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Critiques de François-Xavier Bellamy (22)
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Espérer

« Les conférences que j'ai le grand bonheur de partager sont structurées à chaque fois autour d’une question ; leur seule ambition, humble mais exigeante, est de transmettre à tous ceux qui le voudront les pages de l'histoire de la pensée qui ont, par leur éternelle actualité, tant à dire à notre présent. Comme bien des collègues professeurs, qui vivent chaque jour le miracle patient de la liberté nouvelle que la fréquentation des textes les plus anciens fait naître encore chez leurs élèves, je ne veux ici être que le porte-voix de ces auteurs qui nous précèdent, nous dépassent, et nous élèvent. »



Voici l’ambition de cet essai de François-Xavier Bellamy qui précise :



« Tout intérêt de ma raison (spéculatif aussi bien que pratique) est contenu dans ces trois questions :

1 Que puis-je savoir ?

2 Que dois-je faire?

3 Que m est-il permis d'espérer ?»



À chaque fois que notre raison tente de connaître et de comprendre, nous dit Kant, elle cherche en fait une réponse à l'une de ces trois questions. Directement ou indirectement, tout l'effort de notre pensée finit par s'y rapporter. La première est purement théorique - c'est le problème du savoir et de ses limites. La seconde est purement pratique : elle oriente notre action dans le monde. La troisième, la question de l'espérance, mêle ces deux dimensions. »



En 3 conférences, le philosophe invite le lecteur à s’interroger sur la violence, l’histoire et le bonheur en se posant 3 questions :

1 Peut-on rêver d'un monde sans violence ?

2 Y a-t-il un progrès dans l'histoire ?

3 Qu'attendons-nous pour être heureux ?



A chacune, il répond avec plusieurs perspectives et un aperçu des controverses qui ont fait l’histoire de la pensée, en espérant que chacun en fera sa propre réflexion, puis en proposant sa position personnelle.



Transcriptions de conférences orales, ces textes souffrent de quelques facilités de langage, mais fournissent au lecteur ouvert aux questions philosophiques, une fantastique bouffée d’espérance et des règles d’actions.
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Les déshérités ou l'urgence de transmettre

Dans un essai, dans une recherche sur les fondements  d’un problème, ce qui me gêne toujours, c’est le fait de tout attribuer à une seule cause, qui devient le facteur unique d’interprétation. Toute entreprise d’explication par un seul facteur omniprésent me met d’emblée mal à l’aise. Je trouve ce comportement au mieux réducteur, au pire malhonnête. Pour François-Xavier Bellamy, la difficulté scolaire, l’individualisme, le manque de respect, l’ennui, la violence... tous ces maux perceptibles dans la jeunesse d’aujourd’hui, ont une cause essentielle, le renoncement à la transmission de la culture, si bien qu'en rétablissant cette transmission, tout  irait mieux.

C'est faire fi de tant d'autres facteurs.... Tout faire reposer sur la culture conduit à ne pas prendre en considération les autres évolutions, qui sont pourtant énormes. Si les jeunes sont individualistes, la société de la concurrence, de la consommation, du recul des solidarités.... n'en est-elle pas la première cause ? S'il y a plus de difficulté scolaire qu'autrefois, n'est-ce pas d'abord et avant tout parce que les jeunes scolarisés sont devenus l'ensemble de la population scolaire, et non plus seulement la minorité qui restait à l'école après la primaire ? Si la transmission culturelle fonctionnait, c'est aussi parce que les enfants et leurs parents croyaient globalement, et avec raison, que se soumettre à l'autorité de l'école leur assurerait une meilleure place dans la société, ce qui n'est plus le cas...

