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Critiques de Gary Jennings (102)
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Azteca

Ce très gros livre (plus de mille pages) commence par une lettre adressée à l'évêque de Mexico, Nouvelle-Espagne, par l'empereur Charles Quint; l'empereur, peut être un peu tard, lui demande de s'informer auprès d'anciens indiens de l'histoire de leur pays et de leurs moeurs. L'évêque rechigne, persuadé que rien de bon ne peut sortir des "bavardages d'un Aztèque"; mais il finit par trouver un vieux "Mexicatl" qui semble instruit et sage et c'est la retranscription de sa narration que l'on peut lire ici. Avec une certaine naïveté et un langage souvent trop cru pour les prêtres qui l'écoutent, "Nuage Sombre" raconte sa vie, et nous fait ainsi partager toute une civilisation, celle des Aztèques. Il est né sans doute le vingt décembre mille quatre cent soixante-six de notre calendrier. Après une enfance plutôt insouciante, il reçoit à sept ans grâce au devin qui sait interpréter les désirs des dieux et lire les thèmes astraux, son nom de "sept fleurs nuage noir"; et sa vie commence alors réellement. Depuis toujours intéressé par la lecture et l'écriture qui sont normalement réservés aux nobles, il est remarqué puis pris en main par le roi et reçoit la même instruction que les jeunes princes. Son destin sera fait d'aventures, de guerres, de voyages - à pied le plus souvent - de découvertes de paysages et de peuples lointains; une vie riche, intéressante, jusqu'à l'arrivée de "maisons flottantes" et d'un certain Cortès ... Cette civilisation très raffinée par beaucoup d'aspects, se révèle également d'une grande cruauté avec notamment les nombreux sacrifices humains qui choquent tant les prêtres; on assiste aux cérémonies à la gloire des dieux, en particulier du dieu du soleil et de la guerre: Huitzilopochtli. L'anthropophagie non plus n'était pas rare, et l'esclavagisme bien implanté. Très bien documenté, ce récit se révèle passionnant et instructif; malgré les nombreux mots aztèques utilisés, la lecture en est facile et agréable. Avec humour, Nuage Sombre, tout en racontant son histoire établit des parallèles avec les moeurs des envahisseurs espagnols et on se demande souvent qui étaient les plus barbares ...
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L'Empire Barbare, Tome 1 : Thorn le prédateur

J'ai beaucoup apprécié ce livre,par sa précision historique...la rigueur que s’impose l’auteur à décrire, expliquer, jusqu’à nous initier à la « vieille langue », aux consonances linguistiques, aux vocabulaires empruntés. Je peux comprendre qu'il ne plaise pas à tous, car sans doute faut il avoir quelques notions historiques sur la situation en Europe à cette époque de jointure avec l'empire romain pour en saisir toute la saveur... En tous cas, un énorme travail de recherche de la part de l'auteur, malheureusement décédé depuis. Merci
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L'Empire Barbare, Tome 1 : Thorn le prédateur

Je me suis plutôt ennuyée en lisant ce livre. Pourtant, les aventures de ce personnage sont riches et incroyables. Je ne sais pas trop dire ce qu'il manque à ce livre pour qu'il vous accroche vraiment car les ingrédients sont là.
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Azteca

Bonjour à tous,



Azteca est le premier roman d'une saga consacrée au peuple aztèque, écrite par Gary Jennings, écrivain américain mort en 1999.



Nous sommes en 1529. Le roi Charles Quint demande à l'évêque de Nouvelle Espagne de rassembler le plus de renseignements sur ses nouveaux sujets, leurs croyances, leurs coutumes.



Ce dernier tombe sur un vieillard qui va lui raconter 70 ans de sa vie.

De son enfance à l'arrivée des conquistadors et de Cortès.



La vie de cet homme aura été bien remplie, et nous allons le suivre tout au long d'aventures et de rencontres qui le mèneront à sillonner son pays et rencontrer d'autres tribus.

