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Citations de Geneviève Dormann (101)


Drôle et émouvant, cruel de vérité. De vraies trouvailles d'écritures également. Franchement bon !
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Ceux qui partent ont toujours raison. Ils se jettent dans l'inconnu, défient l'oubli et l'on va les regarder jusqu'au bout, sur les quais des gares, dans les ports, sur les pistes d'envol, au bord des fosses ou des trottoirs, pour essayer de comprendre leur audace, pour attraper un bout d'évasion.
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.... ... ...L'homme souvent abattu sur l'épaule de la femme, lorsqu'ils sont âgés et qu'au fil des années il est devenu son enfant égoïste qui ne voit plus en elle qu'un oreiller tutélaire. Chez les plus jeunes, au contraire, c'est lui qui protège la femme, débordant son siège, l'envahit, la tête posée sur ses genoux qu'il entoure d'un bras possessif.
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Quel est le signe qui révèle l'amour, aussi sûr que l'éclair précède l'orage ou la rousseur des feuilles l'approche de l'hiver? Mais là aussi, rien de clair, de précis. L'enseignement des livres est vague. L'une rougit, l'autre pâlit à la vue de l'aimé. On peut aussi s'évanouir ou trembler, à ce qui est écrit. Mais rien de tout cela ne s'est encore produit pour elle... ... ...
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Et Joseph, une fois encore, est sensible à Sophie qu'il préfère de beaucoup à son gros général braillard. Il a fini par comprendre que la finesse de la jeune femme, son élégance sont incompatibles avec la balourdise de Hugo à qui, finalement, cette Catherine Thomas est mieux assortie.
joseph n'est pas tout à fait dupe de la façon dont Sophie présente ses relations purement amicale avec la Horie. ... ... ... Il se souvient de lui comme d'un fin lettré avec de l'esprit et du meilleur. Oui, il comprend parfaitement l'attrait exercé par la Horie sur Mme Hugo.
Joseph, d'autre part, commence à être fatigué des brouillaminis perpétuels du général Hugo. combien de fois a-t-il dû intervenir, déjà, pour réparer les effets de ses diverses maladresses? cet homme a le génie de la perturbation. Aujourd'hui, tout Madrid retentit de ses disputes avec sa femme. A-t-on idée, quand on est cocu, d'aller ainsi clamer son infortune sur tous les toits? on croirait qu'il est le premier à qui cela arrive.
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Car le chagrin est un poison lent pour ceux qui ne savent pas pleurer.
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Un père disparu dont le corps n'a pas été retrouvé met longtemps à mourir. Longtemps Sophie Trébuchet espérera voir revenir le marin tant aimé. Puis, les années passant, elle abandonnera son image aux vagues. On lui dira qu'il a donné sa vie pour le Roi, pour la France. Elle se persuadera qu'il a glissé, un soir, dans une mer sans fond, par une nuit sans lune... C'est une fin habituelle pour les hommes de son pays.
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Pas demandé à vivre, vraiment ? Pourtant, tu as gagné Bénie. Tu as été la plus forte, la plus rapide, la plus vive, la plus habile, la plus féroce aussi. Tu n'as pas eu la moindre pitié pour tes concurrents. Avec ta tête en pépin de raisin pointée en avant, tu as foncé vers le nid, obsédée par ton désir de gagner, de vivre, et tant pis pour ceux et celles qui te barraient le chemin. D'un coup de ta petite queue vibrillonante, tu les balayais, tu les envoyais valdinguer, flac contre les rochers, flac dans les trous d'eau et maelströms. Mille fois tu as failli te noyer, te dissoudre, te fracasser, t'engluer, tégarer et mille fois tu es repartie, fonçant vers la vie avec une obstination que tu as conservée, je dois le dire. Alors pleeeeeeease, ne me dis plus jamais que tu n'as pas demandé à venir au monde ! Et ne dis jamais non plus que tu n'as pas de chance, puisque, cette fois-là, tu as gagné la course la plus extraordinaire, la plus périlleuse qui soit !
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Évidemment elle a oublié la liste des achats qu'elle se proposait de faire. Une liste ! La tête de Patrick, le jour où, faisant des courses avec lui, il lui avait demandé en entrant dans le magasin : "Qu'est-ce qu'il te faut, au juste ? As-tu fais ta liste ?" Bénie l'avait regardé, ahurie. C'était bien là un propos d'homme. Est-ce qu'une femme sait précisément ce qu'elle veut en entrant dans un magasin ? Elle avait tenté de lui expliquer que le plaisir qu'on prend dans un magasin n'a rien à voir avec le fait d'y acheter ce dont on a besoin mais qu'il consiste à musarder entre les tentations multiples qu'il offre, en y cédant ici ou là, à s'y laisser séduire au passage, à satisfaire des caprices souvent modestes, nés d'une forme ou d'une couleur. Cela n'a rien à voir avec la logique d'une liste étabvlie à l'avance et dont on raye au fur et à mesure les éléments. C'est un jeu de fantaisie propre à calmer les désarrois et les tristesses vagues qui sont les pires.
