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Critiques de Gail Simone (74)
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Infinite Crisis - Urban, tome 1 : Le projet..

Cet album est le deuxième que je lis dans la série d’Urban Comics de grande qualité « les grands récits et sagas DC de 1985 à 2011 ». Il contient le début d’une saga qui a une nouvelle fois bouleversé l’univers DC, l’un de ces aller-retour entre le multivers et l’univers unique.



Cette première partie commence par une enquête menée par l’infortuné Blue Beetle 2ème du nom. On l’a mis sur la paille et il veut savoir qui. Il n’est guère aidé par ses collègues, les Batman ou Superman trop accaparés par la sauvegarde du monde. Mais têtu, il lève un lièvre bien trop gros pour son estomac : un complot pour éliminer tous les êtres doués de super pouvoirs. Il en fait une indigestion…

Cette partie est la plus émouvante, la plus passionnante de l’album, écrite dans l’esprit du superbe « Crise d’Identité » on accède aux évènements à travers les yeux et les pensées de Blue Beetle, un gars obstiné mais qui ne se fait pas entièrement confiance, un gars qui galère, mais qui s’accroche, jusqu’au bout. Peu de baston ici, c’est plus la personnalité du héros qui est disséquée.



La suite voit le complot en action. On comprend que suite à certains évènements évoqués dans « Crise d’Identité » Batman a créé un ordinateur surpuissant – OMAC - sensé surveiller les super doués, mais qu’il en a perdu le contrôle au profit d’un autre individu qui a modifié le programme, passant de « surveillance » à « élimination ».

Cette partie est plus classique. Les épisodes mettant en scène Superman sont un peu répétitifs, illustrés par différents dessinateurs aux styles variés, ce qui nuit à l’unité de l’ensemble. Les épisodes suivants montrant l’ensemble des héros aux prises avec le danger partout à travers le monde ne réservent à chacun qu’une case ou deux. C’est finalement l’action d’un ou deux personnages qui dénoue l’intrigue, comme dans Le Seigneur des Anneaux l’armée est là pour la diversion et le salut vient d’ailleurs. La part dramatique est aussi concentrée sur ces quelques personnages charnières.



Un très bon opus qui mérite sa place dans les « grands récits », bien meilleurs que ce que j’ai pu lire de Justice League Renaissance, la nouvelle mouture post 2011. J’attends la deuxième partie avec impatience.

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Infinite Crisis - Urban, tome 1 : Le projet..

Avec Infinite Crisis, DC Comics nous offre un bon gros cross-over entre de nombreux protagonistes de cet univers. Dans ce premier tome nous retrouvons donc Batman, Superman et Wonder Woman personnages ultra connus, aux cotés de seconds couteaux comme Booster Gold et Blue Beetle.



Et c’est d’ailleurs avec le personnage de Blue Beetle que tout commence. En effet, ce dernier découvre une machination qui cible la population surhumaine de la planète. Toutes les personnes ayant des pouvoirs sont donc concernés, et il n’y pas que des super héros !



La première partie de ce livre démarre avec un compte à rebours, et donc avec un rythme effréné. Je ne vous dévoilerais pas ce qui se passe à la fin du compte à rebours, mais sachez que c’est du sérieux.



Une fois le compte à rebours passé le livre démarre vraiment. Une introduction de 80 pages c’est quand même pas mal. Nous démarrons donc avec le projet O.M.A.C pendant trois chapitres, raconté du point de vue de Sasha Bordeaux qui à depuis peu rejoints les rangs de Checkmate. C’est très accessible, très simple à lire et c’est pourtant très dense et très intéressant. La narration est fluide, les dialogues ne sont pas superflus, on prend beaucoup de plaisir en découvrant l’organisation Checkmate de l’intérieur.



Ensuite nous avons droit à une petite pause qui se passe en parallèle avec quatre chapitres intitulés Sacrifices. Ce sont des numéros parus dans Superman et Wonder Woman qui se déroulent pendant Infinite Crisis. Cette courte histoire en quatre chapitres va mettre Superman en mauvaise posture et ébranlé la sainte trinité qu’il compose avec Batman et Wonder Woman.



Ensuite, nous retrouvons Sasha Bordeaux pour les chapitres 4 à 6 du projet O.M.A.C et pour conclure le premier tome de Infinite Crisis.



Le récit comporte beaucoup d’action mais l’intrigue est très axé sur la psychologie des personnages, sur les doutes et les faiblesses des super-héros, qui sont souvent bien trop humains pour être parfait.



Ca peut paraitre complexe au départ, mais tout s’imbrique parfaitement et on ne s’y perd pas un instant. Certains personnages moins connus demandent parfois quelques renseignement mais l’éditeur à penser a tout puisqu’à la fin il y a un dossier de quelques lignes sur chacun d’eux. Idéal pour ne pas être perdu.



Une très bonne lecture de plus de trois cent pages, ce qui n’est pas rien pour un comics. De plus on a droit à cinq scénaristes, douze dessinateurs, quinze encreurs et huit coloristes. Le travail fourni est colossal et cela se voit vraiment.



La série comptera au total cinq volumes, dont le deuxième sortira le 27 février et fera aux alentours de trois cent cinquante pages. Si vous êtes fan des héros de chez DC, foncez, ce cross-over s’annonce épique !
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Deadshot & les Secret Six, tome 2

Parfois je me demande si un psychopathe se cache en moi.



Un psychopathe léger peut-être, mais qui apprécie de lire ces histoires de franches crapules qui ont laissé la morale à deux sous des soi-disant héros au vestiaire. Mais qui sont-ils, ces « héros », pour imposer avec brutalité leur philosophie du « we never kill » à l’ensemble de la planète ? Pour empêcher les justes vengeances ? Pour repousser l’idée de buter sans émoi les néo-nazis et les esclavagistes ?



La petite équipe des Secret Six continue son bout de chemin bon an mal an. Gail Simone et Nicola Scott réussissent à nous les rendre sympathiques. Il leur suffit de changer notre référentiel en les opposant à plus infâme qu’eux. Pas très difficile, le monde réel regorge de malades que l’on souhaiterait voir étripés en place publique. Finalement les auteurs exorcisent cette colère enfouie.

Et puis l’humour aide, à la Tarentino, un peu morbide et sanglant. Les équipiers retrouvent vite le chemin de la traîtrise quand ils y voient un intérêt personnel. On peut se tirer une balle dans la tête ou se planter un beau couteau entre les côtes entre équipiers crapules. L’important est qu’on rigole, et que les vrais salops crèvent à la fin.



L’équipe accueille un Bane étonnant. Oui, le Bane qui a « tué Batman » et qui est ici une sorte de philosophe pétrit de principes qui refuse la drogue. L’épisode ou Catman et lui malmènent des kidnappeurs d’enfants à Gotham en l’absence de Batman, tout en refusant l’étiquette de héros est fendard. Il y a aussi Banshee, une costaude habillée en marquise et qui s’intéresse de près à Deadshot.