Nous en apprendrons alors autant que l'homme d'église, qui ne manquera pas d'éprouver de l'aversion pour les pratiques du peuple aztèque. Sacrifices et sévices sont ainsi la "meilleure" manière d'honorer leurs dieux: Tonotiuh, Huitzilopochtili, Tialoc, etc.



Si certaines scènes sont effectivement horribles, il serait faux d'affirmer que Jennings enchaîne ces tableaux pour le seul plaisir de choquer son lecteur. Il ne fait que décrire les pratiques en vigueur à cette époque.



L'auteur utilise aussi des termes propres à cette langue: Tepulli, Acali, et bien d'autres.

Cela est toujours bien expliqué et ne gêne pas la lecture. Il est d'ailleurs possible de se référer au lexique en fin d'ouvrage si le besoin se fait sentir.



On sent qu'un énorme travail de recherche a été accompli.



Grand roman, Azteca souffre toutefois d'un défaut: sa longueur.



C'est en effet un pavé de 1050 pages et je ne peux m'empêcher de penser qu'il aurait pu être réduit de 250 ou 300 pages, sans que cela nuise à l'histoire.



Le tome suivant traite du peuple aztèque après la conquête espagnole. Il semble qu'il soit plus court (428 pages). Peut-être une lecture future !



L'auteur a également écrit sur Marco Polo (Marco Polo, les voyages interdits, en 2 tomes), ainsi que sur les ostrogoths (l'empire barbare, 2 tomes également).



Je pense m'y intéresser, et plus particulièrement aux romans traitant du marchand italien.



Je pense que ces récits peuvent intéresser les amateurs de Ken Follett.



Bonne lecture
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Marco Polo, les voyages interdits, Tome 1 :..

Très bon roman historique sur cet explorateur et aventurier célèbre. Ce roman débute dans la jeunesse de Marco Polo à Venise alors que sa mère est morte et son père parti sur la route de la soie avec son frère Matteo. On découvre un Marco Polo curieux et ayant toute la fougue de la jeunesse. Cette partie du roman se déroulant principalement à Venise pourrait être qualifiée de roman initiatique car on voit Marco Polo faire ses premiers pas d'aventurier et connaître ses premiers émois amoureux et érotiques. Sa découverte de la sexualité est parsemée d'incidents cocasses assez amusants. Devant obligatoirement quitter Venise après un incident que je vous laisse découvrir, il part sur la route de la soie avec son père et son oncle. Ses aventures sexuelles continuent mais il acquiert de l'expérience et il vit d'autres genres d'aventures elles aussi amusantes à certains égards. J'ai été surpris de voir à quel point la sexualité prend autant de place dans la première partie de cet opus, ce qui m'amène à ne pas accordé trop de foi a9cette partie du roman que je crois sortie de l'imagination de l'auteur. Par contre ce qui suit cet épisode un peu olé olé devient intéressant. Le voyage de nos compères les portant de plus en plus vers l'orient le récit nous fait découvrir des peuples et des endroits existant en ce XIIIe siècle et devient très instructif sur la géographie de ces pays, leurs peuples, leurs us et coutumes, leurs religions, leurs cultures, leurs gastronomies (?),leurs caractères, leurs militaires, leurs politiques, leurs rois ou sultants, ou khans. Tous ces aspects me semblent plus documentés et crédibles que les histoires concernant Marco Polo lui-même.





En conclusion j'ai beaucoup aimé ce roman initiatique et historique dans ses deux aspects. Si je me suis bien amusé dans la partie "charnelle", je me suis bien instruit dans la partie voyage. Je retiens aussi que si jamais quelqu'un m'invite à un souper où on servira de la cuisine Mongol, de déclinera l'invitation.
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Azteca

Une fresque, un étalage.





Mixtli le personnage principal a tout vu tout fait. Je dirais même trop fait. Au bout de plus de mille pages en sa compagnie, de sa jeunesse à l'infirmité, on en apprend beaucoup sur la vie de certaines civilisations précolombiennes… et aussi sur les fantasmes de l'écrivain.





