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Critiques de Frank Miller (423)
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Sin City, tome 1 : The Hard Goodbye

Marv, un colosse défiguré, tente de venger Goldie, une prostituée qui s'était jetée dans ses bras. Frank Miller signe une thriller violent mais non dénué d'humour. Les dessins en noir et blanc sont splendides. Adapté au cinéma en 2005 par Frank Miller lui-même et Robert Rodriguez.
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Batman : Vengeance oblige

Batman Vengeance oblige, édité par France Loisirs en 1989 (collection Super Héros USA) n'est autre que l'incontournable Batman Année Un fraîchement réédité par Urban Comics.

Une année, les premiers mois de James Gordon au sein de la police corrompue de la puante Gotham, ceux initiatiques du vigile costumé de retour de dix années d'exil.

Un scenar aux origines simple et efficace. Des planches sans surcharge qui ne font pas dans le détail à l'image des deux principaux personnages. Une colorisation terne, fiévreuse à l'image de son cadre Gotham la gangrénée.

Un comics qui sent bon les années 80 mais qui n'a pas pris une ride. Un fondamental dans l'univers du chevalier du noir.
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Sin City, tome 2 : J'ai tué pour elle

Dans l'ordre de parution, il s'agit de la deuxième histoire se déroulant à Sin City, après The hard goodbye. L'action se situe concomitamment à celle du précédent volume.



Dwight McCarthy est un privé spécialisé dans la prise de photos scabreuses pour alimenter les procédures de divorce . Il fréquente le même bar que Marv (le personnage principal du tome 1) et il verse une commission à Agamemnon (qui a un joli poster d'Elektra (le retour) chez lui) en l'échange de l'utilisation de sa chambre noire. Il est abstinent depuis plusieurs années.



Mais voilà qu'un soir, Ava Lord laisse un message sur son répondeur pour reprendre contact avec lui. Elle est mariée à un homme très riche de la ville qui la fait surveiller par Manute, un garde du corps noir gigantesque et elle semble dans une situation conjugale très délicate. Elle appelle Dwight à son secours. Dans un premier temps, il refuse, puis il se laisse convaincre et il monte une expédition de secours dans la propriété de Damien Lord (le mari d'Ava).



Frank Miller continue exactement dans la même veine que le premier tome. Il présente au lecteur un nouvel héros (Dwight McCarthy) qui semble un peu plus stable mentalement que Marv, mais qui a des soucis de maîtrise de soi et un gros point faible dans la mesure où il se comporte en galant chevalier volant au secours des femmes opprimées. Miller en profite pour nous présenter d'autre dames, en l'occurrence celles du vieux quartier : Gail, Miho, Wendy et sa jumelle Goldie (avant qu'elle n'avale son extrait de naissance dans le tome 1). Le lecteur assiste également avec plaisir à un nouveau numéro de Nancy Callahan, la danseuse au costume de cow-boy.



Les illustrations sont également dans la même veine que celles du précédent tome. Frank Miller continue de se cantonner au noir et blanc, avec une épure maximale dans les formes. Lors du premier passage à tabac de Dwight par Manute, il y a une case avec 4 tâches blanches sur fond noir presque abstraite tellement elle est épurée. Et pourtant il est impossible de s'y tromper, l'oeil déchiffre tout de suite qu'il s'agit du poing de Manute et de sa casquette. La maîtrise des formes et des substances est magistrale. Miller sait également faire surgir un toit de tuiles à coup de larges et gros traits de marqueur, absolument convainquant. Il continue également à utiliser une vision cartoon de certains éléments telles que les virées en bagnoles dans lesquelles les véhicules semblent voler à 50cm au dessus du sol sur des routes très bombées.