Quand on compare le passé et le présent, il faut d'abord se demander si on compare bien ce qui est comparable. Pour le sujet qui préoccupe l'auteur, la première question à se poser devrait concerner les différences entre le passé et le présent, ce qu'il ne fait pas. Les élèves d'aujourd'hui ne sont pas ceux du passé, ils sont sans cesse sollicités par bien d'autres sources de culture que l'école, par bien d'autres types de culture que celle de l'école, par bien d'autres accès à l'information et au savoir. Ils ne sont donc pas enclins à se laisser enfermer dans un apprentissage guidé par une instance unique. En fait, à cause de cette évolution, ce dont ils ont désormais puissamment besoin, c'est de savoir s'y retrouver dans la multiplicité des sources et des domaines de connaissance, savoir choisir et classer les savoirs bien plus que simplement les assimiler. Limiter leur apprentissage aux fondamentaux de l'école traditionnelle n'est tout simplement plus possible. Le recul de la transmission n'est pas dû à un renoncement de l'école et des parents, il est lié à de nouvelles conditions d'accession à la culture qui exigent d'autres moyens que la simple transmission. Il est effectivement devenu urgent que les jeunes apprennent à s'y retrouver eux-mêmes, d'où la difficile mais nécessaire recherche d'autres voies pour l'apprentissage. Et ces nouvelles voies que stigmatise l'auteur sont en fait des recherches nécessaires, même si elles ne donnent pas toujours les résultats escomptés. Enfin, dire que les jeunes sont moins cultivés qu'autrefois, c'est avoir une conception réductrice de la culture. Les jeunes souvent savent bien plus de choses que leurs aînés, dans des domaines passionnants, par exemple dans les sciences et techniques, dans les langues étrangères...

Dans sa volonté de cerner ce grand mal qu'est le refus de la culture, l'auteur en donne à ce mal une origine qui me laisse sceptique. Descartes en fait  n'a jamais condamné l'éducation première reçue à l'école, il n'a jamais écrit contre l'institution scolaire de son époque, il n'a fait reposer son doute philosophique que sur la deuxième étape de l'accès au savoir, celle de l'adulte qui, fort de ce qu'il a appris, peut le mettre en cause dans une démarche radicale  qui ne peut être que celle de l'individu déjà instruit. Sa quête philosophique ne remet donc pas en cause la transmission initiale, mais s'interroge sur ce qu'on peut et doit faire au terme de cet apprentissage initial. Et que dire de l'importance donnée à trois penseurs qui seraient responsables de l'évolution ? C'est leur donner bien du pouvoir... La pensée de quelques intellectuels peut-elle avoir autant de force en elle-même ? Il me semble que ce sont en fait les évolutions historiques, sociales, et les évolutions des mœurs, qui font qu'à un moment donné les thèses d'un auteur deviennent à la mode et sont prises en considération. Les thèses de Rousseau sur l'éducation sont restées longtemps sans aucunes influence sur les politiques pédagogiques.....

Pour toutes ces raisons, je ne peux pas adhérer à la thèse défendue par l'auteur, je ne trouve pas d'intérêt à sa critique globale, je la trouve même dangereuse à force d'être réductrice.

En revanche, j'ai beaucoup aimé certains passages qui, si je ne les rapporte pas à l'indigence de la thèse globale, m'ont paru très intéressants et stimulants pour l'esprit. Il s'agit essentiellement de tout ce qui  concerne la passion pour la culture. Quand par exemple il parle de l'intérêt d'apprendre par cœur des poèmes pour qu'ils deviennent part de nous-mêmes, je suis d'accord avec cette dimension inégalable du par-coeur. Quand il décrit ce que nous apporte la connaissance comme relation à soi-même et aux autres, certains de ses développements m'émeuvent et me stimulent. Oui, la culture est un trésor, il est bon de le rappeler, même si la défense de ce trésor est beaucoup plus complexe que ce qu'en dit l'auteur.
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Les déshérités ou l'urgence de transmettre

Ce livre nous montre l'ampleur de la la crise de la culture contemporaine. L'auteur, François-Xavier Bellamy, est un jeune philosophe, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de la Rue d'Ulm, et professeur en classes préparatoires. Le livre est sorti il y a deux ans mais ne perd rien de son message.

Le titre, "Les déshérités", fait écho au célèbre ouvrage de Bourdieu "Les héritiers" dans lequel Bourdieu développait l'idée que la culture n'est qu'un outil de domination au service des héritiers, qui l'utilisent pour se différencier.

Bellamy développe l'idée opposée: par notre refus de transmettre, nous aliénons notre jeunesse qui ne peut plus construire son identité, par manque de repères.

Selon l'auteur, la faillite de l'Éducation nationale n'est pas la conséquence de notre impéritie mais le fruit d'une idéologie diffuse.

