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Critiques de Frédéric H. Fajardie (175)
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Bleu de méthylène

Un court roman ( 165 pages),lu en deux heures,dans le plus pur style du roman noir ,pas d'intrigue ,dès le début on sait qui est le meurtrier .L'auteur s'est plus attaché à nous décrire au fur à mesure de l'histoire ,les raisons qui ont poussées cet homme a agir ainsi .Car .non content de tuer ses victimes ( choisies mais je ne vous dévoile pas l'histoire ),les démembrer après, pour lui est une pure jouissance! Un style direct,froid,sans concession,quand même une bonne dose de morbidité ,c'est la " patte " de l'auteur ,il ne fait pas dans la dentelle!!! Pour moi avec du recul,mais pour les amateurs du genre ,à conseiller!⭐⭐⭐
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Le voleur de vent

Et bien après un démarrage un peu laborieux, une fois que je me suis fait au style d'écriture (pseudo "ancien"), et que je n'ai plus buté sur l'absence d'article et les "en" à la place de "dans", j'ai plutôt bien apprécié ma lecture, même si moins que "les foulards rouges" où le style ne m'avait pas paru si "artificiel", bizarrement.



C'était il y a longtemps alors je ne sais plus trop.

L'auteur a encore habilement mélangé la grande Histoire et son intrigue, qui se passe autour de l'assassinat d'Henri IV. Son héros, Thomas de Pommone, est quelque peu agaçant (car trop parfait), mais flamboyant, comme son prédecesseur des "foulards rouges" qui se trouve être son fils, ce qui, au delà d'être spoilé dans le bouquin (donc je n'ai pas de scrupule ici à vous le dire), nous dévoile que mossier le comte de Nissac ne mourra pas à la fin de ce livre, ptdr, donc nous sommes tous autant que nous sommes, prévenus. C'est un peu dommage car les rebondissements censés nous faire croire que M. de Nissac y est passé, ça ne marche pas très bien. mdr !



Manifestement celui-ci a été écrit après et peut-être qu'il a été moins facile à écrire pour l'auteur, l'impression de "laborieux" dans le style vient peut-être de là !

A partir de la moitié, j'y ai été moins sensible et suis entrée dans l'histoire, et j'ai suivi les péripéties de ces aventures avec intérêt !

Une bonne lecture.
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L' Homme de Berlin

Plusieures nouvelles qui ont un point commun entre elles et avec d’autres titres de cet auteur, c'est de nous conter des histoires souvent noires et violentes mais avec émotion, voir empathie.

Qu’il s’agisse de malfrats, de soldats ou d’anonymes, les personnages nous racontent une histoire au- delà de leur propre histoire, souvent très imagée.
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Quadrige

Étiqueté roman policier, ce récit a pour origine une affaire criminelle et plus encore une affaire d'Etat au sortir de la première guerre mondiale.



Un ancien officier qui s'est distingué 4 années durant au front revient avec des envies de suicide, mais pense aussi que se serait un affront que de passer à l'acte pour ceux qui y sont restés ; il se tourne alors vers le journalisme pour répandre la vérité ; mais celle-ci, pas toujours bonne à dire fait défaut dans les hautes sphères et l' assassinat d'un jeune garçon finira dans les faits divers.

Une lecture intéressante car si le livre est à peu près récent (1998), le récit nous donne à penser qu'il fut écrit au début du 20ème siècle.
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Speakeasy

C'est pour moi, un des meilleurs livres de Frédéric H Fajardie.

Roman parfait pour une lecture intense et passionnelle !

...
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Brouillard d'automne



Pendant sa captivité à Beyrouth, après son enlèvement dramatique en mai 1985, le grand journaliste Jean-Paul Kauffmann a lu 10 fois "Brouillard d’automne" , le roman de son ami Fajardie, qui venait de paraître à Paris.

Il se trouve que Kauffmann a été un ami proche de Frédéric H. Fajardie, qui s’appelait de son vrai nom Roland Moreau, né à Paris en 1947 et mort d’un cancer en 2008, à l’âge ďe seulement 61 ans.