"J'ai tué pour elle" s'inscrit dans les plaisirs coupables. Les femmes sont fort dévêtues et elles sont toutes expertes soit en sport de chambre, soit en maniement d'armes exotiques (soit les 2). Les hommes sont tous des brutes prêtes à tuer ou à mutiler, et bien souvent incapables de maîtriser leurs pulsions sexuelles. Tout se beau monde se démène dans une ville corrompue à souhait. Et il semble bien qu'il n'y ait point de salut pour qui que ce soit. Mais par comparaison avec les meilleurs polars bien noirs, le récit de Miller manque cruellement d'un contexte social ou d'un commentaire moral. Ce récit est un divertissement cruel qui en dit plus long sur notre soif de violence et de chair fraîche, que sur l'état de notre société.
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Sin City, tome 2 : J'ai tué pour elle

Bienvenue à Sin City, la ville du péché et du vice, où les âmes pures sont rares et où les instincts les plus noirs de l'âme humaine s'en donnent à cœur joie.

A Sin City, il y a les beaux quartiers, ceux qui sont fréquentables, et la vieille ville, là où les désirs les plus noirs peuvent se réaliser : "La vieille ville tant qu'on a juste envie de se rincer l'oeil, les beautés de l'endroit sont bon marché. Mais quand on est prêt à payer, on peut avoir tout ce qu'on n'a jamais osé imaginer.".

La vieille ville, le narrateur la connaît bien, il y a fréquenté quelques femmes et va d'ailleurs y trouver refuge, mais ce qui occupe toutes ses pensées, c'est une femme, une qu'il a aimée il y a quelques années et qui l'a quitté pour un beau mariage et une belle maison dans les quartiers huppés de la ville.

Elle s'appelle Ava, elle a la beauté, la sensualité et l'intelligence du diable : "Son baiser est comme une promesse de paradis.", et pour une femme comme ça, on tuerait.

Lui est un homme revenu de tout cela, qui lutte pour oublier et ne jamais retomber dans ses démons : "Je pense à toutes les occasions que j'ai fait foirer, à tout ce que je donnerais pour pouvoir tout effacer. Pour me sortir de l'enfer gris et glacé que j'ai fait de ma vie. Je donnerais n'importe quoi.", mais voilà qu'Ava le recontacte : "Elle est en retard, comme toujours. Et elle vaut toujours autant la peine qu'on l'attende.", ils se revoient et c'est le début de la descente aux enfers.



Il y a un côté roman noir type Dashiell Hammett revendiqué haut et fort dans cette oeuvre.

Les hommes y sont à la fois forts mais également faibles face aux femmes qui sont présentées comme de véritables vamps, à l'image de la belle, douce et fragile Ava, en apparence car celle-ci se révèle redoutable, calculatrice et manipulatrice : "Il existe un mot pour ce que je suis. Mais personne ne l'utilise plus. Les gens refusent de voir la vérité. S'ils le faisaient, ils élimineraient les êtres comme moi. Mais ils ne le font pas. Ils ferment les yeux, font de grands discours imbéciles sur la psychologie et se rassurent en affirmant que personne n'est fondamentalement mauvais. C'est pourquoi j'ai gagné. C'est pourquoi je gagne toujours.".

Si Ava représente le péché à l'état pur, la femme pour qui n'importe quel homme serait prêt à tuer, d'où le titre du roman graphique et le cœur de l'intrigue, il y a quelques femmes qui incarnent à leur façon la pureté, à l'image de Nancy, la danseuse sur laquelle tous les hommes fantasment mais qu'aucun n'ose toucher : "Elle a beau exhiber jusqu'aux moindres recoins de son anatomie aux alcooliques en rut qui fréquentent la boîte, Nancy est la fille la mieux protégée du monde. Il n'y en a pas un qui se permettrait d'avoir la main baladeuse, ils savent tous que ça leur coûterait très cher de s'oublier.", ce qui pourrait laisser penser que tout n'est pas pourri jusqu'à la moelle à Sin City.

L'univers est toujours assez sombre et la mort est omniprésente, d'ailleurs il n'est pas possible de s'y tromper puisque Frank Miller a volontairement créé sa bande dessinée en noir et blanc.

L'histoire, les personnages, mais surtout l'ambiance qui se dégage de cette série tentent à la rendre vraiment addictive et extrêmement bien faite.

J'ai pris énormément de plaisir à suivre cette intrigue, avec cette femme qui brouille les pistes et les hommes en les entraînant dans la folie.

Le graphisme est tout simplement merveilleux, j'aime la mise en lumière (assez paradoxal quand on sait que cette bande dessinée est faite uniquement en noir et blanc) faite autour des femmes, de la sensualité qui se dégage du moindre de leurs gestes, et face à elles de la virilité et de la violence qui se dégagent des hommes.

