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Citations de François Rabelais (368)


François Rabelais
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.
(Pantagruel)
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François Rabelais
Ceste année les aveugles ne verront que bien peu, les sourds oyront assez mal, les muets ne parleront guères, les riches se porteront un peu mieux que les pauvres, et les sains mieux que les malades.

A toutes et tous, bonne et heureuse année 2020.
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François Rabelais
Sçavoir est beuvant et mangeant.
{Le savoir hydrate et nourrit.}

GARGANTUA, Prologue de l'auteur.
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François Rabelais
Le grand Dieu fit les planètes et nous faisons les plats nets.
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François Rabelais
Je n'ai rien vaillant, je dois beaucoup, je donne le reste aux pauvres.

(testament de F. Rabelais)
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Qui trop embrasse peu estrainct.

Chapitre XLVI.
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François Rabelais
Jamais je ne m'assujettis aux heures : les heures sont faites pour l'homme, et non l'homme pour les heures.
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Il s’esveilloit entre huyt et neuf heures, feust jour ou non. […] Puis se guambayoit, penadoit et paillardoit parmy le lict quelque temps pour mieulx esbaudir ses esperitz animaulx ; et se habiloit selon la saison. […] Puis fiantoit, pissoyt, rendoyt sa gorge, rottoit, pettoyt, baisloyt, crachoyt, toussoyt, sangloutoyt, esternuoit et se morvoyt en archidiacre, et desjeunoyt pour abatre la rouzée et maulvais aer : belles tripes frites, belles charbonnades, beaulx jambons, belles cabirotades et forces soupes de prime.
Ponocrates luy remonstroit que tant soubdain ne debvoit repaistre au partir du lict sans avoir premierement faict quelque exercice. Gargantua respondit :
« Quoy ! n’ay je faict suffisant exercice ? Je me suis vaultré six ou sept tours parmi le lict davant que me lever. Ne est ce assez ? »

Chapitre XXI.
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— L’appetit vient en mangeant, disoit Angest on Mans ; la soif s’en va en beuvant.
— Remede contre la soif ?
— Il est contraire à celluy qui est contre morsure de chien : courrez tousjours après le chien, jamais ne vous mordera ; beuvez tousjours avant la soif, et jamais ne vous adviendra.

Chapitre V.
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— Il n’est (dist Gargantua) poinct besoing torcher cul, sinon qu’il y ayt ordure ; ordure n’y peut estre si on n’a chié ; chier doncques nous fault davant que le cul torcher.
— O (dist Grandgousier) que tu as bon sens, petit guarsonnet ! Ces premiers jours je te feray passer docteur en gaie science.

Chapitre XIII.
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— Mais quelle mousche l’a picqué ? Il ne faict rien que estudier depuis je ne sçay quand. Je n’estudie poinct, de ma part. En nostre abbaye nous ne estudions jamais, de peur des auripeaux. Nostre feu abbé disoit que c’est chose monstrueuse veoir un moyne sçavant.

Chapitre XXXIX.
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Au millieu de la basse court estoit une fontaine magnificque de bel alabastre ; au dessus les troys Graces, avecques cornes d’abondance, et gettoient l’eau par les mamelles, bouche, aureilles, yeulx, et aultres ouvertures du corps.