C’est cette amitié qui explique la préface de Kauffmann dans l’Édition de La Table Ronde de 1997, dans laquelle il rend un bel hommage à l’homme et à son œuvre riche et variée. Si Fajardie est surtout connu pour ses romans noirs, il a été également l’auteur de romans historiques, de livres pour la jeunesse, de pamphlets, d’essais et de 365 nouvelles. Sans oublier, bien entendu, ses scénarios de films à succès, comme "Parole de flic" avec Alain Delon et "La femme fardée" avec Jeanne Moreau, etc.



Selon "Livres Hebdo", Frédéric H. Fajardie est avec Jean-Patrick Manchette (1942-1995) un des plus brillants représentants du néo-polar et le maître du polar social.

Jean-Paul Kauffmann, dans sa préface, précise que Fajardie est un "écrivain inclassable, non conforme, il occupe une place exceptionnelle et incommode en même temps qu’enviable dans le monde du polar."



"Brouillard d’automne" est aussi ce que les Américains appellent un "hard-boiled novel" ou un roman très dur et violent.



À l’initiative d’un ex-braqueur de banques, l’indomptable Louis Leptke, 37 ans, surnommé dans le milieu "Trois-Doigts", à cause de 2 doigts qu’il a perdus lors d’un hold-up qui lui a valu 6 ans de taule, une opération de très grande envergure est préparée pour dérober une somme fabuleuse à la mafia chinoise de Paris, sous la direction d’un certain Diem, un ex-général de la police chinoise particulièrement cruel.



Fajardie a conçu pour cette opération 3 étapes essentielles : 1) la constitution d’une équipe de 12 spécialistes redoutables ; 2) la liquidation du grand manitou Diem ; 3) la razzia proprement dite sur le trésor chinois.



J’ai surtout aimé la sélection de cette équipe de braves-sans-peur, tel Roger Buchalter (= comptable en Français), un Alsacien d’un 1,92 mètre comme assistant de Leptke ; Aquilo Do Santos, qui a fait toutes les guerres du Portugal en Afrique ; Max Epstein, surnommé Nono, la soixantaine, mais expert en mitrailleuses ; Philippe Subborg, un tireur d’élite mondialement réputé, ...



Sur le déroulement de la deuxième et la troisième phase, je ne puis évidemment rien dévoiler !



Mais rassurez-vous il n’y a ni l’action, ni les imprévus qui manquent dans ce récit qui m’a bien plu, mais que je ne lirais pas pour autant dix fois comme Jean-Paul Kauffmann.

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Commissaire Padovani : La Théorie du 1 %

Encore un livre qui me tombe sous la main et que je lis rapidement. Il s'agit d'un roman policier, mais dans une veine très spéciale. Je ne connaissais pas l'auteur (Frédéric H. Fajardie), pas plus que son héros le commissaire Padovani. On peut dire que celui-ci est anticonformiste, pour le moins: un commissaire San Antonio anar en quelque sorte, mais en moins truculent. Et ses adjoints sont encore plus "foutraques". Tous sont en Normandie pour traquer un tueur, dont l'identité n'est pas vraiment cachée – c'est une particularité remarquable de ce roman. Pour le reste, l'histoire n'a rien de très excitant; mais j'ai passé un court moment agréable.
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Une charrette pleine d'étoiles

Nous sommes en 1938 et un homme fuit en Espagne dans les rangs fascistes. Responsable d'un meurtre et d'un viol en France, il ne se doute pas que trois hommes vont partir à sa recherche. Riton, Harszfield et Mena, trois ouvriers dans une usine d'Ivry-sur-Seine et qui arrivent en Espagne alors que la guerre civile fait rage contre les hommes du général Franco. Alors que les trois hommes s'orientent vers une traque ils se retrouvent enrôlés dans les troupes qui s'opposent aux hommes de Franco. Le voyage va malmener leurs idéaux, les séparer et ils vont côtoyer la violence et la lutte au quotidien, en combattant avec les républicains. Fajardie écrit un roman noir irrigué par l'Histoire et la guerre civile espagnole. On s'attache à ces personnages qui luttent et qui prônent l'amitié et la solidarité en valeurs cardinales. "Une charrette pleine d'étoiles" me permet de découvrir Frédéric H. Fajardie. Je n'ai pas lu la postface de ce livre écrit par Jérôme Leroy aux Éditions Mille-et-une Nuits, mais je retrouve le style nerveux, politique et très efficace de Leroy dans la plume de Fajardie. Du très bon.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Les foulards rouges

Vous avez aimé « les trois mousquetaires » de Dumas, vous suivrez avec intérêt les aventures de Loup de Pomonne, seigneur de Nissac et de ses compagnons.

