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Critiques de Frederik Pohl (105)
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Homme-plus

Disparu en 2013 à l'âge de 93 ans, Frederick Pohl a dirigé plusieurs revues de science-fiction, en particulier Astonishing Stories et Super Science Stories.

On lui doit entre autres, en tant qu'auteur, l'excellent Planètes à Gogos, co-écrit en 1953 avec Cyril M. Kornbluth, satyre du marketing à outrance et, plus globalement, de la société de consommation ; La Grande Porte qui a remporté les prix Nebula et Hugo, et Homme-Plus, prix Nebula du meilleur roman en 1976.



A l'instar de ce qu'avait fait James Bliss dans Semailles Humaines en 1967 ou, plus proche de nous, Peter Watts dans son huis-clos sous-marin Starfish, Frederik Pohl prend le contre-pied de la terraformation, à savoir la transformation d'un milieu « hostile » dans le but de le rendre viable pour l'homme, en imaginant plutôt la transformation de l'homme afin de l'adapter à son nouvel environnement.

On a donc droit, ici, à la lente métamorphose de Roger Torraway, destiné à devenir le premier Martien, le tout traité d'un point de vue essentiellement politique et psychologique.

Psychologique puisqu'on suivra les états d'âme de Roger, perdant de son humanité à chaque fois qu'il passe sur le billard, découvrant son nouveau corps tout en devant supporter à la fois le regard des autres ainsi que l'immense pression engendrée par sa mission.

Politique également puisque le roman se déroule dans un futur proche à l'équilibre plutôt instable, quasiment sur le point de basculer en pleine guerre totale. Frederik Pohl nous offre d'ailleurs une vision plutôt cynique du monde puisque le voyage sur Mars est mis en place non pas par intérêts scientifiques mais uniquement suite à des calculs statistiques démontrant que cela permettait de rassembler un tant soit peu les peuples autour d'un projet commun, les empêchant pour un temps de se foutre sur la tronche à grands coups de bombes H.



En bref, un excellent roman signé Pohl, qui s'offre même le luxe d'ajouter à tout ça un twist de fin plutôt original !
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La Grande Porte, tome 1 : La grande porte

Avec un synopsis comme celui-là, Frederik Pohl aurait tout à fait pu nous faire découvrir les coins les plus dangereux, les plus exotiques et/ou les plus insolites de la galaxie en nous embarquant en plein Space-Opera à bord des mystérieuses machines des tout aussi mystérieux Heechees.

Et c'est à l'exact opposé qu'on a droit, l'auteur se concentrant sur Robinette Boradhead, un individu lâche, trouillard, parfois violent et misogyne, cherchant la richesse afin d'échapper à sa vie déprimante. Un parfait anti-héros, en somme, mais que Frederik Pohl parviendra à rendre attachant et très humain, car faible et plein de doutes.



La Grande Porte est une entreprise construite sur un astéroïde abandonné par les Heechees, mystérieuse race extraterrestre disparue depuis des millions d'années et dont personne ne sait rien. Les différents astronefs qu'on y trouve sont impossibles à programmer, personne ne sait comment ils fonctionnent réellement ni quel carburant ils consomment. Une fois aménagés et bourrés de provisions, ils ont utilisés par un équipage partant vers une destination inconnue au cours d'un voyage pré-programmé pouvant durer quelques jours comme quelques mois -auquel cas l'équipage a peu de chance de survivre, même en ayant recours au cannibalisme – et pouvant déboucher sur la richesse, sur la mort, ou sur rien du tout...

La Grande Porte est un endroit glauque et désespérant, complètement déshumanisé, et exploitant les rêves et les espoirs de célébrité et de richesse des gens, faisant de cette ruée vers l'or spatiale une véritable loterie que beaucoup paieront de leur vie.



En lieu et place du Space-Opera flamboyant auquel on pouvait s'attendre, Frederik Pohl nous livre au contraire un roman sombre et cynique et nous dresse le portrait d'un anti-héros tout en nous plongeant dans un monde sans espoir au sein duquel les gens sont prêt à tout pour la richesse et la gloire.

