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Critiques de Gabriel Tallent (948)
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My Absolute Darling

My Absolute Darling de Gabriel Tallent est un thriller qui a été beaucoup encensé jusqu’à le qualifier de «chef d’œuvre » . Je suis bien consciente et je ne croyais pas si bien dire, j’arrive après la bataille…



L’effervescence autour de ce roman s’est largement apaisée.



Martin est le père de Turtle, baptisée aussi Croquette, de son vrai nom Julia Alverston. Ils vivent sur la côte Nord de la Californie. Tout au long du récit, l’auteur décrit beaucoup la beauté de la nature avec ses richesses et ressources infinies.

Il y a un postulat de départ : a 14 ans, elle connait déjà depuis de nombreuses années une sexualité. Pour être au plus vrai : on peut dire qu’ils s’abusent mutuellement. Sa mère est décédée après avoir découvert cette ignominie.



Ne cherchez pas du croustillant dans ce domaine, tout est dit et suffisamment et finement suggéré.



Il y a aussi ce grand père paternel qui est d’une grande tendresse envers sa petite fille, et qui l’incite à aller au bal de fin d’année et de s’acheter une robe pour cette occasion, et qui ne s’est pas remis également lorsqu’il a compris la chose…



Turtle est une guerrière sauvage en puissance. Elle a été initiée au maniement des armes et elle est très douée dans ce domaine. Elle est capable de survivre en milieu très hostile, elle sait trouver de la nourriture dans la nature et cela ne lui fait pas peur de se griller un petit lapin, ou de manger un scorpion et de trouver comment s’abriter. Son père veut la protéger car il a très peur d’une fin du monde certaine. Pour cela il s’emploie à la retrancher dans bien au-delà de ce que l’on pourrait concevoir de la peur et de la douleur.



Il est difficile de qualifier ce père, car il est aussi comme vous est moi, une personne tout à fait respectable, instruite, ayant de bonnes relations avec son entourage. Il peut avoir une attitude tout à fait adaptée avec sa fille, l’admirant pour tout ce qu’elle est capable de faire. Le souci c’est que l’école c’est juste pas sa tasse de thé. Son père persévère gentiment mais rien n’y fait.



Au cours d’une de ses virées sur la côte, elle rencontre inopinément deux jeunes, égarés dans les terres et a un petit faible pour Jacob, jeune homme instruit, doté de beaucoup d’humour. Quand Martin apprend qu’elle connaît un garçon, il s’arroge l’exclusivité sur Turtle, il préfère qu’ils meurent tous les deux que de la partager.



Elle a beaucoup d’ambivalence à l’égard de ce qu’elle éprouve pour son père à ce moment-là. Elle a du mal à lâcher prise. Cette transition dans le roman est longue car Turtle n’arrive pas à faire le pas de se rapprocher de Jacob, c’est son père qui l’emporte toujours… on finit par se demander comment ça va tourner. Cela n’en finit pas.



L’adolescence est une période à haut risque et elle aimerait bien être libre, apaisée. Elle pourrait se donner la mort facilement avec les armes qu’elle manipule. Le mieux serait de tuer ce père ignoble, mais elle ne s’y résout pas.



Puis surgit Cayenne dans leur vie, une petite fille que son père ramène à la maison qui sort de nulle part. Elle va être un élément pivot de cette histoire. Comment cette relation triangulaire va s’installer… qu’est ce qu’elle va engendrer comme choix chez Turtle.



Je vais m’arrêter là, car j’en ai déjà beaucoup dit.



Gabriel Tallent, n’a rien à nous prouver, c’est un prodige. Je ne regrette pas d’avoir lu ce livre que j’ai repoussé longtemps par PEUR, pourtant je travaille dans l’enfance maltraitée, et là rien n’est suggéré croyez-moi, depuis

18 ans, j’aurai pu en écrire un livre, car des histoires j’en ai lu et la diversité n’a pas manqué.



My absolute Darling reste pourtant une histoire unique, c’est si bien écrit que je dirai presque que cette histoire est vraie.



« Elle trouve le bonheur juste à la lisière de l’insoutenable »

