AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de François d` Epenoux (138)


Le drame de l’homme, c’est d’avoir sali sa planète, mais le génie de la nature, c’est qu’elle va mettre en place un système de chasse d’eau qui va tout nettoyer !
Commenter  J’apprécie          20
On nous a appris à avoir peur, à suivre, à nous montrer consensuel. Le monde est une ampoule suspendue dans le noir, avec sept milliards de mouches posées dessus. Demande t on à une mouche si elle est pour ou contre l’ampoule qui l’attire ? Non. Elle s’accroche et attend de mourir au contact de ce qui est, malgré tout, chaud et lumineux.
Commenter  J’apprécie          30
- Tu ne connais pas Skip ? enchaîne le Vieux, ravi de son effet.
— Skip, c’est une lessive, papa. Oui, je connais Skype.
— Skaïïïïpe, si tu préfères, oh là là !… Vous et votre anglais…
— Désolé, on le prononce comme ça, je n’y peux rien, mais ce n’est pas la question, la question est : qu’est-ce que tu fais sur Skype, là, maintenant ?
— Moi aussi, je suis content de te voir.
Commenter  J’apprécie          40
Et de terminer par le bouquet final en quittant son agence de peigne-culs et surtout, surtout, l’adjudant-chef en jupon qui lui servait de patronne – il m’a tout raconté ! Comme j’aurais aimé être une petite souris le jour où il est entré sans frapper dans le bureau du monstre, en pleine réunion avec des clients, avant de lui dire devant témoins : « Tu vois, Astrid, voilà, c’est aujourd’hui que je te plante, toi et ta gueule de mérou, tes rêves de gloire dans Stratégies et ton jargon à la con. Mais rassure-toi, tu ne restes pas seule, avec toi il y aura toujours la prétention, la connerie, le mépris et la méchanceté pour te tenir chaud. Sans oublier ces malheureux clients ici présents qui croient encore à tes salades et sont prêts à payer des fortunes pour un concept fumeux auquel personne ne comprend rien. Allez, ciao ma grosse ! Je te laisse avec tous ces cons ! »
Commenter  J’apprécie          10
Comme beaucoup d'histoires, celle-ci trouvera donc son terme dans le décor impersonnel d'un hôpital.
Par commodité.
Comme si les affres et les tendresses de l'existence devaient finir étouffées dans du coton, endormis dans l'éther, nappés de carrelage blanc, lisse, désinfecté.
Commenter  J’apprécie          122
C'est une main recroquevillée comme un oiseau tombé du nid, un moineau tout tremblant de ne pas renoncer, défendant bec et ongles son espérance de vie.
Une autre main se tend pour ramasser l'oiseau dans le creux de sa paume, se refermer sur lui. Ma tante sous ses phalanges sent chaque pulsation de ce petit coeur d'ange, ce pouls dont elle sent bien qu'il ne bat maintenant que pour mieux combattre.
Entre ces deux mains serrées, paume contre paume, veines contre veines, rides dans rides et doigts entremêlés, on ne pourrait glisser un cheveu.
Il y passe pourtant toute la chaleur du monde.
Commenter  J’apprécie          10
Cobra énorme englué dans la bile et les vapeurs d'alcool.
Le marteau cogne de plus belle dans mon coeur et mon crâne. Putain de gueule de bois.
Commenter  J’apprécie          134
Ma tante se recroqueville frileusement au premier, sous les plumes d'un édredon, bercée par ses pensées, nageant complaisamment dans l'océan sépia de ses souvenirs.
Commenter  J’apprécie          30
Et quand Gégé (Germaine) boit, elle boit beaucoup.
Elle ne boit pas, elle se bourre la gueule à s'en péter les veines, à s'en arracher le coeur, à s'en déchirer la mémoire.
Commenter  J’apprécie          40
Carole. Carole la généreuse, qui parle et rit et embrasse à gorge déployée, et dont la chemise Lacoste si joliment remplie donne soudain aux hommes l'envie d'en découdre à mains nues avec un crocodile.
Commenter  J’apprécie          40
Femme !
Femme, ce raisin sec en bas résille, femme, cette pauvre petite chose détrempée, plate comme un comptoir, sentant l'éponge, la bière et la sueur ?
Femme, cette créature édentée, au menton en galoche, aux petits yeux roulant sous des sourcils épais, aux bajoues couperosées et aux mains rouges comme du vin rouge, du gros vin rouge piqué pour les marins du port aux joues rouges de joie, eux aussi édentés, ouvrant des gueules larges comme des soutes et riant aux éclats devant cette crevette leur donnant en pâture la lointaine parodie de la grande Marlène ... Femme, Germaine Schüller ?