Ajoutons à ça un background passionnant et bourré de bonnes idées, complété et enrichi par de nombreuses notes -on a même droit à du code de programmation de Sigfrid von Shrink !- ainsi qu'une satyre souvent hilarante de la psychanalyse et on obtient un bon gros chef d'œuvre complètement ultime.
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Les gogos,  tome 1 : Planète à gogos

Lorsqu'il a été publié dans les années 50 "Planète à gogos" pouvait tout à fait être qualifié de dystopie. Il utilise d'ailleurs nombre d'éléments classiques du genre : surpopulation, épuisement des ressources naturelles, négation de l'individu... Mais son propos sur la publicité est plus que visionnaire et lorsqu'on le lit aujourd'hui, on a du mal à le qualifier de dystopie.



Je passerai rapidement sur les aspects du roman qui ne m'ont pas plu, à savoir l'écriture qui ne m'a pas séduite. S'il n'est pas mauvais, le style manque de fluidité et je ne l'ai pas toujours trouvé agréable. A ce titre, la mise en place, nécessaire et pourtant intéressante, est un peu longuette et ne m'a pas captivée.



Ce défaut est totalement racheté par la force et la pertinence du propos. On jurerait que ce roman a été écrit récemment tant la charge contre la publicité et la société de consommation vise juste.

Dans le monde dépeint par Pohl et Kornbluth, les citoyens ne sont plus que des consommateurs, et les publicitaires, caste supérieure, usent de tous les stratagèmes pour vendre leurs produits. Matraquage de slogans et d'images, manipulation, tous les stratagèmes des publicitaires sont parfaitement décrits. Et ce qui à l'époque passait sans doute pour une vision pessimiste de l'avenir est aujourd'hui la triste réalité.



Cette crédibilité et cette véracité du propos donnent au roman une tonalité assez désespérante.

Retirez l'aspect sf du récit (les voyages dans l'espace, la colonisation d'autres planètes...) et vous vous retrouvez face à un roman très actuel. Notre société ultra-libérale n'en sort pas grandie, et les gogos que nous sommes non plus.



Challenge Petits plaisirs 40
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La Grande Porte, tome 1 : La grande porte

Le narateur, Robinette Broadhead est un vrai anti-héros, un pleutre, colérique (qui va jusqu’à frapper sa compagne), qui ne pense qu'a s'amuser et ne prend des risques que sur des coup de têtes. Mais c'est un héros à la fois chanceux et malchanceux.

En fait l'intrigue se déroule en deux récits intercalés. on suis Rob dans ce qui est le présent pendant sa psychanalyse. Il se confie à un robot psychiatre qui essaye par tous les moyens de lui arracher des détails et qui cherche à le faire parler de ce qui le ronge dans des joutes verbales tordues qui partent souvent n'importe ou. Et d'un autre coté on a des flash back qui explique le parcours de Rob jusque la, son apprentissage en tant que Prospecteur. Le tout est entrecoupé d'articles, lois, annonces, rapports etc ... sans réels intérêt pour l'intrigue mais nous décrivant l'univers et surtout, hyper décalés et qui nous font pour la plupart hausser les sourcils et sortir le sourire.



Dans le récit, l'humanité à découvert des vestiges d'une race extraterrestre qui ne leur à laissé qu'une base vide de tout, sauf d'un millier de vaisseaux programmés pour faire des trajets aller-retours vers ... on ne sais ou, justement, d'ou le travail de prospecteur, qui consiste à se rendre à la destination et à en faire un rapport, et les prospecteurs gagnent un pourcentage de tout ce qu'ils découvrent de viable. Par contre les taux de réussite des trajets sont assez faible, et bien souvent le peu qui revient n'a pas forme humaine ... ou ne revient tout simplement pas, pour des raisons totalement inconnues.

C'est la qu'est l'intrigue du roman, grâce à la psychanalyse du héros nous savons qu'il est rentré, et très riche, mais nous savons aussi que quelque chose le ronge, qu'est-il donc arrivé dans la grande porte ??



J'ai vraiment bien aimé cette lecture, l'alternance des flash back et de la psychanalyse est bien faite, nous donnant des moments pour souffler ce qui fait que le rythme ne parait pas lent, Il y a beaucoup d'humour et même si le récit parait léger, le besoin de savoir pourquoi nous porte sur tout le long de l'histoire !
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La Grande Porte, tome 1 : La grande porte

Le cycle des Heechees est de toutes les oeuvres SF que j' ai lues , l'une des plus riche et des plus fertiles.