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My Absolute Darling

J’ai vu passer ce livre 100 fois sur les comptes Insta mais je me suis lassée des édition Gallmeister dont les thèmes fétiches sont un peu toujours les mêmes : une forêt, des tarés (voire des psychopathes) et si possible, un loup. Le premier chapitre m’a rendu perplexe : encore une histoire d’inceste et de viol sur mineure. Je doutais. Une criminologue m’avait expliqué qu’avec six milliards d’individus et plus de quatre mille ans d’histoire, l’espèce humaine e exploré toutes les registres de l’atrocité, même celles qu’on n’ose à peine imaginées. C’était donc à la narration de me convaincre, de rendre crédible l’innommable. J’étais conquise au bout de quelques chapitres. J’ai été impressionnée par la très juste évocation du pervers narcissique : Martin, le père de Julia, fait le mal tout en culpabilisant sa victime. Captivée par ce pages turner : la tension est constante. Convaincue par la dénonciation non dissimulée du port d’armes dont la présence stimule la folie des hommes. Mais le principal intérêt du livre n’est pas là. Il y a d’abord l’atmosphère, lugubre, dans cette forêt omniprésente, agressive. À chaque début de chapitre, Gabriel Tallent décrit les plantes à la manière d’un inspecteur de la police scientifique (il fait pareil avec les armes). Cette exigence à disséquer, exposer le végétal rappelle l’affrontement entre nature et culture. La nature, c’est l’état sauvage, le comportement du père, un homme dont on comprend que ses pires instincts se réveillent dès lors qu’il s’isole du monde. La culture, c’est la civilisation, la ville, l’école, les femmes, protectrices, salvatrices. C’est cette opposition assumée de l’homme-nature et de la femme-culture que j’ai trouvé la plus puissante. D’autant qu’à deux moments du livre, l’héroïne tente de dompter la nature menaçante pour sauver l’homme qu’elle aime (passage sur l’île) représentant d’une civilisation superficielle et gentiment décadente ou pour se reconstruire (le potager). Un renversement inattendu qui donne de la profondeur à l’opposition nature-culture, et à la relation complexe entre le père oppresseur et la fille prisonnière de son ADN. L’analyse psychologique des personnages est de haute volée. L’horreur n’est pas gratuite, comme dans beaucoup de thrillers américains ou scandinaves. C’est un livre qu’il faudrait lire 4 ou 5 fois pour en apprécier toutes les subtilités, et tous les thèmes sous-jacents (la mère-la mer, la maison-le foyer, la femme-fille…) : la définition d’un chef-d’œuvre.
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My Absolute Darling

J'ai souffert avec ce roman que je n'ai pas du tout aimé même si on peut reconnaitre à l'auteur une grande maitrise : les personnages vous hantent, la nature plutôt hostile vous cerne : aucun répit .



Dans une maison délabrée, au bord de l'océan, Julia , surnommée Turtle ou Croquette, 14 ans , vit seule avec son père Martin . Un père peu ordinaire, citant les philosophes, persuadé que la fin du monde est proche ,et qui voue à sa fille un amour qui déborde largement le cadre paternel . Il est d'une exigence impitoyable vis à vis des capacités de sa fille à survivre dans toutes les conditions en commençant par la pratique répétée des armes à feu !



L'univers de la fillette tourne autour de ce monde , les relations avec les autres sont inexistantes, sauf qu'en arrivant à l'adolescence les choses vont changer et Croquette va tenter de sortir de ce carcan paternel .



Tellement modelée par son mode d'éducation, elle peine à exprimer une autre opinion et d'autres mots que ceux que Martin emploie, cela en est déchirant , comme l'emprise qu'il exerce sur elle et régit malgré elle ses rapports avec les autres , la rendant sauvage et antipathique au regard de ceux qui voudraient l'aider .



On sent bien que Gabriel Tallent va nous entrainer jusqu'au fond de l'océan.



Huis clos étouffant et souvent violent , et c'est bien cela qui m'a gêné dans ma lecture avec un besoin de faire des pauses pour supporter les mots, pour admettre cet amour que la jeune fille porte malgré tout à son père et l'impossibilité d'y échapper sans fracas .





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My Absolute Darling

Si le monde des religions fait surgir des apparitions, comme celle de la Vierge Marie, le monde de la littérature sait aussi nous saisir par des éclosions miraculeuses. My absolute Darling, en est une, cette époustouflante saga romanesque écrite par Gabriel Tallent est en dehors de toute norme.





Dans ce paysage sauvage aux espaces démesurés, il est plus facile de se perdre que de trouver la foi. C'est une jeune fille de 14 ans Turtle qui nous fait chavirer, angoisser, pendant plus de 400 pages, et parfois même, parvient-elle à nous terroriser.





Cette môme est une véritable apparition, ce qu'elle a vu est indescriptible, ce qu'elle a subi est totalement improbable, ce qu'elle a surmonté est inviolable, ce qu'elle raconte chaque auteur rêve de le raconter, chaque lecteur espère un jour le lire.



Ce roman déroule la double facette d'une vie passée à l'ombre d'un bois reculé de la Californie vers Mendocino, car il y a le père Martin et sa fille. Elle est tantôt appelée Julia tantôt Turtle, ou par un tendre Croquette, tantôt ma fille, autant de nuances qui révèlent autant d'attitudes contradictoires ou incompatibles.

Ce père a aussi un père, le papy, et l'on sent qu'entre les deux hommes une colère rentrée et prête à jaillir à chaque instant et qu'elle est inépuisable.





Inépuisable, c'est peut-être le mot qui conviendrait aux sentiments qui s'expriment, chaque sentiment est inépuisable, la haine comme l'amour, la colère comme le pardon, le pardon comme la vengeance.





Comment une fille de 14 ans a-t-elle pu se tenir en vie avec un tel bonhomme, où les jeux habituels des enfants ont une traduction belliqueuse, chaque pistolet, chaque fusil permet de s'amuser, de s'entraîner jusqu'au bout de sa propre folie. Un vrai musée de la chasse, le nombre de modèles est inépuisable, leur entretient la clé de la survie.

À l'aube de sa maturité Turtle, vacille, sa carapace se fissure, ses certitudes l'agitent en tous sens.





Pour ceux qui ont lu "la fille du roi des marais", nous y sommes bien proche, en moins sauvage, avec des personnages bien plus ambigus et des personnalités encore plus complexes passant en quelques instants du rire aux larmes mais surtout, du suçon au tison.





