Frédéric Maffre

♫On m'a dit souvent peut importe l'endroit

Où repose le corps quand le coeur est froid

Mais promettez, promettez-moi

Dans la prairie ne m'enterrez pas♫

-Graeme Allwright-1965-

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Si vous n'aimez pas les mots compliqués

Regardez juste les images

Et pour quelques dollars de plus

Vous pouvez vous refaire le film,

Un West STERN, c'est Session ou selon

Sheriff, colt, alcool, bordel ou strass

Il était une fois dans le Kansas...

Pour une poignée de poussière

Pretty Boy et les 7 mercenaires

L'importance des valeurs morales

Coupure épigastre, ainsi Sion intercostale

Un virginien portant un Yankee Uniform

Myndy est retournée à son laudanum

Ne tirez pas sur le pianiste, ou ça le plombe

L'ambiance retombe, J'irai pisser sur vos tombes

Le bon, la brute et le truand

Nous ne sommes que de la poussière dans le vent

♫All we are is dust in the wind -Kansas -1977-♫

Morrisson, comté de Coffey, Kansas, 1882. Stern, le croque-mort de la ville, se dirige, à bord de son chariot, vers le bordel tenu par Jenna. En effet, l'un de ses clients réguliers, Charles Bening, une figure locale très portée sur l'alcool, vient de mourir dans les bras de la jeune noire, Mindy. Alors que Stern s'occupe de sa dépouille, Melle Ward, la dame de compagnie d'Ada Bening, la veuve, vient l'informer que cette dernière souhaite s'entretenir avec lui. Après l'avoir questionné sur ses mœurs, elle lui confie un travail bien particulier: disséquer le cadavre de son mari et en prélever les organes. Elle veut en effet les conserver dans du formol, les photographier et montrer ainsi à tous les ravages de l'alcool. Stern accepte cette tâche et quelle n'est pas sa surprise de découvrir que Charles n'est pas mort naturellement mais qu'on l'a assassiné...



Le croque-mort, j'ai ! Le clochard, j'ai ! L'assassin, j'ai ! Les frères Maffre ne nous mentent pas quant au contenu de ce premier album... en espérant que d'autres suivront car ce croque-mort, Elijah Stern, est, en dépit de son métier, vraiment attachant. Tout de noir vêtu, élancé, amateur de littérature, cet homme cache des blessures qui, au cours de cette enquête dont il sera mêlé involontairement, referont surface. Dans un contexte d'après-guerre, les blessures de chacun sont encore bien présentes. Sur un scénario bien rythmé, les frères Maffre nous offrent un album finement travaillé: une ambiance western parfaitement retranscrite, des personnages fouillés et des dialogues ciselés. Le trait raffiné et les couleurs au ton ocre de Julien Maffre collent parfaitement à cette ambiance farwest.



Rendez-vous pris avec Stern...

A Morrison, y a pas de Jim mais y a de la gêne !



Colorado Cobb est dans la place.

Avec sa gueule à la Liam Neeson, il est un pistolero légendaire aux aventures largement narrées dans toutes les gazettes du pays.

En cacedédi au general store du coin, il fait la joie émue et un brin émoustillée des demoiselles alors qu'il semble susciter une certaine jalousie larvée de la part de la gente masculine, allez savoir pourquoi.

Véritable machine à ragots et à pseudos blagues lourdingues, il allait rapidement changer son fusil d'épaule au profit d'emmerdes bien trop imposantes pour la petite ville de Morrison et ses forces de l'ordre rapidement dépassées.



Stern, dans son rôle de croque-mort dégingandé et flegmatique, parvient, par sa seule présence, à maîtriser un récit qui s'emballe soudainement.

En véritable attraction incontournable, Colorado Cobb se pose là.

Mais quid de sa réelle propension à gérer tout conflit existant sur un simple claquement de doigts sur la gâchette ?

Cobb, véritable médiateur léthal à l'ancienne ou parfait héros en carton pâte issu d'une propagande journalistique parfaitement rôdée ? La question se doit d'être posée.



Sous ses dehors de récits historiques maintes fois rebattus, Stern fait la part belle à l'humain, à l'amitié pudique et aux premiers émois amoureux, le  pied sur la pédale de frein.

Original dans son propos, il caresse le regard à grands coups de planches aérées au réalisme bluffant de simplicité.



Un nouvel opus qui se dévore plus qu'il ne se lit, l'Ouest, le vrai, confirme l'attachement à un anti-héros à mille lieues de l'archétype du genre et c'est tant mieux !

