épineux de tristesse, de mauvais (et bons) souvenirs. Suivront ensuite quatre autres entretiens aux sujets absolument diverses et variés : « Le dernier pays avant la mer », « Le ciel et la terre », « Africa, Africa » et « La Nouvelle Angoulême ». Au travers de ces entretiens se déroulant à l’Elysée en 1986, tous les sujets seront abordés : la mort, les espaces, la mer, la campagne, Paris, la politique, l’Histoire, les différents états de l’Afrique, le nucléaire, les Etats-Unis et son président (Ron Reagan, à l’époque), le nationalisme, le manque d’informations et d’implication dans la politique, l’immigration, le racisme, la défense sociale, Israël, les scandales parisiens, etc. Je ne connais franchement pas grand-chose à tous ces sujets que j’ai en revanche trouvé très actuels malgré l’époque – ces entretiens passés il y a près de quarante ans et qui parlent de sujets encore très actuels. C’est bien troublant de voir à quel point les temps n’ont pas vraiment changé –, mais les lire m’a appris beaucoup de choses.



Ces entretiens sont suivis de plusieurs annexes qui m’ont encore plus touché que lesdits entretiens. Il y a tout d’abord un texte de Yann Andréa, qu’on ne présente plus, nommé « L’adieu du Boulevard Raspail » sur la dernière fois que se sont vus les deux amis dont les noms se trouvent sur la couverture du recueil. C’était un texte très touchant d’un point de vue extérieur à cette amitié, mais qui arrive à faire ressentir cette épaisseur d’une cinquantaine d’années. Ensuite se trouvera un témoignage poignant de Jean Munier, « Le bureau de poste de la rue Dupin », narrant le jour de l’arrestation de Robert Antelme par la Gestapo, ce 1er juin 1944. Et puis viendra un extrait retranscrit d’un film documentaire de Jean Mascolo (fils de Dionys Mascolo et Marguerite Duras) sur le premier amour de la propre mère du réalisateur : « Autour de Robert Antelme ».



Cette petite série d’entretiens tient pour sujet majoritaire cette journée de l’arrestation de Robert Antelme par la Gestapo à la poste de la rue Dupin, évènement déjà narré dans La Douleur. Ici, il n’est pas romancé, ce sont des faits très réels qui sont expliqués, avec d’autres comme la politique, l’Histoire, le nucléaire, la mer, le racisme… J’y ai appris beaucoup de choses avec émotion. {14}
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Le bureau de poste de la rue Dupin et autre..

Un entretien-vérité passionnant entre la romancière française et l'ancien Président de la République.
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Le bureau de poste de la rue Dupin et autre..

J’ai découvert par hasard ce livre d’entretiens. Il est d’une lecture très facile et passionnante. J’ai beaucoup appris sur le passé de Marguerite Duras et François Mitterand. Les notes en fin de livre sont très instructives.
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Le coup d'état permanent

Le duel De Gaulle - Mitterand reste le dernier moment de grande politique en date . Mitterand s'attaque â De Gaulle sur son terrain : les lettres . Et force est de reconnaitre que l'efficacité et la force des textex en présence n'on pas leur égal aujourd'hui ou le fn et les populistes en général sont sur le devant de la scéne. Pour un plaisir concret de politique il faut découvrir ce livre remarquable . Un grand moment .
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Le coup d'état permanent

Livre remarquablement bien écrit par un des plus grands opposants au Général De Gaulle, "Le coup d'état permanent est l'ouvrage de référence s'agissant de la critique du système gaulliste et de l'architecture de la Vème République. François Mitterrand dénonce sans cesse avec une plume rigoureuse et souvent féroce les travers du régime "dictatorial" établi par De Gaulle.
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Le pouvoir ne se partage pas. Conversations..

(LP440) Le pouvoir ne se partage pas. Conversations avec François MITTERRAND. BALLADUR Edouard

Paris. 2009. Librairie Arthème Fayard. 437 p.



Présentation de l’éditeur :

De 1993 à 1995, François MITTERRAND, président de la République, et Edouard BALLADUR, Premier Ministre, ont eu ensemble de très nombreuses conversations. Celles – ci, rapportées pour la première fois, permettent de comprendre comment, dans une situation exceptionnelle et incommode de partage du pouvoir, fut assurée la direction de l’Etat, quels furent les ressorts de l’action gouvernementale, l’explication du comportement de ses différents acteurs.

Conscients de leurs divergences, les deux interlocuteurs tantôt se ménagent, tantôt s’opposent. Ils collaborent lorsque l’intérêt du pays l’exige sans oublier jamais qui ils sont ni ce qu’ils veulent. Ces conversations révèlent les relations personnelles entre deux hommes qui, placés à la tête du pays, étaient de convictions et d’intérêts opposés. La complexité de ces relations où la méfiance alterne avec la confiance, où les arrières – pensées affleurent à la surface des propos, éclaire un pan de notre histoire récente.

Table des matières :

Avant – Propos p. 9

Avant le pouvoir p. 15

Les temps heureux (Avril 1993-Décembre 1993) p. 53

Premiers nuages (Janvier 1994-Juillet 1994) p. 175

L’embellie ( Juillet 1994- Janvier 1995) p. 269

L’épreuve (Janvier – Mai 1995) p. 367.