450 pages de frissons oui 450 pages pour savoir comment Turtle va dépasser toutes ses angoisses pour se choisir enfin au bout de sa route, sa proie. Est-ce la rencontre de deux jeunes garçons Brett et Jacob, ou est-ce l'arrivée d'une petite fille bien étrange appelée Cayenne, est-ce l'interdiction formelle de faire appel à l'hôpital, ou est-ce l'énorme pharmacie détenue par le père qui fera vaciller Croquette ?





Et s'il le fallait, je pourrais y ajouter d'autres sur piquages, de crispations ou d'ambiances nauséeuses qui envahissent certaines pages, comme la répétition de salope, putain ou connasse, reflétant quelques uns des mots, parmi un florilège d'injures, qui émaillent le récit.



La virtuosité de Gabriel Tallent est de faire cohabiter dans son texte, en alternance, des passages crus, grossiers, violents avec d'autres passages autrement plus chatoyants.





Comme dans les grands romans c’est à travers la lisibilité de l'écriture que l'on perçoit les variations que le romancier utilise pour donner à ce récit une puissance et une majesté rare.



Ainsi j'adore ce passage page 141, où "les longues tiges humides des fétuques rouges s'inclinent au-dessus d'elle. Tout près du fusil elle sent l'odeur de graisse et de poudre". L'auteur continu, "il n'y a pas le moindre nuage dans le ciel à l'exception d'un unique et lointain lenticulaire que la brise ballotte et déchire en lambeaux". J'aime aussi ce genre de description, page 116, "c'est impossible de retenir cette gamine, je l'ai déjà vu parcourir 50 km en un jour, elle est à moitié chat sauvage, elle est infatigable, elle semble presque sortie tout droit d'un mythe.





My absolute Darling se goute, en 450 pages de frissons, et en survol d'un nombre incroyable de pages qui décrivent ce bord de mer qui parfois se déchaîne, c'est une escapade qui nous est offert dans cette Californie du Nord, là où commença la ruée vers l'or

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My Absolute Darling

Je viens de passer quelques heures abominables... et magnifiques.



Turtle, jeune adolescente de quatorze ans, vit sous l’emprise de son père, séducteur, violent, violeur, manipulateur, exigeant. Perdue dans la complexité de sa vie, elle essaie désespérément de comprendre et d’analyser son quotidien, ses sentiments contradictoires de haine et de passion.



Un roman fort, à lire pour :

Son analyse extraordinaire de l’amour d’une victime pour son bourreau. Une écriture directe, violente parfois mais aussi pleine de lyrisme quand elle s’attache à décrire la nature, véritable poumon d’air pur dans la violence de ce roman. Gabriel Tallent ne joue pas au voyeur, il décortique les tourments de Turtle ou Croquette, cette jeune ado dépossédée de son vrai prénom, Julia face à un père intelligent, cultivé, écologiste qui lui enseigne l’art de survivre en milieu hostile et le maniement des armes. Un père tour à tour drôle et cynique, tendre et cruel, libérateur et oppresseur, avec ses rituels imposés et contrôlés. Un maître de la manipulation.



Sa dénonciation aussi. Celle de l’absence de vigilance des voisins, des amis, des profs qui savent ou se doutent de quelque chose mais ne disent rien, « ne se mêlent pas des affaires des autres ».



Enfin, son évocation très actuelle du port d’armes aux Etats-Unis. Turtle se rend en cours, son arme cachée sous sa chemise. Son père possède un arsenal d’armes et de munitions...



Alors oui, la lecture de ce roman est éprouvante mais son héroïne est attachante car si humaine et fragile malgré sa force, sa haine, sa puissance. Presque sauvage et indestructible... presque !


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My Absolute Darling

Ce livre a fait une apparition fracassante sur les réseaux. En quelques jours, les chroniques dithyrambiques ont fleuri à profusion. Devant une telle unanimité, ma curiosité a été piquée, d’autant plus qu’il s’agissait d’un premier roman.



Avant toute chose, je me dois de prévenir que cet ouvrage n’est pas destiné à tous les types de lecteurs (trices). En effet, pour pouvoir s’y atteler, il ne faut pas craindre la perversité et la violence, qui sont omniprésentes tout au long de l’histoire. Ceci étant dit, on suit le destin de Turtle, jeune adolescente, élevée à la dure par son père, avec lequel elle entretient une relation particulière. Elle est sous l’emprise de cet être instable et mal intentionné.



A travers les yeux de cette innocente petite, on va assister à des évènements troublants dans une atmosphère oppressante. De par l’imprévisibilité des comportements de chacun, ces scènes entre les deux protagonistes dégagent une tension palpable. La peur et l’angoisse règnent sur les échanges, toujours à la limite de la rupture. On s’attend à tout, on est sur le qui-vive, à l’affût du drame à venir !



L’enchainement des situations est juste chronologique et ne suit aucun fil conducteur. C’est une succession de d’empoignades souvent brutales, qui dépeint parfaitement la relation toxique père/fille.