Appelé au Palais, le seigneur de Nissac croise le chemin d’une poignée de comploteurs qui veulent assassiner le Cardinal Mazarin, alors, le plus haut personnage du royaume France après le Dauphin, Louis XIV. Il lui sauve la vie.

Mazarin est assailli d’ennemis menés par les grands du royaume qui organisent la « Fronde » et veulent la mort du Ministre qui a pris fait et cause pour le Dauphin et la Régente, Anne d’Autriche. Mais, surtout, ils veulent récupérer leur pouvoir féodal.

Le Cardinal propose à Nissac de réunir un petit groupe de compagnons dont le rôle sera de mettre la pagaille dans les rangs des opposants au Dauphin et, à l’occasion, de remplir les caisses du camp royal par quelques « larcins »..

Ils seront les Foulards Rouges et soutenus par le chef de la Police, ils mèneront des actions de « guérilla » dans la ville de Paris partagée entre les 2 camps.

A cette lutte politique se greffe une recherche policière … des femmes sont retrouvées atrocement mutilées, un homme masqué emmenés dans un riche carrosse camouflé et entouré de soldats a été aperçu …

Une bien belle histoire dans l’Histoire.

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Commissaire Padovani : La Théorie du 1 %

Pour revenir sur la genèse de cette lecture, j’aime et n’aime (à quelques exceptions près) que le genre policier. J’affectionne tout particulièrement les enquêteurs récurrents. Je n’ai rien, bien au contraire, contre l’humour dans le polar.



Enfin, je ne lis que des ouvrages (encore une fois à quelques exceptions près) écrits en langue française pour être certain de lire exactement ce qu’a voulu écrire l’auteur (les traductions n’étant pas toujours très fidèles).



Comme l’œuvre de Frédéric H. Fajardie (1947-2008) correspond parfaitement à mes desiderata, je m’y suis plongé, il y a quelque temps, pour découvrir son personnage récurrent du commissaire Padovani.



Quand il m’est possible, j’aime découvrir une plume ou un personnage par son aventure liminaire, ce que je fis en lisant « Tueurs de flics ».



Après lecture, je demeurais dubitatif, n’ayant pas été emballé par celle-ci, mais ayant un peu l’impression d’être passé à côté de quelque chose.



Aussi, décidais-je de redonner une chance à l’auteur et à son personnage en lisant la seconde aventure de ce dernier : « La théorie du 1 % ».



« La théorie du 1 % » est sorti en 1981 (« Tueurs de flics » étant publié en 1979, mais écrit en 1975).

Le commissaire Padovani s’est exilé dans le petit village de Pourceauville pour y vivre au calme. Mais un étrange tueur en série déguisé en nazi a décidé de troubler son existence tranquille en assassinant sauvagement des habitants de Pourceauville.



Le commissaire Padovani va donc réclamer des renforts de Paris, des hommes en qui il a confiance même si ce ne sont pas des foudres de guerre, pour arrêter ce mystérieux assassin qui avait tout planifié depuis des années et qui estimait qu’il n’y avait qu’un pour cent de chance que son plan rate… Padovani sera-t-il ce 1 % ?...



Bon, que dire de ce roman si ce n’est, déjà, qu’il ne répondra pas à mes questions quant à mon ressenti sur la lecture de l’épisode précédent et ne m’a pas permis de me faire un avis tranché…



Ce court roman propose une double narration. Une à la troisième personne pour conter les agissements du tueur et une à la première où Padovani raconte son enquête…



Il est indéniable que Fajardie a une patte, un style et c’est ce qui me décontenance, car je n’arrive pour autant pas à être séduit malgré quelques passages intéressants, quelques morceaux d’humour bien sentis, une critique évidente du système capitaliste de surconsommation (auquel on avait déjà eu le droit dans la première enquête) et des personnages attachants (Mamadou en tête).