Le personnage principal est myope et le monde il le verra à travers un prisme qui semble réduire ses centres d'intérêts à la fornication et à la réussite personnelle. C'est en tout cas l'impression qu'il m'a laissé une fois le livre refermé. Il aurait aussi bien pu porter des oeillères. L'auteur lui facilite la tâche. Ce qui n'est pas encore le Mexique devient le terreau de diverses fantaisies sexuelles qui déboulent dans l'histoire à un moment ou à un autre. Alors, croiser une ou deux paires de fesses en passant, pour marquer le coup, on va dire que c'est pour pimenter l'histoire ou toucher le fond de l'horreur selon le destin de ces arrière-trains. Au fil des lignes qui décrivent tout pareillement relations sexuelles conventionnelles, viols et autres perversions, on sent toujours une certaine fascination, une certaine complaisance dont les descriptions détaillées et récurrentes sont significatives. Là, on se dit qu'Azteca devient un exutoire un peu malsain.





Et un catalogue de faits où le héros ( soit disant presque malgré lui ) se trouve embarqué pour le meilleur et pour le pire. Souvent il n'y a pas de juste milieu dans Azteca. J'aurais préféré une palette de plusieurs personnages qui auraient pu ajouter leurs couleurs à ce tableau mésoaméricain avec plus de crédibilité. Peut-être est-ce pour cela que Mixtli alias Nuage Noir, ingénieux scribe et guerrier décoré et riche marchand et seigneur avisé ne m'a pas touché plus que cela. Il n'est somme toute qu'un vecteur pour les marottes libidineuses de son écrivain et pour en apprendre plus sur ces cultures avant l'arrivée espagnole.





A ce sujet, il n'est guère aisé de savoir où est la vérité dans ce flou véridico-romancé. Que quelqu'un me corrige si je me trompe, mais il ne me semble pas que les Aztèques, contrairement à ce qui est montré dans le roman, aient un jour eu une science de l'écriture suffisamment poussée pour servir à autre chose qu'à l'enregistrement d'affaires gouvernementales ou des récits mythologiques, en bref des événements solennels, codifiés. A la différence des Mayas qui sont ici présentés comme de gentils benêts, rejetons d'une grande civilisation disparue regroupés dans leurs taudis. Or, bien que déclinante par rapports aux Cités-Etats de jadis, il existait encore une culture Maya active, des villes et tout le toutim. Sans parler des Tarasques ( Purepechas ) qui sont décrits comme des individus licencieux et des pédophiles assumés. Peut-être s'agit-il de ficelles scénaristiques. Ou bien rien de plus que l'état des connaissances au moment où l'auteur fit ses recherches pour construire son roman. Mais aucune source n'est citée, aucune bibliographie donnée en fin d'ouvrage. On nous dit que c'était un homme de terrain, j'aurais bien aimé suivre son parcours. Toutefois, je pense avoir lu plus de vrai que de faux même si le livre est encore très controversé. C'est justement l'énergie investie par l'auteur pour être juste ( géographiquement, historiquement, jusque dans les termes nahuatl ) qui fait sauter aux yeux les accrocs dans la tapisserie quand Jennings prend le parti pris injustifié d'accréditer certaines rumeurs sur les mœurs des ces peuples plutôt que d'en rester aux faits déjà fournis. Surtout que la plupart des errances sexuelles de l'auteur se passe sous couvert de différences culturelles erronées et c'est vraiment regrettable pour ce type d'ouvrage. Des précisions auraient été bienvenues pour démêler la fiction du réel en fin de livre avec le lexique.





Alors, malgré ces points qu'il serait fastidieux de relater, l'histoire m'a tout de même beaucoup intéressée. Sans doute parce que je cherche toujours à en apprendre plus sur l'Histoire de ces peuples natifs. Je suis biaisée et en même temps plus exigeante. J'ai trouvé le style descriptif de l'auteur très agréable à lire. Gary Jennings est un excellent conteur. Les nombreuses pages sont passées assez vite sans m'ennuyer. Il sait placer ses évènements, les souvenirs d'enfance, les batailles, les regrets et les faire vivre de sa plume. Ce n'est pas chose aisée de rendre le passé vivant, d'alterner la comédie, les atrocités, qui se rejoignent parfois dans un grotesque sanguinolent, les moments de contemplation, et bien d'autres choses encore et d'en ressortir avec un ensemble cohérent.