Pour une première œuvre, c’est une réussite même si j’ai parfois trouvé le récit parfois un peu trop descriptif (surtout dans les scènes dispensables). J’ai aussi eu un peu de mal à être en empathie avec Turtle. Elevée comme une sauvage, avec son caractère dur et ses réactions froides, je ne me suis pas attaché à cette fillette, personnage désincarné. J’ai plus été spectateur qu’acteur de cette tragédie.

On a affaire à un grand roman d’ambiance qui déstabilise par la violence de ses situations malsaines. Avec la puissance de sa narration asphyxiante et ses quelques défauts, « My absolute darling » n’a pas été un coup de cœur pour moi, mais une chose est sûre, il m’a laissé un goût amer dans la bouche et je ne suis pas prêt de l’oublier.
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My Absolute Darling

Lecture complètement immergée dans les décors, les scénarios, la finesse des caractères, une nature omniprésente fascinante et sublime. La manipulation comme une toile d'araignée qui enfonce cette relation incestueuse père-fille dans des violences, des horreurs. Totalement en marge de la société, et pourtant, et pourtant. Aucune prise pour l'extérieur d' accrocher les codes malsains de cette famille survivaliste, et pourtant bon sang. Les pages sont parfois durent à tourner, lourdes de violence, et de haine, et de brrrr...on a envie de s'y frotter nous aussi, de rentrer dans le livre et de dire "eh stop là ça suffit" et de rajouter quelques vulgarités aussi c'est vrai. Lisez le!

L'inacceptable se fait insistant, on finit par lui tendre la main. L'héroïne est reconnue malgré elle. Elle est saluée par le public de sa société et par nous les lecteurs, pas moins spectateurs.

Lire ce roman a été pour moi comme me plonger dans un film grand écran. Rien à retrancher. Et très tranchant.
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My Absolute Darling

Ça y est, c'est fait, je ne veux plus entendre le mot « absolu » près du mot « amour ».

Ça y est, c'est fait, j'ai cru voir la petite-fille de Mac Gyver dans un Tarantino.



J'essaie de faire léger mais en fait c'est impossible tellement ce roman ne l'est pas...



Armes, nature, inceste, isolement.

Fin du premier chapitre.

La suite n'est pas moins oppressante. Je me suis sentie en insécurité tout du long. Il est impossible de ne pas ressentir l'usure que représente le fait d'être sur le qui-vive quotidiennement. Et subir.



Il y a aussi du contraste. De magnifiques paysages. Un panel d'intelligences fascinant : de la gouaille à la débrouillardise en passant par la culture.

Parce que c'est un roman d'horreur de la pire des espèces à mes yeux. Les réalistes.
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My Absolute Darling

Pour ce premier roman qu'il a mis huit ans à écrire, un jeune auteur étatsunien, Gabriel Tallent, démontre une maîtrise et un savoir-faire hors du commun. My Absolute Darling plonge son lecteur dans une nature omniprésente, luxuriante, souvent étouffante et dangereuse, à l'image de Martin Alveston, le père de Turtle dont le vrai prénom, qu'elle n'aime pas, est Julia. C'est elle qu'il appelle « My Absolute Darling », mon amour absolu.



J'ai été surpris par les conditions de vie très frustes de ces deux personnages. Leur maison, isolée, a dû être de qualité mais tout est négligé, pas entretenu et bêtes et plantes envahissent doucement les lieux. Malgré tout, Turtle que son père appelle souvent Croquette, va au collège avec le bus scolaire. Anna, une prof veut l'aider mais son élève travaille peu à la maison, préférant nettoyer ces armes à feu dont la présence et l'utilisation est vite oppressante avec profusion de détails techniques. Pourtant, je note cette réflexion d'un camarade de Turtle : « Quand tu possèdes une arme tu as neuf fois plus de chances de te faire abattre par un membre de ta famille que par un assaillant. »

Cette ambiance malsaine prend aux tripes. Ce père haï et aimé en même temps par sa fille s'insurge contre les menaces qui mettent en péril la planète mais n'hésite pas à abuser son enfant, usant d'une violence inouïe pour l'asservir.

Malgré tout, Turtle s'affirme, existe, tente de s'émanciper, révèle un caractère entier, capable de penser, à propos d'une camarade qui recherche son amitié : « Je préfèrerais encore t'éventrer, du trou du cul à ta gorge de petite pouffiasse, plutôt que d'être ton amie. » C'est cru, direct et très émouvant, passionnant aussi car l'étau se resserre au fil des pages.

Un espoir existe avec ce grand-père qui vit près de Turtle et de son père, dans un mobil-home, mais le passé pèse très lourd, trop lourd. La haine est palpable, ajoutant une tension que l'océan et la nature ne soulagent pas vraiment.

Quand Turtle fuit son père et emmène le lecteur en pleine nature, l'écriture de Gabriel Tallent devient sublime. Elle suit deux garçons, Brett et Jacob qui l'attirent : « Les garçons parlent d'une façon qu'elle trouve à la fois inquiétante et excitante – fantastique, légèrement jubilatoire et loufoque. » J'ai vibré tout au long de cet épisode qui laisse beaucoup espérer car la rencontre avec la mère de Brett permet enfin de parler d'Helena, la maman de Julia Alveston, Turtle.