Alors qu'il passe chercher sa commande au magasin général, Elijah Stern, croque-mort à Morrison, est dépité lorsque le patron l'informe que tout est bien arrivé excepté ses livres. Faute de fournisseur, il ne les aura pas avant 6 mois. Il lui conseille alors d'aller directement à la grande ville, autrement dit Kansas City, qui se trouve à moins d'une journée de route. Une perspective qui n'enchante guère Elijah, de mauvais souvenirs étant liés à cette ville. Après mûre réflexion, il décide de s'y rendre tout de même. Après de longues heures sur le dos de sa mule, il arrive enfin en ville. Devant la librairie, il tombe sur une vieille connaissance, Fergus, visiblement devenu groom. Le temps de discuter quelques minutes et le libraire ferme les portes de sa boutique, lui conseillant de repasser le lendemain. Fergus propose alors au croque-mort d'aller boire un verre et de l'héberger, faute de chambres d'hôtel disponibles. Une idée qui n'enchante guère Elijah...



Les deux frères Maffre, Frédéric au scénario et Julien au dessin et couleurs, remettent en selle Elijah Stern, ce croque-mort frêle, neurasthénique, peu sociable, tout de noir vêtu et à la coiffure improbable. En panne de livres, son court séjour à Kansas City risque d'être inoubliable. Un ancien ami pas vraiment apprécié et sa maman complètement barrée à la gâchette facile, des escrocs en tout genre... et son épouse qui tient un saloon pour dames. Frédéric Maffre nous offre un scénario un brin déjanté et mouvementé : des mésaventures rocambolesques, des rencontres folkloriques, des bagarres musclées, des alcoolos assoiffés, des courses-poursuites dans les rues de Kansas City. Un western original, plaisant et drôle dans lequel on retrouve avec plaisir ce croque-mort décidément attachant. Graphiquement, Julien Maffre, de par son trait fouillé, ses décors aux nombreux détails ou ses magnifiques paysages sauvages, réussit parfaitement à nous plonger dans cette ambiance western.

L'histoire prend sa source dans le comté de Douglas, Kansas, an de grâce 1863. D'un côté, 400 bushwakers ivres de sang, de l'autre, 200 civils inoffensifs. Autant de victimes à mettre au crédit de cette armée irrégulière sudiste qui pratique le blitzkrieg.



Elijah Stern est croque-mort à Coffey.

Ce jour sera le dernier de Charles Bening retrouvé clamsé au bordel local. Étant donné la tronche et la moralité exacerbée de sa chère et tendre, rien d'anormal à ce qu'il fréquentât ce type d'établissement.

Point de légiste accompli en 1882.

C'est donc à Elijah qu'il échoira la dissection du défunt.

Sa découverte allait bouleverser la douce quiétude du patelin, sa morne existence itou.



Les croque-morts ont le vent en poupe ces temps-ci.

Undertaker déchire, tout simplement.

Stern, dans un registre totalement différent, n'a rien à lui envier.



De noir vêtu, l'allure dégingandée et une joie de vivre qui ferait passer Droopy pour le comique troupier du coin, voici Elijah Stern, personnage aux faux airs d'Elijah Wood vraiment attachant.



Ajoutez-lui une pléiade de seconds rôles cocasses et un scénar' original et fouillé, rien ne s'oppose, dès lors, à ce que vous découvriez ce personnage atypique dans un premier opus ravageur.



Le trait est précis, fin et élégant, un pur régal visuel.

Un encrage lumineux en parfait complément et l'on obtient ce qui se fait de mieux en matière de western chiadé et inventif.



Stern, une étoile est née...

Avec cette série, les frères Maffre revisitent le genre du western à leur manière ! On retrouve beaucoup des ingrédients incontournables du genre : une petite ville aux rues poussiéreuses battues par les cavaliers, un shérif intransigeant, un saloon qui ne désemplit pas, ses filles de joie et son piano désaccordé… Mais à bien y réfléchir, l’intrigue évoquerait plutôt celle d’un roman policier. Et c'est un euphémisme de dire que le personnage principal n’a rien des cow-boys musclés qui règnent sur le Far West à coups de colt : Elijah Stern, longue silhouette dégingandée en costume noir, front dégarni, tout en angles et en ombres, traîne une mélancolie empreinte de mystère et… une passion pour la lecture. Notamment un auteur français pas très connu qui s’appelle Victor Hugo.



Qui est-il vraiment ? Croque-mort de son état, il est en réalité prêt à expédier toutes sortes de missions moyennant finances, n’hésitant pas, le jour où il découvre que l’homme qu’il est chargé d’inhumer a été assassiné, à s’improviser médecin-légiste et enquêteur ! Son enquête réveille un passé sanglant, lié aux atrocités de la guerre de Sécession.