Deux grosses parties dans ce tome. Les Secret Six sont lancés dans la quête d’une carte donnant un sauf-conduit pour quitter l’Enfer quelque soient les pêchés qui vous ont amenés là. Evidemment tous les vilains de la Terre sont intéressés, nous amis inclus. Puis ils sont embauchés par des esclavagistes qui considèrent leur métier comme bénéfique à l’humanité. L’équipe est partagée entre la parole donnée à ses employeurs et l’envie de les émasculer ; une nouvelle source de conflit interne.



Bref ça fait du bien de voir les vraies crapules subir le sort qu’on a envie de leur infliger.

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The Variants : Jessica Jones Vs Jessica Jones

L'une de mes autrices de comic préférée qui écrit l'un de mes personnages favoris de Marvel, ça ne déçoit pas.



Deux intrigues se mêlent ici :



Dans la première, on apprend que cela fera 10 ans depuis les évènements avec Killgrave.



En gros, pendant huit mois, dix ans plus tôt, un type avec le superpouvoir de faire faire aux gens tout ce qu'il veut est entré dans sa vie. Il l'a forcé à être en couple avec lui et à obéir à ses moindres désirs. Bref, une allégorie du viol, des relations toxiques, et des pervers narcissiques manipulateurs. Jessica Jones vit avec des séquelles depuis. C'est son origin story.



Bref, l'anniversaire approche et les souvenirs de cela la tourmente. Elle entre en contact avec une autre victime de Killgrave, en prison, qui la prévient qu'il lui avait posé une espèce d'alarme mentale pour pouvoir reprendre le contrôle sur elle après 10 ans, la forçant à tuer sa famille.



Jessica Jones a donc peur que la même chose lui arrive et qu'elle attaque Luke Cage et leur fille.



La deuxième intrigue, qui donne son titre à la mini-série, concerne le multivers. Des doubles de Jessica Jones venues d'autres univers se mettent à apparaître pour une raison inconnue. Toutes avec différentes histoires et personnalités. (Elles sont toutes paumées, évidemment.)



Je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi le livre est bon ni de quoi c'est une allégorie sans spoilers, donc je vais m'arrêter là. Mais c'est excellent, trust me.
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Deadshot & les secret six, tome 1

J’avais raison de fonder beaucoup d’espoir sur Deadshot et les Secret Six.



Cette équipe « d’attachants vilains » s’est formée à l’époque de la révolution Infinite Crisis (tome 2) en réaction à l’unification forcée de tous les vilains du monde par un Luthor (réaction entrainant une contre-réaction du style « qui n’est pas avec moi est contre moi »). Une fois la crise terminée, le groupe a décidé de rester uni et de devenir une équipe de mercenaires.



J’ai mis l’expression « attachants vilains » entre guillemets car le scénariste Gail Simone joue beaucoup au ping-pong entre l’envie de provoquer de l’empathie pour ses personnages et rappeler qu’il s’agit à la base de gens sans foi ni loi. La volonté de Deadshot ou Catman de faire justice rencontre celle du lecteur qui est bien content de voir un salopard responsable de camp de concentration nord-coréen se recevoir une balle dans la tête. De même on fond en voyant Deadshot se balader dans un parc avec femme et enfant. Cela ne les empêche pas d’être impitoyable, de massacrer en faisant de l’humour voire de trahir avec le sourire. Ils ont également un côté bras cassé assez marqué. Vous sentez l’orientation du comics ? La même que pour Suicide Squad ou Deadpool (ces deux derniers essayant de faire carrière au cinéma).



Le volume 1 est divisé en deux grandes parties : d’abord la mini-série Secret Six proprement dite qui tourne autour d’un conflit de génération entre les deux immortels Vandal Savage et sa fille Scandale. Cette dernière fait partie des six et s’est mise en ménage lesbien avec une autre Six : K.-O, ce qui embête bien papa qui aimerait un petit-fils.

Ensuite des épisodes extraits de la série Birds of Prey – une équipe de superwomen qui vit un conflit interne de commandement – où les Six forment l’adversité principale : les Birds doivent récupérer un « otage » détenu par un ancien général soviétique et ce dernier a fait appel aux Six en tant que garde du corps.



Le volume se termine sur un épisode tragique voyant la mort de l’un des Six, ballon de lancement du volume 2.

Et là je suis suffisamment accroché pour vouloir lire la suite.

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Batman Saga - H.S., tome 7

A l'occasion de la vaste saga "Futures End", publiée aux Etats-Unis en 2014 (48 numéros, rassemblés en 4 tomes chez Urban, trois sont déjà parus), est sorti en 2015 ce septième numéro hors-série de Batman Saga. Il rassemble six aventures de personnages liés au Batmanverse, se déroulant 5 ans dans le futur. Le principe de "Futures End" est de présenté une grande variété des super-héros DC, tels qu'ils seront dans 5 ans, essayant de contrecarrer une menace qui anéantira le monde dans 30 ans (soit dans 35 ans pour nous). En quelque sorte, ce HS était un avant goût promotionnel, mais un avant goût plutôt réussi (comme le sont souvent les HS de Batman Saga)



On retrouve donc des épisodes mettant en scène Batman, Batgirl, Superman, Dick Grayson et un "nouveau" Robin ( suite à la mort de Damian, le fils de Bruce). Les scénarios sont assez noirs, pessimistes et révèlent des héros s'acharnant, la plupart du temps, à lutter contre une fatalité qui conduira, de toute façon, à l’inexorable destruction finale. Certes, certaines "visions" sentent un peu le réchauffé, telle celle d'un Batman vieillissant soutenu par moult artifices technologiques (à l'image de "Dark Knight Return" ou "Kingdome Come") mais conservent néanmoins leur pouvoir évocateur et leur pertinence. Et pour ne rien gâcher la plupart des dessins sont d'excellente facture.



Je continue d'apprécier les HS de Batman Saga qui, s'ils peuvent parfois être en lien avec une promotion quelconque, n'en oublient pourtant pas la qualité pour autant. On a donc pas l'impression d'être pris pour des c... et ça, c'est plutôt agréable.
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Clean Room, tome 1 : Immaculate Conception

Du grand Gail Simone!



C'est rafraîchissant de voir ce qu'elle peut faire avec une plus grande liberté de création, en dehors des canons Marvel/DC. Je m'attendais à lire une histoire de science-fiction. Je me suis retrouvé à lire de l'horreur qui vacille entre l'étrange et le gore. Je n'aime pas l'horreur de manière générale et, pourtant, j'ai adoré.



C'est l'histoire de Chloé, une journaliste qui enquête sur la gourou d'une secte/groupe de développement personnel. Un truc à l'intersection de Keith Raniere et de Gwyneth Paltrow.



Sa motivation est simple : son ex-conjoint s'est suicidé quelques mois après avoir rejoint le culte. Elle veut les faire payer.



Tout ça avec une palette de personnages variés, complexes et brillants.
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Deadshot &  Les Secret Six, Tome 4 : La rag..

J’avais dit pour le précédent tome que ça commençait à tourner en rond. Eh bien il semble que DC a décidé quelques temps après d’arrêter les frais… en beauté.