Jusqu'à quand Turtle peut pardonner à son père qui reconnaît qu'il déconne ? Violence, armes à feu, inceste, nature, océan, psychologie fouillée des personnages et surtout langage débordant de détails, avec My Absolute Darling, Gabriel Tallent - rencontré à la librairie La Parenthèse à Annonay - a réussi un vrai thriller, passionnant de bout en bout.




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My Absolute Darling

Ce livre, d'une puissance rare, est une merveille, un chef d'oeuvre.

D'une puissance rare mais d'une violence peu commune aussi.

Dès les premières pages, j'ai été attiré par la narration de cette cohabitation mortifère entre Martin et sa fille Julia mais aussi par la description de cette vieille bicoque perdue dans la nature , éloignée de la civilisation et de la réalité.

Le bio de Tallent est l'alternance entre le côté fascinant de ce thriller ponctué par de merveilleuses et longues descriptions de la nature sauvage qui encadre les personnages.

Un roman bouleversant



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My Absolute Darling

Mélange de roman noir et de "Nature Writing", la plume est très belle, mais ça n'a pas suffi. Une bonne déception tout de mème. Je me suis ennuyé presque tout du long. Dans le genre, j'ai très largement préféré "Là où chantent les écrevisses" de Delia Owens, chef-d’œuvre beaucoup plus percutant et sans la dose d'inceste du roman de Gabriel Tallent. À mon humble avis, ce livre est surcoté.
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My Absolute Darling

Si vous cherchez un roman qui vous laissera groggy durant votre lecture, celui-ci est tout trouvé !



Ce roman noir prouve ce que j’ai toujours su au fond de moi : on peut être instruit, connaître des mots de vocabulaire compliqués, être un grand lecteur (et pas de roman de gare ou à l’eau de rose), avoir une vision claire de l’état de la planète et être le dernier des salopards d’enculé de pute de fils !



Cette constatation, je l’ai surtout comprise il y a quelques années, avant, j’aurais soutenu mordicus qu’une personne instruite et grand lecteur ne pouvait pas être aussi crétin.



Pourtant, c’est vrai, je l’ai comprise avec les réseaux sociaux et les commentaires à l’emporte-pièce en provenance de gens que je pensais instruit puisque lecteurs. Mais, tel le père de Turtle, seul leur opinion, leur vérité, comptent.



Martin veut le meilleur pour sa fille qu’il élève seule, la mère étant décédée et finalement, il ne lui montre que le pire, lui fait vivre le pire, la coule au lieu de l’élever vers le haut, reproche à son père son désordre dans son camping-car alors que chez lui-même, c’est une porcherie, un taudis invivable…



Ce roman prend à la gorge directement, comme un pitt-bull sournois (je n’ai rien contre la race, mais ça fait plus d’effet que si je choisis un caniche) qui vous attraperait à la gorge et commencerait à vous la secouer doucement, avant de vous l’arracher.



Afin d’être moins traumatisée par cette lecture (je savais ce qu’il s’y passait), j’ai tenté le bon vieux coup de la lectrice qui regarde tout ça de haut, qui ne s’implique pas émotionnellement afin de ne pas être touchée trop fort par le récit dur comme la lame d’un couteau.



Bon sang, j’ai failli réussir !! Turtle (Julia) est un personnage assez froid qui n’appelle pas vraiment à l’empathie et j’ai réussi à ne pas trop m’attacher à elle au départ. Mais peine perdue, après, plus moyen de faire comme si je ne ressentais rien vu ce qui se déroulait sous mes yeux.



L’auteur a créé des personnages réalistes, humains ou salauds, des gens qui, comme nous, voient qu’il y a un problème dans l’entourage de Turtle mais ne savent pas trop comment faire pour le résoudre, pour l’aider, sans compter que Turtle ne donne pas l’impression de vouloir être sauvée.



Et c’est de là que provient mon malaise… Elle aime son père, elle le défend, lui trouve des excuses, lui obéit en tout point, même lorsque l’ordre donné va à l’encontre de tout, même lorsqu’il la prend de force…



La scène avec le révolver et la pièce est insoutenable tant elle est d’une horreur absolue, d’un illogisme pur, d’un sadisme sans nom.



Martin, le père, est un personnage noir, qui aime mais qui aime mal, qui pense que sa fille lui appartient et que ce qu’il fait pour elle, c’est bien, c’est juste, c’est normal.



Je pourrais aussi vous parler du danger des armes à feu, mais je pense que je vais m’arrêter là car la lecture de ce roman était difficile, prenante, horrible et qu’il ne laisse pas intact tant on a bouffé des horreurs durant toutes ces pages, sans qu’elle soit exagérée ou gratuite.



Un roman tellement noir qu’on a envie de se mettre à lire Oui-Oui au pays des licornes gentilles et des Bisounours tant on a besoin de se libérer l’esprit après une telle lecture.


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My Absolute Darling

Turtle a perdu sa mère quand elle était toute petite et a grandi entre un père souffrant de sérieux troubles de la personnalité et un grand-père alcoolique. Considérée au collège comme une paria, misogyne, repliée sur elle même et méfiante, l'adolescente vit sa solitude dans un monde à la fois enchanteur par la beauté de son environnement mais aussi rendu infernal par l'insanité de l'amour qui la lie à Martin, son redoutable papa aussi dangereux que charmeur.

