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Critiques de Gabrielle Wittkop-Ménardeau (68)
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Le Nécrophile

LE NECROPHILE



De Gabrielle Wittkop Centenary



suivi de NÉCROPOLIS de @F. DE GAUDENZI



156 pages /Éditions de La Musardine



Un récit assez surprenant, basé sur le rapport de l'esprit au corps.



Il est assez difficile de définir exactement le genre de contenu que renferme ce livre.



Un livre saisissant, unique en son genre, où l'on se retrouve projeté contre "cette chair si froide, si douce, si délicieusement étroite que l'on ne trouve que chez les morts."



Un style retenu aux accents macabre et hypnotiques.



Je n'attends pas d'un livre qu'il me réconforte, loin de là, mais plutôt qu'il me dérange.



L'auteure nous depeind la nécrophilie avec finesse voir poésie.



Est-ce que j'ai adhéré à cet univers glauque, repoussant et sordide?

Totalement.



Les scènes décrites ne sont pas les pires que j'ai été amené à lire mais cette ambiance étouffante, sans vie, m'a asphyxié.



Nous sommes bien sûr en présence d'un esprit qui se révèle dévoyé, obscène, depravé.



En présence de délits, d'actes d'une cruauté et d'une execration innommable où les fantasmes les plus immoraux sont faits pour être achevés.



⛔️⛔️Ce roman comporte des scènes susceptibles de grandement heurter les âmes sensibles, je le recommande donc pour un public très averti.⛔️⛔️🔞



Merci.



Bravo.
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Le Nécrophile

Si le titre de ce roman convoque l'abject, le contenu de ses pages nous entraîne dans un patchwork d'émotions mêlées : le dégoût bien sûr, porté par une écriture d'une sublime justesse - il n'y a guère qu'avec Le Parfum de Süskind que j'ai eu autant l'impression de sentir les mots - mais pas seulement, et c'est là le talent inénarrable de Wittkop. Peu à peu, on se surprend à comprendre le narrateur, à avoir de l'empathie pour son immense tristesse, sa douleur d'être parmi les hommes, son chagrin lorsqu'il doit se séparer de ses amours éphémères. Au fil des lignes, on navigue entre la nausée face à cette immoralité primordiale et une étrange sympathie pour cet homme qu'il serait si facile de résumer au terme de monstre. L'auteur décrit sans complaisance ni sensationnalisme ce que le narrateur inflige à des corps, et pourtant au delà de la fascination un peu morbide, la même qui sans doute fait instinctivement ralentir devant un accident, il se dégage de certains passage une tendresse qui nous empêche de simplement haïr ce personnage.

Récit de la déviance et chef d'œuvre de poésie en même temps, un tel ouvrage qui, lors de sa publication en 1972 a suscité une violente indignation, ne peut laisser insensible, ne serait-ce que pour la plume d'une sidérante élégance de Gabrielle Wittkop.
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Sérénissime assassinat

Alvise Lanzi est un mari peu chanceux. Ses femmes décèdent tour à tour dans d’atroces souffrances et apparemment empoisonnées …

Qu’à cela ne tienne, il se remarie encore et encore !



Ce roman nous fait plonger dans la Venise sordide du 18ème siècle, en ressentir les relents, en visualiser les étoffes rarement chatoyantes, et y danser la sarabande. Certains paragraphes inspirés directement de tableaux d’illustres peintres vénitiens donnent le décor d’un drame se déroulant sous nos yeux.

Mais attention, au milieu d’un carnaval constant où chacun avance masqué, l’on assiste à de véritables scènes d’effroi et si, comme l’avait annoncé l’auteure dans le prologue, les marionnettes nous mènent à la solution… il semblerait bien que quelqu’un tire nos propres ficelles !



Je ne m’explique pas vraiment ce qui m’a plu dans ce court roman de 122 pages mais sa lecture totalement subjuguante m’a empêchée de le refermer avant de l’avoir fini.

Le style y est excentrique, l’écriture érudite force l’ouverture du dictionnaire et le ton particulièrement morbide lance un regard volontairement froid sur la mort, mais le tout forme un récit ensorcelant.



