Citations de Gaia Guasti (71)
- Ma mère est partie peu à peu. C'est mon père qui l'a soignée. Et je crois que pour ne pas la laisser... il est parti avec elle. Son corps était là, mais sa tête... La méditation, tu parles ! Tout son amour pour maman, il fallait bien qu'il en fasse quelque chose. Et puisqu'elle était maintenant partout, dans l'air, dans la lune, dans les arbres, lui il a décidé de rester là, sans bouger, à aimer l'air, la lune, les arbres...
Elianor s'est tournée vers moi.
- Alors, si maintenant il veut revenir parmi nous, sur Terre, tu crois bien que je ne vais pas l'en empêcher. (p.107)
Grâce à son immense culture audiovisuelle, Sylvester travaille sa démarche de mafieux russe, une délicatesse de catcheur alcoolique et le rictus du serial killer sadique. (p.21)
Nous, fourmis (...)
Isolées, nous étions vulnérables, ensemble et en organisant notre vie autour du bien commun, nous étions indestructibles. C'est dire si les animaux-humains étaient, à côté de nous, des êtres vulgaires et sans avenir. (p.84)
C'est ainsi que notre société a vaincu le crime, le mensonge, la tromperie, le malheur : en abolissant la vie privée. Partager son quotidien, tout dire sur la Toile, absolument tout, est le meilleur moyen de contrôler les dérives de chaque individu, avant même qu'elles aient lieu. Plus besoin de policiers, plus besoin de juges. Nous sommes tous juges, tous policiers. Nous sommes tous les garants de la moralité de nos amis sur le réseau. (p.51-52)
- à quoi sert donc une photo sur votre mur ? Lance t’elle à la classe.
Plusieurs mains se lèvent. Zélées.
- Magali ?
- à donner envie.
- oui, quoi d’autre ?
Les réponses fusent.
- à montrer qu’on est stylé.
- à afficher grave ses ennemis.
- à dénoncer un truc pas bien.
- à se mettre en valeur.
[…]
- à éviter les problèmes.
Le prof tique sur sa réponse.
Mais il n'y a pas que des mauvais élèves, Miette. Il y a également de mauvais parents, de mauvais copains, de mauvais profs, de mauvais ministres et de mauvais présidents. (p.41)
C'est peine perdue, monsieur.
Car il faut que je vous avoue une chose : je ne comprends pas ce que vous dites. Rien.
Mais alors rien du tout.
Pas un mot. Comme si vous parliez une langue étrangère que personne ne m'aurait enseignée. (p.19)
J'aurais pu ne pas me casser la tête et écrire conne, ou pétasse, mais les insultes c'est des mots comme les autres, il faut choisir celui qui convient. (p.14)
Demain, devant mon bulletin catastrophique, nous allons jouer une double comédie : moi qui suis triste à mourir je ferai semblant de rien, et vous qui étiez résignés d'avance, vous aurez l'air terriblement déçus. (p.9)
Le bon côté d'être un mauvais élève, ou plutôt le pire élève de la classe, et par moments du collège, c'est qu'à force, les parents s'habituent. (p.5-6)
Le soir, je suis fatigué.
J'appelle la nuit, elle arrive.
Le soleil se couche, la maison s'endort.
J'allume la lune et les étoiles.
je ferme les yeux,
je tends la main.
Tout ce qu'il y a sur la terre,
et même la Terre, la Lune,
et toutes les planètes du monde entier,
c'est ma magie à moi.
Moi, si je pouvais démissionner d'élève, je le ferais direct.
Au point où j'en suis.
Les enfants à naître ont raison de fleurir ailleurs, j'ai pensé. Un clan qui ne change pas est un clan qui meurt.
Le coeur des hommes est lourd, le ventre des femmes est vide.
La menace du Temps qui Vient est grande.
Je suis la Jeune : après ma naissance, aucune des femmes n'a réussi à enfanter.
Le brouillard ne s'était pas levé de la journée.
Désormais, le voile blanchâtre qui couvrait l'horizon se colorait de rouge dans l'heure du couchant.
La ville ,c'est la que Margotte et sa famille vivent paisiblement quand un jour leur mère toujours râleuse vint leur annoncer la nouvelle du déménagement en Ardèche.
La bas leur mère se transforme littéralement elle adore le bio,elle ramène vingt kilos de coin pour faire eux même leur pâte de coin,elle transforme le jardin en potagers et leur père qui était toujours a regardés a travers sa caméra a du l'abandonné pour déménager régulièrement en cachette il téléphone a un amie pour savoir si elle va bien.
Louise, calmez-vous,
implore madame Lulotte en s'adressant à un pot de fleurs sur la terrasse balayée par le vent.