Ce premier tome est très prometteur. L’enquête est captivante et on brûle d’en savoir plus sur le ténébreux Stern – quelle bonne idée de donner le premier rôle à un croque-mort ! Son goût pour la littérature suscite de nombreux clins d’œil réjouissants aux "nouveautés" de cette époque. Le dessin est très travaillé, sensible et élégant. Le décor de western est plus vrai que nature et les personnages tous plus expressifs les uns que les autres. J’ai eu un faible pour Elijah Stern, mais aussi pour le fameux "clochard" qui révèle une sensibilité et une profondeur inattendues.



On en redemande ! Comble de chance, j’ai les autres tomes sous le coude…
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J'ai bien aimé le premier tome, j'ai adoré le second tome.

Pourquoi ?

D'abord, un lieu tout à fait dépaysant : la cité des sauvages, autrement dit Kansas City en 1882.

Puis un personnage principal qui sort vraiment de l'ordinaire : Elijah Stern, croque-mort bibliophile, particulièrement persévérant et particulièrement endurant.

Ensuite, une intrigue aux multiples rebondissements : Elijah se rend à Kansas City pour s'acheter des livres, il y rencontre un ancien ami, Fergus, qui lui tend un piège avec des complices et le dépouille de son argent, de son âne et de ses bottes. Aidé par sa femme, qui tient un saloon pour dames, il va chercher à récupérer son bien. Enquête, courses-poursuites et bagarres à tout-va !

Enfin, les autres personnages sont vraiment "attractifs" : des sauvages, oui, absolument !

- La mère de Fergus, mère monstrueuse à la tête de crapaud, qui pense qu' Elijah veut abuser sexuellement de son fils et le poursuit avec son fusil à travers toute la ville.

- Trish, amie de la femme d' Elijah, walkyrie qui adore la castagne.

- Des alcoolos, beaucoup d'alcoolos, prêts à tout pour rassasier leur soif dévorante.

Bref, cette BD est jubilatoire !

Les dessins et couleurs sont grandioses. Tout en mouvement, détails, surtout celles de bagarres. Par contre, le scénario est un peu juste avec cet écrivain qui vient faire une prestation dans la petite ville du Kansas où habite notre croque-mort amoureux des livres.

Il y a de la place pour autre chose que Rantanplan et Blueberry dans le Far West des BD !



Mais non, je l'aime bien ce chien pas très futé, je vois pointer la critique sévère de la ligue de protection des animaux, mais....



Stern c'est une autre dimension. On est au Kansas, 20 ans après la guerre de Sécession dont les cicatrices dans les coeurs sont toujours douloureuses.



Je vous explique, Elijah Stern, le héros, c'est le croque-mort, une profession bien utile en tous lieux, et particulièrement dans l'ouest profond en 1880, où la moindre querelle se règle avec des colts au milieu de la rue. Les choses n'ont pas trop changé depuis. Obama n'a pas tort, ses concitoyens sont légèrement impulsifs, et de nos jours, ils ont des armes automatiques !



Revenons à nos moutons ! Notre croque-mort, est plutôt original et mystérieux. Il lit Victor Hugo et jure en allemand.



Il fait son job calmement, respectueusement, il s'y connait un peu en médecine légale, et fait preuve d'humanité envers ceux qui n'ont pas de toit. Son sens de l'observation contribue à la manifestation de la vérité dans un coin du monde où on lynche plus facilement qu'on juge.



Vous voulez savoir pourquoi Charles Bening est mort bêtement, alors que son heure n'était pas arrivée, même si sa consommation d'alcool ne lui laissait pas grand avenir...Vous aimeriez savoir aussi qui a fait la peau de son beau frère, et de Mindy la prostituée.



La morgue est pleine, pas de chance, notre ami n'est pas payé au nombre d'inhumations, mais Stern réfléchit et trouve...Je sens que vous avez envie de savoir.



Les frères Maffre réalisent ainsi une BD magnifiquement dessinée, dans des tons d'ocre et de gris bleuté comme le mélange de la terre et de l'uniforme des Confédérés, pour une histoire originale et complexe avec un héros un peu détaché, avec un certain mystère qui nous donne envie de le suivre dans d'autres aventures.

Compliqué et mal vu d’être lecteur en 1882 au Kansas. Elijah Stern, pour acheter des livres devra affronter une journée à dos de mule, des voleurs, un combat de boxe, etc. 24 heures bien mouvementées. Drôle, distrayant, coloré. J’adore les deux double pages de l’avant et l’après. Une même pièce avec Stern dans son lit. Sur le premier, il semble perdu, les bras ballants, le vide. Dans le dernier, il a un livre ouvert entre les mains et d’autres gisent sur son lit, sur une chaise et au sol.

