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Citations de François-René de Chateaubriand (1133)


Il y a des jours où il faut distribuer son mépris avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.
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Plus les peuples avancent en civilisation, plus l’état du vague des passions augmente ; car il arrive une chose fort triste ( ...)la multitude de livres qui traitent de l'homme et de ses sentiments, rendent habiles sans expérience. On est détrompé sans avoir joui ; il reste des désirs, et l'on n'a plus d'illusions. L'imagination est riche, abondante et merveilleuse, l'existence pauvre, sèche et désenchantée. On habite, avec un cœur plein, un monde vide, et, sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout. 
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François-René de Chateaubriand
On vit avec un coeur trop plein dans un monde trop vide. Et sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout.
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Le vieux matelot ressemble au vieux laboureur. Leurs moissons sont différentes, il est vrai : le matelot a mené une vie errante, le laboureur n'a jamais quitté son champ ; mais ils connaissent également les étoiles et prédisent l'avenir en creusant leurs sillons. À l'un l'alouette, le rouge-gorge, le rossignol ; à l'autre, la procellaria, le courlis, l'alcyon, - leurs prophètes. Ils se retirent le soir, celui-là dans sa cabine, celui-là dans sa chaumière ; frêles demeures, où l'ouragan qui les ébranle, n'agite point des consciences tranquilles.
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François-René de Chateaubriand
L’avenir au-delà de la tombe est la jeunesse des hommes à cheveux blancs ; je veux user de cette seconde jeunesse un peu mieux que je n’ai fait de la première.

Lettre à Ampère, 18 juillet 1831
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L’âme de l’homme se fatigue, et jamais elle n’aime longtemps le même objet avec plénitude. Il y a toujours quelques points par où deux cœurs ne se touchent pas, et ces points suffisent à la longue pour rendre la vie insupportable.

ATALA.
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L'amour n'étend point son empire sur les vers du cercueil.

ATALA.
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François-René de Chateaubriand
« Plus le visage est sérieux, plus le sourire est beau. »
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François-René de Chateaubriand
"Tant que le cœur conserve des souvenirs, l'esprit garde des illusions."
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François-René de Chateaubriand
"Tant que le coeur conserve des souvenirs, l'esprit garde des illusions."
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On a peine à concevoir le déchaînement du siècle contre le christianisme. S’il est vrai que les religions soient nécessaires aux hommes, comme l’ont cru tous les philosophes, par quel culte veut-on remplacer celui de nos pères ? On se rappellera longtemps ces jours où des hommes de sang prétendirent élever des autels aux vertus, sur les ruines du christianisme. D’une main ils dressaient des échafauds ; de l’autre, ils garantissaient à Dieu l’éternité, et à l’homme la mort, sur le frontispice de nos temples. Et ces mêmes temples, où l’on voyait autrefois ce Dieu qui est connu de l’univers, et ces images de vierges qui consolaient tant d’infortunés, ces temples étaient dédiés à la Vérité, qu’aucun homme ne connait, et à la Raison, qui n’a jamais séché une larme !
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Combien rapidement et que de fois nous changeons d’existence et de chimère ! Des amis nous quittent, d’autres leur succèdent ; nos liaisons varient : il y a toujours un temps où nous ne possédions rien de ce que nous possédons, un temps où nous n’avons rien de ce que nous eûmes. L’homme n’a pas une seule et même vie ; il en a plusieurs mises bout à bout et c’est sa misère.
Livre troisième — Chapitre 14
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Les serviteurs frappèrent à une porte abandonnée dont l'herbe cachait le seuil : la porte s'ouvrit et laissa voir tout à coup les réduits secrets de l'Alhambra.
Tous les charmes, tous les regrets de la patrie, mêlés aux prestiges de l'amour, saisirent le coeur du dernier Abencerage. Immobile et muet, il plongeait des regards étonnés dans cette habitation des Génies : il croyait être transporté à l'entrée d'un de ces palais dont on lit la description dans les contes arabes. De légères galeries, des canaux de marbre blanc bordés de citronniers et d'orangers en fleur, des fontaines, des cours solitaires, s'offraient de toutes parts aux yeux d'Aben−Hamet, et à travers les voûtes allongées des portiques il apercevait d'autres labyrinthes et de nouveaux enchantements. L'azur du plus beau ciel se montrait entre des colonnes qui soutenaient une chaîne d'arceaux gothiques. Les murs, chargés d'arabesques, imitaient à la vue ces étoffes de l'Orient que brode dans l'ennui du harem le caprice d'une femme esclave. Quelque chose de voluptueux, de religieux et de guerrier semblait respirer dans ce magique édifice, espèce de cloître de l'amour, retraite mystérieuse où les rois maures goûtaient tous les plaisirs et oubliaient tous les devoirs de la vie.
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François-René de Chateaubriand
La Forêt
     