En tout cas, Azteca m'aura fait voir du pays.

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L'Empire Barbare, Tome 1 : Thorn le prédateur

J'ai commencé à lire ce roman au début de l'année dernière et suite à un déménagement, je l'ai laissé de côté. Je ne l'ai repris qu'au mois d'octobre mais pas depuis le début car les premières pages m'avaient beaucoup marquée. En effet c'est là qu'on apprend comment Thorn découvre sa vraie nature et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a de quoi être choqué... Pour résumer, il est question d'abus sexuels. Thorn, qui est le narrateur de sa propre histoire, garde un ton assez froid garde un ton assez froid quand il en parle et c'est assez déroutant. Mais j'aime cette façon d'écrire car si il respecte la chronologie de son histoire, il fait parfois allusion à des événements parallèles qu'il développera plus tard. Par exemple, quand il se trouve dans une ville, il explique déjà ce qu'il a fait sous une identité avant de passer à un autre (en mentionnant toutefois qu'il a utilisé cette autre identité en même temps mais qu'il en parlera par la suite), ce qui rend le tout plus facile à suivre.





Thorn est un personnage intéressant et attachant, il a bon caractère mais doit composer avec ses deux personnalités, ce qui ne lui facile pas la vie. Ça a été un plaisir de le voir grandir et évoluer au fil de rencontres et d'aventures. Et des rencontres, il y en a. Chacune apporte son lot de surprises car ces personnages sont "entiers" : ils ont une telle personnalité qu'ils m'ont marquée autant qu'ils ont marqué Thorn. D'ailleurs quand celui-ci fait un point sur ces rencontres, et bien qu'il ne fasse que citer des noms, je me suis souvenu de tous. Certains m'ont plus touchée que d'autres mais dans l'ensemble, je les ai tous aimés.

Dès le début, il parle de sa rencontre avec Théodoric et quand cela est arrivé, j'ai été très surprise et j'ai apprécié cela : réussir à surprendre le lecteur avec un événement dont on n'a pas arrêté de parler. Et en parlant de surprise, la fin n'a rien à envier au reste. Même si on voit à peu près où va le récit, notamment parce que Thorn en parle, rien n'est vraiment prévisible.





J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur, c'est très bien écrit et malgré les nombreux détails, je ne me suis jamais perdue. Thorn voyageant sans cesse, l'auteur prend le temps de décrire les lieux et la situation politique de chaque contrée. Certains noms ont fait écho dans ma mémoire mais je serais incapable de différencier ce qui tient de la réalité historique ou de la fiction. Et honnêtement, ça ne m'a pas pu essentiel car le récit est tout à fait convaincant : le récit est bien rythmé et l'implication de Thorn dans tout ce qui est militaire ou politique reste longtemps assez discret. Et même lors de plus grosses missions, il en fait assez pour impressionner tout en restant crédible. C'est à dire que fiction ou réalité, cette histoire fait assez réelle pour qu'on y croie.





Je passe pas loin du coup de coeur pour ce roman mais il manque un petit quelque chose : l'envie de dévorer le livre tant on est impatient de connaître la suite. Mais ça reste un excellent moment de lecture.
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Marco Polo, les voyages interdits, Tome 1 :..

Roman historique basé sur le voyage effectué par les Polo dont le jeune Marco, de Venise jusqu'à la cour du Khan Kubilaï au XIIIè S, après un périple de trois années.



L'intitulé de roman implique que le narrateur Marco Polo, que l'auteur fait parler, informe le lecteur à la fois de ses propres frasques (qui l'ont fait bannir momentanément de Venise) et des coutumes étranges, "immorales" ou cruelles des peuples des contrées qu'il traverse en compagnie de son père et de son oncle.