L'imagination de Pohl s'en donne visiblement a coeur joie alors qu'il nous entraînes dans de merveilleux labyrinthes.



Ouvrages de S.F datant des Années 70-80. Mais il est et restera Un Grand Classique de la Science-Fiction n'en déplaise à certains détracteurs.
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L'avènement des chats quantiques

Les fils de différents univers divergent et s’emmêlent pour former un inextricable sac de nœuds, tricoté avec toute la maestria d’un Frederik Pohl au sommet de sa forme.



Attention ce livre est pratiquement introuvable aujourd'hui...!
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La Grande Porte, tome 1 : La grande porte

Lorsque l'humanité se lance dans l'exploration de la surface de Vénus, elle y découvre des tunnels, construits par une race extraterrestre, dans laquelle se trouvent de mystérieux artefacts ainsi qu'une carte du système solaire. Cette dernière permet de rapidement découvrir un astéroïde - la Grande Porte - quelque part entre Vénus et Mercure. Aménagée en son intérieur par les mêmes extraterrestres que les humains nomment les Heechees, la Grande Porte leur réserve une surprise de taille : la bagatelle de deux cents vaisseaux spatiaux, d'une technologie totalement inconnue, mais en état de marche pour la plupart.



Voilà l'idée de départ du roman. La suite pourrait être très conventionnelle, dans la lignée des classiques de l'âge d'or de la SF, avec un savant mélange de science, d'aventures et d'exploration spatiale.



La force du roman de Pohl, c'est que ça ne se passe pas du tout comme ça.



(.../...)



"La Grande Porte" est devenu un classique de la SF des seventies. Publié en 1977, le roman est bien dans son époque, ce qui le rend un peu "poussiéreux" dès qu'il aborde le thème de la technologie. On sourira avec indulgence à l'évocation des machines qui cliquètent ou à celle de la piézovision, technologie ayant supplanté la TV. Mais ce côté désuet n'est pas sans charme, un peu comme dans les romans de Dick.



Si vous êtes fan de SF, ne passez surtout pas à côté de ce très grand roman !



Ma critique complète peut être consultée sur mon site.
Lien : https://www.bourez.net/conte..
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La Grande Porte, tome 1 : La grande porte

Robinette Broadhead est un drôle de bonhomme.

Déjà qu'il a gagné le gros lot à la loterie qui lui permet de s'extirper des mines. Il peut désormais se rendre à La Grande porte, cet astéroïde géant dans lequel une civilisation inconnue et disparue, que les humains ont baptisé Heechees, a laissé un millier de vaisseaux spatiaux prêt à s'envoler pour l'espace profond...

Et là, il peut choisir un vaisseau dont les découvertes lui rapporteront peut-être une richesse infinie. S'il a de la chance... Ou arriver au beau milieu d'une supernova, ne pas revenir, ou alors en trop de morceaux sur les parois du vaisseau...

Bien plus tard, il semble que Robbie soit devenu immensément riche. Mais alors pourquoi a-t-il donc besoin de se précipiter chez Sigfrid von Schrink, son robot psychanalyste, en proie à des crises de larmes et à un désespoir qui ne semble pas vouloir le quitter alors que le monde est à ses pieds...?



La Grande porte est déjà un vieux roman de SF, certains ne passent plus la rampe des années. Le style, l'imaginaire, les références en font des textes souvent datés, qui ont perdus de leur pouvoir d'évocation.

La Grande porte aurait pu être de ceux-là. Mais il s'agit avant tout d'un bon roman de SF. Frederick Pohl articule son récit sur un savant va-et-vient entre le présent de narration qui permet de suivre Rob et de planter l'histoire les personnages et le décor, et un temps futur, où les tête-à-tête avec Sigfrid lui permettent de revenir sur les épisodes de son aventure.



Par un dispositif narratif proprement psychanalytique, que Iain Banks reprit dans L'usage des armes, La Grande porte le roman, comme le lieu, apparaissent ainsi comme une métaphore de la vie, un lieu de passage. La vie comme une série de choix à faire plus moins à l'aveuglette (quel vaisseau choisir ? avec qui partir ?) en tentant de débrouiller quel est le moins pire des choix possibles à défaut d'être le meilleur. Rob tentera le non-choix croyant reculer l’inéluctable.