Forêt silencieuse, aimable solitude,
Que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
J’éprouve un sentiment libre d’inquiétude !
Prestiges de mon cœur ! je crois voir s’exhaler
Des arbres, des gazons une douce tristesse :
Cette onde que j’entends murmure avec mollesse,
Et dans le fond des bois semble encor m’appeler.
Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière
Ici, loin des humains !… Au bruit de ces ruisseaux,
Sur un tapis de fleurs, sur l’herbe printanière,
Qu’ignoré je sommeille à l’ombre des ormeaux !
Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles ;
Ces genêts, ornements d’un sauvage réduit,
Ce chèvrefeuille atteint d’un vent léger qui fuit,
Balancent tour à tour leurs guirlandes mobiles.
Forêts, dans vos abris gardez mes vœux offerts !
A quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
D’autres vous rediront des amours étrangères ;
Moi de vos charmes seuls j’entretiens les déserts.
     
     
«Tableaux de la nature », 1784-1790.
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François-René de Chateaubriand
"Les vivants ne peuvent rien apprendre aux morts ; les morts, au contraire, instruisent les vivants."
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Je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu'un terroriste .
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François-René de Chateaubriand
« J'étais absent de Paris lorsque ma soeur mourut ; elle était inconnue et malheureuse ; personne ne suivit ses funérailles ; on la jeta dans un cimetière où il fut impossible de retrouver sa sépulture. Je la cherchai longtemps avec le fossoyeur ; il me montrait des tombes fraîchement remuées sans pouvoir se déterminer pour aucune. Déjà on ne savait plus où reposaient les restes d'un des êtres les plus parfaits que jamais le Ciel eût exilés sur cette terre. Je regardais avec un mélange d'horreur et d'envie cet homme du cimetière dont la main était la dernière main qui eût touché la sainte dépouille de Lucile. La recherche du racoleur des morts fut inutile : il fallut perdre tout espoir d'être enseveli auprès de ma soeur. »

"Souvenirs d'enfance et de jeunesse de Chateaubriand" (Manuscrit de 1826), publiés par Ch. Le Normant, p. 147.
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François-René de Chateaubriand
Vous ne sauriez croire tout ce qu'on peut faire parmi nous avec le mot HONNEUR.
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Voici qu'un matin quelque chose de presque insensible se glisse sur la beauté de cette passion, comme une première ride sur le front d'une femme adorée. Le souffle et le parfum de l'amour expirent dans ces pages de la jeunesse, comme une brise le soir s'alanguit sur des fleurs: on s'en aperçoit, et l'on ne veut pas se l'avouer. Les lettres s'abrègent, diminuent en nombre, se remplissent de nouvelles, de descriptions, de choses étrangères; quelques-unes ont retardé, mais on est moins inquiet; sûr d'aimer et d'être aimé, on est devenu raisonnable; on ne gronde plus, on se soumet à l'absence. Les serments vont toujours leur train; ce sont toujours les mêmes mots, mais ils sont morts; l'âme y manque: " je vous aime" n'est plus là qu'une expression d'habitude, un protocole obligé, le "j'ai l'honneur d'être" de toute lettre d'amour. Peu à peu le style se glace, ou s'irrite; le jour de poste n'est plus impatiemment attendu; il est redouté; écrire devient une fatigue. On rougit en pensée des folies que l'on a confiées au papier; on voudrait pouvoir retirer ses lettres et les jeter au feu. Qu'est-il survenu? Est-ce un nouvel attachement qui commence ou un vieil attachement qui finit? n'importe: c'est l'amour qui meurt avant l'objet aimé. On est obligé de reconnaître que les sentiments de l'homme sont exposés à l'effet d'un travail caché; fièvre du temps qui produit la lassitude, dissipe l'illusion, mine nos passions, fane nos amours et change nos cœurs, comme elle change nos cheveux et nos années. Cependant il est une exception à cette infirmité des choses humaines; il arrive quelquefois que dans une âme forte un amour dure assez pour se transformer en amitié passionnée, pour devenir un devoir, pour prendre des qualités de la vertu; alors il perd sa défaillance de nature, et vit de ses principes immortels.


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Accoutumés dès leur berceau à se regarder comme des victimes dévouées à la mort, les enfants n'obéissaient plus à leurs parents ; ils devenaient vagabonds et débauchés, en attendant le jour où ils allaient piller et égorger le monde.
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