Epilogue p. 425

Annexes p. 429



Mon avis ( Avril 2010)

Edouard BALLADUR nous présente la cohabitation, sous forme de journal, où jour par jour, il nous explique les relations, qu’il a pu (ou du) avoir avec l’ancien président socialiste. Intéressant à lire, il nous confirme dans notre jugement de voir Mr BALLADUR, comme étant un Homme, gardant son sang froid, et respectant profondément les Institutions.

L’hostilité idéologique ne contraint pas Mr BALLADUR, bien au contraire, à empiéter sur les pouvoirs de Mr MITTERRAND, mais n’en demeure pas moins ferme quand à ses attributions personnelles. Et, c’est en cela, que l’ouvrage démontre ses limites, puisqu il nous présente la cohabitation selon Mr BALLADUR, et ne doutons pas que rédigée par le président socialiste, le sens en aurait été changé.

Mr BALLADUR n’en fait-il pas trop en se « plaignant » des (nombreuses) félicitations de son président (??), soulignant qu’il ne tombera pas dans le piège de cette caresse dans le sens du poil.

Toujours est-il, que nous prenons plaisir à découvrir la vie quotidienne au sommet de notre exécutif, en découvrant des personnages plus connus aujourd’hui. Mr SARKOZY et Mr BAYROU se partagent ainsi quelques bonnes feuilles de l’ancien Premier ministre.

A lire donc, pour le plaisir, mais en gardant à l’esprit qu’il ne s’agit que d’une version partisane.


Lien : http://leslivresetlemonde.bl..
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Le pouvoir ne se partage pas. Conversations..

Le pouvoir ne se partage pas : un titre, au goût de conclusion, qui résume donc à lui seul le contenu de cet ouvrage. le sous-titre, lui, ("Conversations avec François Mitterrand") est réducteur ; sans doute eût-il mieux valu qu'il soit plus explicite : en effet, plus que ses conversations avec François Mitterrand, Edouard Balladur nous livre ici son journal de la cohabitation 1993-1995. Un récit chronologique et factuel, agrémenté de portraits, notamment de Mitterrand, Chirac et Bayrou (page 407), et de réflexions sur le pouvoir et sur la politique : "la politique est un domaine où la méchanceté gratuite se donne libre cours aux dépens de la froideur du raisonnement ou de la simple équité" (page 10); les rivalités visant le pouvoir "abîment les relations personnelles" (page 43). Un témoignage de premier ordre sur la cohabitation, cette "situation exceptionnelle et incommode de partage du pouvoir" (page 10), par l'un des deux protagonistes qui l'ont vécue.

Si les journalistes ont qualifiée de "cohabitation de velours" cette période, Édouard Balladur revient néanmoins sur les hauts et les bas de la relation avec le Président de la République qui ont jalonné ces deux années. Un Mitterrand soufflant le chaud et le froid, tantôt charmeur et séducteur, voulant instaurer une relation de connivence, se disant prêt à lui faciliter la tâche, tantôt hautain et méprisant (à François Léotard : "Parlez-en au Premier ministre, qui m'en parlera" - page 70), tantôt s'opposant à sa volonté de reprendre les essais nucléaires, le Chef d'Etat-Major des Armées indiquant à Édouard Balladur qu'il n'obéirait qu'au président. Il évoque aussi une autre forme de cohabitation : avec les figures tutélaires de la droite, Giscard d'Estaing et Chirac, qu'il inquiète par son indépendance d'esprit et dont il trouble les habitudes.

Le pouvoir ne se partage pas. Edouard Balladur se souvient avoir, le premier, théorisé la cohabitation, plus comme un expédient provisoire que comme un système durable. Après l'exercice pratique, il reconnaît qu'il faut "changer nos institutions pour mettre la France à l'abri de cette confusion" (page 13). Il illustre son propos avec une expression très forte de François Mitterrand, évoquant 1988, lorsqu'il est redevenu président de la République "de plein exercice" (page 82).

On apprend aussi dans ce livre que sa nomination à Matignon a résulté de la seule décision de François Mitterrand, que François Mitterrand a d'ailleurs innové dans la forme, en annonçant lui-même à la télévision la nomination du Premier ministre, qu'en aucun cas il n'y a eu de "pacte" de partage des rôles entre Chirac et Balladur, et que François Mitterrand associait à Michel Rocard le terme "charabia" !

Avec une grande humilité, qui incite d'ailleurs à lui donner crédit sur la véracité du reste de son récit, Édouard Balladur revient aussi sur les raisons de son échec à l'élection présidentielle : le soutien de la seule opinion, son indépendance par rapport aux partis et l'absence de soutien de la part d'un grand parti structuré, le manque d'organisation de sa campagne, sa tendance à parler à la raison plus qu'au coeur ("Il ne suffisait pas de chercher à convaincre, il fallait séduire" - page 308), sa naïveté à croire que la vérité finit toujours par l'emporter, le calme et l'indifférence qu'il affichait en réponse à la violence des attaques, etc.

Françoise Giroud avait intitulé ses mémoires "la comédie du pouvoir". L'intérêt du livre d'Édouard Balladur, c'est de nous montrer ce qui s'est passé en dehors de la scène, à l'abri du regard des journalistes, dans les coulisses du pouvoir. Pour Georges Pompidou, dont il avait accompagné en 1974 la fin de mandat en qualité de Secrétaire général de l'Élysée, Édouard Balladur avait parlé de "la tragédie du pouvoir". Pour son cas personnel, en refermant son livre, je suis tenté de parler de la solitude du pouvoir, voire de sa cruauté.

Un témoignage passionnant.
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