Chapitre LV.
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Ainsi le lyon guéry se pourmenoist par la forest. À quelle heure une vieille sempiterneuse ébuschetoit et amassoit du boys par ladicte forest ; laquelle, voyant le lyon venir, tumbat de peur à la renverse de telle faczon que le vent luy renversa robbe, cotte et chemise jusques au dessus des espaules. Ce que voyant, le lyon accourut de pitié veoir si elle s'estoit faict aulcun mal, et considérant son comment a nom, dist : « O pauvre femme, qui t'a ainsi blessée ? »
Et, ce disant, apperceut un regnard, lequel il l'appella, disant :
— Compère regnard, hau, cza, cza, et pour cause !
Quand le regnard fut venu, il luy dict :
— Compere, mon amy, l'on a blessé ceste bonne femme icy entre les jambes bien villainement, et y a solution de continuité manifeste ? Regarde que la playe est grande : depuis le cul jusques au nombril, mesure quatre, mais bien cinq empans et demy. C'est un coup de coignie ; je me doubte que la playe soit vieille. Pourtant, affin que les mousches n'y prennent, esmouche-la bien fort, je t'en prie, et dedans et dehors. Tu as bonne quehue et longue : esmouche, mon amy, esmouche, je t'en supplye, et ce pendent je voys quérir de la mousse pour y mettre, car ainsi nous fault-il secourir et ayder l'un l'aultre. Esmouche fort ; ainsi, mon amy, esmouche bien, car ceste playe veult estre esmouchée souvent ; aultrement la personne ne peut estre à son aise. Or esmouche bien, mon petit compère, esmouche ! Dieu t'a bien pourveu de quehue ; tu l'as grande et grosse à l'advenant ; esmouche fort et ne t'ennuye poinct. Un bon esmoucheur, qui, en esmouchant continuellement, esmouche de son mouchet, par mousches jamais émouché ne sera. Esmouche, couillaud ; esmouche, mon petit bedaud ! Je n'arresteray gueres. […]
Le pauvre regnard esmouchoit fort bien et deçà et delà, dedans et dehors ; mais la faulse vieille vesnoit et vessoit puant comme cent diables. Le pauvre regnard estoit bien mal à son ayse, car il ne sçavoit de quel cousté se virer pour évader le parfum des vesses de la vieille ; et, ainsi qu'il se tournoit, il veit que au derrière estoit encores un aultre pertuys, non si grand que celluy qu'il esmouchoit, dont luy venoit ce vent tant puant et infect.
Le lyon finablement retourne, portant de mousse plus que n'en tiendroyent dix et huyt basles, et commença en mettre dedans la playe avecques un baston qu'il aporta, et y en avoit jà bien mys seize basles et demye et s'esbahyssoit :
— Que diable ! ceste playe est parfonde : il y entreroit de mousse plus de deux charretées.
Mais le regnard l'advisa :
— O compère lyon, mon amy, je te prie, ne metz icy toute la mousse ; gardes-en quelque peu, car il y a encores icy dessoubz un aultre petit pertuys qui put comme cinq cens diables. J'en suis empoisonné de l'odeur, tant il est punays.

Chapitre XV.
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Comment […] pourroy je gouverner aultruy, qui moy mesmes gouverner ne sçaurois ?

Chapitre LII.
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En toutes compaignies il y a plus de folz que de saiges et la plus grande partie surmonte tousjours la meilleure.

Chapitre X : Comment Pantagruel équitablement jugea d'une controverse merveilleusement obscure et difficile, si justement que son jugement fut dict fort admirable.
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Cy n’entrez pas, vous, usuriers chichars,
Briffaulx, leschars, qui tousjours amassez,
Grippeminaulx, avalleurs de frimars,
Courbez, camars, qui en vos coquemars
De mille marcs jà n’auriez assez.
Poinct esgassez n’estes, quand cabassez
Et entassez, poiltrons à chiche face :
La maIe mort en ce pas vous deface.

Chapitre LIV.
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« J’ay grand peur que toute ceste entreprinse sera semblable à la farce du pot au laict, duquel un cordouannier se faisoit riche par resverie ; puis, le pot cassé, n’eut de quoy disner. Que pretendez vous par ces belles conquestes ? Quelle sera la fin de tant de travaulx et traverses ?
— Ce sera (dist Picrochole) que, nous retournez, repouserons à noz aises. » Dont dist Echephron : « Et, si par cas jamais n’en retournez, car le voyage est long et pereilleux, n’est ce mieulx que dès maintenant nous repousons, sans nous mettre en ces hazars ?
— O (dist Spadassin) par Dieu, voicy un bon resveux ! Mais allons nous cacher au coing de la cheminée, et là passons avec les dames nostre vie et nostre temps à enfiller des perles, ou à filler comme Sardanapalus. Qui ne se adventure, n’a cheval ny mule, ce dist Salomon.
— Qui trop (dist Echephron) se adventure, perd cheval et mulle, respondit Malcon. »