Attention tout de même, les âmes sensibles devraient peut-être rester à distance de ce texte, certaines descriptions (notamment une autopsie et un accouchement) sont abominablement plus vraies que nature ..



Première découverte littéraire pour moi de cette auteure dont une apparition chez Bernard Pivot il y a bien des années m’avait fortement marquée au point de ne pas oser la lire !
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Le Nécrophile

Ma première approche de la nécrophilie était scientifique, et il s'agissait de ce superbe article d'Amandine Malivin intitulé "Le nécrophile, pervers insaisissable" publié sur Criminocorpus. J'avais alors été subjuguée par les questionnements sociologiques, médicaux et juridiques que posent ce type de transgression. Avec le roman de Gabrielle Wittkop, j'aborde désormais la nécrophilie sous le prisme de la littérature - voire, de la poésie. Dès les premières pages, la beauté des mots mêlée à l'horreur de l'action me culpabilise. Je me sens coupable d'être touchée par un tel discours. Je me sens coupable d'aimer à ce point être bousculée. Mais combien de fois ai-je espéré que les auteurs franchiraient les limites, qu'ils outrepasseraient la morale ? Gabrielle Wittkop m'a donné exactement ce que je voulais.



Toutefois, je trouve dommage que le personnage de Lucien n'ait pas été plus étudié, développé. Il n'est juste qu'un nécrophile, et il aime ses corps. Je ne le connais, je ne peux pas même essayer de le comprendre.
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Usages de faux

Ce recueil de pastiches de l'incomparable Gabrielle Wittkop manifeste tout à la fois les goûts de l'auteure - sa bibliothèque idéale, réunissant Casanova, Laclos, Flaubert, Bierce, Schwob, Potocki, Genet, entre autres - et son incroyable maîtrise stylistique. Caméléon, elle se fond dans l'écriture d'un autre, tout en exploitant, à la manière de l'écrivain choisi, ses obsessions personnelles. Son intimité avec l'esprit, le vocabulaire, les formes écrites des XVIIIe et XIXe siècles en particulier, est proprement ahurissante. Du très grand art.
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Sérénissime assassinat

L’action de ce court roman (121 pages) se situe dans la Venise du XVIIIeme.



Une atmosphère sulfureuse, glauque, malsaine s’y dégage. Celle-çi est

entretenue par différents narrateurs.

Ces derniers racontent, chacun à leur façon, les décès s’accumulant dans la demeure d’Alvise Lanzi.



En effet, ces différentes épouses (4 au total) meurent mystérieusement chacune à leur tour.

On comprend assez vite qu’il s’agit de meurtres, et, notamment d’empoisonnements. Qui est le coupable ??? L’entourage, la famille soupçonnent rapidement le mari. Le doute subsiste jusqu’à la fin avec la révélation d”un tout un autre coupable auquel on ne s’attendait pas !!!!!



Il s’agit d’un drame familial centré autour de la jalousie que peut éprouver une mère possessive envers les épouses successives de son fils. Refusant que ce dernier quitte le giron maternel afin de fonder un foyer, elle n’a d’autres solutions que le meurtre !!!!



C’est aussi une féroce critique de la petite/moyenne/haute bourgeoisie où les membres d’une même famille, leurs divers relations passent leur journée à se surveiller les uns les autres.

En effet, les paroles échangées, les comportements sont commentés dans les moindres détails... On remarque également que l’argent, la respectabilité sociale rythme la vie de la bourgeoisie, essayant d’égaler ainsi la noblesse. L’incompétence des médecins est aussi dénoncée d'une manière flagrante.



Cet ouvrage n'est pas déplaisant à lire même s’il ne laisse pas un souvenir impérissable.



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La marchande d'enfants

Splendeurs et misères d'une maquerelle.



Attention, âmes sensibles s'abstenir...car ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains.

Moi-même, avertie des thèmes de prédilections de Gabrielle Wittkop, je ne m'attendais pas à un récit aussi "hard".