Désormais, il faut faire en sorte que chaque enfant puisse, pour créer un chemin personnel, produire son propre savoir. Écartés, le «cours magistral» et le «par cœur» .

Les prémices de cette idéologie peuvent se trouver dans les thèses développées par Rousseau et Bourdieu.

Cela aboutit à une société amnésique, où l'enfant ne trouve plus les moyens d'apprendre : les enseignants ont été priés de ne plus enseigner, et de se contenter d'organiser les conditions d'apprentissage de leurs élèves.

Une société qui refuse la transmission est vouée aussi à condamner le livre. Nous entrons ainsi dans une période de déculturation.

Le livre est intéressant et très bien argumenté.

C'est un livre de combat, qui ne donne pas forcément dans la nuance, mais les arguments développés par l'auteur portent...



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Les déshérités ou l'urgence de transmettre

Un essai très intéressant car il met en perspective la manière dont la pensée de trois intellectuels, que sont Descartes, Rousseau et Bourdieux dont les réflexions s'étalent sur 350 ans, a conduit à remettre en cause la valeur même de notre culture. La critique de Descartes est probablement la plus intéressante car elle place son oeuvre à la racine de ce mouvement et ce faisant tend à la mettre sous un jour nouveau. Celles de Rousseau et de Bourdieu, tout aussi pertinente qu'elle soit, est moins novatrice. Cette remise en perspective historique permet en même temps de poser le constat de la crise profonde et inédite que traverse notre société qui désormais refuse la transmission de notre culture aux générations qui nous suivent. Elle permet d'en comprendre les ressorts.

Ces bases posées, Bellamy propose alors une réflexion profonde sur la culture qu'il présente comme l'instrument d'une médiation indispensable entre notre nature première et la réalisation de notre humanité. Elle est la condition de notre liberté. le refus de la transmettre conduit inexorablement à l'asservissement et à la barbarie. Il prend ainsi le contrepied de Bourdieu dont il étale les contradictions que les faits viennent années après années confirmer.
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Nous sommes dans un monde de mouvement perpétuel, s'adapter est un impératif. La vertu antique consistait à s'affranchir de son époque, la vertu moderne est de coïncider avec elle. L'auteur dans une longue introduction nourrit sa réflexion de références philosophiques qui s'apparentent parfois à un catalogue ( Héraclite et son relativisme vs Parménide).

Aujourd'hui, nous nous devons d'être optimiste, nous devons sans cesse avancer, croire en l'avenir tout en oubliant parfois la transmission (chère à l'auteur des "déshérités") et le présent.

La politique est réduite à l'économie et l'économie à l'instantané, n'a aucune vision à long terme, ne pense encore moins aux générations futures. Le marché domine tout, tout s'achète et la possession ne rend pas heureux puisque c'est le désir davantage que la possession qui rend heureux.

Le mouvement n'est jamais dirigé vers un but, l'homme ne demeure jamais.

Croire en demain plus qu'en aujourd'hui amène à sacrifier le présent et ses beautés.

Evoluons tout en transmettant et comme Ulysse, fixons-nous des buts et sachons retrouver notre Ithaque.
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Les déshérités ou l'urgence de transmettre

Un auteur très jeune et intellectuellement brillant, un essai d'un grand intérêt. Notre société dans son ensemble est coupable du refus de transmettre notre héritage culturel, le savoir; elle crée de ce fait des déshérités. Ce refus de transmission est ancré loin dans notre culture même si la mise en oeuvre est assez récente. Ainsi, le marronnier mai 68 n'est même pas cité. Non F.X Bellamy lie ce refus de transmettre à Descartes, Rousseau et bien sûr Bourdieu. Descartes parce qu'il prétendait chercher la vérité uniquement en soi-même grâce à la raison et douter de tous les autres savoirs. Rousseau pensait que la culture éloignait l'homme de l'état de nature ("le seul moyen d'éviter l'erreur est l'ignorance"!) Ainsi les enfants devraient être éloignés des livres et de la culture. Enfin, Pierre Bourdieu en 1964 affirme que la culture bourgeoise et dominante, celle qui est enseignée à l'école permet aux "héritiers" la "distinction" et le maintien de la domination sur la société. L'école se présente comme égalitaire mais est violente. Au lieu d'enseigner la culture livresque, classique, bourgeoise (choix selon lui arbitraire), elle devrait être utilitaire. Le marxiste rejoint ainsi dans ses propos le rêve de capitalistes libéraux rêvant d'une main d'oeuvre corvéable ! Au passage, Pierre Bourdieu, fils d'un ouvrier agricole du Béarn aurait-il eu la moindre chance d'intégrer la prestigieuse E.N.S si l'école ne lui avait transmis que des méthodes et pas de savoirs ?