Chapitre XXXIII.
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Les tripes furent copieuses, comme entendez, et tant friandes estoient que chascun en leichoit ses doigtz. Mais la grande diablerie à quatre personnaiges estoit bien en ce que possible n’estoit longuement les reserver, car elles feussent pourries. Ce que sembloit indecent. Dont fut conclud qu’ils les bauffreroient sans rien y perdre. […]
Le bon homme Grandgousier y prenoit plaisir bien grand et commendoit que tout allast par escuelles. Disoit toutesfoys à sa femme qu’elle en mangeast le moins, veu qu’elle aprochoit de son terme et que ceste tripaille n’estoit viande moult louable : « Celluy (disoit il) a grande envie de mascher merde, qui d’icelle le sac mangeue. » Non obstant ces remonstrances, elle en mangea seze muiz, deux bussars et six tupins. O belle matiere fecale que doivoit boursouffler en elle !
Après disner, tous allerent pelle melle à la Saulsaie, et là, sus l’herbe drue, dancerent au son des joyeux flageolletz et doulces cornemuzes tant baudement que c’estoit passetemps celeste les veoir ainsi soy rigouller.

Chapitre IV.
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« Voyez vous ce jeune enfant ? Il n’a encor douze ans ; voyons, si bon vous semble, quelle difference y a entre le sçavoir de voz resveurs mateologiens du temps jadis et les jeunes gens de maintenant. »
L’essay pleut à Grandgousier, et commanda que le paige propozast. […]
Le tout feut par icelluy proferé avecques gestes tant propres, pronunciation tant distincte, voix tant eloquente et languaige tant aorné et bien latin, que mieulx resembloit un Gracchus, un Ciceron ou un Emilius du temps passé qu’un jouvenceau de ce siecle.
Mais toute la contenence de Gargantua fut qu’il se print à plorer comme une vache et se cachoit le visaige de son bonnet, et ne fut possible de tirer de luy une parolle non plus q’un pet d’un asne mort.

Chapitre XV.
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Soubdain, je ne sçay comment, le cas feut subit, je ne eus loisir le consydérer, Panurge, sans aultre chose dire, jette en pleine mer son mouton criant et bellant. Tous les aultres moutons, crians et bellans en pareille intonation, commencèrent soy jecter et saulter en mer après, à la file. La foule estoit à qui premier y saulteroit après leur compaignon. Possible n’estoit les en guarder, comme vous sçavez, estre du mouton le naturel, tousjours suyvre le premier, quelque part qu’il aille. Aussi le dict Aristoteles, lib. IX, de Histo. animal. estre le plus sot et inepte animant du monde.
Le marchant, tout effrayé de ce que davant ses yeulx périr voyoit et noyer ses moutons, s’efforçoit les empescher et retenir tout de son povoir. Mais c’estoit en vain. Tous à la file saultoient dedans la mer et périssoient. Finablement, il en print un grand et fort par la toison sus le tillac de la nauf, cuydant ainsi le retenir et saulver le reste aussi conséquemment. Le mouton feut si puissant qu’il emporta en mer avecques soy le marchant, et feut noyé en pareille forme que les moutons de Polyphemus, le borgne Cyclope, emportèrent hors la caverne Ulyxes et ses compaignons. Autant en feirent les aultres bergiers et moutonniers, les prenens uns par les cornes, aultres par les jambes, aultres par la toison. Lesquelz tous feurent pareillement en mer portéz et noyéz misérablement.
Panurge, à cousté du fougon, tenent un aviron en main, non pour ayder aux moutonniers, mais pour les enguarder de grimper sus la nauf et évader le naufraige, les preschoit éloquentement, comme si feust un petit frère Olivier Maillard ou un second frère Jan Bourgeoys ; leurs remonstrant par lieux de rhétoricque les misères de ce monde, le bien et l’heur de l’aultre vie, affermant les plus heureux estre les trespasséz, que les vivans en ceste vallée de misère.

Chapitre VIII : COMMENT PANURGE FEIST EN MER NOYER LE MARCHANT ET LES MOUTONS.
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