Il me tarde désormais de voir l'adaptation cinématographique qui en a été faite.



"J'ai tué pour elle" est parfaitement représentatif de l'univers de Sin City créé par Frank Miller et mérite pleinement tous les éloges qui sont faits sur cette série.

A découvrir de toute urgence.
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Sin City, tome 2 : J'ai tué pour elle

Difficile de ne pas débuter ma critiquei par le magistral travail graphique réalisé ici par Frank Miller. Le noir et blanc est travaillé ici à l'extrême et offre une atmosphère sombre absolument envoûtante qui hape le lecteur dès les premières planches. Les détails sont soignés, le travail sur la lumière fabuleux, le jeu des contrastes des plus intéressants. On en vient à s'interroger sur ce qu'il faut regarder à chaque vignette : le noir est-il le dessin ou est-ce le blanc ?

Les personnages se découpent, entre ombres et lumière. Leurs traits sont anguleux, acérés. Même les corps féminins, pourtant pulpeux, semblent affûtés, comme s'ils étaient prêts au combat qui sourd au fil des pages.

Ville tentaculaire et protéiforme, Sin City palpite au fil des pages, non sans rappeler l'ambiance des grands polars américains. Elle semble rongée par le mal. Truands et corrompus l'habitent, et rares sont ceux qui en sortent indemnes. Le lecteur suit avec avidité le parcours de Dwight, mais aussi de Marv, héros du premier tome, ou encore de Nancy, l'inoubliable strip-teaseuse.

Je ne vous apprendrais rien en vous disant que c'est à la fois violent, sombre, trash et sex. Si vous connaissez la série, vous ne serez pas surpris. Pour ceux qui n'ont vu que le premier film, l'album en est l'origine. Entre érotisation de la ville et violence. On s'imerge dans cette ingtrigue tortureuse, aux côtés de personnages torturés, pour n'en sortir qu'une fois la dernière page tournée (ce qui n'est pas sans me rappeler ma rencontre avec Walking Dead). Sublime, c'est le mot.
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Sin City, tome 7 : L'Enfer en retour

Basin City, USA. Ici, le faible est écrasé par le fort. Ici, le pauvre meurt sous le regard méprisant du riche. Depuis des générations, la ville se nourrit de tous les crimes, tous les trafics. Police, Justice, Eglise, Politiques sont tous corrompus. Voilà pourquoi ses habitants la nomment « Sin City », la « Ville du Péché ».

A Sin City, les plus riches sont aussi les plus pervers, à l’instar des membres de la famille Roark. « La famille Roark tient Sin City depuis les débuts du train et du six coups. De génération en génération, leurs millions ont viré billions. Les Roark, c’est notre famille royale à nous ». Sénateur, Ministre de la justice, Cardinal tout leur est permis depuis que « l’arrière grand père […] a lâché tous ses biftons pour importer d’la pute haut d’gamme ».

Mais parfois, un homme défie les puissants, partant pour une mission suicide au nom, si ce n’est de la Justice, de la Vengeance. Mais Justice et Vengeance se confondent souvent à Sin City.



(…)



Dans le tome 7, on suit Wallace, peintre à l’allure christique. Un soir, Wallace sauve la belle Esther qui tente de se suicider. Au premier regard, coup de foudre réciproque. Mais l’histoire se situe à Sin City, la belle est enlevée, et le prince charmant est un ancien des commandos spéciaux, héros de guerre décoré de la médaille d’honneur.



« Ville pourrie. Ceux qu’elle ne corrompt pas, elle les salit. Ceux qu’elle ne salit pas, elle les tue ».



(…) on pourrait, cataloguer Sin City comme une transposition dans le monde du neuvième art des mauvais films d’action made in USA. Eh bien « on » aurait tord ! Et ce pour au moins deux bonnes raisons. La première étant que c’est plutôt les comics qui inspirent le monde du cinéma (c’était ma moins bonne raison, voire un préjugé totalement accepté par l’auteur), la seconde tenant aux qualités de narrateur de Franck Miller qui accroche le lecteur.