La forme est néanmoins intéressante, puisque l'histoire se présente sous une forme épistolaire. Dame Marguerite - tenancière d'une "maison" faite pour le plaisir de ses clients s'adresse à Dame Louise, qui compte s'installer à son compte dans le même emploi à Bordeaux.

Au travers ses écrits à son amie, Marguerite dévoile alors son organisation, lui donne des conseils importants, lui compte maintes anecdotes sur les habitudes particulièrement perverses de ses clients.



La langue de la fin du 18ème siècle donne à l'ensemble une réalité crédible. L'auteure s'est certainement amusée à établir un énorme contraste entre le ton léger employé par la narratrice et les horreurs qu'elle raconte : Les enfants esclaves de cette maison sont, en effet ,de simples objets, de la marchandise périssable, du matériel, facilement remplaçable uniquement au service des plaisirs lubriques des clients. Il n'est pas rare que l'issue de ces jeux pervers entre adultes et enfants se terminent de façon fatale. Mais, ça, ce n'est pas bien grave, car des enfants, on en trouve facilement. L'objectif étant qu'ils ne meurent pas trop vite ..., qu'ils souffrent le plus longtemps possible pour le plus grand bonheur des clients.



La cruauté des propos, les souffrances qu'on imagine au travers de ces propos sont tellement crus que je n'ai pas apprécié la lecture de ce livre.

Je me suis donc trompée sur mon choix, car malgré tout, cela ne doit pas remettre en cause la qualité de l'écriture de l'auteure.

A bon entendeur,....vous serez prévenus!
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Hemlock

Trois destins : celui de Béatrice Cenci, de la marquise de Brinvilliers et de Mrs Fulham, qui, après leur condamnation pour meurtre, s'achèvent tous tragiquement par leur mort.

Parallèlement, Hemlock, la narratrice, assiste impuissante à la déchéance progressive et inéluctable de son compagnon H ; suicide, aide à la mort, aucun des membres du couple ne se décide à franchir le pas et Hemlock choisit de s'éloigner en voyageant.

Etrange jeux de miroir où ces destins ne semblent pas choisis, à peine assumés et sans désespoir.

La langue d'une implacable cruauté, baroque et foisonnante, justifie à elle seule cette lecture.

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Le Nécrophile

Gabrielle Wittkop était-elle fascinée par le monstrueux ou obsédée par le désir de provoquer? Je dirais les deux mon général car, pour écrire ce livre, le désir de provocation aurait difficilement suffi sans la fascination. Comme je ne partage pas cette fascination, je n'ai fait que lire en diagonale et cela m'a amplement suffi. Vous adorererez si vous etes nécrophile (il s'en trouve plus qu'on ne le croirait, m'a dit un cousin psychiatre), vous détesterez si vous ne l'etes pas et que vous preniez conscience qu'un etre aimé décédé pourrait réellement tomber entre les mains d'un nécrophile quelque part entre son dernier soupir et l'ensevelissement ou la crémation. Mon opinion est que les éditeurs acceptant ce genre de littérature se déshonorent. Cinq étoiles mais avec le signe moins.



Cela dit attention car le principal n'est pas dit. Le principal étant que Gabrielle Wittkop est une tres grande poétesse, a l'égale -a mon sens- de Baudelaire. Sa poésie est celle d'un etre hypersensible, totalement réfractaire a toute convention, exotique et comme imbibée des vapeurs de l'opium tout en parvenant a rester lucide. Il faut lire ses autres livres, d'une splendeur inoubliable.
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Chaque jour est un arbre qui tombe

Le style est raffiné, l'auteur d'une grande culture.

Mais cependant je n'ai éprouvé aucune émotion, avec l'impression que ces formidables moyens intellectuels ne mènent à rien : ce qui est aussi la leçon de ces "mémoires" !
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Carnets d'Asie

«Vingt-deux ans d’Asie, en chemin de fer, en chars à buffles, cahotant sur de grosses roues de bois peint, à motocyclette, à dos d’éléphant, en prahu, en catamaran, à cheval, en Rolls Royce - elle ne m’appartenait pas - ou en camion parmi les choux et les sacs d’oignons.» Gabrielle Wittkop n’a ménagé ni sa peine, ni ses différentes montures pour sillonner cette Asie qui exerce sur elle un pouvoir d’attraction irrésistible. Elle y est souvent allée pour des reportages parus dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung.