Les motifs qui habillent nos vies rêvées ne nous protègent ni ne nous préviennent du surgissement des moments clés qui font l'existence. La Grande porte montre que ces moments ne sont que des déjeuners de soleil. Le hapax existentiel advient sans crier gare, sans prévenir et fuit comme le sable à travers les doigts. On les rêve, on les attend, on les espère et ils sont déjà partis comme un train raté, ou plutôt comme celui que l'on ne pensait pas prendre. Après, les regrets sont éternels. Pour Robinnette, alors que l'argent coule à flots et que le succès est au rendez-vous, la nostalgie du temps passé, de cet entre-deux où tout est encore possible, de ce temps des possibles, et ce qui est advenu depuis, l'emporte et le submerge.

Il ne lui reste plus qu'à faire en sorte que le moins mauvais des choix possibles devienne le meilleur, jusqu'à élever un robot psychanalyste à l'envie de la condition humaine.

Tel Lord Jim ou Jacopo Belbo, il est des moments décisifs qui durent plus que le temps d'une vie.



La Grande porte est tout simplement un grand roman d'apprentissage et, pour moi, la matrice des "romans à entonnoirs", des œuvres aux fils narratifs et aux temporalités entrecroisés, signe des grands romans.
Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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L'avènement des chats quantiques

Comme toujours, le sujet des univers parallèles m'a attiré. Pour rapidement me barber tant il ne se passait pas grand-chose autour de cet homme confronté à ses autres lui. Rien de palpitant donc, et surtout un style très désuet, j'avais l'impression de lire un roman des années 50, ce qui est très embêtant pour de la SF. La dernière partie devient un peu plus intéressante tout de même, mais sans avoir réussi à me convaincre. Je suis d'autant plus étonné en préparant cette chronique de découvrir que l'auteur est un pilier de la SF américaine, récompensé à de multiples reprises… mais pas pour ce livre apparemment !
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La paix des étoiles, tome 2 : L'enfant des étoi..

j'ai été surpris par les commentaires que j'ai pu lire à propos de "l'enfant des étoiles", certaines disent ce livre facile à lire même si on a pas lu le volume précédent et d'autres parlent d'un livre somme toute assez banal. je ne partage aucun de ces points de vue.



- J'ai été bien paumé durant les100 premières pages et le fait qu'il soit rédigé anti-chronologiquement ne m'a pas aidé.

- Puis pour un livre écrit en 1966, il est pour moi, assez original avec un univers riche et bien construit. Par certains côtés il est assez proche de la Fantasy-S.F à la star-wars avec ses "fusoriens" (particules cosmiques symbiotiques) qui donnent des pouvoirs surnaturels aux protagonistes. Les dragons cosmiques ou "pyropodes" sont quant à eux assez effrayants. Le thème de l'étoile ayant une conscience est tout aussi singulier (bien que l'on le retrouve dans un autre roman de Pohl et Williamson "l'étoile Sauvage" (beaucoup moins bon)).

C'est un roman assez bien équilibré.

D'abord entre les auteurs: Nous ne retrouvons pas ici la figure de la femme piège propre à williamson (que l'on retrouve dans "plus noir que vous ne pensez", "le pont des étoiles", ou l'étoile sauvage"), on ne retrouve pas non plus la psychologie pessimiste de Frederik pohl (en particulier dans "la grande porte")

Il et également équilibré dans l'enchainement des séquences d'action et l'univers dépeint à la fois vaste et fabuleux est propice à faire rêver le lecteur.

J'espère que je trouverais un jour les autres volumes de la série....

Pour conclure, je dirais qu'il est difficile de ne pas être paradoxalement à la fois indulgent et exigent avec un livre écrit par deux auteurs aussi extraordinaires (ils sont parmi mes auteurs favoris)
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La paix des étoiles, tome 3 : L'Étoile sauvage

L'étoile Sauvage

Ce livre est à mon avis bien trop court, c'est un univers très riche qui aurait mérité un développement beaucoup plus long, le livre y aurait gagné beaucoup en lisibilité.

