Citations de Gaston Leroux (605)
Désormais les poilus de la Colonne Infernale se feront faire la cuisine par le « cuistot » de l’empereur ! (p442)
Je suis bedeau et vous, vous ne connaissez rien aux curés ! C’est pas en vendant des étiquettes de pharmacie que vous avez appris la religion !… (p440)
– C’est vrai ! dit Gérard. Ils vont m’assassiner François !
– Oh ! c’est déjà à moitié fait ! expliqua Corbillard, mais enfin on ne peut pas abandonner comme ça l’autre moitié. (p440)
Il était venu pour la sauver ! D’où ?… est-ce qu’elle savait ? est-ce qu’on sait ?… Du ciel, entendez-vous ! Comprenez-vous ? Le ciel était dans l’affaire… (p401)
De mur en mur, de porte en porte, de fenêtre en fenêtre, elle était arrivée à cette fenêtre qui, au fond de la penderie, donnait sur la sortie. (p400)
Cette pensée la poursuivait comme à coups de marteau, entre les cloisons de cette chambre où on la retenait prisonnière !… au fond de ces ténèbres où son fantôme titubant cherchait vainement une issue… (p400)
Sa foi avait été récompensée par les déclarations officielles !… Mais sa foi n’avait point besoin de récompense comme elle n’avait pas eu besoin d’encouragement !… (p399)
Vous aimez mieux déserter le combat… c’est-à-dire que vous demandez à mourir… Ainsi, si l’on joue aux billes avec vos yeux, au moins auront-ils la tranquillité de ne plus voir cet horrible capitaine Feind dont vous entendez le sabre dans l’escalier !… (p357/358)
vous, si courageuse, vous n’avez pas le courage de cette guerre-là… une guerre où les enfants des vainqueurs jouent aux billes avec les yeux des enfants des vaincus !… (p357)
Quand je pourrai revenir, tu siffleras ! Compris ? la chouette : danger !… sifflet : on passe !… (p345)
le petit, le dernier de sept ans a survécu à tout le monde… il a fallu trois coups de grâce pour finir de l’abattre… et on n’a pas pu le séparer de son père qu’il tenait par le cou… Eh ben ! m’sieur Gérard, si je vous disais que même ça, ça n’a pas été ce qu’il y a eu de plus terrible !… (p340)
Cœur qui soupire n’a pas ce qu’il désire (p299)
Dis donc, maman ! Si c’est la guerre, je compte que tu viendras m’embrasser à Saint-Dié… ça me donnera du courage pour mourir pour la patrie ! (p29)
Et tu ne sais pas ce qu’il est venu faire à Nancy ? Acheter un dictionnaire de médecine dans lequel il est sûr, dit-il, de trouver le nom de sa véritable maladie ! (p28)
La guerre !… Le mot eût pu éclater comme une bombe au milieu de cette foule joyeuse et changer bien des visages ! Il fit long feu et n’éclaira personne… (p26)
La chaleur de ces premiers jours d’août était accablante.
Par les fenêtres entrouvertes du vieux château, la clameur d’un peuple en délire entrait, venait réjouir les oreilles des courtisans casqués, bottés, éperonnés, des dames en toilette de de-mi-gala, attendant dans la salle des Colonnes Leurs Majestés pour se former en cortège et se rendre dans la grand-salle à manger où devait être servi le dîner de ce glorieux jour.
Par-delà le Lustgarten et le pont de l’Empereur-Guillaume gardé par ses Victoires, toute la vie grondante de la Königstrasse et d’Unter den Linden, toute la fureur belliqueuse de Berlin se traduisait dans ce cri retenu tant d’années au fond des gorges teutonnes : Nach Paris ! Nach Paris !
Et, dans cette salle de fête, en dépit de l’apparat et du protocole somptuaire qui ordonnait le silence religieux dans l’attente du maître, ce cri était répété. On ne pouvait pas le retenir. On ne le pouvait pas ! Les hommes le sifflaient entre leurs dents aiguës ; ces dames, toutes rouges, toutes brûlantes, se donnaient des poignées de main de Walkyries en se disant : Nach Paris ! Ils en étaient tout secoués, les mâles dans leurs uniformes de guerre, les femmes dans les cuirasses de satin qui enfermaient péniblement leurs cœurs avides : Nach Paris ! Nach Paris ! (p7)
- Il n'est pas tard dit-il... Tant mieux... Il paraît que je puis attendre une heure, deux heures, trois heures, avant qu'il me reçoive... Il ne se dérange pas pendant ses expériences... Il ne se dérange pas pendant ses expériences... et quelque fois il vous oublie... Tout est permis au grand Loustalot.
Ces quelques phrases nous permettrons d'apprécier le joyeux étonnement du voyageur, quand il vit soudain venir à lui, non point le géant qui avait disparu, mais le grand Loustalot lui-même...
Le grand Loustalot, l'honneur et la gloire de la science universelle, était petit, c'est-à-dire d'une taille en dessous de la moyenne.
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Quand elle lève les bras et se penche pour commencer une pirouette, accusant ainsi tout le dessin du corsage, et que l'inclinaison du corps fait saillir la hanche de cette délicieuse femme, il paraît que c'est un tableau à se brûler la cervelle.
En fait de cervelle, il paraît avéré qu'elle n'en eut guère. On ne le lui reprochait point.
En France, on trouve toujours un citoyen de courage et de bon sens pour faire honte, par son exemple, à la foule stupide.
Hideux, il détestait les femmes, mais il les eût voulues toutes...