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Citations de Friedrich Nietzsche (3495)


Avez-vous jamais dit oui à une joie? O mes amis, alors vous avez aussi dit oui à toutes les douleurs. Toutes les choses sont enchaînées, enchevêtrées, unies par l'amour.
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Or, à quoi reconnait-on en somme la bonne conformation ? Un homme bien conformé est un objet qui plaît à nos sens ; il est taillé dans un bois à la fois dur, tendre et parfumé. Il ne trouve du goût qu'à ce qui lui fait du bien. Son plaisir, son désir cessent dès lors qu'il dépasse la mesure de ce qui lui convient. Il devine les remèdes contre ce qui lui est préjudiciable ; il fait tourner à son avantage les mauvais hasards ; ce qui ne le fait pas périr le rend plus fort. De tout ce qu'il voit et entend, de tout ce qui lui arrive, il sait d'instinct tirer profit conformément à sa nature : il est lui même un principe de sélection ; il laisse passer bien des choses sans les retenir. Il se plaît toujours dans sa propre société. [...]Il examine la séduction qui s'approche, il se garde bien d'aller à sa rencontre. Il ne croit ni en à la "malchance" ni à la "faute" : il est assez fort pour que tout doive tourner, nécessairement, à son avantage. Eh bien ! je suis le contraire d'un décadent, car c'est moi que je viens de décrire ainsi.
"Pourquoi je suis si sage" -Ecce Homo-
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[...]et, puisqu'il le faut, je jette souvent, sur les plus belles choses qui ne surent pas me retenir, les regards en arrière les plus féroces, puisqu'elles ne surent pas me retenir !
Livre quatrième -Gai Savoir-
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Chaque fois que la réforme de tout un peuple ne réussit pas et que ce sont seulement des sectes qui lèvent la tête, on peut conclure que le peuple a déjà des tendances très multiples et qu'il commence à se détacher des grossiers instincts de troupeau et de la moralité des mœurs : un grave état de suspens que l'on a l'habitude de décrier sous le nom de décadence et de corruption, tandis qu'il annonce au contraire que l'œuf va éclore et la coquille se briser.
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Les eaux de la religion s’écoulent et laissent derrière elles des marécages ou des étangs ; les nations se séparent de nouveau, se combattent les unes les autres et demandent à s’entre-déchirer. Les sciences, pratiquées sans aucune mesure et dans le plus aveugle laisser-faire s’éparpillent et dissolvent toute conviction solide ; les classes et les sociétés cultivées sont entraînées dans une grandiose et méprisante exploitation financière. Jamais le monde n’a été davantage le monde, jamais il n’a été plus pauvre en amour et en dons précieux.
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[...] on put voir une fois de plus ce que l'on voit souvent, mais toujours avec beaucoup de déplaisir : on se mentit à soi-même pour trouver les raisons qui font subsister ces lois, rien que pour ne pas avouer que l'on s'était habitué à leur domination et que l'on ne voulait plus entendre parler d'autre chose.
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L'éloge de la vertu est l'éloge de quelque chose nuisible au privé, l'éloge d'instincts qui enlèvent à l'homme son plus noble amour de soi et la force de la plus haute protection de soi-même.
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L'idée que les martyrs prouvent quelque chose quant à la vérité d'une cause est si peu vraie que je voudrais nier qu'un martyr ait jamais eu quoi que ce soit avoir avec la vérité. L'accent avec lequel un martyr jette sa certitude-de-vérité à la tête du monde exprime déjà un si bas degré de probité intellectuelle, une telle insensibilité crasse à la question de la «vérité», qu'on a jamais besoin de réfuter un martyr.
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Aujourd'hui, maintenant que nous nous sommes engagés dans la direction inverse, maintenant que nous, les immoralistes, avons surtout entrepris de toutes nos forces d'abolir la notion de faute et la notion de punition et d'en purifier la psychologie, l'histoire, la nature les institution et les sanction sociales, il n'est à nos yeux pas d'adversaires plus décidés que les théologiens qui continuent, par leur concept de l'(ordre moral universel), à infecter de punition et de faute, l'innocence du devenir. le christianisme est une métaphysique de bourreau...
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ainsi que pour te railler ! Mais tu ne trouveras jamais celui qui saurait assez te railler, toi, l'individu, même dans ce que tu as de meilleur, celui qui saurait te faire voir la manière adéquate ta misérable petitesse de mouche et de grenouille ! Pour rire de soi-même, comme il conviendrait de rire, comme la stricte vérité l'exigerait, les meilleurs n'ont pas eu jusqu'à présent assez d'authenticité, les plus doué assez de génie ! Peut-être y a-t-il encore un avenir pour le rire ! ...
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Ne pas s’attacher à son propre détachement, à cette volupté du lointain qui est celle de l’oiseau volant toujours plus haut, pour voir l’espace s’élargir sous elle, - c’est le péril de celui qui vole.
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Friedrich Nietzsche
La colère, comme toutes les passions, est d'abord un état du corps. Celui-ci est interprété ensuite. Plus tard, l'interprétation provoque l'état.
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"Ce droit de maître en vertu de quoi on donne des noms va si loin que l’on peut considérer l’origine même du langage comme un acte d’autorité émanant de ceux qui dominent. Ils disent : « ceci est telle ou telle chose », ils attachent à un objet et à un fait tel vocable, et par là ils se les approprient" (p.66)
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« Ah ! que nous sommes heureux, nous qui cherchons la connaissance, à condition que nous sachions nous taire assez longtemps !... » (avant-propos)
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Je vais vous dire trois métamorphoses de l'esprit : comment l'esprit devient chameau, comment le chameau devient lion, et comment enfin le lion devient enfant.
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L'unité qui nous sert de mesure, notre être, n'est pas une grandeur invariable, nous avons des tendances et des fluctuations. Cependant, nous devrions nous connaître nous-mêmes pour unité fixe, pour faire du rapport de quelque chose à nous une appréciation juste.
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La philosophie veut, ce que veut l’art, donner à la vie et à l’action le plus possible de profondeur et de signification.
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Il n’y a de vision que perspective, il n’y a de "connaissance" que perspective ; et plus nous laissons de sentiments entrer en jeu à propos d’une chose, plus nous savons engager d’yeux, d’yeux différents pour cette chose, plus notre "concept" de cette chose, notre "objectivité" sera complète. Eliminer la volonté, écarter tous les sentiments sans exception, à supposer que cela soit possible : comment donc ? ne serait-ce pas là châtrer l’intellect ?…
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Exiger de la force qu’elle ne se manifeste pas comme force, qu’elle ne soit pas une volonté de subjuguer, une volonté de terrasser, une volonté de dominer, une soif d’ennemis, de résistances et de triomphes, c’est aussi absurde qu’exiger de la faiblesse de se manifester comme force.
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La première question n'est nullement de savoir si nous sommes satisfaits de nous-mêmes, mais s'il y a quelque chose de quoi nous soyons satisfaits. En admettant que nous disions "oui" à un seul moment, nous avons par là dit "oui" non seulement à nous-mêmes, mais à l'existence tout entière. Car rien n'est isolé, ni en nous-mêmes, ni dans les choses: et, si notre âme a frémi de bonheur et résonné comme les cordes d'une lyre, ne fût-ce qu'une seule fois, toutes les éternités étaient nécessaires pour provoquer ce seul événement, et, dans ce seul moment de notre affirmation, toute éternité était approuvée, délivrée, justifiée et affirmée. (suivant la traduction de Henri Albert )
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