Et il est une nouvelle fois évident pour moi que je suis passé à côté de ce roman sans en connaître réellement la raison.



Ce ne sont pas seulement les critiques dithyrambiques sur ce livre qui me le font penser, mais quelque chose au fond de moi qui me dit que j’aurai dû aimer ce roman que je devrai au moins l’apprécier…



Une lecture, à des moments de fatigue, pourrait expliquer en partie ce phénomène, mais, pourtant, même dans ces conditions, je ne décroche pas de tous les romans et j’arrive à être totalement embarqué par certains même si, parfois, je suis un peu obligé de revenir en arrière pour me rappeler ce que j’avais lu la veille…



Là, c’est juste que j’avais l’impression de ne pas être monté dans le bus et de marcher à côté en le regardant partir… mais sans savoir pourquoi j’étais encore sur le bord de la route.



Du coup, ce ne sera pas encore cette fois que j’aurai mes réponses…



Une prochaine fois peut-être…



Dommage.



Au final, un roman que j’aurai probablement dû aimer, mais ce n’est pas le cas et je ne sais pas vraiment pourquoi.
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La Tour des demoiselles

Frédéric H.F. est un véritable conteur d’histoire. En seulement quelques phrases, il nous embarque dans son univers et il lui faut peu de mots pour qu’on soit pendu à ses lèvres.



C’est le roman d’aventures par excellence. Batailles épiques, conflits d’intérêts et magouilles de la Cour, un mystérieux assassin à démasquer, notre héros tout de bravoure et de moralité doublé d’intelligence est un idéaliste tourmenté. Sa route sera peuplée d’ennemis aussi cruels, vicieux que jaloux alors même qu’il se bat sous leur drapeau. Épris de liberté, son combat va l’amener à l’aube d’une nouvelle ère : Louis XVI et Marie-Antoinette ne sont plus qu’à quelques années de la guillotine, et nous savons d’ores et déjà que le tribut du changement sera sanglant…



Les aventures de Joachim, Victoire et leurs amis sont loin d’être achevées. On commence à peine le livre qu’on connaît déjà le nom des prochains personnages qui croiseront à nouveau leur route et l’implication qu’ils auront dans la révolution à venir.

Les antagonistes encore nombreux à la fin de ce premier tome nous promettent également monts et merveilles en défis, plans machiavéliques et sabotages contre lesquels nos héros devront se surpasser !



Ce premier tome a filé comme une étoile filante et deux semaines encore après, j’ai des scènes incrustées sur la rétine. Si le tome 2 glissait entre mes mains, je n’hésiterais pas une seconde à rembarquer sur la frégate ou n’importe quelle région de France sous les canons de la Révolution !

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Jeunes femmes rouges toujours plus belles

Quelle déception. L'attraction pour la quatrième de couverture et un titre assez poétique n'a pas été suivie par une satisfaction correspondante.

Je ne connais pas cet auteur, mais normalement je n'ai aucun préjugé vers des noms inconnus.

Le théme m'intéresse. Avec une histoire d'amour encore plus.

Par contre, depuis les premières pages , la question s'est posée clairement: il veut raconter une histoire, mais laquelle ?

J'ai plongé dans une confusion , suivie d'un laxisme assez déprimant. Aucun intérêt comme conclusion, malgré les attentes.
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Les foulards rouges

Tous les canons du style cape et d'épée et du roman historique sont au rendez-vous ! Des personnages plus que bien campées, une structure de chapitres très carrée, voire trop parfois, mais ce n'est que mon humble avis. En tout cas, c'est d'un niveau littéraire, un degré au dessus de classiques comme les Trois Mousquetaires.
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Les foulards rouges

