Citations de Frederik Peeters (160)
Laissez-la, laissez-la ! Vous voyez, il faut absolument la laisser explorer tout ce qui l'intéresse ! Elle est spéciale, vous comprenez ? Je crois qu'elle est pourvue de facultés de concentration et d'apprentissage extraordinaires. Mais que son cerveau est victime d'une sorte de... hum... de déséquilibre... S'occuper en emmagasinant continuellement des informations et des connaissances lui permet d'étouffer une souffrance incontrôlable...
La femme que j'aime est séropositive ; tout comme l'est son fils de 3 ans... c'est ainsi, je n'y peux rien.
Mais ses bras m’ont fait un bien fou… Elle sentait légèrement la sueur… comme une douce odeur de réalité… un simple parfum qui suffit à remettre les choses en place, à recaler le présent…
C’est comme ça… je la sens pas… Elle a le mauvais œil… y’a des gens qui ont de l’influence sur ce qui gravite autour d’eux… Elle aspire l’énergie… J’aime pas…
J’ai senti qu’on ne pourrait pas se contenter de l’emmener, de la déposer quelque part au pied d’un arbre et de s’en aller… Nous étions placés en orbite… en orbite émotionnelle… comme le vide spatial aspire l’air, le vide existentiel aspire probablement l’amour…
La science a nomme !...C'est la société qui a rangé !
- Tu a s décidé ça un jour... je n'y peux rien mon vieux... à un moment de sa vie, on peut décider de sa vision du monde... c'est facile... on met la tête sur un oreiller et on ne fait plus attention à rien...
- Et voilà comment ce fut précisément avec cette fille que je me suis retrouvé fuyant je ne savais qui, pour aller je ne savais où...
Je trouve toujours fascinante la confiance et la facilité avec lesquelles la propriété de la vie de certains individus se retrouve transférée dans les mains de personnes totalement étrangères, uniquement légitimées par leur savoir scientifique
Je devais avoir dix-neuf ans, elle vingt et un… Je ne savais même pas si elle m’avait remarqué… Nous avions certainement parlé… J’avais certainement bégayé… Je me souviens m’être demandé si nous étions plutôt très semblables, ou très différents…
J'ai longuement réfléchi avec Cati à cet épisode qui se reproduit de temps à autre selon le même schéma, et je crois que le petit a besoin de provoquer une crise d'autorité chez moi pour montrer, à lui-même comme à moi, que cette place là m'appartient.. qu'il me la cède....
Au fond, je suis comme un rappeur qui fait de l'egotrip..... mais très old school... sur papier.
C'est ainsi que la vie s'écroule depuis des années. La routine n'angoisse plus tellement Alix. C'est devenu le résultat d'un choix. Elle commence à trouver de la beauté et de la douceur dans les détails de la vie quotidienne. Étrangement, pendant une seconde de relâchement, elle va contempler le dos de sa main, la voir réellement, comme si ce n'était pas la sienne, et y constater des signes de vieillissement.
HAHA! VOUS DéRAiLLEZ, MON ViEUX ! taNt Qu'oN Y ESt, POURQUOi NE PAS PREtENDRE QUE tout CECi SE PASSE DANS UN LiVRE Que vous ÊtEs En train d'ÉCRiRE?!
On passait des heures à parler, à fumer , et à balancer des petits cailloux dans une bouche d'écoulement... Et puis je suppose qu'il arrive un moment où l'on grandit sans s'en rendre compte... On s'égare... On détourne les yeux...
J'ai senti qu'on ne pourrait pas se contenter de l'emmener, de la déposer quelque part au pied d'un arbre et de s'en aller... Nous étions placés en orbite... en orbite émotionnel... Comme le vide spatial aspire l'air, le vide existentiel aspire probablement l'amour...
A un moment de sa vie, on peut décider de sa vision du monde... c'est facile... on met la tête sur un oreiller et on ne fait plus attention à rien... Toi, tu as décidé que tu étais sage et ouvert, et que moi, je n'étais qu'un gosse insouciant...qui peut-être...un jour... avec un peu de chance... frôlerait la vérité... Disons qu'à force je suis entré dans ce costume... voilà... chacun son oreiller !
Tu baignes dans une lumière dorée.
Tu ne pèses rien.
Pourtant tu sens parfaitement la planète qui roule sous tes pieds.
Tu perçois l'agitation furieuse tout autour de toi.
Des milliards de gens, et leurs milliards de souvenirs synthétiques.
Mais tu la domines sans peine.
C'est le matin d'un monde.
Ouvre les yeux.
Et tends les bras.
- Il faut voir ça comme une tentative de raconter simplement une vie quotidienne. La vitesse du monde. Le brouillard idéologique. A quoi ça rime d'être un auteur de BD vieillissant au 21e siècle ?... Ah, et puis raconter l'amour long aussi !
- Ouais, c'est ton petit compte instagram à toi, quoi...
- Je déteste quand tu mets le doigt où ça fait mal.
Il arrive que certains soirs, Alix suive encore des compléments de formation. Elle lutte avec abnégation contre sa propre obsolescence.