Pohl et Williamson sont deux de mes auteurs préférés. on retrouve ici de l'un et de l'autre, du Pohl pour l'anti-héro que constitue le héros qui à bien raté sa vie, ce qui ne va pas sans évoquer les anti héro de "la grande porte"



Comme souvent chez williamson en retrouve un avertissement au sujet des femmes dont l'apparente naïveté peut s'avérer fatale au héro souvent plus naïf que la femme qu'il espère sauver. je pense en particulier à "plus noir que nous ne pensiez".



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L'ultime fléau

Oublions les étiquettes sciences fiction, anticipation, paranormal.

Ce livre est avant tout de la littérature, ce qui se fait de mieux.

Aucun lecteur ne pourra affirmer son indifférence vis-à-vis de la science-fiction tant qu'il n'aura pas lu ce livre.

Chandler attend son procès en prison. Il a violé et assassiné une jeune fille. Chose courante depuis que le monde est allé à sa ruine voici deux ans. N'importe quel citoyen commet brusquement les crimes les plus abominables sans la moindre intention au préalable.

Son cerveau est "envahi", et personne ne peut donner un nom à ces envahisseurs de l'esprit. Aucun remède n'existe. D'ailleurs les assassins qui redeviennent eux-mêmes peu après leur forfait sont reconnus innocents par la justice.

Mais pour la communauté, Chandler est un simulateur qui n'était pas possédé lors de son crime. Il échappe par miracle à la condamnation à mort lors de son procès, mais le voilà expulsé de la ville avec la marque d'infamie : l'I d'Imposteur gravé au fer rouge sur son front.

Commence alors pour le lecteur un parcours initiatique au côté de Chandler qui jongle avec les notions de bien et de mal enchâssées au cœur du récit.

Sous couvert d'un roman de science-fiction, Frédérik Pohl décortique l'âme humaine, qui côtoie en équilibriste le sublime et l'abject sur une crête instable, pour nous dévoiler ses doutes sur la sagesse des hommes.
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La paix des étoiles, tome 2 : L'enfant des étoi..

Les premières pages de L'enfant des étoiles m'ont désarçonnée car j'avais le sentiment de commencer le livre en milieu de parcours. En effet, on entre dans le vif du sujet sans présentation ni du contexte ni des personnages.

J'ai donc cherché quelques renseignements sur le net et j'ai découvert que L'enfant des étoiles est le second volet d'une série de trois romans écrit part Pohl et Williamson. Autrement dit, j'ai commencé directement par la suite !



Pourtant cela ne m'a pas dérangé car l'intrigue n'est en rien complexe. Les humains ont abandonné depuis longtemps tout pouvoir décisionnaire et se laissent diriger par la Machine. Des phénomènes non planifiés par la Machine surviennent en même temps que des rumeurs sur l'existence d'un mystérieux Enfant des étoiles capable d'éteindre le soleil et de détruire la Machine.



L'enfant des étoiles est un roman basique : peu de personnages, une intrigue facile à suivre malgré la construction inversée (on lit la fin du roman en premier), des questionnements intéressants mais pas transcendants sur l'Humanité et le développement technologique.

En bref, un roman sympathique mais qui ne m'a pas donné envie de lire le reste de la série.
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La paix des étoiles, tome 2 : L'enfant des étoi..

Les humains ont trouvé un moyen pour contrer leurs tendances autodestructrices, se laisser diriger par une machine toute puissante, la machine planificatrice. Ne se sentant plus capable de vivre sans et pour pallier à tout problème sur cette sacro-sainte machine servie par des personnes spécialement choisies et entraînées, les humains en ont réalisé une seconde, mise à bord d'un vaisseau qui a étrangement disparu. Mais lorsque d'étranges phénomènes non planifiés apparaissent surgissent des rumeurs à propos d'un Enfant des étoiles capable de rivaliser avec ces machines et de remettre en cause l'ordre établi. Nous allons donc suivre dans ce roman quelques personnes qui vont essayer d'éclaircir tous ces mystères.



Ce roman est le second de la série "La paix des étoiles", mais étant tombé dessus un peu par hasard je l'ai lu sans avoir lu le premier. Et le départ m'a assez surpris pour que je me demande si ce n'était pas une erreur avant de comprendre qu'il avait en fait une construction plutôt originale et que finalement il pouvait bien se lire seul.