La découverte de Victor, l'enfant sauvage de l'Aveyron avait pourtant prouvé que sans éducation, l'homme ne peut être lui-même. L'homme est par nature un être de culture. En outre et contrairement à l'animal, l'homme n'est pas un être d'immédiateté. Bellamy évoque également Roland Barthes pour qui "la langue est fasciste" car contraignante., aliénante. Pourtant sans maîtrise du langage, comment une pensée pourrait-elle émerger? se construire ?

Nous croyons être plus libre sans passé, sans héritage, alors que c'est le contraire. La culture n'enferme pas, n'aliène pas, elle affranchit. Il faut hériter pour choisir, s'affranchir, être libre. le refus de transmettre, le déconstruction aboutit à l'ensauvagement de notre civilisation, à la violence. L'école ne peut comme elle le prétend éduquer à la tolérance, à l'humanisme sur du vide, si elle ne transmet plus. Notre culture, notre civilisation ne sont pas supérieures aux autres mais ce sont les nôtres et pour s'ouvrir aux autres, encore faut-il en hériter.
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Les déshérités ou l'urgence de transmettre

François-Xavier Bellamy est philosophe. Cela lui permet de nous transmettre des idées claires qui sont bien exprimées, et qui nous sont accessibles. C’est très agréable d’un point de vue intellectuel. Il y a un beau travail de vulgarisation aussi, en ce qui concerne les pensées de Descartes, Rousseau et Bourdieu sur le thème qui est traité.

Cet ouvrage permet d’assumer enfin pleinement le beau rôle qu’est celui d’éducateur ou de parent. En effet, on peut en être fier, une fois que l’on a compris combien la transmission d’un savoir est nécessaire à l’accomplissement de l’homme. François-Xavier Bellamy me transmet dans son ouvrage le désir d’acquérir davantage de culture, non pour briller en société mais pour m’accomplir, pour atteindre mon être propre, pour accéder pleinement à mon humanité. J’ai compris combien la culture n’était pas accessoire mais essentielle. J’avais cette intuition, mais on a souvent besoin qu’une autre intelligence exprime clairement ce qui est alors encore confus. Voilà chose faite et je ne pense pas être le seul qui en ai eu besoin.

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Espérer

Les ouvrages de Bellamy permettent de plonger en profondeur dans la pensée de l'auteur, pensée qu'il peut malheureusement difficilement développer lors de ses interventions médiatiques et politiques, les formats et interlocuteurs imposés ne le lui permettant quasiment jamais. L'essai se concentre sut trois thèmes : la violence, l'histoire et le bonheur sur lesquels s'appuient le philosophe pour cristalliser ce qui peut permettre d'espérer malgré la situation actuelle :

« Que m'est-il permis d'espérer ? »

« le temps est à la grande inquiétude. Où que le regard se tourne, tout semble n'être aujourd'hui qu'intranquillité, instabilité, incertitude du lendemain. La crise est partout : … »

L'auteur a un réel don pour clarifier des concepts complexes, distinguer et définir sémantiquement des termes pouvant prêter à confusion et plonger dans l'histoire des idées.

C'est enfin et aussi l'occasion pour Bellamy de revenir en profondeur sur ce que doit être l'action politique, la grande noblesse et exigence d'un engagement politique proposé comme une espérance, très loin de la bassesse et du cirque médiatico-politique qui s'imposent à nous.