Les carnets que publie Verticales ne sont cependant pas une recension d’articles mais bien une sélection des notes qu’elle prenait au jour le jour, au gré de ses vagabondages tropicaux.



Née en France, Gabrielle Ménardeau, lesbienne, mariée à Justus Wittkop en 1946, écrivain déserteur antinazi et homosexuel, s’installe avec son mari à Bad Hombourg, près de Francfort. Elle écrit des romans vénéneux (le Nécrophile, Sérénissime Assassinat ou les Rajah blancs), qui ne seront remarqués qu’avec le travail des Editions Verticales. Elle ne goûte que brièvement le succès littéraire, se donnant la mort à 82 ans, en décembre 2002 après avoir appris qu’elle souffrait d’un cancer. Elle envoie un dernier message à son éditeur : «Je vais mourir comme j’ai vécu : en homme libre.»



D’un caractère bien trempé, végétarienne, ne supportant pas que l’on fasse souffrir les animaux, Gabrielle Wittkop affronte en solitaire l’adversité de l’étuve climatique, des gargotes crasseuses, des jungles hostiles («Les arbres moussus et gluants […] m’ont souvent fait vomir»), des bateaux surpeuplés, des rencontres louches.



Mais la libre dynamique du voyage suffit à effacer les désagréments, et les notes sont dominées par un plaisir gourmant d’appropriation de l’étrange et de l’étranger dans le suc du style qui rappelle le jeune Claudel de la prose poétique de Connaissance de l’Est : «Le banian sert d’abri à un tout un monde de mendiants. Je les retrouve, ceux de l’Inde, les aveugles aux yeux de lait qui psalmodient, les béquillards, les monstres hydrocéphales, les squelettes déguenillés allaitant des larves, les spectres gris pourrissant sous les croûtes.» «[Les sangsues] glissent partout leur avidité d’ectoplasme, passent dans les pantalons, dans les bottes, dans les manches, comme immatérielles en leur cheminement et se fixent, se gorgent, bientôt changées en collier de pois chiches, en grappes violâtres comme sur le point d’éclater et qui retombent parfois dans le linge en ruisselet pourpre.»



On peut évidemment regretter qu’aucune note ne soit datée, le livre reconstruisant, à partir de plusieurs voyages, un parcours cohérent démarrant en Thaïlande, passant par la Malaisie, s’attardant dans les diverses îles d’Indonésie.



Gabrielle Wittkop fait un sort à Bali, «l’artificieuse, la maquillée», en quelques lignes cinglantes : «Je suis frustrée par ces structures corpusculaires et brisées sur elles-mêmes. Je ne puis souffrir ni ses peintures en camaïeu, ni l’hibiscus à l’oreille d’une valetaille effrontée.»



Une fois réglé le compte de l’île des dieux, Gabrielle Wittkopp exprime son admiration pour Bornéo, île «sans attraction ni sightseeing» et particulièrement la ville de Kuching «pas très jolie mais pleine de fantôme et pourtant de vie…»
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Le Nécrophile

« Le nécrophile » est une lecture rencontrée lorsque j’ai découvert la lecture. Un livre marquant par son immoralité et son écriture si pure.

~

Je me replonge depuis peu dans les relectures de ma gentille jeunesse. L’envie de relire ce Nécrophile était si puissante que je n’ai pu y résister. J’avais envie de redécouvrir mon insouciance, mon innocence…

~

100 pages d’une immoralité sans borne. On côtoie un être répugnant qui se pense esthète et se voit comme un amoureux extraordinaire mais il n’en est rien. Bien au contraire. Ce Lucien est un personnage qu’on ne souhaiterait pour rien au monde côtoyer tant il est abject.

~

La force de Gabrielle Wittkop est de rendre Lucien presque attendrissant, presque humain, presque banal.