D’abord, il y a une narration à la première personne par le personnage principal. Ensuite il y a les dialogues qui ponctuent le récit. Ils sont brefs, percutants et claquent comme des détonations. Si la parole distingue l’homme de la bête, on sent qu’à Sin City la frontière entre les deux est vite franchie. Tout cela contribue à poser une ambiance lourde où malgré la part d’ombre qu’ont en eux les « héros », on ressent une forte empathie, car le décor, Sin City, est bien plus noir, et de fait, ils semblent lumineux par contraste. Miller fausse alors notre jugement et nous permet de prendre plaisir dans la lecture en acceptant le recours à la violence, même si on n’est pas fan du genre.



Un autre tour de force de Miller tient dans le ressenti qu’il transmet au lecteur. Depuis le début de cette chronique, le mot violence revient tout le temps. Cependant, la majorité du récit retranscrit une introspection du personnage. En l’accompagnant à travers son errance dans la ville, son dialogue intérieur nous livre ses pensées, on ressent les tourments de son âme. Les scènes d’action sont là, à intervalles réguliers, mais la réelle violence est celle ressentie, pas celle qui nous est donnée à voir.



Graphiquement, cette noirceur se traduit dans son utilisation particulière du noir et du blanc (à l’exception de quelques touches de couleurs éparses et d’un passage de 25 planches relatant les hallucinations d’un personnage drogué). Ils sont purs, bruts, sans nuances. Ils ne se mélangent jamais, pas une touche de gris. Sur des fonds noirs, Miller fait exploser la lumière blanche. Il imprime sur la rétine du lecteur des contours, des détails. L’ambiance s’impose directement au lecteur. Chaque planche est dépouillée du superflue : peu ou pas de décor. Tout est centré sur les personnages, leurs émotions, et sur les armes qui le passionnent manifestement. Une autre «passion» redondante, pour le plus grand plaisir du lecteur masculin, tient dans l’érotisation des personnages féminins. Sin City semble être la ville des femmes fatales aux courbes parfaites.



Franck Miller C’est notamment le cas avec qui lui apportent la reconnaissance et lui permettent de travailler à ses propres créations. Avec Sin City, Franck Miller nous propose des récits noirs, violents.


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Sin City, tome 1 : The Hard Goodbye

Si Sin City est désormais une série culte dans l’univers des comics, c’est en partie grâce à l’adaptation cinématographique qu’en a fait Robert Rodriguez en 2005, ce qui lui a notamment permis de toucher un plus large public que le restreint cercle des initiés du 9e art américain.



Dans ce premier volume, on suit l’itinéraire de Marv, sorte de brute épaisse friande de bon mot et de règlement de compte à coup de crosse. Aussi cette montagne de muscles aux traits disgracieux voit sa vie basculer lorsqu’une jolie blonde aux formes lascives et répondant au nom de Goldie lui offre ses charmes. Au petit matin, Marv se réveille aux côtés d’un corps sans vie. Ce corps voluptueux qui vibrait de plaisir quelques heures auparavant ne constitue plus qu’un amas de chaire désincarné. Pourtant, aucune blessure n’est visible. Malgré sa rigidité cadavérique, Goldie demeure sublime. Pour cette beauté peu farouche et ce don de soi, Marv jure de trouver le responsable de ce meurtre. L’enquête qu’il mènera va le conduire vers de hautes instances d’une société corrompue, des strates inaccessibles par le commun des mortels. Mais Marv n’a rien de commun. Le sauvage pure souche qu’il est ne craint personne, et c’est écrit, ses ennemis vont déguster.