Je vais donner un avis rapide sur ce roman qui se déroule essentiellement en 1648, alors que Louis XIV est sous l’autorité de Mazarin et d’Anne d’Autriche, en attendant qu’il prenne le pouvoir à 13 ans et que la Fronde fasse de ces années, un bain de sang, une guerre civile de plusieurs années avec des retournements de veste du Grand Condé, digne d’un Talleyrand. Roman historique policier qui est intéressant de par sa richesse historique donc mais alors franchement, quel ennui dans les personnages ! Le comte de Nissac m’est devenu antipathique au vu de ses permanentes qualités, comme Mathilde d’ailleurs. Au point que l’écorcheur avec ses doutes m’a paru le personnage le plus abouti. Alors l’Histoire s’est bien mais il faut que la petite histoire soit crédible et là, non, non, non. De l’eau de rose qui m’a écœurée.
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L'adieu aux anges

Il y a une vingtaine d'années, je tenais Frédéric H Fajardie en la plus haute estime mais en ce temps-là je ne connaissais pas, entre autres, Hervé Le Corre, Pierre Lemaître ou Joseph Incardona.

La relecture de "L'adieu aux anges" m'a ouvert les yeux sur la primauté donnée à l'action dans ce roman sur la vengeance d'un homme dont quatre "notables" sadiques ont tué la compagne sous ses yeux, ne lui laissant la vie sauve que pour le livrer à une traque dont il a réchappé miraculeusement.

Le contrepoint à la vision noire du monde distillée lorsque le récit s'offre une respiration après la description un rien complaisante de la violence dans tous ses états ? L'amitié virile, si ce n'est plus, entre les trois flics d'origine étrangère chargés de mettre fin aux assassinats du vengeur masqué (si ! si !) .

Ecrit il y a une quarantaine d'années, "L'adieu aux anges" a semblé un brin caricatural au lecteur plus exigeant que je suis devenu même si je situe encore ce roman bien au-dessus de la production moyenne du genre.
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L'adieu aux anges

Frédéric H.Fajardie, écrivain qui se voulait populaire et pour qui « polar et roman noir sont les meilleurs moyens d'explorer l'envers et les travers de la société contemporaine. Dans son œuvre, où l'esprit chevaleresque de ses personnages s'oppose à la médiocrité contemporaine, son gauchisme politique s'allie aux valeurs d'honneur, de fidélité et souvent de fraternisation au-delà des oppositions idéologiques ou historiques ».

« L’adieu aux anges », s’inscrit parfaitement dans son œuvre, des flics à la recherche d’un bandit pas comme les autres qui a des comptes à régler avec des pourris que la société a oublié de juger.

Un bon scénario qui nous révèle le profil des flics qui sont « venus, tous, du fin fond de l’Europe et même de l’Afrique » avec leurs espoirs, leurs cultures et leurs désespoirs.

Un bon cru ce Fajardie !
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Commissaire Padovani : Polichinelle mouillé

Fajardie (1), un auteur de roman noir, dont l’œuvre pourtant prolixe a tendance à être un peu ignoré de nos jours.

L’occasion de retrouver un épisode des aventures de l’inspecteur Padovani à la bibliothèque de mon village.

Une plongée dans le Paris des années 80 et une belle redécouverte du métro parisien avec une visite touristique dans certaines stations … Bel-Air, Abbesses, Réaunur-Sebastopol, Bercy, Argentine, Reuilly-Diderot … toute l’intrigue tourne autour de ces noms, voila pour le scénario.

L’écriture est alerte, nous permettant au hasard d’une formule originale de sourire.

Une petite précision expliquant le titre (2) … Un bon petit roman sans prise de tête !



(1)

Frédéric H. Fajardie, nom de plume de Ronald Moreau, (1947-2008), est un écrivain et scénariste français, auteur de romans noirs et policiers.

Il grandit dans la librairie de son père bouquiniste et libertaire, rue de Tolbiac dans le 13e arrondissement de Paris, où il lit de très nombreux romans et nouvelles. Dès l'âge de 16 ans, le marxisme devient le repère idéologique de sa vie. En 1968, acquis aux idées de gauche, il milite à la Gauche prolétarienne, exerce divers petits métiers et, dès le mois de mai 1968, veut devenir le premier militant « engagé » à écrire des romans noirs.

Il publie son premier roman noir Tueurs de flics, en août 1979. Ce premier roman s'inscrit dans le nouveau genre littéraire du néo-polar.

À partir du milieu des années 1980, il signe des scénarios pour le cinéma et commence en parallèle à publier des romans de facture plus classique, tout en poursuivant son œuvre dans le roman noir.