L'été de ses quatorze ans, alors qu'elle fait une rencontre qui va changer ses perspectives, la situation lui devient de plus en plus intolérable. Elle va devoir choisir de se libérer ou non de l'emprise paternelle.

Ce roman qui examine en profondeur la relation entre le pervers narcissique et sa victime est absolument fascinant par la complexité et la violence des sentiments, entre haine et amour, mis en lumière tout au long de l'histoire.



Plus qu'un coup de coeur, c'est un véritable coup de foudre que j'ai eu pour Turtle, cette gamine au charme acide. Encore plus garçon manqué que la Lucy de Pete Fromm et plus combative que les Nell et Eva de Jean Hegland, elle ne peut que séduire par son mélange de force et de fragilité qui la rendent si attachante.

Si on peut parfois être agacé, voire choqué, par l'extrême grossièreté de son langage qui la rendrait presque antipathique, on finit par lui pardonner car elle démontre une fois de plus combien elle subit au plus profond d'elle même l'influence toxique de son tyran de père..

Un petit bémol aussi pour l'épisode sur l'île qui m'a laissée dubitative. J'ai trouvé que l'auteur s'emballait un peu trop dans le style "survie en milieu hostile". Mais bon, sauver sa peau à tout prix c'est quand même bien là le thème central de cette histoire féroce.
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My Absolute Darling

Ce livre a été un énorme coup de cœur !

Le style d’écriture est magnifique,vous avez l’impression de vivre le roman à chaque mot que vous lisez.

De tous les livres que j’ai lu,Turtle a été l’héroïne que j’ai préférée 💖



Turtle est élevée uniquement par son père qui est persuadé que la fin du monde est proche et qu’il faut être totalement indépendant pour la survie future.

Leur baraque, très isolée au fin fond de la Californie du Nord avec des marécages d’un côté, les houles du Pacifique de l’autre, entourée d’une nature hostile habitée par des scorpions,des serpents et des araignées venimeuses....

Ses activités : vérifier les armes à feu,

les remonter les yeux fermés, faire des jeux de tirs à tout heure de la journée, savoir tirer profit de tout ce que la nature avoisinante a à leur donner : savoir se repérer, se nourrir, se soigner, connaître tous les bienfaits des plantes et tous les dangers de la nature .



Leur relation exclusive : Turtle n’a que son père et elle le considère comme la seule personne capable de prendre soin d’elle et de l’aimer, elle lui voue un amour infini et elle veut avant tout qu’il soit fier d’elle, elle est obéissante, conciliante, soumise, elle excelle dans tous les jeux d’arme et la nature n’a plus de secrets pour elle.



Turtle grandit et elle commence à se poser des questions, est-ce que la situation est normale, est-ce que son père l’aime vraiment?

Comment arriver à être claire quand le seul repère de notre vie c’est un homme abusif et excessif ....

J’ai vibré avec Turtle, je ressentais sa détresse, sa peur, son courage, je sentais l’atmosphère pesante de cette cabane, la crasse qui recouvrait les meubles, la peinture blanche écaillée, je voyais les trous que les tirs de balles avaient provoqué, les douilles vides qui recouvraient l’allée de gravier, je sentais la peur qui tordait son ventre, l’amour qu’elle vouait à son père et son désarroi de comprendre qu’elle s’était trompée sur le seul homme qu’elle aimait.



Ce livre est un monument d’émotions, vous ne sortirez pas indemne de sa lecture, vous allez vivre un enfer mais vous allez être contents de le traverser avec Turtle 🔥
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My Absolute Darling

Turtle ne parvient pas à épeler les mots de vocabulaires qu’elle aurait dû apprendre. Les enseignants s’inquiètent de sa capacité à suivre au lycée et décident de rencontrer son père. Turtle n’a plus sa mère, disparue, on ne sait pas vraiment comment. Martin refuse de les écouter, leur fait la leçon et rentre chez lui avec sa fille. C’est la descente aux enfers pour Turtle, comme pour le lecteur.

Ceux qui se doutent essaient de l’aider, mais elle déteste tout le monde, son père le lui a appris. Personne n’appelle les services sociaux qui semblent planer comme une menace sur l'adolescente.

Beaucoup de scènes éprouvantes et des injures à longueur de pages parce que les personnages parlent comme ça. Néanmoins Turtle est un magnifique personnage.


Lien : https://dequoilire.com/my-ab..
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My Absolute Darling

Ce roman a été congratuler par les plus grands : Stephen King entre autres et puis par vous mes ami(e)s de Babelio :

@hordeducontrevent

@yvan_t

@fandol

@kirzy

@ninosairosse

@melanya

@coquinnette1

@michel69004

@collectifpolar…

Enfin tous me faisaient penser que je devais passer un grand moment de lecture.



Mais j’ai trouvé cette littérature malsaine. J’avais envie vers la fin du livre (100 pages encore à lire) de tout stopper, pour que tout cela s’arrête. Je me suis demandé où tout cela va me mener…

Même si la fin n’est pas étonnante, elle ne m’a pas soulagé.

La souffrance, la monstruosité sera longtemps perceptible dans tellement de vie détruite…

Et puis cette inlassable obligation d’avoir toujours cette arme à la main. Le père comme la fille… tirée sur des cibles… entraînement… tir… nettoyage de l’arme… tir…



Les seuls attraits positifs, les descriptions et l’amour de la nature et puis l’humour des deux garçons.