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Demeure

François-Xavier Bellamy achève son ouvrage par ces mots: "Il nous faut retrouver notre Ithaque". Et cela résume bien le propos de ce livre qui est celui de s'interroger sur la course effrénée de notre société vis-à-vis du changement, sans se demander ce qu'il apporte de bénéfique. Pour se faire, il effectue une relecture de l'histoire de la philosophie selon ce prisme du mouvement. C'est très intéressant et nous incite à changer nos lunettes et nous poser la question du discernement, avant de nous ruer sur un changement inéluctable, comme d'aucuns veulent nous le faire croire.

Même s'il est un homme politique en vue en ce moment, c'est bien de philosophie qu'il est question dans cet essai. J'ai particulièrement aimé son analyse du numérique opposé à la poésie et la littérature, en fin d'ouvrage.

Un auteur a suivre, donc.
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Les déshérités ou l'urgence de transmettre

Cet essai de François-Xavier Bellamy m'a fortement intéressée par le sujet abordé, à savoir l'urgence de nous resituer comme ayant quelque chose d'essentiel à transmettre à nos enfants : la culture, notre culture. En disant cela, il part à contre-pied des nombreuses théories qui sont dans l'air du temps, celles-ci tendant principalement à considérer l'enfant comme acteur de sa propre formation intellectuelle, et par conséquent minimisant le rôle des enseignants et des éducateurs. C'est un sujet que je trouve passionnant, et si j'adhère complètement au point de vue de l'auteur, j'ai trouvé dans son propos quelques flous et redites qui, à mon sens, en diminuent la qualité.

Un bon ouvrage, qui gagnerait à être approfondi, notamment dans la définition des termes employés.
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Les déshérités ou l'urgence de transmettre

Un ouvrage remarquable qui montre brillamment comment notre société a saboté la pensée sociétale à travers les idées perverses de certains "grands" penseurs tels DESCARTES, ROUSSEAU et BOURDIEU.



L'auteur a travers un style simple et compréhensible par tous met en exergue les écueils rencontrés par les "éducateurs", notamment les parents et enseignants. Ecueils qui prennent depuis quelques années une ampleur considérables sous une impulsion politique irresponsable et qui conduisent nos sociétés contemporaines dans une crise des Valeurs entraînant des séismes violents où les individualités tendent à prendre le pas sur l'Homme et sa dimension sociétale.



Une moitié de l'ouvrage est dédiée à la contre-argumentation des thèses insidieuses évoquées.



La conclusion de l'ouvrage nous montre que la chute n'est par forcément fatale pour peu que les Peuples s'éveillent et s'approprient leur culture et leur devoir de transmission en s'attachant à grandir l'Homme à travers la puissance de son esprit, sa volonté de prendre intellectuellement toute sa dimension et de léguer un trésor intellectuel à ses descendant afin de leur permettre de devenir des Hommes sages et responsable dans le cadre d'un véritable Devenir humaniste.



Un message d'espoir à ne pas rater.
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Les déshérités ou l'urgence de transmettre

SYNOPSIS : « Vous n’avez rien à transmettre » s’était entendu dire l’auteur lors de son entrée à l’IUFM… F-X Bellamy nous explique dans une première partie la genèse de cette disqualification de la transmission, dont il trouve l’origine dans la pensée de Descartes, Rousseau et Bourdieu. Dans une seconde partie, il déploie tout son talent littéraire dans une exhortation à la transmission de la culture.

POURQUOI FAUT IL LIRE CET OUVRAGE ? Car comme le titre l’indique, il y a urgence…. Urgence car la disqualification systématique de tous ce qui fait notre identité nous déshumanise, nous plonge dans un monde d’indifférence et de subjectivité, et qui nous conduira à la barbarie… Allez, debout les profs ! Réveillez-vous les parents !!! Nous devons transmettre !!!

5/5

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Demeure

Complètement séduit par cet ouvrage. Très probablement déjà un peu sensibilisé à ce que certains appellent la "décroissance" (très mauvaise traduction), je ne suis pas nécessairement objectif.