Ce roman vaut, en effet, par la description minutieuse des dites coutumes, de la géographie des contrées traversées, constituant la route méridionale bien connue de la soie, sans que je puisse la comparer au contenu du livre des merveilles de Marco Polo, que je n'ai pas lu.



Il vaut aussi par les "leçons" de vocabulaire qu'on y trouve ; ce qui permet au lecteur d'avoir une idée de l'origine de certains mots comme celui de pyjama que l'on devine sous le vocable pae-jamah, par exemple.



C'est un roman déjà ancien - 1984 pour la sortie d'origine et 2009 pour la version française dont je viens d'achever la lecture - que l'on peut lire avec un certain plaisir et profit. Il possède, en effet, une dimension humoristique indéniable ainsi qu'une érudition évidente qui enseigne le lecteur... Mais puisqu'il s'agit de voyages interdits, on ne peut occulter sa dimension rabelaisienne.



Cela étant, je n'ai pas pu m'empêcher de surprendre chez Gary Jennings l'auteur qui fait parler Marco Polo, ou ses traducteurs, peut-être, quelques anachronismes de vocabulaire : mettre, sous la plume de Marco Polo, les expressions ou les mots "sardines en boîte", wagons (au lieu de chariots), extraterrestre, attestés bien des siècles après le narrateur, m'est apparu comme un léger manque de rigueur.



Mais, ne chipotons pas, c'est plutôt un bon livre. Il ne me reste plus qu'à entamer le second tome.



Pat
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Azteca

Il est rare que je laisse tomber un livre mais avec Azteca je n'ai pas accroché du tout alors même qu'en général j'apprécie le genre historique. Difficile d'exprimer en quelques mots quelles sont les raisons de cet abandon. Peut-être le rythme et la forme du roman. Trop de descriptions de la vie quotidienne d'un individu sans grand intérêt à mon goût même s'il s'agit ici d'un Aztèque, comme une impression de lire des digressions trop nombreuses. Une intrigue qui tarde à poindre le bout de son nez. Le point de vue des Espagnols n'est qu'un prétexte pour servir de passage de témoin envers une civilisation disparue et l'on se lasse de leurs interventions visant à dénigrer toujours sur le même ton le récit du narrateur. Le langage employé par Mixtli, le personnage principal, pour nous conter son récit donne une impression étonnement moderne tout comme le regard porté sur les hommes blancs. Comme souvent, la civilisation indigène paraît empreinte de davantage de sagesse que celle importée par les Conquistadores, sans qu'il soit question de vouloir réhabiliter cette dernière dont les nombreux méfaits réalisés au nom de l'Eglise ont incontestablement conduit à la disparition d'une civilisation avancée.

Bref, j'ai presque eu l'impression de suivre un bouquin ethnographique nous décrivant les moeurs des Aztèques, à commencer par les topos concernant la propension aux sacrifices humains, à l'anthropophagie et à une "relative" liberté sexuelle des indigènes ; à se demander si l'auteur n'a pas voulu exagérer le côté sensationnel ou bien a-t-il exprimé tout bonnement ses fantasmes.

L'épaisseur d'un bouquin ne me fait généralement pas peur mais ici, le roman met bien trop de temps à démarrer si tant est qu'il démarre car je n'ai pas progressé bien loin. Peut-être ai-je raté quelque chose, probablement d'ailleurs, mais bon ! ma patience a des limites.

Certains y trouveront leurs comptes à n'en pas douter mais ce ne fut pas mon cas.
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Marco Polo, les voyages interdits, Tome 1 :..

J'avais adoré "Azteca" quand j'ai entrepris la lecture de ce roman. Je n'ai pas été déçue. Il est probablement du même niveau voire même encore mieux !... Moi qui ne m'étais jamais intéressée spécialement à Marco Polo, j'ai passé beaucoup de temps à me documenter par la suite. Passionnant, un roman d'aventures magnifique. J'ai adoré ! :-)
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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Azteca, tome 2

Mixtli Nuage sombre raconte son histoire, celle d'un “Mexica”, un Aztèque d'avant et d'après la conquête des Espagnols.