Les Secret Six – dont le nombre n’a plus vraiment de sens car les effectifs varient allègrement – terminent donc leur carrière. Le volume raconte d’abord leurs dernières aventures usant de la même veine que d’habitude : les héros sont des vilains pour lesquels il faut générer l’empathie du lecteur. Ils sont hors-la-loi et adorent massacrer mais ils ont le sens de l’amitié (même s’ils se plantent des couteaux dans le ventre). Leurs principales victimes sont souvent des gens pires qu’eux : des violeurs, des pédophiles, etc. L’humour à la Tarantino règne en maître.



Les voilà donc engagés pour coloniser un monde alternatif, mais en deux équipes concurrentes histoire de corser les choses. Puis ils se trouvent mêlés à un conflit entre Lex Luthor et Vandal Savage avant de devoir s’emparer de l’île de la Doom Patrol pour le compte d’un jeune héritier taré. Enfin ils descendent aux Enfers récupérer l’un des leurs.



Et c’est le final à la Butch Cassidy et le Kid. Encerclés dans une baraque par tout ce que DC compte de super-héros, ils font une sortie et luttent jusqu’à la fin. Magnifique baroud d’honneur.



Fin d’une excellente série un peu gore mais drôle, satisfaisant les mauvais sentiments du lecteur par le sort réservé aux vraies pourritures du monde (gros bonnets cruels, pédophiles, tueurs en série…), apportant un éclairage très humain sur des personnages allumés comme Bane, Catman ou Deadshot. Il fallait que ça s’arrête, mais ce sera dur de retrouver l’équivalent désormais. Suicide Squad peut-être…

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Deadshot & les secret six, tome 3

La série maintient toujours son bon niveau de racaillerie tarantinienne.



Le volume comporte deux grosses histoires et des poussières. La première s’intègre dans le contexte de l’événement DC Blackest Night (que j’ai chroniqué par ailleurs). En gros, les morts revivent grâce à un anneau noir (encore une version de l’anneau des Green Lantern) et ils sont pas contents.

Alors que les Secret Six sont aux prises avec une autre équipe de vilains cinglés et cependant attachants – la Suicide Squad de la féroce Amanda Waller – les morts déboulent et les vivants sont obligés de s’unir. Classique mais quand tout le monde est pourri, on fait dans la surenchère.



La deuxième met en avant Catman dont un trio de brutes a enlevé le fils dans le but de le faire chanter.

Le chantage ne marche pas très bien. Place à la vengeance, entrecoupée de flashbacks sur l’enfance de Catman et de ses rapports avec son taré de père.

Et là aussi Gail Simone et John Ostrander remuent leurs méninges pour inventer des scènes choquantes dans un contexte déjà de haut niveau dans ce domaine. C’est assez gore.



C’est donc toujours de bon niveau, mais à part la surenchère on commence à tourner en rond. Le lecteur que je suis est affamé de changement. Là ça devient routinier, sanglant, mais routinier.

Car les rapports entre les personnages n’évoluent guère. On se tape dessus ou on se fait l’amour, parfois les deux à la fois, mais le canevas général reste le même.



Bref j’ai peur que la série s’épuise.

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Secret Six, tome 1 : Friends in Low Places

Quelques pages suffisent toujours à Gail Simone pour nous attacher même aux personnages les plus obscurs. Ici, après 10 ans et un reboot de DC, elle recrée l'équipe des Secret Six.



Toute l'équipe, dysfonctionnelle à souhait, où chaque membre est individuellement détraqué, apprend à se supporter. L'humour, la tension sexuelle et l'empathie les soude.



L'histoire n'a pas vraiment de fils conducteurs, c'est vraiment plutôt une étude de personnage qui prend constamment une direction inattendue. D'abord, ils sont tous kidnappés pour former une équipe. On ne sait ni par qui, ni dans quel but. Puis, ils se cachent dans une maison de banlieue à l'américaine où le comic prend un ton de sitcom. Mais ça ne rend pas la BD inintéressante pour autant. Au contraire, crois permet à Simone de prouver que le comic est aussi un médium où la psychologue et les relations entre les personnages peuvent être plus importants que les superpouvoirs et les apocalypses quotidiennes.
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Batgirl, tome 1: The Darkest Reflection

En 2011, après un énième reboot, DC décidait de brasser les cartes pour le personnage de Barbara Gordon. Elle était une hackeuse en chaise roulante nommée Oracle depuis The Killing Joke (1988). Ils ont décidé de lui redonner l'usage de ses jambes et de la renvoyer patrouiller les toits de Gotham en reprenant le titre de Batgirl. Après 23 ans pour le lecteur, et 2 ans pour le personnage.



La décision était risquée. Oracle était aimée des fans, et comme les personnages en situation de handicap sont déjà sous-représentés chez les superhéros, les critiques étaient légitimes.



Il fallait bien quelqu'un avec le talent, l'intelligence et la sensibilité de Gail Simone pour faire accepter cette transition et aborder le sujet dans les pages même du comic.



Gail Simone a le don de trouver ces enjeux qui constituent habituellement les angles morts des aventures de la Bat Family, et de les explorer avec brio.



Peut-être que ce dont Gotham a réellement besoin, nous laisse-t-elle comprendre, est de plus d'organismes communautaires, et de moins de milliardaires voulant jouer les héros.
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Plastic Man

Gail Simone est l'une de mes autrices de comics préférée, en plus d'être la meilleure troll de Twitter.



Mais même son talent indéniable ne parviennent pas à faire de Plastic Man un personnage intéressant.



C'est un type qui peut s'étirer et changer de forme, comme Reed Richard des Fantastic Four. Sauf qu'il est con. Et bon, puisque c'est aussi souvent un connard que personne ne prend au sérieux, on nous met une histoire de lui qui traine avec des enfants pour nous le rendre sympathique.
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Infinite Crisis - Urban, tome 2 : Unis pour..

Deuxième tome de la maxi série Infinite Crisis. Pour ce tome nous avons droit à deux mini séries en 6 chapitres chacun, plus deux chapitres axés sur Superman.



La première mini série, « Rann-Thanagar War » nous conduit très loin de l’intrigue principale et nous narre la guerre entre deux planètes ennemies. C’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur Hawkgirl et Hawkman et de vivre une bataille intense et épique. C’est un peu brouillon malgré tout et largement dispensable car au final on se demande bien quel lien cela peut avoir avec la série principale.



Par chance il y a la suite, la deuxième mini série « Vilains United » qui est introduite par les deux chapitres opposant Superman et le Dr Psycho. Dans « Vilains United » on ne suit que des vilains, dans deux camps différents. D’un coté, Lex Luthor qui veut en regrouper le maximum en fondant sa « Societé », et d’un autre, un mystérieux inconnu qui en recrute six pour contrecarrer les plans de Luthor.



L’opposition entre les deux n’aura de cesse de se multiplier aux cours des six chapitres, et même s’il y a beaucoup d’action, les personnages sont plus humains, plus réalistes que ceux que l’on a pu voir dans la mini série précédente. Sans doute est-ce due au fait que cela se passe sur terre et que dans un certain sens cela nous touche un peu plus ?