Comment financer les services publics ?



Non, vous ne rêvez pas, c'est ainsi que s'ouvre le conseil municipal de la petite ville de l'ouest profond, dont les citoyens ne veulent pas payer plus d'impôts...Il faut remplacer le poêle de l'école, et renouveler le contrat de Stern, notre croque mort préféré...



Ce troisième tome voit arriver un aventurier charmeur qui vient d'écrire un livre sur ses exploits. Il sème un désordre monstre, génère moultes conflits qui se règlent à coups de colts au milieu de la rue, sans compter les contentieux du passé qui le poursuivent.



Il en faudra du temps, des bagarres et des morts, pour que la petite ville revienne à ses questionnements du début de l'album.



Dessins, couleurs, scénario, personnages, humour noir, tout me plait dans cette BD.



Un bon moment de lecture!

Troisième tome de cette série qui continue sur un bon niveau. J'ai préféré ce tome au précédent, l'action se situe dans une petite bourgade de l'ouest, c'est plus l'esprit western, le deuxième se passait dans une ville plus importante, et j'avais un peu moins accroché. On retrouve le thème classique du petit village paisible brusquement confronté à la violence, mais malgré les stéréotypes dûs à ce genre, l'histoire est assez originale. Les auteurs continuent à soigner leurs personnages, les caractères, les comportements de chacun, c'est ce qui fait la qualité de cette série. Pour moi, ça aura été une lecture agréable.

3ème volet des aventures d'Elijah Stern, le croque-mort érudit de Morrison. Petite ville de rustres où la modernité essaye quand même de se frayer un chemin... Mais que ce soit pour la législation, la parité ou l'éducation, le chemin est long !

Cette fois-ci THE évènement, c'est l'arrivée d'un cow-boy, style rock star de l'Ouest qui se pointe dans le petit bled pour dédicacer ses mémoires. Sauf que, la rock star aussi a des petits squelettes dans le placard... Et la loi de l'Ouest appelle à la vengeance sans pitié !



Un scénario hyper rythmé, à couper le souffle, avec une tension qui ne se relâche jamais réellement. Malgré l'humour, la gravité est de mise dans ces planches.

A signaler la colorisation superbe dans ce tome !

En une phrase comme en mille : une conclusion digne d'un OK Corral !

Nom : Elijah Stern.

Profession : croque-mort

Signes particuliers : solitaire, mélancolique, fin lecteur et frêle au milieu d'ivrognes, brutes et catins.

Lieu et date : Kansas, 1883 (après la Guerre de Sécession).



Tout un poème ce personne qui ne paie pas de mine à première vue, mais cause des troubles là où des meurtres auraient pu passer pour des accidents.

Le personnage de Stern est plus atypique que les autres un peu plus stéréotypés, mais on se prend au jeu ! La colorisation et les graphismes sont très doux, presque vaporeux. Ambiance souvenir !



Un très bon moment de lecture où vieilles blessures, vieilles rancoeurs et envies de vengance menacent le petit équilibre précaire dans une petite ville du Kansas.

Dans la charmante bourgade de Morrison au Kansas, Elijah Stern y est croque-mort et aujourd'hui il s'occupe d'une façon un peu particulière d'un de ses "clients". effectivement sa femme aimerait récupérer quelques organes afin de démontrer les dégâts de l'alcool. Mais notre croque-mort ne va faire que découvrir une cirrhose avancée mais aussi une cause du décès : asphyxie. ce qui fera réviser au docteur sa conclusion de mort naturelle...



Voici de nouveau un western atypique qui aura pour héros un croque-mort! Un héros qui a le physique de l'emploi voyez plutôt son allure : grand, mince, le front un peu dégarni, tout de noir vêtu... On dirait franchement un oiseau de mauvais augure. Pourtant au fond de lui Elijah cache des blessures d'enfance, un amour de la grande littérature et un esprit de fin limier.

Le scénario, bien que présentant une enquête assez classique, est travaillé avec beaucoup de finesse et avec des personnages très attachants. On adhère très vite à la petite bourgade typique des western avec son shérif, son saloon, son clochard et son croque-mort.

Elijah Stern est un personnage très intéressant cela sera donc un plaisir de le retrouver pour la suite de ses aventures, pour une nouvelle enquête.



Le dessin est très bien. le coup de crayon fin, sec et nerveux donne un rendu expressif et dynamique.