Un roman bien dans la ligne de la SF des années 60 avec beaucoup de questionnements sur la technologie et l'avenir de l'humanité. Et si j'ai eu du mal au début j'ai finalement apprécié sans être transporté au point de vouloir absolument lire des deux autres tomes.
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Les gogos,  tome 1 : Planète à gogos

Bouquin d'anticipation qui, il y a 60 ans, prédisait déjà notre société de consommation actuelle de manière à peine exagérée ! Rapide à lire et efficace !
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La promenade de l'ivrogne

Très intéressant, mais largement inabouti...



RELECTURE

THÈME : L'immortalité dans la SF



Pour diverses raisons, je parcours ces temps-ci quelques solides thèmes de SF, plus ou moins réchauffés par de l'actualité hors du genre.



Ce court roman de 1960, conçu comme un canevas de thriller, bien avant la lettre, met en scène un jeune et respectable professeur d'université, chercheur particulièrement pointu en mathématiques, victime d'une forte propension à tenter de se suicider dans ses moments de demi-sommeil - qui va enquêter sur ce qui lui arrive, pour tenter d'échapper au sort qui lui semble promis...



Production d'apparence anecdotique chez Pohl, qui se consacrait à l'époque surtout à son travail de rédacteur en chef du magazine "Galaxy", après avoir dû digérer le décès de son ami et co-signataire Cyril M. Kornbluth en 1958, ce roman est pourtant emblématique de la SF classique : style et intrigue maîtrisés, humour pince-sans-rire très présent, sérieux et profondeur dans le traitement des conséquences psychologiques et sociales d'un "fait science-fictif" (ici l'existence d'immortels au sein de la communauté humaine) - mais focalisation sur l'idée et sur son déroulé, qui empêche l'ampleur romanesque de se déployer. Les trente dernières pages en particulier tiennent plus du synopsis que du roman.



C'est vers la fin des années 60, et plus encore celle des années 70, que, pour le meilleur (et aussi pour le pire), le métier, le talent et la mode permettront à des pavés de 500 pages ou plus de déployer toute leur puissance dans le genre SF, accompagnant aussi l'envol du "techno-thriller" moderne...



Une lecture rapide, vraiment intéressante, mais pleine de regrets, donc, par rapport à ce qu'une moindre contrainte "économique" (la dure loi de la "longue nouvelle" payée chichement au mot accepté) aurait pu alors permettre à Pohl d'atteindre, avec plus de quinze ans d'avance sur ses futurs succès...

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La Grande Porte, tome 1 : La grande porte

Dans un futur assez proche, on a découvert la Grande porte et les tunnels des Heechees sous la surface de Vénus. Les Heechees, ce sont des extraterrestres bizarres puisqu'ils aimaient les tunnels. La Grande porte, c'est un astéroïde et sa surface est couverte d'un bon millier de vaisseaux spatiaux. Mais le problème de ces vaisseaux spatiaux, c'est que d'une par ils fonctionnent et d'autre part ils sont vraiment tout petit puisque le plus grand peut emporter 5 humains, mais le gros problème c'est qu'on ne sait pas comment ils fonctionnent !!!

Mais ce livre c'est surtout l'histoire de Robinette Broadhead, ancien prospecteur et aujourd'hui très riche. Surtout, il est également profondément dépressif et passe sa vie chez son analyste, « Sigfrid von Shrink », un ordinateur programmé pour comprendre la mentalité humaine. Cet analyste va le faire remonter à la source de ses problèmes... quand il était en expéditions pour sur la Grande porte...

Ce n'est, encore une fois, pas mon genre de lecture, mais un collègue me l'a prêté en me disant qu'il avait vraiment aimé et que j'aimerais moi aussi... ce n'est pas mon genre de lecture, alors j'ai lu...
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Homme-plus

Le livre a vieilli. En le lisant on a l'impression d'être dans les années soixante alors qu'il a été écrit en 1979.



Mais malgré cette impression de vieillese, ce style un peu surrané, le livre se lit tout seul. On a hate de connaître le destin du héros. Sans parler de la petite surprise finale.

