graphisme exceptionnel au service d'un destin qui l'est tout autant .
Vraiment remarquable.
Commenter  J’apprécie         10
J’ai pris cette BD car elle m’intriguait beaucoup : grande, très bleutée, et au titre énigmatique qui sentait bon la nature. J’ai appris que c’était l’adaptation d’un roman éponyme de Claudie Hunzinger, que je n’ai pas lu mais qui est normalement retranscrite.
La couverture est très belle, on y voit deux cerfs au loin, dans un chemin forestier en plein hiver. Pour avoir l’occasion de voir ces grands cerfs, il faudra faire comme la narratrice, être patient, observateur.
Pamina a choisit de vivre à l’écart du monde. Elle sait qu’elle est sur un territoire de cerfs mais n’en voit souvent que des traces. Pour mieux comprendre ces animaux, elle va faire la rencontre de Léo, un photographe animalier puis découvrira aussi d’autres hommes qui gèrent la forêt…
Je suis un peu déçue par les couleurs qui m’attiraient au départ… Tout ce bleu est presque trop bleu, et j’avoue avoir presque préféré les dessins préparatoires et illustrations (à la fin de la BD) qui proposent des planches avec des coloris toujours doux mais plus nuancés.
Cependant, les émotions provoquées par cette envie d’observation sont très bien retranscrites : envie de se lever en pleine nuit pour l’affût, d’aller attendre dans une cabane en espérant pouvoir apercevoir des cerfs, mais peut-être qu’on ne verra rien, même pas un animal… Et puis, il y a aussi cette envie de croiser les cerfs dont Léo a fait les croquis et auxquels il a donné des noms, avec des schémas très précis de leurs ramures. C’est le point le plus réussi je trouve, ces schémas de cerfs, explications sur leurs bois, et leurs parcours.
La BD permet aussi d’expliquer comment sont exploités les territoires forestiers du point de vue humain, sans forcément prendre en compte la préservation des espèces sauvages. On assiste, par exemple, à une séance de comptage de cerfs qui permettra par la suite de délivrer des « bracelets de chasse ».
Un ensemble un peu inégal, mais avec une histoire correctement menée mais dont les dialogues pourraient parfois être plus percutant, et des graphismes soignés mais il faut aimer le bleu !
Commenter  J’apprécie         00
Très esthétique.
Cette BD est un camaïeu de bleu avec quelques planches en rouge /rose.
Le sujet porte sur les populations de cervidés dans les Vosges et surtout comment elles sont régulées par les Hommes.
Le parti pris est clairement en défaveur des chasseurs et de l’ONF.
Une sorte de reportage sensible en pleine nature.
Je ne suis pas sûre d’avoir vraiment accroché au texte. L’histoire n’est pas franchement captivante.
Mais le talent du dessinateur est époustouflant ! Chaque case de cette BD est un mini tableau que je pourrais contempler des heures en imaginant rencontrer les biches et les cerfs dans cette forêt .
J’adore ces paysages très variés, de neige, de coucher de soleil, de montagne, de forêt...
Commenter  J’apprécie         00
magnifiques dessins (aux crayons de couleur il me semble ?) de Gaétan Nocq pour cette adaptation du livre de Claudie Hunziger, que j’ai envie de lire maintenant.
moi aussi je veux vivre dans les bois et avoir une cabane d’affût !
à écouter en lisant : l’album Borealis de Sofiane Pamart.
Commenter  J’apprécie         00
Véritable coup de cœur ! Tout est splendide dans cette BD : le sujet, le scénario et bien sûr les illustrations. On peut être surpris au début par ces dominantes bleutées mais, en avançant dans l'histoire, ce sont elles qui nous transportent dans ce monde de la forêt. C'est écologique au sens profond du terme, sans jamais être caricatural, mais le message reste très fort.
Commenter  J’apprécie         00
Claudie Hunzinger et son compagnon ont fait le choix de s'isoler dans les Vosges. Une rencontre avec un cerf et avec Léo, un photographe animalier, va conduire l'écrivaine à la découverte de ces animaux sauvages dont elle partage le territoire. A force d'affûts, de marche nocturne, d'oubli de soi pour mieux observer, elle découvre un monde jusqu'alors invisible, un monde menacé par nos insatiables modes de vie. Elle qui vivait à l'écart des humains se rend compte qu'il n'y a aucun lieu préservé, que cet univers d'une richesse incroyable qu'elle découvre enfin est en train de s'éteindre à une vitesse insensée.
Elle raconte cette histoire initiatique dans le roman Les grands cerfs, adapté en BD par Gaétan Nocq avec des dessins magnifiques, mélange de craie, d'acrylique et de crayons de couleur, une palette de couleurs réduite, essentiellement du bleu et du magenta, qui donnent pourtant des variations et des ambiances incroyables, quelque chose qui touche, qui sert le cœur ou le transporte de joie. La beauté du vivant et sa fragilité, voire sa fin si on ne fait rien.
Un très beau roman graphique qui interpelle et remue !
Et me fait penser au dieu cerf de Princesse Mononoké 😢
Commenter  J’apprécie         00