En effet, ayant entendu François-Xavier Bellamy à la radio exposer ses idées, j'étais déjà sous le charme. Alors, même si notre auteur a des idées et une appartenance politique différente de la vôtre, je vous invite à lire ce document qui m'a réconcilié avec nos perspectives d'évolutions, car l'idée n'est pas de tout arrêter, mais de ne pas tout entreprendre sans réfléchir. Enfin, j'indiquerai que le titre "demeure" est peu être un peu réducteur, ne pas trop s'y attacher, ce n'est pas un replie sur soi (ni communautaire) qui est proposé, mais une démarche collective de réflexion sur nos valeurs communes.
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Les déshérités ou l'urgence de transmettre

Après une trajectoire personnelle sous le soleil des privilèges, FX Bellamy professe des choses qu'il ne semble pas bien comprendre: passer 6 mois dans un lycée de ZEP ne donne pas le droit de juger quelque-chose qu'on ne connait toujours pas ..

Pour ces raisons ce livre est choquant car il est une insulte portée directement au visage des plus démunis. Le cynisme a, semble t-il, de beaux jours devant lui
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Les déshérités ou l'urgence de transmettre

Ce livre, qui m’a été offert par mon mari juste avant Noël, m’a accordé une pause salutaire au milieu de tous les livres que je lis depuis des mois sur le cinéma (théorie, analyse, histoire…) et a répondu avec pertinence et perspicacité à mes questionnements sur la difficile tâche que constitue l’acte de transmettre. Entre urgence tragique et dynamisme fécond, le livre ouvre des pistes intéressantes et réalistes de pratique professionnelle à laquelle j’adhère de par mon expérience et qui portent effectivement leurs fruits.

J’ai lu le livre d’une traite dans le train, juste avant la rentrée des classes de janvier dernier. C’est vraiment un ouvrage lumineux, bien écrit et intelligent que je recommande un peu partout autour de moi, et dans lequel je me suis beaucoup retrouvée en tant qu’enseignante, d’où l’avalanche de citations que j’ai reportées. Les professeurs, qui ont choisi un métier que je qualifie souvent d’ « infaisable » - tant les tâches qui nous incombent quotidiennement sont écrasantes - se trouvent directement au cœur des problématiques liées à la culture mais aussi à la langue française, pourtant si riche, qui s’appauvrit et dont beaucoup d’élèves ignorent la plupart des mots – pourtant aussi courants que « logis » – qui la composent et se désintéressent de la lecture et se désinvestissent dans l’appétence par exemple liée à la découverte des grands textes.

Pourtant, je rejoins, l’auteur sur le combat qu’il faut mener pour faire en sorte que les élèves se mettent à travailler, à se concentrer et à s’intéresser à ce qu’on a à leur transmettre, « pour leur bien », pour se constituer en tant qu’individus pensants, humains et singuliers…

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Espérer

J’avais acquis ce livre à l’occasion des 10 ans de Philia à l’Olympia : à l’approche de Pâques, j’ai eu envie de lire cet essai dont le titre évoque l’espérance. Il s’ouvre aussi avec Bernanos et la question du pardon pour ensuite s’attarder sur les questions de la violence et de l’histoire. La dernière partie sur la quête du bonheur est lumineuse et m’a permis de mettre des mots sur des intuitions.
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Les déshérités ou l'urgence de transmettre

Je connais François-Xavier Bellamy d'abord en tant que candidat malheureux (c'est peu de le dire) aux élections européennes de 2019, mais aussi car c'est un homme politique qui apporte de la hauteur dans le débat public. Cela, grâce à ses brillantes études de philosophie (Agrégé et Normalien) d'une part, et d'autre part son expérience passée d'enseignant.

Son essai, '"Les déshérités", traite de la lente et inexorable tendance que les adultes et le système scolaire ont entamé depuis les années '70 pour réduire la transmission du savoir à l'objectif de produire des individus sans savoir ni culture, mais aptes à la vie professionnel et à 'savoir être'. F.X. Bellamy évoque les trois piliers de cette doctrine : Descartes, Rousseau et Bourdieu. L'auteur place la culture comme étant non pas un outil ou un bagage que chacun doit avoir avec soi, mais un élément indissociable de notre humanité, qui nous accompagne tout au long de notre parcours e vie pour 'Devenir ce que nous sommes'. L'auteur place la médiation comme le vecteur de transmission, et déplore notamment son absence dans le numérique et autre outils digitaux, qui jalonnent de plus en plus le parcours scolaire.

Cet essai a pour moi trois mérites, indépendamment de ma souscription à sa vision :

1- Le propos est d'une clarté et d'une structure parfaitement et simplement compréhensibles.