En tout cas, c’est l’occasion de découvrir bon nombre de personnages assez méconnus et loin d’être inintéressants. Hormis Deathstroke et Deadshoot je ne connaissais pas plus les autres et se sont eux qui se sont révélés intéressants.



Un très bon tome, très dense (350 pages) et j’ai hâte de me procurer le suivant, en espérant malgré tout un recentrage sur l’intrigue du premier tome afin de voir comment s’en sont tirés nos héros suite à la toute dernière page.
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Red Sonja

Voilà l'un des opus sur cette divine rousse qui m'a probablement le plus séduit.

Cette histoire confronte Red Sonja à de réelles difficultés au-delà de l'aspect guerrier.

Ce fut une belle surprise scénaristique.



Le scénario de "Red Sonja - la reine des fléaux" de Gail Simone :



J'aime beaucoup cette aventure de Red Sonja scénarisée par Gail Simone.

On ressent bien toute la passion de cette autrice pour ce personnage.

On y retrouve beaucoup de composantes de l'univers de Conan, mais surtout elle confronte notre héroïne à des difficultés particulièrement dures et humaines.

Ainsi, l'idole rousse sera touchée dans son orgueil le plus profond, elle subira une humiliation des plus insupportables pour une guerrière de son rang.

Et plus encore, elle échouera à sauver l'homme qu'elle a admiré qui l'a libéré bien des années avant, et pour enfin finir à être condamnée à mourir seule isolée et bannie du royaume.

Mais le pire reste encore la trahison qu'elle a subi de sa complice de toujours, la fameuse Dark Annisia, qui est à l'origine de toute cette décadence...

Mais heureusement pour nous, quelques alliées, face à cette adversité, vont nous réveiller notre amazone !

J'aime vraiment ce récit car nous croyons vraiment à la fin de l'héroïne, il la pousse dans ces retranchements les plus extrêmes, met en avant son intimité sentimentale plutôt "pudique", et il révèle son côté remarquablement empathique.

L'autrice nous expose aussi le mécanisme originel qui a poussé cette fille à devenir l'une des combattantes les plus redoutées d'Hyrkanie.

C'est brillant, superbement réfléchi et particulièrement agréable à lire.



Le dessin de "Red Sonja - la reine des fléaux" de Walter Geovani et Adriano Lucas:



Le dessin de Walter Geovani et les couleurs de d'Adriano Lucas sont superbes.

Le style est évidemment réaliste et le trait épais mais cependant très délicat.

Les artistes ont su parfaitement faire ressortir la force des personnages principaux.

Les expressions des guerrières sont dures et menaçantes, les vilains ont de belles gueules de sournois et de traitres, et les bons cœurs ont des visages d'anges et d'innocence à l'exception du bon roi Dimath sur lequel on lit toute l'expérience vécue de combattant.

L'alternance des plans est admirable, les gros plans et les pleines pages sont déments, les perspectives et effets de vue sont parfaitement calculés et procure l'effet d'admiration escompté, les compositions sont travaillées à la perfection.

Le rythme d'enchainement de toutes ces cases variées affirme une fluidité sans égale: ça va vite mais cela ne nous essouffle pas, bien au contraire, on a qu'une envie et c'est de connaître la suite.

Les couleurs sont magnifiques, superbement choisies et bien contrastées, et toujours adaptées à la situation et à l'environnement.

Les dégradés réguliers provoquent chez moi un sentiment d'apaisement et je m'émerveille constamment.

Mais le travail qui m'a vraiment le plus frappé c'est ce jeu d'ombres et lumières extraordinairement étoffé, associé à ce nuancier de couleurs en dégradé, cela force l'exaltation à chaque scène.

Bref, je suis absolument ravi par ce travail de fourmi et de sa précision.



Nous retrouvons aussi en fin d'album les habituelles variantes de couverture des volumes de Red Sonja chez Graph Zeppelin, mais pour cet album il réside une petite particularité.

En effet la femme est mise à l'honneur, ainsi ce ne sont que des couvertures réalisées par des illustratrices qui complètent les pages de cette histoire.

Et ce n'est pas peu dire que cette galerie finale ne manque pas de sensibilité !






Lien : https://www.7bd.fr/2021/03/r..
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Red Sonja

L'illustration de couverture de ce tome donne le ton. En quelques traits, Jenny Frison, qui signe toutes les magnifiques illustrations présentes de l'intérieur, concentre toute la froide détermination et la personnalité de Red Sonja dans son seul regard. En posture de guerrière, l'épée ensanglantée dressée au dessus de la tête, Red Sonja nous apparaît dans toute sa splendeur, toute sa fougue et toute son agressivité. Il est fort dommage que l'on ait pas confié à Jenny Frison, le soin d'illustrer la totalité de ce volume. Non pas que les graphismes de Walter Geovani soient mauvais, mais le talent de cette illustratrice l'éclipse complètement. En quelques lignes et quelques poses, Jenny Frison a sû synthétiser toute l'énergie de la diablesse.

C'est à ce jour ce que j'ai lu de mieux sur Red Sonja.

Gail Simone nous propose une histoire qui va mettre en valeur les talents guerriers de Sonja, aussi bien que sa personnalité et son esprit. Dans un scénario bien construit oscillant entre deux périodes (et même trois si l'on compte les flashback sur sa jeunesse et l'épisode traumatisant qui a fait d'elle ce qu'elle est), Gail Simone explore le passé et le présent de Red Sonja, la façonnant telle une incarnation des fléaux. Red Sonja sème la mort à grands coups d'épées. Elle même confrontée à la mort, elle se relève pour mieux assouvir sa vengeance et déjouer le complot qui l'a amené six pieds sous terre. l'occasion pour l'autrice de montrer que la diablesse n'est pas qu'une simple barbare à la personnalité sauvage aveuglée par sa soif de vengeance envers la gente masculine.

Dans cette histoire portée par une femme, on notera que les hommes ne sont jamais à leur honneur. Ils sont lâches, brutaux, traitres, déloyaux, profiteurs, sans esprit, manipulateurs, lorsqu'ils ne sont rien de plus que des moins que rien. En revanche, les femmes, elles, sont fortes. L'histoire tourne autour de Red Sonja, d'Annisia (sa soeur de sang et de guerre) et des deux jumelles, rescapées d'un village détruit, qui s'élèvent, se forment, s'endurcissent jusqu'à devenir des guerrières accomplies, puis des reines. Quatre figures féminines qui portent haut les valeurs de la féminité. Mais la féminité dans ce qu'elle a de sauvage, de proche de la nature. Red Sonja fut une chasseresse avant d'être la diablesse indomptée et indomptable.

Au delà de l'aspect violent qu'incarne Red Sonja, c'est toute sa sensibilité et sa fragilité que j'apprécie ici, et que l'autrice a su mettre en valeur, même si elle prend quelques facilités pour parvenir à ses fins. Mais le message passe et c'est le plus important.

Soyez prévenus, écartez vous car la Reine des Fléaux va tout ravager sur son passage.