Et enfin, il y a des vérités absolut, extrait :



— C’est des conneries, et c’est pas des façons d’élever une enfant, de faire comme si le monde touche à sa fin, simplement parce que tu préférerais qu’il en soit ainsi.

— Pas des façons d’élever une enfant ? Si tu n’es pas convaincu que le monde va mal, papa, c’est que tu ne regardes pas autour de toi. Les cerfs, les grizzlys, les loups ont disparu. Les saumons aussi, presque. Les séquoias, c’est terminé. Des pins morts, on en trouve par bosquets entiers sur des kilomètres carrés. Tes abeilles sont mortes. Comment on a pu faire naître Julia dans un monde aussi merdique ? Dans cette dépouille putride de ce qui aurait dû être, dans ces restes à l’agonie, violés ?

Comment tu veux élever une enfant en compagnie de tous ces connards égocentriques qui ont détruit et gâché le monde dans lequel elle aurait dû grandir ? Et qu’est-ce qu’elle pourra jamais comprendre à ces gens-là ? Rien. Aucune négociation n’est possible. Aucune alternative. Ils tuent le monde et ils continueront, et ils ne changeront jamais, et ils ne s’arrêteront jamais. Rien de ce que je peux faire, de ce qu’elle peut faire, ne les fera changer d’avis, parce qu’ils sont incapables de penser, de concevoir le monde comme une entité en dehors d’eux-mêmes. Si tant est qu’ils le voient tout court, ils estiment que ce monde-là leur est dû. Et tu me dis que ma rage envers ces gens-là, envers cette société, ce sont des conneries ? Tu me dis que c’est pas des façons d’élever une enfant, et oui, je le sais. Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse d’autre ?

— Bon Dieu Marty tu peux pas continuer… 



Bonne lecture !




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My Absolute Darling

688 critiques, diable !

Je ne vais rien ajouter de plus vu que tout a déjà été dit, mais sachez que ce livre remarquable est un pavé dans la mare des relations toxiques et incestueuses qui éclabousse loin et fort et que Turtle Alveston, la jeune Californienne de quatorze ans héroïne de ce thriller, vous accompagne longtemps, longtemps, longtemps après que les balles perdues aient disparu et que leurs sifflements résonnent encore dans les bois autours de Mendocino…

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My Absolute Darling

Titre : My absolute darling

Auteur : Gabriel Tallent

Année : 2018

Editeur : Gallmeister

Résumé : Turtle a 14 ans, elle vit seule avec son père dans une maison perdue au milieu des forêts de Californie du nord. Ses meilleurs amis sont ses armes, dont elle ne se sépare jamais et son grand-père qui vit à quelques pas dans une caravane miteuse. L’adolescente vit sous le joug de Martin son paternel, un être charismatique et cruel. La rencontre fortuite avec deux adolescents va bouleverser ce fragile équilibre.

Mon humble avis : My absolute darling estLE roman dont tout le monde parle. L’évènement. Celui que beaucoup considère comme un chef d’oeuvre, le bouquin qui attire les éloges et les avis dithyrambiques tant de la part des critiques littéraires, des blogueurs que d’illustres auteurs qui en ont fait un incontournable. . Pas facile de porter un regard objectif après ça, pas facile de se libérer des avis glanés ça et là, pas facile d’oublier que de des gens qu’on admire en parle comme d’un roman puissant et inoubliable. C’est pourtant ce que j’ai essayé de faire mais j’avoue avoir ressenti une excitation particulière à la réception de ce texte, ce n’est pas tous les jours qu’on entame la lecture d’un futur classique ! On a beau lire, écouter, prévoir, l’ultime vérité se trouve toujours dans la relation intime, unique d’un lecteur avec l’histoire qui lui est soumise. Dans le cas présent j’avoue avoir été immédiatement charmé par l’écriture précise et élégante de Tallent. Les descriptions sont belles, parfois interminables mais de ces longues phrases se dégagent un charme certain, une sensation presque organique puisque la nature est omniprésente dans ce roman. Et puis les personnages. Turtle cette gamine torturée, Martin le père démoniaque et les deux ados, solaires et fantasques, qui vont révolutionner la vie de cette gamine. Si vous avez entendu parler de ce roman vous savez certainement qu’il y est question de violence, d’inceste, de domination et d’armes à feu. Turtle est la fille d’un allumé survivaliste, un homme complexe, brillant et déséquilibré et l’un des talents de l’auteur est de décrire cette relation mêlée d’amour et de culpabilité avec une acuité rare. My absolute darling est un texte marquant, la menace qui pèse sur cette gamine est présente à chaque page, aussi sombre que les sous-bois dans lesquels évoluent les protagonistes de cette histoire, aussi angoissante que l’omniprésence du père dans la vie de Turtle. Marquant donc indéniablement. Il m’est pourtant difficile de me joindre au concert de louanges et ce pour deux raisons principales : tout d’abord les dialogues qui m’ont paru inadaptés et souvent abscons et puis cette impression prégnante tout au long du roman : celle du travail bien fait, de la recherche de la phrase parfaite. On sent que Tallent a ciselé son texte patiemment comme un orfèvre et j’avoue qu’un peu de bordel maîtrisé, quelques imperfections m’ont toujours paru indispensables chez les auteurs de grand talent. Si my absolute darling n’est pas, à mon humble avis, le grand roman tant attendu – loin s’en faut – j’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à parcourir ce texte, j’ai aimé cette tension et puis les dernières pages avec l’intrusion de cette scène digne d’un des meilleurs Peckinpah. Il fallait oser et Tallent s’en tire avec les honneurs. Un bon roman donc, à défaut d’être un grand roman.