2- A la perspective historique (Descartes, Rousseau, Bourdieu) s'ajoute celle du contemporain et de la prospective, en connexion avec la réalité. Cela via la citation de directives de l'éducation nationale, ou de tragédies concrètes comme les attentats et la difficulté d'intégration d'une certaine jeunesse française.

3- Nulle polémique, ni pamphlet, mais de belles citations parsèment les pages.

Cet essai se lit donc rapidement, on en retient l'essentiel du propos facilement, tout en conservant sa propre objectivité puisque l'auteur propose son point de vue (et l'étaye) mais ne l'impose pas.

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Demeure

Un postulat de départ intéressant, étayé par de multiples références littéraires, ça annonce la couleur. Et pourtant, cet essai laisse cruellement à désirer.



D'abord parce qu'il est long. Vraiment très long. Et attention, la longueur au service du bon déroulement de la démonstration n'a rien de mal, bien au contraire, mais la longueur pour la longueur, ça en devient vite gonflant. Certes, si le but du progressisme est uniquement le fait de tout changer en permanence, alors ça n'a pas de sens. Certes, mais mon François-Xavier, nous en sommes à la page 250, c'est la quinzième fois que tu l'écris, je pense que l'on a compris l'idée, pas la peine d'en rajouter. Ou plutôt, si, mais rajoute-en pour développer, pas pour redire la même chose en s'appuyant sur d'autres références.



Honnêtement, comme c'est le cas pour beaucoup d'essais, un article aurait suffit. Mais non, il faut croire que c'est plus classe d'en écrire des tartines. le risque avec les tartines, c'est qu'après l'indigestion, on n'a plus aucune envie d'en reprendre.
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Un doudou dans l'open space : Travail et fo..

Tout est dit dans le sous-titre : travail et foyer sont un vrai défi pour les femmes du XXIème siècle. En une œuvre courte et efficace (qui est le résultat d’un colloque), dix auteurs prennent la parole pour réfléchir à ce fait de société qu’une bonne partie ignore et qui concerne pourtant la moitié de la population : comment concilier l’inconciliable ? C’est à dire vivre pleinement sa maternité tout en s’épanouissant personnellement et en ayant une reconnaissance sociale ? Finalement, c’est bien ce dernier mot qui est l’élément de réflexion essentiel de ce livre. Au travail ou au foyer, les femmes ne seront épanouies que si elles sont reconnues sur un même pied d’égalité. Spoil : il va falloir convaincre les instances politiques, économiques, mais aussi la société dans son ensemble, du bien-fondé pour la femme et pour la société du travail donné au foyer. Un travail qui n’a finalement pour seul différence avec un autre que d’être non-rémunéré… N’est-ce pas finalement le sens même du travail qui doit être interrogé ? En tant que mère au foyer, ce court ouvrage à au moins le mérite d’offrir cette reconnaissance si absente de l’espace public, et y donner du sens, sans occulter les interrogations légitimes d’utilité, au sens économique du terme, d’impact psychologique, de portée morale et philosophique... Voilà une bonne base de réflexion pour toutes ces questions qui, impliquant les femmes, devraient impliquer la société toute entière.
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Demeure

Un essai qui, au fur et à mesure des pages, semble se perdre et nous perd.

Le propos de base, qu'il est urgent de trouver une alternative au mouvement perpétuel, ce mouvement qui n'a de finalité que le mouvement lui-même, est d'une richesse philosophique immense. Et d'autant plus intéressant qu'il se laisse aborder par le prisme d'autres sciences humaines, et de la littérature.



Tout cela, l'auteur l'a bien saisi et emploie toute sa culture, assez diversifiée, pour développer le propos de base. Seulement, en dépit des reformulations, paraphrases, citations et autres bavardages, on est davantage dans l'exposé que dans la réflexion.



Et c'est pour cette raison que j'ai donné 2.5 étoiles, car les exposés sont convaincants, les références intéressantes, les brèves vulgarisations philosophiques très honnêtes.



Mais quant à la réflexion ... on attend tout au long du livre puis rien ne vient.

(Ou alors je n'ai rien compris, c'est possible aussi)



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