Réfractaire aux étiquettes et aux ghettos, il n'apprécie pas le socialisme mitterrandien, contre lequel il écrit, en 1993, Chronique d'une liquidation politique.

Pour Fajardie, polar et roman noir sont les meilleurs moyens d'explorer l'envers et les travers de la société contemporaine. Dans son œuvre, où l'esprit chevaleresque de ses personnages s'oppose à la médiocrité contemporaine, son gauchisme politique s'allie aux valeurs d'honneur, de fidélité et souvent de fraternisation au-delà des oppositions idéologiques ou historiques.



(2)

Polichinelle, Pulcinella en italien, est un personnage type de la commedia dell’arte, originaire du théâtre napolitain proche d’Arlequin.

Il représente le plus souvent un valet d’origine paysanne, rusé, grossier, simple, disgracieux, spirituel et gourmand. Vêtu de blanc, il est caractérisé par son fameux maschera (masque) avec son nez en bec de corbin, sa bosse, son gros ventre et son parler imitant le cri des oiseaux.

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Un dimanche anglais

J'ai vu trente-six chandelles...

Euh... J'ai lu trente-six nouvelles du prolifique et regretté Frédéric H. Fajardiie.

Six étoiles pour chacun de ces récits brefs et ciselés.

Trente-six nouvelles d'amour, d'affection profonde, de drame, de comédie, de tout et parfois de ces riens qui font la vie sympa, tragique, diverse.

Fajardie était un maître-scribe généreux et prolixe: Ce Dimanche anglais le prouve encore s'il en était besoin! Et quel souffle, dans cette plume sans cesse inspirée!

Ma trentième (!) lecture de Maître Frédéric H. (et il en reste encore d'autres à entreprendre) m'a réjouie, passionnée et remplie le cœur comme les vingt-neuf autres jamais ne m'ont déçues!

Fajardie? Un remède fortifiant comme on en fait plus.
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Au-dessus de l'arc-en-ciel

Et bien voilà un polar bien testostéroné avec un braquage de train, un bunker assiégé et des vétérans du Vietnam qui reprennent du service.

Bien que je n'y connaisse rien en armes à feu, Frédéric H. Fajardie a réussi à me faire apprécier toutes ses descriptions dans "Au-dessus de l'arc-en-ciel".

J'aime beaucoup la construction géo-chronologique de cette chasse à l'homme qui se déroule sur trois jours, en septembre 1983.

Au départ il y a un des plus grands casse du siècle réussit par quatre militaires gradés, trois américains et un français. En 1944, ils ont volé des centaines de milliers de dollars de l'époque qui étaient transportés dans un wagon, le "Golden Eagles". Alors forcément ils ont eu le sentiment de côtoyer les étoiles et de se retrouver Over the Rainbow comme dans la chanson et comme dans le titre de ce polar.

Outre le fric, le Golden Eagles n'est pas que quelques lignes dans l'histoire des grands braquages du siècle, c'est surtout la jeunesse de quatre hommes qui avaient fait le pacte de se prêter assistance en cas de besoin.

C'est ça l'amitié.

Alors quand, trente-huit ans plus tard, Mereau le français, est assiégé par une équipe de dangereux mafieux dans un bunker en Sologne, il compte sur ses amis américains. Pourtant, ils tardent à arriver.

Malgré la violence des échanges qui vont laisser quelques tueurs sur le carreau j'ai découvert avec plaisir un auteur et un polar très cinématographique.





Challenge Riquiqui 2023

Challenge Multi-défis 2023

Challenge XXème siècle 2023

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Commissaire Padovani : Tueurs de flics

Comme, peut-être, je ne lis que du roman policier de langue française pour ne pas être confronté aux divers problèmes de traduction (voir celle de « pop 1280 » de Jim Thhompson, par exemple) et être certains de lire ce que l’auteur voulait dire et ce qu’il a écrit sans passer par une interprétation puisque le traducteur est un traître comme dit une locution italienne.



Bref. Des auteurs de romans policiers de langue française il y a en tant que, de toute façon, je n’en ferai jamais le tour même si je devais faire un centenaire.