Commenter  J’apprécie          20
Je regarde ma grand-tante tandis qu'elle se ressert de café, doigts en anse de tasse et mains de porcelaine fendillée.
Commenter  J’apprécie          30
Mais bordel, ça fait quarante ans ! Quarante ans que des types nous disent qu'un jour ça va vraiment chauffer, que la mer va monter, que ça va mal finir et qu'on les prend pour des tarés ! Quarante ans qu'on nous dit de faire attention...
Mais non, c'est plus fort que nous, il a fallu qu'on continue à se servir comme si de rien n'était ! On s'est goinfré, tous ! Enfin quand je dis tous, je parle de ceux qui sont du bon côté de la planète... et attention, moi le premier ! Seulement maintenant, voilà où on en est !
Commenter  J’apprécie          31
_ Si je comprends bien, tout le monde me ment dans cette maison?
Il aura donc fallu l'obscurité pour que Liz y voie plus clair. Il était temps. Éric ne résiste pas à la tentation de profiter de l'aubaine:
_ Évidemment que tout le monde vous ment. Sans le mensonge, on se serait déjà tous entre-tués.
_ Hein?
_ Je parle de l'humanité en général. Pas de cette semaine de vacances, bien entendu.
Commenter  J’apprécie          51
Aujourd'hui, la "soupe toute simple au serpolet façon grand-père" est à cent vingts euros à la carte ; les étrangers viennent en hélico pour la goûter, et tant pis pour les chamois que ça dérange ou les aigle qui regardent ailleurs. C'est que la neige, en bonne gourgandine, ne se donne qu'aux plus offrants, ceux qui peuvent monter aussi bien en altitude que dans les enchères. Peu importe si ce sont précisément ceux-là qui font le plus mal, à coup de grosses bagnoles et de bars lounges bling bling crachant du gros son dans la vallée pour faire danser les parvenus, Cristal Roederer à la main. Ironie de la vie et d'une nature corrompue, quand tout sera investi par les ploucs en tong et les déchets plastiques, les mêmes seront les derniers à pouvoir contempler du haut de leur yacht, les ultimes paradis vierges d'un monde qu'ils ont contribué à détruire.
Commenter  J’apprécie          40
Des " like " , un " wall " !! Quel cauchemar ! J'avais oublié le gage indispensable d'appartenance au village global , la caution hype de l'échangisme verbal : l'anglais ! L'anglais obligatoire dont nous abreuvent tous ces reportersde leur propre destin , tous ces petits Pulitzer de leur propre cul , tous ces Albert Londres du moi. Comme ils sont fiers ,de nous montrer qu'ils savent manier le grand espéranto des modeux.
Commenter  J’apprécie          110
-Putain, grogne Eric. Se faire traiter comme ça par un Rom ...
LA gifle part immédiatement, retentissant d'un son à la fois sec et flasque, celui d'un pilon de boucher sur une escalope.
Commenter  J’apprécie          10
Après tout, l'important, c'est que ça marche ! Et ça marche. Ca marche même tellement bien que Francis, en annexe de son établissement, a ouvert un bar appelé "Les Mangeoires" (toujours la caution rustique). On y trouve des tartines au jambon de pays et des oeufs à la truffe "à se damner", dixit les magazines de fooding. Le champagne, lui, vient de Reims. Les Russes adorent s'en arroser quand ils viennent, ça fait danser sur les tables leurs femmes top models qui rient très fort pour donner le change. Elles sont couvertes de sigles prestigieux. Ici comme ailleurs, les griffes des grandes marques ont remplacé celles des loups.
Commenter  J’apprécie          50
- Quelle est cette chose ?

- Je l'ai louée à Bordeaux, à la descente du TGV...du train à grande vitesse. C'est un Scénic. Très pratique.

- Un Scénic ? avant les voitures avaient de jolis noms : Frégate, Caravelle, Dyna, Floride...et des visages aussi : elles avaient des calandres qui souriaient, d'autres qui faisaient peur. Selon les phares, elles avaient des yeux ronds, des yeux bridés...

- Que veux- tu, du moment que çà roule.

- Avant çà roulait aussi, et en plus c'était joli.
Commenter  J’apprécie          70
Le silence est souvent la petite fierté des lâches.
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de François d` Epenoux Voir plus

Quiz Voir plus

SECONDE GUERRE MONDIALE

Quelles sont les dates de début et de fin de la Seconde Guerre mondiale ?

De 1940 à 1945
De 1914 à 1918
De 1939 à 1945

8 questions
602 lecteurs ont répondu
Thèmes : seconde guerre mondialeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}