Il décrit une civilisation et un peuple ancien aux croyances fabuleuses, cruelles et sensibles à la fois, un monde violent et beau, aux mystères rouge sang.

La légende se prête à une épopée fantastique et le récit mouvementé mêle guerre et sacrifice humain, sexe et amour, dans des aventures à la limite du réel.

C'est la fin d'un monde sauvage retranché dans l'isolement, une histoire dans la grande histoire du continent américain, une fresque historique puissante.

Voir aussi anne.vacquant.free.fr/av/
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Marco Polo, les voyages interdits, Tome 1 :..

Le titre attire, qui ne se projette pas déjà. Certes le thème est respecté mais il s'agit d'une fiction et le voyage a beau être magnifique, j'ai fini par m'y ennuyer un peu.
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Azteca

Ce roman est sorti de la book-jar pour le mois de juillet. Et il était temps, il végétait dans ma PAL depuis 4 ans. J’étais assez curieuse de le lire, même si je n’étais pas forcément ravie. Je ne suis pas très fan des romans historiques, c’est un genre qui ne m’attire pas vraiment. Par contre un tel roman me semblait parfait pour l’été!



Mais ma fatigue et les vacances en famille ont fait que je ne l’ai terminé que mi-août. Ce fut donc quasiment ma seule lecture du mois de juillet 2016…Après il fait plus de 1000 pages, il faut donc un certain temps pour le lire! Avant, je lisais ça en une semaine…mais ça, c’était avant!



Il s’agit donc d’une énorme fresque du monde des aztèques et du Mexique. Et plus précisément du peuple des Mexicas, qui vivaient dans la magnifique cité de Tenochtitlan (à présent l’actuel Mexico pour situer). Grâce au récit de cet homme, on assistera à l’apogée de ce peuple puis à son lent déclin et à sa mort par la conquête des chrétiens.



Mixtli est un personnage assez extraordinaire, il faut le dire. Il a vu énormément de choses, fait énormément de choses… c’est un des défauts de ce roman. Le héros en fait trop : scribe, soldat, marchand, noble, il a côtoyé sans soucis les plus grands, les plus belles… il a eu le temps de vivre 25 vies en 50 ans, cela est assez peu crédible. Mais on ne s’y attarde pas tellement.

Je dois dire que je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher à cet homme (sauf à certains moments absolument terribles, où souvent on pourrait le traiter d’inhumain, mais là, au contraire, il m’a paru plus crédible et humain que jamais…) mais cela ne m’a pas posé de problèmes. Pour moi, il était plus un prétexte à la découverte de ce monde qu’un personnage qu’on suit passionnément.



Et en tant que marchand puis noble, il a eu l’occasion de beaucoup voyagé et de nous permettre de bien découvrir tout le Mexique avant la conquête des blancs.



Ce que j’ai certainement préféré dans ce roman, c’est en apprendre plus sur ces civilisations!

Il faut dire que je n’y connaissais absolument rien. J’ai donc été surprise d’apprendre l’existence d’autant de peuples différents, de certains coutumes (pour moi, incas et aztèques, c’était kifkif…).



C’étaient des peuples incroyables, avec une histoire forte, de belles découvertes…Leurs multitudes de Dieux, leurs croyances, leurs manières de construire, de régir les populations…

Les blancs n’ont finalement pas inventé grand chose de ce côté-là et c’est un crève-cœur de tout voir détruit par le gagnant historique.

Par contre, plusieurs coutumes peuvent nous sembler très choquantes : les sacrifices humains, le cannibalisme, les guerres des fleurs, certains châtiments…notre société actuelle est incapable de les comprendre et de les cautionner.



A quel point par contre l’auteur n’invente-t-il pas certaines coutumes? Ou transforme-t-il certaines rumeurs en fait? Je n’en sais rien. J’ai lu qu’il avait longuement étudié ces populations avant de se lancer dans l’écriture, mais je suis obligée de lui faire confiance, parce que je ne sais pas où commencent les rumeurs et où s’arrêtent les faits.