A travers ce premier épisode, Miller nous présente une cité du vice qui n’a pas usurpé son nom. Stupre et violence y font bon ménage. Ce roman graphique entièrement conçu en noir et blanc est un petit bijou de jeu sur les contrastes. Dans ce décor de désaxés, les femmes sont de toute beauté (Marv sait d’ailleurs en témoigner avec sa gouaille toute naturelle : « J’regarde Lucille glisser son corps sublime dans mon manteau et pour sans doute la millième fois, j’me dis qu’être gouine avec un matos pareil, c’est vraiment du gâchis. ») et les hommes des brutes épaisses qui flinguent bien souvent avant de poser les questions. Miller consacre tout un passage sous la pluie dans lequel les cases sont striées de blanc. Ces planches sont tout simplement superbes. La qualité graphique de cette bande-dessinée se marie parfaitement aux textes souvent mis en marge et d’une qualité d’écriture de haute tenue.
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Sin City, tome 2 : J'ai tué pour elle

tout aussi noir que la première histoire… c’est trash, sombre , glauque… mais que c’est beau!! je suis comme hypnotisé par l’univers de Franck Miller, c’est pourtant une bd pas si facile à lire , la mise en page est très esthétique mais n’est pas la pour aider le lecteur!

c’est pas du Blake et Mortimer !! ;)

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Cursed la rebelle

Je voulais absolument lire le bouquin avant d attaquer la série télévisée, afin de m imprégner de l univers.

C est une belle découverte, mais je n ai pas été transporte du fait de la narration que j ai trouvé simple. Ca manque de détails, de nous poser le décor, les faits historiques... on nous sort des faits a la suite sans comprendre vraiment les tenants et aboutissants. Et bien sûr, le personnage de Nimue ne m a pas plut, sa personnalité m a exaspéré à de nombreuses reprises.
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300

J'ai découvert cet extraordinaire récit le jour de sa sortie, et non comme beaucoup après avoir vu le film. Fan du Batman Dark Knight, j'ai sauté sur ce volume dès sa sortie. Bien m'en a pris, car on y retrouve la patte inégalable de son génial auteur.

Il ne faut pas vous attendre à un récit semblable à celui de Thucydide, il s'agit là d'une adaptation fantasy(ste), où les spartitates sont l'égale des héros antiques, petits fils des Dieux de l'Olympe. Les personnages sont hauts en couleurs et leurs dialogues font souvent mouche, Xerxes est l'opposition parfaite de Léonidas tant dans le dessin que la psychologie, le graphisme est tranché, les couleurs associées à des jeux de contrastes savamment dosés font de 300 un must have des oeuvres de Frank Miller.
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Batman : Année Un

Scénario et graphisme au top !

A relire et relire pour mieux en savourer tous les détails.

BD culte, indétrônable !
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Sin City, tome 5 : Valeurs familiales

Dans l'ordre de parution, il s'agit du cinquième tome de la série Sin City. Cette histoire a été réalisée par Frank Miller directement comme un tout en 1997 ; elle n'a pas été prépubliée en fascicule.



Dwight McCarthy contemple les restes d'un troquet qui a été le lieu d'une fusillade intense. Il se rend ensuite dans un autre troquet pour faire parler une entraîneuse un peu usée. Il est protégé par Miho, une jeune japonaise habitante de Old Town et experte en armes blanches. Les 2 sont à la recherche du commanditaire de la tuerie pour régler l'ardoise. Ils exécutent tous ceux qui se mettent en travers de leur chemin.



Le récit est raconté du point de vue Dwight que le lecteur avait déjà vu dans J'ai tué pour elle et Le grand carnage. Ça fait plaisir de revoir Miho et quelques autres apparitions fugaces comme Weevil (une parodie graphique de Wolverine), Agamemnon (l'ex-employeur de Dwight) et Burt Schlubb & Douglas Klump (connus aussi sous les noms de Fat Man & Little Boy, le nom des 2 bombes atomiques lâchées sur le Japon). Ça fait également plaisir de voir que Miller place le début de son récit sous le signe de l'humour. Les filles ont récupéré une voiture allemande pour Dwight qui salive déjà l'idée de conduire une Mercedes et qui récupère un Coccinelle bonne pour la casse. Puis il doit se défaire d'une fliquette collante qui lui propose une chaude soirée (menottes comprises).