Il existe deux tomes supplémentaires, aujourd'hui non encore traduits en français et c'est bien dommage car cette série vaut le coup, pour autant qu'elle continue sur la lancée amorcée par ce premier tome.
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Tomb Raider, tome 1 : Season of the Witch

Challenge Petits Plaisirs 2014/2015



Gail Simone est en charge de la résurrection de Lara Croft dans le monde des comics suite au succès du reboot de la licence sur console. Une fois n'est pas coutume, elle oriente l'intrigue de ce premier tome vers le Yamatai d'où notre héroïne et ses amis viennent à peine de revenir.



Le prétexte du retour de Lara sur l'île du Yamatai est à mon avis tiré par les cheveux. De faux souvenirs ont été implantés dans la mémoire des survivants de l'Endurance qui pousse Lara à revenir sur la terre qui la vu naître en tant que "Tomb Raider". Cette fois, ce n'est plus du retour d'Himiko dont il est question mais de Matthias, le grand méchant du jeux vidéo. C'est un peu gros…



Côté dessin, le trait est épuré et simple, peut-être trop. Les planches sont très peu chargées en détails, juste ce qu'il faut pour créer un environnement. J'ai eu un peu de mal à m'y faire mais ça passe.



Un retour pas terrible pour Lara qui n'a jamais été très chanceuse dans le monde des comics.
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Infinite Crisis - Urban, tome 2 : Unis pour..

Ce deuxième opus d’Inifinite Crisis continue de placer les jalons de la nouvelle restructuration multiverselle de la galaxie DC. Il contient la mini-série « Rann-Thanagar War », deux épisodes d’Action Comics (Superman) et la mini-série « Vilains United ». Les évènements présentés dans le premier opus n’ont que peu de conséquences ici.



La première partie nous plonge dans une guerre intergalactique que personne ne souhaitait vraiment. Une puissance maléfique avait transporté la planète Rann (où sévit le héros terrien Adam Strange) dans le système Thanagar (patrie de ces êtres ailés à casque de faucon auxquels Hawkman et Hawkgirl sont apparentés), provoquant la destruction de la planète Thanagar. Rann a aidé à l’évacuation et accueilli les réfugiés ; malgré cela les tensions s’accroissent entre les deux civilisations jusqu’au point de rupture. Puis un jeu d’alliance digne de celui qui a généré la première guerre mondiale étend la guerre à toutes les civilisations galactiques connues.

Et c’est le carnage.

On s’aperçoit cependant rapidement que l’esprit guerrier est distillé chez les thanagariens par un groupe de fondamentalistes religieux (comics ou réalité on n’y échappe pas) adepte d’un dieu de la mort. Semer la mort partout, à l’instar de Thanos, est leur but. Les héros des deux peuples aidés de Green Lantern auront fort à faire pour ramener le calme.

Le récit est épique et de bonne facture, avec de grands moments tragiques, mais un peu difficile à suivre quand comme moi on n’est pas familier avec le bestiaire extraterrestre DC.



Les deux épisodes de Superman forment une introduction amusante à la suite. Superman n’est pas devenu drôle je vous rassure. C’est son adversaire Dr Psycho, une espèce de nain vilain capable de contrôler les esprits, qui est franchement barré. Son duo clown rieur / clown triste avec l’austère Black Adam est tordant.



Mais c’est la dernière partie qui est un monument. Comme le montre la couverture, six parmi les plus célèbres méchants ont décidé de former une Société. Ils proposent aux vilains de les rejoindre en leur vendant une assurance contre l’effacement de leur mémoire que certains héros auraient pratiqué jadis (véridique, voir l’album « Crise d’Identité »).

Les personnages phares de l’histoire sont en fait un petit groupe de vilains qui refusent cette Société et se voient contraint de s’allier pour s’y opposer. Ceux-là ne sont guère connus à part Deadshot. Ils ne disposent pas d’une puissance démesurée. Ils sont en fait très humains, courageux, téméraires, tenaces, et violents, sans pitié, sans compassion. On les voit tenter de faire groupe, se soutenir, et aussi céder à leurs instincts néfastes, se trahir. On a vraiment l’occasion de plonger dans leurs relations et leurs personnalités. C’est époustouflant de qualité. Et l’action est loin d’être en reste : l’horreur va finalement plus loin que dans la guerre galactique car elle nous paraît plus proche.



Les deux séries voient les graines de la reconstruction de la réalité germer doucement : un évènement cosmique dans la première, l’apparition d’un homme connu pour précéder la fin de tout dans la deuxième. Je reste vague pour ne pas spoiler les connaisseurs DC.



Encore trois tome prévus. Chouette !

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Plastic Man

Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre, qui ne nécessite pas de connaissance préalable du personnage. Il comprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement publiés en 2018, écrits par Gail Simone, dessinés et encrés par Adriana Melo, avec une colorisation réalisée par Kelly Fitzpatrick. Les couvertures ont été réalisées par Aaron Lopestri (épisode 1), Bilquis Evely (é2), Alex Ross (é3), Emanuela Lupacchino (é4), Tess Fowler (é5) et Jason Badower (é6), avec une couverture variante réalisée par Amanda Conner.



Un soir dans une ruelle déserte de Cole City, Sammy Mizzola demande à Janet (une belle blonde en robe de soirée rouge fendue jusqu'à la hanche) de l'attendre quelques minutes. À quelques mètres de là, Benny Turlin et Darren Fitzroy maintiennent Patrick O'Brian (surnommé Eel) à genou par terre. Mizzola se met à l'œuvre avec sa batte de baseball : il en donne un grand coup dans le ventre d'O'Brian, puis lui casse un tibia. Il lui fait bien comprendre qu'il a intérêt à tenir sa langue s'il ne veut pas qu'il revienne un autre jour pour finir le boulot. Les 3 criminels s'en vont. O'Brian se tord de douleur sur la chaussée et il voit arriver un jeune adolescent qui le regarde et lui dit s'appeler Suave Pado Swakatoon, prince de Pine Street, puis qui s'en va. O'Brian se répare tout seul, dépose son costume sur le trottoir, se transforme en gros ballon rond et rebondit de rue en rue. Dans le même temps, il se souvient de ce casse qui a mal tourné et où un garde a trouvé la mort, abattu par une balle. Il finit par rattraper Benny Turlin. En tant que Plastic Man il lui pose la seule question qui lui importe : qui a tué le garde ? Turlin lui répond que c'est Eel.



Patrick O'Brian reprend son identité civile et se rend au club dont il est le manager. Il est accueilli par Doris Semple, puis par Lila Meeks qui décline chacune son invitation à manger ensemble le soir. Il finit par regagner sa chambre où il se remémore la suite de ce casse : comment il a été amené à tirer sur la garde, comment un gaz s'est échappé du coffre qu'il essayait d'ouvrir suite à une balle perdue, comment ses collègues l'ont éjecté de la voiture dans un tournant pensant qu'il allait mourir. Il se réveille en sursaut dans son lit, sous la menace d'une arme à feu tenue par Obscura (Munira Khairuddin). Il se lève, lui montre ses abdominaux, certains sculptés grâce à son superpouvoir, et se prépare un café. Elle lui explique pour quelle raison elle est venue le trouver. Elle travaille pour l'organisation Spyral qui a détecté l'existence d'un complot mené par des supercriminels qui ont réussi à infiltrer la plupart des équipes de superhéros. Elle est venue demander son aide car personne ne le connaît. Le téléphone d'O' Brian sonne : c'est Benny Turlin qui l'appelle parce qu'il est menacé par quelque chose qui se tient derrière sa porte. Eel lui indique qu'il arrive tout de suite, et laisse Obscura plantée là.