C’est clairement un roman pour adulte par contre (ou jeunes adultes) il y a beaucoup de scènes à caractère sexuel, ou des descriptions de torture ou de châtiments assez difficiles à lire. Je ne le conseillerais pas forcément à un adolescent.



Le récit de Mixtli est entrecoupé par les lettres de l’évêque qui passe son temps à se plaindre amèrement de devoir écouter un tel païen. A part pour montrer que le temps passe, je n’ai pas trop vu l’intérêt de ces lettres, à part peut-être nous le rendre très antipathique? Parce qu’au bout d’un moment, on a juste envie de lui dire d’obéir à son souverain et d’arrêter de se plaindre!



L’auteur est très critique envers le christianisme et ses prêcheurs, fort justement d’ailleurs, on ne peut pas dire que la découverte du Nouveau Monde et le massacre des populations soient un des points forts de la chrétienneté, loin de là.

C’est même assez abominable de lire aussi bien l’anéantissement de plusieurs peuples, mais aussi de leur Histoire, réduite en cendres au nom de Dieu. Et de voir que ce n’est pas les armes qui ont permis la victoire des blancs, mais les microbes (bonjour la petite vérole…), c’est encore plus rageant pour eux.



————————————————–



Un roman historique intéressant, que je suis contente d’avoir enfin sorti de ma PAL et lu! Je ne pense pas le garder longtemps en mémoire, mais j’ai tout de même passé un bon moment et je peux vous le conseiller si vous chercher une grande fresque historique sur les aztèques ou un roman qui vous fera passer agréablement le temps tout en apprenant beaucoup de choses!
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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Marco Polo, les voyages interdits, Tome 2 :..

Quatre ans après leur départ de Venise, les trois Polo arrivent à Khanbalik (capitale de l'empire mongol) où ils sont reçus par le khan Kubilaï. Marco est confié à Chingkim, wang (maire) de la ville et également prince héritier de la couronne du khanat. Le jeune Italien découvre le faste de la cour, ses us et coutumes (certaines sont pour le moins étranges), et son fonctionnement, très bien organisé. Il y découvre les nombreux plaisirs qui recèlent dans une ville comme Khanbalik, en la personne des très séduisantes jumelles Buyantu et Biliktu (offertes en cadeau par le grand khan).



Au fur et à mesure que les mois passent, Kubilaï lui confie des missions au point de s'attirer de nombreux ennemis dont les très puissants Wali Ahmad et Dame Chao. Marco sait qu'il doit faire preuve de la plus grande précaution s'il ne veut pas se retrouver entre les mains du cruel et redoutable Caresseur Ping et son supplice de la Mort des Mille. Des campagnes militaires le mènent aux quatre coins de l'empire mongol : de la conquête du Yunnan avec l'orlok Bayan et son fameux stratagème avec les boules de huo-yao (poudre explosive), à sa lutte sans relâche contre l'empire Song, en passant par le palais d'été de Xan-du où il participe à une partie de chasse à dos d'éléphant et prouve une fois de plus ses mérites.



Le khan le nomme agent du Trésor impérial, Marco part donc effectuer sa nouvelle mission dans la province de Manzi, amenant avec lui, la douce et silencieuse Hui-sheng qui devient sa compagne. Après trois ans à Hangzhou et un travail remarquable face aux intrépides Han, il doit se rendre dans la province de Champa, nouvellement conquise. Pour ce faire, il n'a d'autres choix que de traverser une jungle luxuriante, le Dong Nat, la forêt des démons dans le royaume d'Ava. Marco Polo pousse son exploration jusqu'en Inde, à la recherche de la dent de Bouddha. Mais il y découvre un pays malsain, aux mœurs bien étranges et assiste même au terrible supplice de la Karavat. Quelques années plus tard, il retrouve Venise qu'il a quitté quelques vingt-cinq ans plus tôt.