Les frères Maffre croquent morts et vivants avec grand talent! (oui je sais jeu de mot bidon! ^^). Les "undertakers" ont le vent en poupe pour notre plus grand plaisir.

Voici une BD littéraire de qualité. De par son histoire et les dessins renforcés par des couleurs magnifiques. Auquel il faut ajouter un héros singulier puisqu’il est croque-mort. Kansas 1882, Stern, le croque-mort, est envoyé dans un bordel pour y récupérer le corps d’un client visiblement mort d’alcoolisme. La veuve lui demandera de lui récupérer les poumons pour son association d’alcooliques afin que ces derniers aient bien conscience des ravages de l’alcool. Il va s’avérer, en les examinant, qu’il est mort étouffé. Qui est le meurtrier ? Un mélange de polar, références à la littérature, à l’histoire américaine. Une association de deux frères pour du grand art ! Vivement de lire la suite.

J’ai un peu hésité avant de lire cette BD ayant pour héros un croque-mort car Undertaker avait placé la barre très haut, mais les frères Maffre ne sont pas en reste et revisitent le genre du western avec tout autant de talent.

Elijah Stern est donc croque-mort à Morrison dans le Kansas juste après la guerre de Sécession, qui a laissé des traces. Il est jeune mais il a le physique de l’emploi avec ses cheveux noirs , il lit beaucoup et n’est pas très bien intégré dans la communauté, et dans ce premier tome on a vraiment envie d’en savoir plus sur son histoire car le personnage est attachant et mystérieux.

L’intrigue est classique et bien ficelée, et j’ai apprécié qu’elle tienne en un tome.

Quant aux dessins, ils sont clairs, nets et précis, et correspondent bien à l’histoire.

Même la couverture un peu rétro a trouvé grâce à mes yeux alors qu’elle n’est pas à proprement parler jolie.

Stern , tout est illusion est le quatrième tome des aventures d’Elijah Stern .

Les tomes se lisent indépendamment des autres .

Il s’agit d’une publication des éditions Dargaud , gracieusement offerte sur le site NetGalley.

Les auteurs sont les frères Maffre , Frédéric et Julien , il me paraissait important de signaler ce qui me semble rare dans le monde de la bd , la collaboration réussie de deux frères .

L’histoire de ce tome se passe dans la mystérieuse Nouvelle - Orléans , au cœur d’une âpre société multiculturelle qui ne se côtoie pas beaucoup .

Elijah va se faire engager comme homme à tout faire dans un cimetière avant de faire la connaissance d’une riche et jolie héritière , Valentine Robitaille .

Valentine Robitaille est elle en danger en fréquentant Victor Salem ?

Quels secrets cache t il ?

Je ne vais évidemment pas répondre à ces questions , je vous conseille ce voyage très haut en couleurs , dépaysant à souhait dans cette fascinante Louisiane.

Dans cette BD western, Colorado Cobb, une vedette du grand ouest est invité dans la petite ville de Morrison par le libraire – épicier - armurier. Colorado Cobb vient juste de publier ses mémoires. Un ouvrage brut et direct, semblable à cet homme à femme. Et, justement, voilà un petit groupe de pistoleros qui arrive à son tour à Morrison en suivant sa trace pour régler une affaire d’honneur, et de femme. La population, prise en otage, Stern en premier, ne sait plus quel camp choisir : Colorado ou ses adversaires...



Le dessin ne m’attire pas, question de goût personnel. Quant au scénario… Il se résume à quelques batailles rangées. Le seul personnage à facettes (roublard, manipulateur, dragueur et forcément acteur de duels) est Colorado Cobb. Les autres sont plutôt ternes… Pas d’humour, pas de deuxième degré, pas de références cinématographiques à chercher dans ces 72 pages. Bien décevant au regard des excellentes séries western qui sont sorties dernièrement ...

Je suis vraiment séduite par cette série qui, tout en cumulant tous les lieux communs du Western réussit à nous offrir une aventure totalement décalée et jubilatoire.

Le personnage, le taciturne Stern, n'a pas fini de nous surprendre. Si, dans le 1e tome de lé série il se révélait un bon enquêteur, nous en apprenons ici plus sur ses autres 'talents' et certains faits surprenants de son passé nous sont également dévoilés dans cette histoire aux multiples rebondissements.

Les personnages sont attachants et très complets. Chacun a ses propres motivations qui sont subtilement énoncées et l'histoire, en se défaisant du manichéisme, gagne en profondeur et en crédibilité.

Le dessin est vraiment sympa.

Une excellente BD que je conseille vivement.