Et puis, petit à petit, l'intérêt pour le récit s'étiole jusqu'à devenir un intérêt poli mais sans plus. Frank Miller a écrit une histoire pour mettre en valeur Miho, la tueuse japonaise qui utilise des shurikens en forme de swastika (un symbole religieux très utilisé dans le bouddhisme et l'hindouisme dont le nazisme a détourné l'usage sous forme de croix gammée). Donc l'ensemble des scènes d'action devient l'occasion pour Miho d'exercer ses talents mortels aux dépends de toutes les cibles potentielles. Conformément aux codes adoptés dans les tomes précédents, ses actions sont exagérées. En particulier elle passe l'intégralité de l'histoire à se déplacer en roller et à exécuter des cascades impossibles. Elle incarne la grâce mortelle d'une danseuse toute dédiée à l'art de tuer. Frank Miller la dote également d'un trait félin : jouer avec sa proie.



Mais pour le reste, cette histoire de vengeance n'a pas réussi à me faire vibrer à l'unisson des personnages. Il faut dire que Dwight est moins torturé que dans les 2 autres tomes : il accomplit juste une mission dont l'enjeu n'est pas vital. En outre son point de vue plus "ordinaire" rend le récit plus prosaïque et moins psychotique.



Frank Miller a également fait légèrement évoluer son style. Il n'est plus dans la recherche de la surface noire la plus simple possible pour évoquer une forme ou un visage. Il continue d'expérimenter des lignes fines pour donner plus de texture, et également pour évoquer la précision chirurgicale de Miho. Ce graphisme évoque fortement Esteban Maroto et Tony Dezuniga. Je ne suis pas convaincu par le résultat. Pour les visages, je préfère de loin les gros blocs impénétrables des 3 premiers tomes qui donnaient aux individus des expressions marmoréennes d'une intensité agressive. Effectivement, le choix de traits fins fait ressortir le personnage de Miho par opposition à tous les autres. Mais la précision du scalpel n'apparaît pas dans la mesure où chaque ligne est légèrement tremblée. Enfin les grands à-plats de noir en guise de décor fonctionnaient bien tant que les personnages ou les décors semblaient sculptés dedans. Dans ce tome, Miller constelle ces fonds noirs de mouchetures qui ne semblent pas significatives (elles ne représentent ni la pluie, ni la neige). Du coup le fragile équilibre qu'il avait réussi à créer est rompu et ces fonds interchangeables ressortent comme un remplissage malhabile qui permet de gagner du temps à un dessinateur peu consciencieux.



"Valeurs familiales" repose trop sur des mécanismes narratifs (violence esthétisante, conventions du polar détachées de leur sens) qui tournent dans le vide.
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Sin City, tome 6 : Des filles et des flingues

Bienvenue à Sin City, la ville du péché et du vice, où la racaille côtoie la racaille, où les flics ne font pas la loi, où les putains sont aussi belles que vénéneuses, où ça castagne fort et où le samedi soir les mâles se retrouvent à baver devant le déhanché sexy et bandant de la sublime Nancy : "Un samedi soir comme les autres. Moi et tous les losers de mon espèce, à picoler et à baver comme des malades devant Nancy. Un samedi soit comme les autres.".

Ce livre n'est pas à proprement parlé une histoire de Sin City puisqu'il s'agit d'une compilation de onze nouvelles se déroulant dans cette ville et dans lesquelles on retrouve des personnages connus comme Marv ou Nancy.

Sin City est une ville où tout est noir ou blanc mais pas gris, rien ne s'y fait dans la demi-mesure et les faibles n'y ont pas leur place, d'ailleurs tout y est vu en grand, y compris pour orchestrer sa propre mort : "Elle est douce et chaude et légère comme l'air. Son parfum est une tendre promesse qui me fait monter les larmes aux yeux. Je lui dis que tout ira bien, que je la sauverai de tout ce qui lui fait peur, et que je l'emmènerai loin, très loin. Je lui dis que je l'aime. Le silencieux transforme le coup de feu en murmure.".

Mais c'est aussi une ville qui révèle son lot de surprises et où les apparences sont parfois trompeuses, à l'image de la si gentille Mary qui cachait bien son jeu (et autant vous dire que la chute en dessin mérite le coup d’œil) : "Mary est une gentille catholique qui a paniqué la veille de son mariage et a failli faire une bêtise. Je suis sûr qu'elle passe tout son temps à supplier son mari de lui pardonner. Je parie qu'il le fait. Il a pardonné pire.".