Ce deuxième tome des voyages interdits de Marco Polo est encore plus passionnant que le premier ! Gary Jennings réalise, une nouvelle fois, un travail considérable de recherches afin de nous restituer au mieux les aspects et les intrigues de la Cour de Kubilaï. On apprend le fonctionnement du très bien régi empire mongol, de l' administration à l'armée mais aussi sur les nombreux peuples qui constituent cette partie du monde : Mongols, Perses, Indiens, Bho, Chinois (Han, Song, Yi) Que dire de plus sur cet énorme coup de cœur ?

Ce roman est la quintessence du roman d'aventure !

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L'Empire Barbare, Tome 1 : Thorn le prédateur

Après la lecture de Marco Polo, j'avais rangé Gary Jennings dans les auteurs à explorer. Je suis tombé de haut avec ce livre. L'intrigue est là, les rebondissements aussi, mais cette histoire paraît sans âme. Après ce premier tome, on en connaît plus sur les aventures sexuelles de ce jeune hermaphrodite que sur les évènements historiques... Un peu déçu je l'admets, au point que le tome 2 m'attend toujours... J'espère qu'il me fera changer d'avis! Cela n'en reste pas moins un roman bien ficelé, on ne peut simplement pas plaire à tout le monde...
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Marco Polo, les voyages interdits, Tome 1 :..

De l'auteur, je connaissais comme beaucoup Azteca. Lorsque j'ai acheté ces deux gros pavés, je pensais me replonger dans une vaste fresque de qualité identique. Et je suis resté sur ma faim.

Attention, ne pensez pas que ce soit un mauvais roman historique, bien au contraire. Il est doté d'excellent passage dont certains inoubliable (pour moi la description de l'accouchement vue de "l'intérieur" fut particulièrement marquant). Ce premier tome relate la jeunesse du jeune Marco, ses premières aventures à Venise et ses premiers déboires au point où il doit quitter la ville et partir pour un long voyage vers l'orient.

Bon, soit ! On suit Marco jusqu'à l'Empire Mongol en passant par les terres de Perse. Le second tome quant à lui nousmontre la vie à la cour du grand Khan ainsi que les missions que celui-ci aurait confié à Marco puis son retour vers l'occident.

Alors pourquoi cette note mitigée ? Simplement parce qu'il y a des longueurs et que je pense qu'au lieu d'écrire deux volumes l'ensemble aurait gagné a être condensé sur un seul. Le deuxième tome a été plus difficile encore à finir pour moi que le premier. De plus je n'ai pas adhéré à certains choix de l'auteur ( le devenir de l'oncle Matteo par exemple).

Au total, un roman historique parti sur une bonne base, mais délayé (un peu du style des romans du XIX°S payé à la page). Le même en version lite et cela aurait mérité une meilleure appréciation de ma part.
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Azteca

Ce gros livre de plus de 1050 pages s'est avéré passionnant. Au titre des premiers regrets, des coquilles et surtout des fautes d'orthographe plus fréquentes que d'habitude ainsi qu’un glossaire pas suffisamment complet ; j'aurais également souhaité une bibliographie afin de savoir à partir de quelles sources l'auteur a construit sa brillante peinture d'un monde aujourd'hui disparu, détruit d'abord par la vague déferlante des conquistadors, puis par leur soif de l'or avant d'être définitivement soumis par les évêques.

[...]
Lien : http://journal-de-vance.over..
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Azteca

Roman historique très intéressant, mais trop long, il y a des longueurs dans le récit et les répétitions des voyages du héros dans l'aventure ralentissent l'action. Bref, très sympa à lire, mais trop long!
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Azteca

Un vieil Indien mexico raconte sa vie, et à travers elle tout un pan de l'histoire de son peuple, avant qu'il ne soit décimé par l'arrivée des Espagnols.

C'est un roman riche et très dense, parfois un peu trop, mais plutôt rythmé. Il est très violent et sexuel, mais riche en intrigues et donne à voir le monde des Mexicos, on imagine bien les couleurs, les odeurs...
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L'Automne Aztèque

Tome2
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Thème : 35 kilos d'espoir de Anna GavaldaCréer un quiz sur cet auteur

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