J’achète ? : Oui pour découvrir un auteur de talent. Rares sont les premiers romans aussi maitrisés, aboutis. Prétentieux également ? Je ne suis pas loin de le penser.


Lien : https://francksbooks.wordpre..
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My Absolute Darling

Julia Alveston, dite Turtle, vit seule avec son père en Californie, en pleine campagne, dans des conditions rudimentaires. Ses sorties se limitent à l'école où la jeune fille a de grosses difficultés, elle n'a pas d'amis non plus car elle n'a confiance en personne. Turtle passe son temps à s'exercer au tir avec les armes que lui donne son père et à les entretenir méticuleusement. Son père est un homme très cultivé mais extrêmement violent et malsain puisqu'il abuse de sa fille et ne supporte pas qu'elle puisse lui échapper. Mais un jour, Turtle va se promener plus loin que d'habitude et rencontre deux garçons. Elle commence à comprendre qu'une autre vie est possible en-dehors de son père. A la mort de son grand-père, le seul qui semblait la comprendre et vouloir la protéger, le père de Turtle disparaît pendant des semaines. Quand il revient, il est encore plus violent ; Turtle réalise que pour sauver sa vie, il faut qu'elle lui échappe...



J'ai emprunté My absolute darling à la médiathèque de ma commune par curiosité, ayant été interpelée par les nombreuses critiques de ce roman. Personnellement, je pense que toute seule je n'aurais pas choisi de lire ce roman vraiment particulier.

Honnêtement, je n'ai pas apprécié ce livre qui m'a rebutée à de nombreuses reprises et que j'ai failli abandonner plus d'une fois. Tout d'abord, j'ai eu beaucoup de mal avec le style employé, il y a énormément de mots ou d'expressions très vulgaires qui pour moi n'ont pas leur place dans un livre, d'autant plus quand il y en a autant. Les injures employées par Turtle paraissent encore plus déplacées dans la bouche d'une jeune adolescente.

Il y a aussi un lexique de la nature assez compliqué, l'auteur parle de plantes ou d'animaux peu courants et vu qu'il y fait souvent allusion, cela complique la lecture.

Des scènes comme celle du petit déjeuner avec toujours le même rituel, sont répétées à de nombreuses reprises et procurent une impression de lassitude.

Mais ce qui m'a le plus choquée et déplu, c'est le fond même du roman, ce père incestueux et violent qui use de la plus féroce des violences envers sa fille unique. Les scènes de viols, de violence m'ont donné la nausée, je les ai trouvées insupportables, d'une sauvagerie crue, j'ai eu beaucoup de mal à les lire. C'est bon que je voulais savoir si la jeune fille allait s'en sortir car sinon, j'aurais abandonné ma lecture. Ce roman est vraiment difficile à lire et pas à la portée de tout le monde.

J'en avais lu un un peu identique il y a quelque temps, La fille du roi des marais de K. Dionne, mais celui-ci m'avait mieux plu, même si certaines scènes étaient très violentes aussi.

Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de livres avec ce roman, d'autant plus que le livre me laissait penser à toute autre chose, j'ai vraiment été déconcertée et cela ne correspond pas à ce que je lis habituellement. Je veux bien changer de style de lecture de temps en temps mais celui-ci ne me correspond vraiment pas.
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My Absolute Darling

« Le roman le plus puissant que j’ai lu depuis des années, François Busnel, La Grande Librairie ». Cette inscription sur le bandeau donne le ton : roman bouleversant, qui ne laissera personne indifférent.



Turtle, alias Croquette, alias Julia, a quatorze ans et vit seule avec son père dans le monde le plus dysfonctionnel qui puisse exister, à proximité de Mendocino, en Californie, dans le triangle d’émeraude, principale région productrice de marijuana aux États-Unis.



Martin croit à la fin du monde et considère que sa fille lui appartient. Les pires scènes s’enchaînent : inceste, violence psychologique et physique, survivalisme, armes blanches et armes à feu, incendie volontaire, kidnapping, amputation, viol.



Turtle a une grande force de caractère et plusieurs personnes essaieront de lui venir en aide : Daniel, son grand-père, Jacob, un lycéen privilégié, Brett, l’ami de Jacob, Caroline, la mère hippie de Brett qui a bien connu celle de Turtle, Anna, la professeure engagée.



Julia, adolescente « apeurée, esseulée et misogyne », « sent son âme pareille à une tige de menthe qui pousse dans la pénombre des fondations, qui s’insinue vers un trou de lumière entre les lattes du plancher, assoiffée et avide de soleil » : sa discipline et son courage sont-ils suffisants pour lui permettre de ne jamais contempler sa vie comme Martin contemple la sienne ?



Cette lecture, qui impose un rythme effréné, correspond, me concernant, à une des plus dérangeantes des dernières années.

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