Toutes les histoires sont écrites dans la pure tradition du roman noir américain, les scénarios sont extrêmement bien écrits, y compris à travers ces nouvelles dont certaines sont même très courtes.

Frank Miller a fait un gros travail sur le graphisme et je dois reconnaître qu'il est tout simplement magnifique même s'il peut dérouter dans un premier temps.

Il faut en effet s'y habituer car il est uniquement en noir et blanc ponctué à de très rares moments par des nuances de couleur pour faire ressortir un détail : le bleu d'un regard, le rouge d'une robe.

Ce graphisme donne vie aux histoires et contribue pour beaucoup au succès de ce comics, il faut dire qu'il s'en dégage une forme de sensualité, d'électricité, de violence qui ne peut laisser personne indifférent, en tout cas ce ne fut pas le cas pour moi et je ne regrette pas cette immersion dans cette ville abjecte canalisant tous les instincts les plus primaires et les plus violents de la nature humaine dans laquelle je suis bien contente de ne pas habiter mais simplement de la découvrir à travers le papier.



"Des filles et des flingues" constitue une bonne approche pour découvrir l'univers si riche de "Sin City" et autant dire, même si cela a déjà été fait de nombreuses fois, que "Sin City" est un produit littéraire visuellement très beau et parfaitement réussi.
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300

Frank Miller met en images la bataille des Thermopyles... mai il le fait à la manière d'un conteur. Léonidas, roi de Sparte, et 300 de ses soldats se dressent face à la gigantesque armée de Xerxès. Visuellement le résultat est étonnant, de par son format très particulier, à l'italienne, par l'alternance de planches sur une page entière avec des cases plus petites. Le travail sur le mouvement est incroyable, prégnant, donnant une dimension épique, et d'une grande violence, aux scènes de bataille. En regardant des dessins de vases grecs antiques, je pense que Frank Miller rend un bel hommage à l'art grec. Comme dans Sin City, il utilise parfois des silhouettes en ombres chinoises et de profil. Certaines planches me donnent même l'impression, à cause du format, qu'elle pourrait être lu sur un support de forme cylindrique, ce qui donne un dynamisme incroyable. L'auteur s'est documenté sur l'histoire de Sparte, il évoque Lycurgue (« celui qui tient les loups à l’écart »), « On ne peut absolument rien dire sur le législateur Lycurgue qui ne soit sujet à controverse : son origine, ses voyages, sa mort, l’élaboration enfin de ses lois et de sa constitution

ont donné lieu à des récits historiques très divers. » (Vies parallèles, Plutarque), il est amusant de mettre ça en parallèle avec les controverses tournant autour d'un soi-disant message fasciste dans cette bande-dessinée. Il suffit de jeter un oeil aux livres qui traite de l'histoire de Sparte, à l'éducation des hoplites, pour balayer tout ça. Le scénario est peut-être simpliste, mais l'essence de Sparte, qui est une puissance militaire avant tout, est très bien rendue.
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Batman, tome 2 : Année un

Enfin un truc qui se laisse lire !! Mais y a mieux. C'est l'histoire de Jim Gordon comme dans la série Gotham. L'origine story n'est pas cool. Chauve-souris, qui, venant de nulle part, pète une fenêtre. Père qui veut que Bruce soit Bat. Très vieille histoire, on a connu tellement mieux depuis.
Lien : https://vella.blog/
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Batman : Année Un



« Batman, année 1 » n’est pas une bande dessinée fantastiquement originale.



Néanmoins, le scénario bien construit tient la route en mettant en parallèle deux héros solitaires mais complémentaires, torturés et en proie à de grands questionnements intérieurs à propos de leurs actes.



On appréciera l’ambiance typiquement « Millerienne » de la bande dessinée, crépusculaire, dure, violente et à la limite du sans espoir dans une ville tentaculaire rongée par la cupidité de quelques hommes.



Daredevil et Batman sont pour moi deux super héros comparables évoluant dans le même contexte et le même type d’ambiance.



Le personnage de Catwoman, présent par éclipse dans l’histoire présente également beaucoup de similitudes avec une Elektra ou même une Veuve Noire.