Dans ce genre particulier, je ne dédaigne pas, au contraire, les auteurs de la vague Néo-Polar même s’il semblerait que j’ai un petit problème avec certains d’entre eux.



J’adore Jean-Bernard Pouy et A.D.G. (c’est dire si je fais le grand écart littéraire), Thierry Jonquet, Marc Villard… mais semble avoir un petit souci avec certains grands noms de ce genre littéraire.



Effectivement, j’ai parfois du mal à apprécier des romans de Jean-Patrick Manchette (alors que ses deux romans avec Eugène Tarpon font partie de mes romans préférés), Pierre Siniac, Jean Vautrin et… maintenant, apparemment, Frédéric H. Fajardie.



Ce dernier auteur, je l’avais découvert en lisant « Polichinelle mouillé », une enquête du commissaire Padovani.



Ma lecture était pour le moins mitigée, appréciant quelques facettes de la plume de l’auteur, mais étant, dans l’ensemble, assez dubitatif quant au reste.



Comme je suis magnanime et, surtout, que j’ai conscience de ma capacité à commettre des erreurs et à passer à côté des choses, j’ai décidé de remettre le couvert et, cette fois-ci avec la toute première enquête du commissaire Padovani qui est en même temps le premier roman de l’auteur.



Écrit en 1975, ce roman est paru en 1979 tant l’auteur eut du mal à convaincre un éditeur.



Le commissaire Padovani a commis une bourde lors d’une prise d’otages, il est prié de démissionner par son supérieur. Ce dernier accepte, mais à une seule condition, d’attendre qu’un dossier qui lui tient à cœur soit bouclé, celui des « Tueurs de flics » une bande qui s’amuse à torturer et à assassiner des policiers…



Que dire de ce premier roman ? Qu’il reflète un peu, beaucoup, ce que sera le 4e que j’ai lu.



Effectivement, je peux faire les mêmes reproches (un peu amplifiés) à ce premier opus.



En tout premier, que l’auteur mélange un peu les genres, mais que les ingrédients sont mal dosés et mal mélangés ce qui rend l’ensemble un peu indigeste par un manque de cohérence.



La première scène est représentative de ce mal avec cette prise d’otages dans un magasin par un forcené déguisé en paquet de lessive et qui n’a pas toute sa tête à lui.



Par moment, cette scène frise le loufoque (alors que l’on est dans un roman noir), sans jamais se laisser totalement aller.



Et il en sera de même durant tout le roman. Par moments, on sent une pointe d’humour décalé dépasser et accrocher la lecture, la rendant moins fluide.



Dans le noir, on sent également que, malgré le sujet glauque, l’auteur n’ose pas aller à fond non plus dans cette direction.



Quant à la dénonciation des travers de la société (qui définit en partie le genre), la réserve est la même.



Ne sachant quelle direction prendre, le récit, heureusement très court, navigue à vue sans jamais pointer vers un cap défini, se perdant en cours de route et perdant le lecteur que je suis.



Heureusement pour l’auteur (qui n’en a plus rien à faire depuis qu’il est mort en 2008), ces écueils ne semblent déranger que moi et n’empêchent pas Fajardie d’avoir des aficionados et c’est tant mieux, car c’est tout le sel d’un art de n’être point perçu par tout le monde de la même manière.



L’intrigue est simple pour ne pas dire simpliste. Je ne m’étendrais pas dessus.



Le style littéraire : l’auteur alterne les narrations à la première personne avec le commissaire Padovani comme narrateur et les narrations à la troisième personne. Les phrases sont parfois concises, dans une volonté d’être percutantes, mais là aussi l’alternance n’est pas toujours fluide.



Quant aux personnages ? Bin, le commissaire Padovani est légèrement esquissé et seuls son amour pour sa femme Francine et son attirance pour les êtres marginaux le rendent réellement attachant. Les tueurs, eux, auraient pu être un atout s’ils avaient été un peu mieux cernés, si ce n’est leurs psychologies, du moins, leurs mobiles. Reste le personnage de Ouap, un peu plus intéressant, mais finalement assez peu utilisé.



Au final, peut-être dois-je me faire à l’idée que je ne suis pas fait pour lire du Fajardie et puis c’est tout.
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