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- Je ne me rappelle plus la fin mais c'était gratiné. J'avais du chagrin et, en même temps, je ne pouvais pas m'empêcher de rire, derrière la porte. C'est drôle comme on peut à la fois être très malheureux et avoir envie de rire. Est-ce que ça t'arrive, toi aussi ?
- Tout le temps, dit Bénie. Je ne peux jamais être ni complètement heureuse, ni complètement malheureuse. Dans le pire des chagrins, j'attrape des fous rires et quand il m'arrive une grande joie, j'ai toujours un peu envie de pleurer. Je me demande si les autres sont comme nous.
- Je ne crois pas, dit Vivian. Regarde les gens : quand ils rient, ils rient et quand ils pleurent, ils pleurent. On ne doit pas être très normaux.
- En tout cas, dit Bénie, ce qui est sûr, c'est que si on meurt à l'inverse de ce qu'on a vécu, toi et moi on crèvera en chantant des cantiques.
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Il me semblait que je n'avais fait que celà depuis que j'étais au monde: attendre Thomas. Que je n'avais été qu'une porte ouvert pour quelque chose, quelqu'un qui devait venir depuis toujours et ne viendrait, maintenant, que dans dix jours, neuf, huit, et n'en finissait plus. Je n'avais pas vécu, j'avais usé le temps par toutes sortes de simulacres. [...] J'avais fait semblant d'aimer des gens, d'en haïr d'autres, mais du bout du coeur, sans y penser vraiment, en attendant Thomas. J'avais piétiné de mensonge en mensonge, durant vingt-cinq ans, en long, en large. Ce n'était pas une vie, mais une salle des pas perdus.
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Tu as tout pour être heureuse...ta gueule, maman! Tu as fait tout ce que tu as voulu... Oui, maman. Est-ce que tu peux me dire... Non, maman, je ne peux pas te dire... Tu as raison, j'ai fait tout ce que j'ai voulu.
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Je dis, maintenant, que cette nuit-là, je commençai d'aimer Thomas, parce qu'il faut bien dater les événements pour s'y retrouver. Si j'avais pu prévoir qu'il me serait nécessaire de raconter toute cette histoire, j'aurais noté mes sentiments au jour le jour. Mais on ne peut pas faire deux choses à la fois: être heureux et le constater. Le bonheur, d'autre part, est toujours, d'un côté, à fonds perdus. On ne sait jamais très bien où il commence si on sait où il finit.
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"J'aimais Thomas, c'était vrai mais celà n'avait presque aucun rapport avec mon détachement de Marc. C'était une coïncidence tout au plus. Il y avait sûrement longtemps que je n'aimais plus Marc et c'est grâce à Thomas que j'en avais pris conscience. Les vagues ne naissent pas au moment où elles déferlent sur la plage. Elles roulent longtemps à travers la mer avant de se casser sur un repli de sable."
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Bien sûr qu'il est débranché, Germain! Il flotte entre deux eaux, celles du sein maternel dont instinctivement il cherche la chaleur et celles de ses larmes d'homme, réservoir aux vannes enfin ouvertes. Entre les deux, il renoue les fils cassés de sa vie. Tâche essentielle et intime entre mémoire et amnésie, flashes et ralentis, euphorie et douleur. Pour cela, il s'est donné la permission de se couper du monde.
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Michel enlace sa femme, lui rappelant d'un geste discret qu'il existe lui aussi et qu'il a besoin d'elle. Ses derniers mois de vie active, dans une entreprise qui ne ressemble plus à celle qu'il a connue, pèsent lourdement sur ses épaules.
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- Tu es entré dans ton tableau. Si je t'en crois, tu as déchiré le rideau. Tu vas à la rencontre de la Lumière dont tu soupçonnais la présence. Un jour, je vous rejoindrai, toi et maman, mais pas tout de suite. J'ai encore tellement de belles choses à vivre ici. Je sais que tu ne seras jamais loin, de toute façon.
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Pour mieux lancer "Claudine", (Willy) en multiplie les images et les objets publicitaires. Il la fait transformer en glaces et en gâteaux par un grand pâtissier de la rue de la Boétie. Bientôt il y aura des cols Claudine...
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