Seul reproche à cette très bonne bande dessinée à l’atmosphère prenante, le manque d’opposition à Batman en la personne d’un super criminel à sa mesure du type Pingouin ou Joker.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Liberty, un rêve américain, tome 1 : Jungles

Peut-on imaginer situation plus cauchemardesque ?



1996, arrivée au pouvoir du président Rexall. Depuis, l'Amérique se délite.

C'était un an après la naissance de Martha, dont on va suivre la destinée, de son enfance dans le "green", abominable ghetto-prison, en passant par l'asile de fous, et pour ce premier opus on fera une pause après son engagement dans la P.A.X., qui va l'envoyer combattre en Amazonie.

Et c'est déjà pas mal...



Avec le temps, je suis plutôt blindé niveau lectures séditieuses.

Mais ai-je jamais bouquiné depuis la série Martha Washington, quelque chose de plus apocalyptique, un mix humour noirissime couplé à des situations sous contrôle qui dégénèrent à ce point ?

Pas sûr... Sûr que non, en fait.



C'est en cela que Martha fait brillamment travailler notre imagination, alors que je ne sais toujours pas quels sentiments il faut exprimer...

Génial ? un peu de décence... Machiavélique ? C'est de la déconne, quand même... Effrayant ? ben çà pourrait, mais c'est pas croyable, c'est pas possible, ces situations !

Et puis quand même... on se dit que parfois, on se rapproche quelque peu de ces délirantes limites.



Bon, ce qui est sûr, c'est que ce duo Miller / Gibbons est à ne pas louper... et le must, c'est que çà ne fait que commencer, on va avoir droit à 12 albums de pur délire !

(Chez Delcourt en 3 intégrales)
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Cursed la rebelle

Alors que le peuple des faës est décimé par les Paladins Rouges, Nimue qui entend les invisibles depuis ses cinq ans reçoit de sa mère la charge de remettre à Merlin une mystérieuse épée.



Son chemin croise alors Arthur un chevalier brigand qui va l'accompagner dans cette épopée.



Merlin cherche lui aussi à fuir les présages funestes qui se déploient autour de lui alors qu'il a depuis longtemps perdu tous ses pouvoirs magiques.



À qui est vraiment destinée cette épée ? Nimue arrivera-t-elle à rejoindre Merlin ? Un roman d'aventure et d'action.



Une réécriture de l'histoire de Merlin qui fait tanguer le récit connu en proposant un magicien au bord du précipice, sans pouvoir mais avec encore beaucoup de malice, et une héroïne courageuse face à des forces qui semblent la dépasser.



Une série télévisée va bientôt mettre en scène cette guerre qui se joue sur deux plans : celui des hommes et celui des forces invisibles.
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Big Guy & Rusty le garçon robot

Cet album comprend deux histoires et quelques couvertures imaginaires de magazines

Les histoires font référence à quelques personnages de la littérature SFFF japonaise pour ados, Astro Boy et Godzilla en particulier. Le graphisme est très fouillis, chaque illustration foisonne de détails de foules, de villes, du monstre, de mécanique… Ces illustrations sont un régal. Le ton du récit est à prendre au second degré, les auteurs nous servent un scénario digne des Powers Rangers, un peu lourdingue, avec des dialogues caricaturaux, il se moquent du genre tout en reprenant ses codes. J’ai aimé ce décalage et le rapport entre le dessin minutieux et le récit caricatural. Cependant, la première histoire, “Rusty seul face au danger”, est un peu longue et parfois le second degré devient la tarte à la crème, et finit par ne plus faire rire, les dialogues pompeux sont trop insistants et répétitifs. J’ai trouvé l’humour plus efficace dans les fausses couvertures de magazine, et la seconde histoire, “La terreur infernale de la fête nationale”, nettement plus courte, fonctionne mieux. Chaque vignette, chaque illustration est une petite merveille, mais je suis donc moins convaincu par le récit.
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Batman : Année Un

L'idée de revenir aux origines de Batman relève un sacré défi mais avec Frank Miller au commande du scénario ont se retrouve avec un des meilleurs Batman de ces dernières années. Loin des histoires classiques des super-héros, Miller nous offre une histoire complexe, et très polar noir notamment en dressant un portrait de la ville de Gotham. Il en résulte une œuvre magistrale et très grandement menée.



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