~

Un récit toujours aussi dérangeant et marquant.
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Litanies pour une amante funèbre

Une entrée dans la sombre Œuvre de Wittkop, il y a dans ces textes poétiques quelque chose des Enfers, une ambiance qui relève de l'errance. Des récurrences pleines de culture, pleines de mort, de solitude... Le gothique vient se fondre comme un soleil en fusion, et la dureté de la profondeur enfreint la morbidité rebutée par la critique et le lectorat. C'est très particulier, mais charmant. {12}



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Sérénissime assassinat

Voici un roman dont la forme supplante largement le fond. L'histoire d'assassinats dans la Venise du XVIIIe siecle est relatée dans un langage assez soutenu mais surtout rempli de termes historiques.

On suit la vie d'Alvize Lanzi jalonnée de veuvages successifs avec en toile de fond le cadre de la Serrénissime vue de l'intérieur (carnavals, villégiatures à la campagne, parfums, intrigues, complots, assassinats,...).



Il m'a fallu lire ce roman deux fois pour l'apprécier. C'est un roman très exigeant sur la forme, difficile d'accès tant les références antiques, littéraires et italienne sont présentes. Un voyage à Venise est un plus pour entamer cette lecture !
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Litanies pour une amante funèbre

La maison d’édition Le Vampire actif nous offre un beau livre, dédicacé aux chauves-souris. Ce recueil comporte 31 poèmes. Les textes bénéficient d’une belle présentation, et sont accompagnés de collages réalisés par Gabrielle Wittkop-Ménardeau. Les poèmes sont à la fois somptueux et lugubres, majestueux et obscurs… Cette prose est un sombre enchantement.

J’ai beaucoup apprécié ce bel ouvrage ; une lecture parfaite pour le mois d’octobre…

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Hemlock

Et bien on peut dire que je termine bien l'année 2020 avec ce somptueux roman!

J’ai été subjuguée par ce récit, la puissance des personnages, par le talent littéraire de l’auteur.

C’est l’histoire de la mort à travers trois récits, l’histoire de trois empoisonneuses, Béatrice Cenci, la marquise de Brinvilliers et Augusta Fulham à travers lesquelles s’insère la propre vie d’Hemlock (la ciguë) qui ne souhaite, de son côté, que son mari malade meurt. On voyage à ses côtés dans le monde et à travers les siècles, On partage ses réflexions sur l’amour et la mort.

C’est à lire !!! Merci Nicole Grundlinger. Superbe découverte que je vous invite à lire.

Quidam Editeur
Lien : https://blogdelecturelepetit..
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Le Nécrophile

Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains qui fût pour moi un véritable coup de cœur.

Le titre est suffisamment évocateur pour ne pas tenter l'aventure si le sujet risque de vous traumatiser. L'auteur joue un double jeu très bien ficelée. En effet, lors des tribulations de ce nécrophile certains détails assez crus ne nous sont pas épargnés. Cependant, le pire, le plus sale de cette réalité nous est caché. En reste alors une poésie du macabre que peut d'auteurs peuvent se targuer d'en maîtriser la plume.

Le livre est court, ponctué de dessins intrigants, donnant ainsi un rythme fascinant dont il est difficile de sortir.

Ce livre n'a pas vraiment de début, ni même de fin. Même si les dernières phrases nous laisse sur notre faim.
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Hemlock

« Nous vivons chaque jour un drame de Beckett adapté pour le Grand-Guignol », écrivait-elle [...] dans « Hemlock », livre-monstre, sublime chimère composée de quatre femmes. Au centre, il y a Hemlock, la narratrice, dont le prénom en anglais signifie ciguë. Atteint d’une maladie dégénérative, H., son compagnon, est mourant et bien qu’elle l’aime toujours, Hemlock considère désormais H. comme une entrave à sa liberté et envisage d’accélérer sa fin.
Lien : https://www.nouvelobs.com/ro..
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Le Nécrophile

Journal intime de Lucien, un Parisien arpentant les cimetières pour déterrer, ramener à la maison et abuser sexuellement de corps fraîchement décédés, le Nécrophile avait, à juste titre, fait scandale à sa sortie en 1972.