Le personnage de Plastic Man a été créé en 1941 par Jack Cole (1914-1958), tout d'abord publié par Quality Comics. Ces épisodes nt été réédités dans la série The Plastic Man Archives 1. Il a été racheté par DC Comics en 1956. Il avait la particularité d'être un personnage intégrant l'humour de manière systématique dans ses histoires. Après la mort de son créateur et le rachat, il est apparu dans plusieurs histoires de l'univers partagé DC, et il a même fait partie de la Justice League aux côtés de Superman et de Batman. Il a bénéficié de plusieurs miniséries à commencer par celle écrite par Phil Foglio en 1988/1989. La précédente série consacrée à ce personnage date de 2004-2006 et a compté 20 épisodes réalisés par Kyle Baker, à commencer par Plastic Man: On The Lam. Régulièrement l'éditeur DC représente ce personnage à ses lecteurs. Même s'il dispose de pouvoirs similaires à d'autres personnages, il est apparu en 1941, soit 20 ans avant Mister Fantastic (Reed Richards, 1961) et 19 ans avant Elogated Man (Ralph Dibny, 1960).



Lors des interviews promotionnelles, Gail Simone a clairement indiqué son intention : quand un lecteur lit un comics de Plastic Man, il s'attend à des transformations loufoques à chaque épisode, et il sera servi. Le lecteur (re)découvre les origines du personnage au cours du premier épisode, de manière rapide et concise. Effectivement, la scénariste et le dessinateur en donnent pour son argent au lecteur : Plastic Man se transforme en ballon bondissant, en fac-similé de Wonder Woman, en tank, en individu ayant revêtu une armure métallique, en Harley Quinn (avec 2 costumes différents), en poney aux yeux de biche, etc. L'artiste retranscrit toute la loufoquerie improbable de ces formes assez arrondies, avec tout l'entrain que Patrick O'Brian peut mettre dans ses transformations. En voyant le sourire de la fausse Harley, le lecteur se rend compte qu'il sourit avec elle, enfin avec lui (Plastic Man), et il en va de même en découvrant la pose un peu masculine de la simili Wonder Woman. Les yeux brillants et humides du petit poney sont irrésistibles tellement ils sont mignons. La tronche ravagée par l'inquiétude de Plastic Man est aggravée par ses doigts malaxant et étirant sa peau distendue et élastique. Adriana Melo joue le jeu de l'exagération et du comique visuel avec une verve visuelle communicative.



Gail Simone ne base pas pour autant tout son récit sur une suite de gags. Elle raconte une histoire avec une intrigue en bonne et due forme. Le récit commence par ce questionnement sur la culpabilité de Patrick O'Brian dans le meurtre d'un garde innocent. Il semble bien que sa culpabilité soit avérée et confirmée par une tierce personne, mais finalement ça n'a pas si grande importance que ça, ce qui déconcerte un peu le lecteur. Il finit par oublier cet élément. L'intrigue repose ensuite sur l'existence probable d'une conspiration, celle dénoncée par Obscura (l'agente de Spyral), et sur la relation entre Patrick O'Brian et le jeune Suave Pado, encore enfant. Effectivement, Gail Simone tient sa parole quant à la possibilité d'un complot, ce qui fait que Plastic Man se retrouve face à quelques supercriminels de l'univers partagé DC, dont quelques membres des Secret Six, ce qui permet à la scénariste de se faire plaisir en écrivant Catman (Thomas Blake), Jeannette et Rag Doll (Peter Merkell junior) pendant quelques pages. Elle avait créé une nouvelle équipe des Secret Six en 2006, et l'avait écrite pendant 5 ans. Néanmoins, le lecteur se désintéresse progressivement de ce fil narratif, car Obscura (Munira Khairuddin) apparaît et disparaît comme ça arrange la scénariste, sans acquérir assez de personnalité pour le lecteur s'en préoccupe.



L'autre fil narratif concerne plus la vie de Patrick O'Brian : à la fois l'individu qu'il était avant l'accident qui l'a transformé en Plastic Man, à la fois l'évolution de sa situation après. Gail Simone fait un effort méritoire pour réussir à conserver la bonne humeur de Patrick O'Brian, et pour évoquer sa vie pas si reluisante que ça. Il est patron d'une boite de nuit, avec des danseuses, mais tout en restant tout public. Il a été un voleur professionnel, perceur de coffre-fort, mais ses relations avec ses compagnons de crime restent sur un mode humoristique. Il s'attache à l'enfant tout en voulant le protéger du modèle néfaste qu'il est, tout en changeant d'avis d'une minute à l'autre. La scénariste arrive à en faire un personnage touchant pour lequel le lecteur ressent de l'empathie, tout en désamorçant toute profondeur du fait de son irresponsabilité et des conséquences très limitées de ses actes. De même, Suave Pado est touchant au début, mais devient vite un artifice narratif tellement son comportement est fluctuant et manque de plausibilité.



Adriano Melo reste dans un registre de dessins descriptifs et réalistes, sauf bien sûr pour ce qui est de Plastic Man. Les expressions du visage de Plastic Man sont exagérées pour un effet comique très réussi, amenant à chaque fois un sourire sur le visage du lecteur. Celles des autres personnages sont plus mesurées et naturelles, avec des morphologies elles aussi réalistes. La seule exception concerne Janet, une femme magnifique, représentée dans le registre de la pulpeuse Jessica Rabbit avec une bonne sensibilité. Le lecteur reconnait aisément chaque personnage, les principaux, comme ceux de passage le temps de quelques pages (Jeannette), ou encore ceux glissés dans une case comme une apparition fugace de Dan Didio (responsable éditorial de DC). La dessinatrice fait le nécessaire pour établir chaque endroit en début de séquence. Comme souvent dans les comics de superhéros, le lecteur peut noter qu'elle accélère la cadence au fur et à mesure des épisodes, en constatant que les décors perdent en consistance, ou sont représentés moins souvent. Pour autant, elle réalise des pages dynamiques, avec une mise en scène élaborées, sans aller jusqu'à des plans de prise de vue savamment construits. La narration visuelle apporte donc un humour attendu pour Plastic Man, et génère une sympathie pour les autres personnages, avec un respect des apparences des supercriminels de l'univers partagé DC. La dessinatrice compose des pages fluides, dégageant l'énergie attendue d'une histoire de superhéros, avec une fibre spectaculaire de bon niveau.