Si vous aimez la sf un peu rétro, n'hésitez pas, si vous y êtes allergique, vous louperez une histoire sympa. Pas de quoi révolutionner la sf, mais un bon petit livre.



l'ouvrage a été justement récompensé à son époque par le prix nébula 1979, gage en général de qualité littéraire.



A tout prendre, préférez tout de même du même auteur : La grande porte écrit en 1977 mais qui a mieux vieilli.
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La Grande Porte, tome 1 : La grande porte

Une perle. On pourrait s’arrêter là. Pohl a axé son intrigue sur la psychologie de ses personnages, notamment son héros, Robinette Broadhead, rendant son histoire toujours pertinente en dépit des évolutions technologiques depuis. Oui, Robinette.

D’ailleurs, le livre commence sur une séance entre le héros et son psy robot, Sigfrid. Car notre héros ne supporte pas son prénom, logique. Toute l’histoire va alterner séance psy et flash-back. Car Rob veut se soigner, il veut faire sortir cette douleur qui le hante depuis qu’il est revenu de la Grande Porte.

La Grande Porte ?

Autre idée géniale de l’auteur, l’humanité a trouvé le repaire d’une race ET, les Heechees, dont elle ne sait rien et ne comprend rien. Mais les Heechees ont laissé des vaisseaux, dont chaque destination est inconnue : il faut essayer, et c’est très très dangereux. Les prospecteurs, dont Rob faisait partie, sont les nouveaux héros. Ils tentent le tout pour le tout, et meurent souvent en route. Mais s’ils ramènent quelque chose, même une simple information, ils peuvent décrocher le pactole. Car la Terre surpeuplée à plus que jamais besoin de la technologie Heechees.

Mais n’allez pas vous méprendre. Rob est un anti-héros de premier ordre, et la douleur qu’il doit surmonter fait de lui un véritable être humain. A lire.
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Les gogos,  tome 1 : Planète à gogos

The space merchants, en anglais, a été écrit en 1952, par des routards (si je puis dire) de la SF. Le premier chapitre n'est pas le plus stimulant, l'ensemble donnant un aspect de SF vieillie du point de vue technologique. Mais ce n'est pas le thème de l'ouvrage, et celui-ci, malheureusement d'actualité, reste percutant. Nous suivons les heurs et malheurs de Mitchell Courtnay, fervent cadre d'une boîte de publicité, la Schocken associates. Mitch est un zélé élément d'un système libéral où la publicité matraque sans pitié les consommateurs (d'ailleurs, on ne parle plus de citoyens mais de consommateurs), au détriment de leur santé mentale comme physique le plus souvent. Le héros n'est pas cynique, c'est ce qui est le plus effrayant : il accepte parfaitement le système dans lequel il espère toujours pouvoir grimper plus. Pourtant le monde est pollué, l'espace vital dévolue aux gens ridicule, la vie du consommateur de base est des plus précaires. Les lois du commerce priment, et il va sans dire que les firmes s'efforcent de les contourner dès qu'elles y ont un intérêt quelconque. Si les gouvernements existent toujours, ils sont vendus aux lobbys. On le voit, cela ne ressemble plus trop à de la SF... Dans ce monde, les écolos, d'odieux réactionnaires et conservateurs (on peut y voir une image des communistes de l'époque), fomentent des attentats. Mitchell Courtnay connaîtra même la vie d'un consommateur de base, mais avec sa mentalité de cadre, il faudra du temps avant qu'il ne passe du côté des gentils, j'ai nommé les écolos. Seul l'amour pour sa femme l'y poussera. Ce qui nous paraît bien gentillet, voir cul-cul, mais tout le livre étant accompagné d'une sauce humoristique pimentée à point, cela passe. L'ironie distillée dans l'ouvrage fait appelle à l'intelligence du lecteur : si Courtnay est d'accord sur tout (polluons, surconsommons, mentons, etc.), on comprend bien que les auteurs nous décrivent un futur humainement affreux... d'autant plus qu'assez plausible. Le pire, c'est qu'il n'y a pas dedans toutes les innovations technologiques que nous avons connues récemment, bien que l'immonde Poulgrain, sorte d'amas de chair gigantesque, puisse être vu comme le stade ultime de l'animal transgénique d'élevage. Dire que ce bouquin a été écrit il y a cinquante ans...
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