Totalement dépourvu de barrière morale ou éthique, ce court roman se borne à décrire, à la première personne, les stratagèmes pour s'octroyer de nouvelles proies et les ébats qui s'ensuivent.



Ma curiosité étant ce qu'elle est, je voulais voir ce que contenait cette oeuvre et où elle souhaitait emmener le lecteur/voyeur. Au final, elle ne nous transporte nulle part, se contenant de choquer gratuitement et sans beaucoup d'intérêt.



Une lecture rapide, unique mais un peu creuse.
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Le Nécrophile

Le sujet: un antiquaire rédigeant son journal pour y raconter ses aventures nécrophiles.

Autant dire que d'emblée, le bouquin a intérêt à être sérieusement solide pour faire passer un tel sujet. Je commence à avoir roulé ma bosse dans la littérature "érotique" et scandaleuse, et j'attendais de pouvoir lire Le Nécrophile depuis maintenant quelques années, après avoir eu quelques extraits qui me paraissaient plutôt prometteurs sur le plan littéraire. Notez que je suis blindé, après avoir lu les 120 Journées de Sodome (Sade), et qu'il en faut désormais beaucoup pour me mouvoir et m'émouvoir dans ce domaine.



Et là, clairement, ça n'a pas été le cas. Le sujet, sulfureux, scandaleux, n'est qu'un prétexte pour choquer les bonnes mœurs bourgeoises parisiennes des années 1970 (paru en 1972). La forme, elle, n'a aucun attrait, aucune espèce d'intérêt littéraire permettant de sublimer un sujet répugnant, à la manière des Fleurs du Mal. Pour tout dire, on a l'impression d'un exercice scolaire d'une lycéenne qui n'a aucune connaissance du sujet et élude son inexpérience et son ignorance par des tournures de phrases sans âmes, copiées chez d'autres auteurs et maintes et maintes fois revues, sous prétexte de retenue pudique. Mais l'ellipse est un art à part entière, et sert soit à couper une scène dont l'intensité serait mal venue dans un roman autrement plus "calme", ou au contraire à renforcer le côté suggestif de ce qui est éludé en faisant appel à l'imagination du lecteur. Ici, c'est juste gnan-gnan, et ça sert clairement à dissimuler le manque de talent littéraire de l'auteur.



Ce livre n'a, autant le dire, aucun intérêt, ni du point de vue de la langue (comme chez Nabokov), ni du point de vue "subversif" (comme chez Sade), ni du point de vue de la construction littéraire (comme chez un Fowles, par exemple). Littéralement sans queue ni tête, cette histoire n'apporte rien au lecteur. Elle s'ouvre sur une description se voulant choquante des bonnes mœurs avec le cadavre d'une enfant (à une époque où certains faisaient la promotion de toutes les transgressions, principalement homosexuelles et/ou pédophiles...), et s'achève sur un non-sens frôlant le ridicule (avec, ô quelle surprise, des faux jumeaux adolescents...), de façon abrupte parce que Wittkop ne savait clairement pas comment finir son bouquin.



L'éditeur a essayé de rattraper la nullité du propos avec une vague histoire exotique de Netsuke, qui n'apparaît que le temps de deux pages dans le récit, comme un cheveux sur la soupe, une vague référence larguée là comme pour flatter le connaisseur transgressif. Procédé éditorial franchement minable et malhonnête qui très honnêtement m'agace autant que le vide abyssal contenu dans ce bouquin sans intérêt littéraire, tout juste bon à ranger dans le rayon des curiosités mal foutues sorties des années 1970.



Le Nécrophile est un bouquin parfaitement nul, plat et sans aucun intérêt, écrit par quelqu'un qui aurait mieux fait de travailler son texte et son idée au lieu de vouloir absolument choquer son époque. La crise d'adolescence gothique-révoltée se pardonne chez les jeunes, mais beaucoup moins chez une auteur ayant passé la cinquantaine à l'époque.
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