En refermant ce tome, le lecteur reste un peu sur sa faim. La mise en scène de Plastic Man est loufoque comme il l'attendait et l'intrigue tient la route, elle ne se résume pas à un prétexte. Dans le même temps, Adriana Melo ne se lâche as complètement pour aller jusqu'à l'absurde dans les apparitions de Plastic Man, et Gail Simone éprouve des difficultés à donner de l'épaisseur aux différentes composantes de l'histoire (enquête, drame, humour).
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Fantastic Four, tome 2 : M. et Mme Grimm

Ce tome fait suite à Fantastic Four by Dan Slott Vol. 1: Fourever (épisodes 1 à 4) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend le numéro Wedding Special, l'épisode 5 de la série, mensuelle, initialement parus en 2019, ainsi que l'épisode 8 de la série initiale de 1961, paru en 1962.



Wedding Special - Girls gone wild (20 pages, scénario de Gail Simone, dessins et encrage de Laura Braga, couleurs de Jesus Aburtov) - Rikki est venue chercher Susan Richards et Alicia Masters dans le quartier général des Fantastic Four à Yancy Street, pour les emmener à l'enterrement de la vie de jeune fille de cette dernière. Arrivent également Argo et Delia, 2 autres artistes appartenant au même collectif qu'Alicia et Rikki. Une fois sorties, elles retrouvent Jennifer Walters, Medusa et Crystal qui les attendent devant une immense limousine, conduite par un certain Liosk. Elles se rendent dans un grand club, avec de la musique et des jeunes hommes à la belle carrure et peu vêtus.



Conscient de ne pas forcément être très à l'aise dans l'écriture de l'enterrement d'une vie de jeune de fille, Dan Slott laisse cette partie à une scénariste confirmée, une femme avec plus d'expérience en la matière que lui. Gail Simone utilise la trame attendue : sortie avec les copines, irruption d'une jalouse, affrontement contre des méchants (il s'agit d'un comics de superhéros), et déviation vers des bons sentiments pour finir. Le lecteur ne retrouve pas forcément un degré de sensibilité émotionnelle qu'il associe avec ce genre d'événement. Il sourit en découvrant la nature de la jalousie, moins évidente qu'une simple rivale. La fin sert d'ouverture pour montrer que le mariage peut ne pas se limiter à un repli sur deux individus. Laura Braga effectue une mise en images professionnelle, avec un bon niveau descriptif, un combat clair sans être mémorable, avec des personnages féminins qui donnent l'impression de minauder, pas toujours de façon naturelle. 3 étoiles.



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Wedding Special - Father figure (8 pages, scénario de Dan Slott, dessins de Mark Buckingham, encrage de Mark Farmer, couleurs de Matt Yackey) - Ben Grimm sacrifie à la tradition, à la fois pour apaiser sa conscience, à la fois pour tout faire selon les règles vis-à-vis d'Alicia : il se rend à la prison haute sécurité The Raft, pour demander la main d'Alicia à son père Phillip Masters.



Le lecteur reconnaît plus la sensibilité de Dan Slott dans ces 8 pages. Ben Grimm reste un individu attaché aux traditions, et prenant ses responsabilités même si ça lui coûte. Il n'entretient pas beaucoup d'espoir quant au résultat, et il fait preuve d'une forme d'humilité impressionnante en demandant une faveur à un des ennemis mortels des Fantastic Four. L'entretien évite la dramatisation facile, pour montrer la tension entre les 2 individus, pour mettre en lumière la différence de caractère et d'état d'esprit entre Ben et Phillip, le souhait d'éviter de déclencher des représailles d'un côté, un mode de réflexion égocentrique de l'autre. Le scénariste réussit à surprendre le lecteur par l'issue de la conversation. Les responsables éditoriaux ont réussi à confier cette séquence à Mark Buckingham. Il est d'abord moins baroque que dans la série Fables (de Bill Willingham), mais le merveilleux affleure à bon escient dans quelques cases, et certaines cases portent en elles des réminiscences de Jack Kirby. 5 étoiles.



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Wedding Special (3 pages, scénario, dessins et encrage de Fred Hembeck, couleurs de Megan Wilson) - Pour l'occasion, peut-être à la demande de Dan Slott, les responsables éditoriaux ont fait appel à Fred Hembeck, caricaturiste parodiant les superhéros. Phillip Masters s'adresse au lecteur face caméra pour évoquer la vie de sa fille adoptive, sa rencontre avec Ben Grimm, son remplacement par un skrull. Ces 3 pages font office de résumé succinct de la relation entre Alicia et Ben, sur un ton bon enfant, sans vraiment être drôle.



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Épisode 5 (scénario de Dan Slott, dessins et encrage d'Aaron Kuder pour 20 pages, Michael Allred pour 18 pages, Adam Hughes pour 18 pages) - Les derniers préparatifs vont bon train. Comme à son habitude, Reed Richards exaspère son épouse Susan, en refusant de quitter ses expériences qui ne peuvent pas attendre. En outre, il délègue l'organisation de l'enterrement de la vie de garçon de Ben à Johnny Storm, car il n'a pas non plus le temps de s'en occuper. Ben Grimm a une faveur à demander à Susan Storm (dessins de Mike Allred) : l'aider à répéter la danse, et ils se souviennent des débuts des Fantastic Four. La soirée de l'enterrement de la vie de garçon arrive (dessins d'Adam Hughes) : un peu de catch, des gâteaux assez grands pour contenir une stripteaseuse et bien sûr une partie de poker avec les potes. Enfin, la cérémonie se déroule, à Benson en Arizona, uniquement avec la famille proche, pour éviter l'irruption d'individus mal intentionnés et dotés de superpouvoirs.



Après le numéro spécial de préparatifs du mariage, le lecteur n'est que moyennement confiant sur un autre épisode à rallonge. Il n'échappe pas à un retour sur les origines des Fantastic Four, mais racontée d'une manière originale. Cette fois-ci, elles sont présentées du point de vue de Susan Storm qui évoque son ressenti vis-à-vis de Ben Grimm, sa transformation, la première fois qu'Alicia Masters a rencontré les membres de l'équipe. Les dessins faussement naïfs et rétro sont parfaitement adaptés pour évocation d'une époque révolue, tout en faisant ressentir l'état intérieur des personnages, avec une approche descriptive plus développée que les épisodes originaux qui sont évoqués. Le lecteur cède avec plaisir à la séduction de ce regard sur le passé, qui n'est ni mièvre ni fade. Il est tout aussi honoré d'être invité à l'enterrement de vie de garçon de Ben Grimm. Adam Hughes s'est pleinement investi dans ses 18 pages, avec un impressionnant degré de finition, une grande inventivité dans la mise en page, des personnages très vivants, et une sensibilité toute en nuances. Dan Slott est en meilleure forme que Gail Simone : l'amitié entre les invités est plus palpable, les festivités et les imprévus sont à la hauteur de The Thing, et la bonne humeur génère un sourire chez le lecteur.



Vient ensuite le moment tant attendu, mais aussi tant redouté : la cérémonie de mariage. Là encore, Dan Slott fait preuve de finesse. Au lieu d'un événement newyorkais avec des centaine d'invités, et des supercriminels inéluctables, il met en scène une cérémonie plus intime, loin de tout. Aaron Kuder réalise des dessins descriptifs, avec ce qu'il faut de dramatisation, mais sans exagération lourdaude. La cérémonie recèle quelques surprises, à commencer par le comportement de Reed Richards qui est le témoin de Ben. Le scénariste réussit à combiner émotion et danger, tout en contournant les clichés habituels, et en transcrivant l'émotion générée par une telle cérémonie. Tout en regrettant quand même qu'il ne s'agisse pas d'un événement plus médiatisé dans l'univers partagé Marvel, le lecteur participe à une cérémonie de mariage adulte et touchante. 5 étoiles.



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Fantastic Four 8 (1962, scénario de Stan Lee, dessins de Jack Kirby, encrage de Dick Ayers, couleurs de Stan Goldberg) - Ben Grimm vient de rentrer au Baxter Building emmitouflé dans ses habits pour essayer de passer inaperçu dans les rues de New York. Reed Richards, Susans Richards et Johnny Storm lui interdisent l'entrée du laboratoire de Reed. Devant ces cachoteries, il prend la mouche et ressort dans la rue pour s'en aller. Il est suivi par Susan Richards qui s'est rendue invisible et qui essaye de le ramener à la raison. Peu de temps après, Mister Fantastic et Human Torch doivent intervenir pour sauver un homme qui veut se suicider depuis le sommet d'un pilier du pont de Brooklyn.



C'est tout naturellement (mais aussi pour augmenter la pagination) que le tome se termine avec l'épisode dans lequel apparaît pour la première fois Alicia Master s et son terrible beau-père Puppet-Master. Le lecteur replonge dans une autre époque. Ben Grimm était soupe-au-lait, prêt à prendre la mouche à la moindre réplique de travers, terriblement susceptible. Le mode opératoire de Puppet-Master laisse rêveur : comment a-t-il fait pour avoir des répliques miniatures de tous ces lieux dans son appartement ? Sa stratégie pour infiltrer les Fantastic Four laisse dubitatif : déguiser sa fille adoptive en Susan Richards, et penser que les autres ne s'apercevront pas qu'elle est aveugle !!! Non, mais sérieux là ? De temps à autre, le lecteur peut déjà percevoir la force créatrice de Jack Kirby dans certaines cases, imaginant des visuels épatants.
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Secret Six: Depths

Ce tome fait suite à Secret Six: Unhinged et il contient les épisodes 8 à 14 avec des scenarios de Gail Simone et des dessins de Nicola Scott (sauf l'épisode 8 dessiné par Carlos Rodriguez).



Dans ce tome, les Secret Six sont toujours composés de Scandal Savage (fille de Vandal Savage, et chef du groupe), Catman (Thomas Blake), Bane (le criminel qui a brisé la colonne vertébrale de Batman dans Batman: Knightfall : Broken Bat), Ragdoll (certainement le membre le plus dérangeant), Deadshot (ex-membre du Suicide Squad dans Showcase Presents - Suicide Squad 1) et Jeanette (nouveau personnage introduit dans le tome précédent).



Dans l'épisode 8, les Secret Six s'offrent une soirée de détente en ville et ils se sont promis de ne tuer personne. Le jour même, Scandal croise par hasard Liana Kertzner (la stripteaseuse du tome précédent) en faisant ses courses. Et Floyd Lawton se demande s'il pourra ramener sa voiture de luxe intacte à la fin de la soirée. Bien sûr, un gang de rue s'intéresse rapidement à ce groupe de fêtards car ils veulent leur revanche sur ces individus qui les ont humiliés.



L'épisode 9 est consacré à Bane et Catman qui luttent contre l'injustice à Gotham juste après la mort de Batman dans Final Crisis. Ragdoll les accompagne et constate que ces 2 individus se posent des questions existentielles sur l'héritage de Batman et la personne qui devrait reprendre sa cagoule. Et pourquoi pas eux ?



Les épisodes 10 à 14 constituent une histoire complète. Les Secret Six sont engagés pour protéger un objet de pouvoir conservé dans une caisse jusqu'à ce qu'il soit acheminé dans une île. Ils se retrouvent bien vite divisés dans des camps opposés, pour ou contre leur employeur qui a des projets de refonte de la société dans la douleur.



La première chose qui fait plaisir à lire, c'est l'amour que Gail Simone porte à ses personnages. Dans ce tome, c'est Jeannette (son origine), Scandal Savage (l'acceptation du décès de sa bien aimée) et Ragdoll (de plus en plus inquiétant) qui bénéficient du meilleur traitement. La deuxième chose qui fait plaisir à lire, c'est que Simone sait insérer de nombreux clins d'oeil pour les fans, d'une manière tout à fait naturelle. Il faut le lire pour le croire : l'hommage à la série télé de Batman (avec Adam West), le pervertissement du costume de Robin, la participation de Wonder Woman (dont elle écrivait la série en même temps) et d'Artemis, la brève apparition de Nightwing, etc. La troisième chose qui fait plaisir, c'est que Simone n'oublie pas d'inclure des moments d'humour, d'autant plus efficaces que les personnages prennent de l'épaisseur. Enfin Gail Simone fait un effort pour créer un criminel avec des motivations qui sortent un peu de l'ordinaire, même si elles auraient nécessité un peu plus de sophistication.



Coté dessins, Nicola Scott a un style un peu rond (mais pas trop), un peu passepartout, mais avec assez de détails dans les visages, les costumes et les décors pour être agréable et au dessus de la moyenne. Les expressions faciales des uns et des autres sont plutôt nuancées et servent bien à rendre les émotions ambigües éprouvées par les personnages. Nicole Scott sait aussi bien dessiner des intérieurs de la vie ordinaire que des machineries d'anticipation, qu'une scène de bal au dix huitième siècle. Les scènes de combat dégagent vivacité, violence et danger comme on est en droit de l'attendre. On pourrait éventuellement lui reprocher d'insister sournoisement et vicieusement sur les visuels mettant en scène des femmes comme victimes potentielles de sévices sexuels. Bizarrement le scénario de Simone semble l'inciter dans cette voie de représentation des femmes en tant que victimes, alors que scénariste et dessinateur appartiennent toutes les 2 à la gente féminine et que Simone tenait un blog (women in refrigerators) pour lutter contre ce penchant très masculin.



Gail Simone et Nicola Scott savent rendre les personnages principaux assez attachants pour que le lecteur ait envie de connaître la suite. L'une comme l'autre ont gagné en savoir faire et en efficacité par rapport au tome précédent et le plaisir de la lecture s'en trouve augmenté. Mais l'une et l'autre continuent de se reposer sur des facilités qui empêchent l'histoire de s'élever au dessus de la catégorie du récit plaisant mais sans plus. Nicola Scott n'arrive pas encore à avoir assez de personnalité dans ses dessins pour éviter de faire appel aux instincts primaires du lectorat essentiellement mâle et adolescent. Gail Simone a du mal à rendre ses personnages vraiment méchants et irrécupérables (sauf Ragdoll) et elle use et abuse des dissensions au sein de l'équipe. Tout le monde se tire dessus ou se poignarde, et tout est quand même pardonné à la fin du récit.
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