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Citations de Geneviève Senger (217)


Mon mari est chirurgien et il rafistole les vivants, plus précisément les cœurs des vivants. Pour leur donner une seconde chance, du souffle et une nouvelle vigueur. Mais mon cœur à moi se porte très bien ! Il n’a pas besoin de pontage, mon cholestérol ne franchit pas la ligne rouge, et je suis mince comme une liane. Deux grossesses n’ont pas réussi à m’engraisser. Ma mère aussi était fine, j’ai hérité de son ossature légère, tout le contraire de mon unique sœur qui ressemble à notre père.

Il est vrai que nous n’avons pas la même mère.

 
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La vie est belle, et j’ai de la chance. D’être une vraie déesse qui chante, une déesse aimée, adulée, adorée de tous.

Même ma grand-tante m’aimait !

Tout le monde m’aime, mon mari, mes enfants, ma sœur, mes fans.

Mes fans surtout, mes followers, mes fidèles spectatrices, qui guettent chacune de mes apparitions, et sautent de joie en me voyant.
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La campagne que je traverse ressemble tellement à la scène estivale du clip, avec la clairière et le champ de blé. Ne manquent que le feu de camp et la déesse hindoue en longue robe colorée…

La déesse, c’est moi, évidemment !
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Elle allait à l’école « pour ne pas être dans mes jambes ». Et Mme Gaillard aurait pu ajouter : « Pour ne pas me gêner dans mon tête-à-tête avec mon fils ; Adrien n’a besoin que de moi, sa mère, et de personne d’autre ; je le nourris, je le lange, je le baigne, je lui parle, je lui donne tout ce qu’une mère doit donner à son enfant, et sans doute encore bien davantage. »
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Un fils c’était autrement mieux qu’une pisseuse destinée à partir, se marier, créer une famille. Son fils resterait, la maison était la sienne.
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Votre dame a besoin de vous. Je le sais parce que je suis une femme et que le jour où je donne naissance à un petiot je préfère que mon homme soit à mon chevet, plutôt qu’à faire les cent pas en attendant que ce soit fini !
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Il avait travaillé durement pour gagner sa vie, à n’importe quel prix, souvent pour un bout de pain. Mais de fil en aiguille il avait appris en observant les hommes comment il fallait traiter avec eux. Il était devenu marchand presque naturellement, d’abord en troquant un objet contre un autre, puis en achetant, à crédit, grâce au prêt consenti par un usurier juif, un cheval et une carriole.
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Pour beaucoup de Français, la Russie était synonyme d’or et de pierreries, de coupoles dorées et de palais somptueux où un tsar tout-puissant vivait dans un luxe que l’empereur Napoléon lui-même ne pouvait s’offrir. Les Tuileries, en comparaison, étaient un taudis ! Mais il est vrai que le postillon n’était jamais allé ni à Paris ni en Russie !
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Le Russe ne se doutait pas que Léonie était partie à sa recherche, ni qu’elle avait brisé un vase par colère ou dépit, ni qu’ensuite elle avait couru jusqu’à la malle-poste, dans l’espoir que la voiture avait été retardée, et qu’elle le trouverait.
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Les femmes n’étaient pas tendres entre elles, même si, dans les coups durs, elles se montraient solidaires. Les enfants aussi se battaient allègrement dans les cours et les rues. Il n’était pas rare que l’un d’entre eux rentre chez lui le doigt cassé ou le visage tuméfié. Ce petit monde était capable de s’entre-déchirer, de se jalouser, de se nuire. Et de se réjouir du malheur du voisin.
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Avec ton joli minois et la belle paire de fesses que tu trimballes, tu pourras toujours gagner ta vie, à la sueur de ton cul !
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L’accouchement était un acte si naturel ! Toutes les femmes devaient le subir, avec joie, pour la plus grande gloire de leur mari ! Ainsi avait-elle décidé que sa famille se limiterait à Catherine. Elle prétendrait être devenue sèche. Personne ne soupçonnerait qu’elle allait voir la sorcière dans le village voisin… Elle n’était pas la seule à la consulter, mais jamais elle n’avait croisé personne.
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La naissance de Catherine ne l’avait pas enchanté, il aurait préféré un garçon. Elle s’était sentie coupable de ne lui avoir donné qu’une fille. Elle avait pris une décision irrévocable, on ne l’y reprendrait plus. Jamais plus elle ne verrait son ventre se tendre et se déformer, ni son bassin s’ouvrir, ni son corps entier se disloquer sous l’effet de la délivrance.
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Les secrets, elle aimait bien. Elle en avait aussi, avec Gustave ; quand il venait jouer chez elle, sans le dire à ses parents. Ils se glissaient dans le jardin et ils se cachaient derrière le massif d’hortensias que Mme Gaillard avait fait planter. C’était leur cachette. Mme Gaillard ne pouvait les voir depuis les fenêtres de la maison. Quand elle sortait, Gustave se faufilait à l’arrière, entre les premiers ceps, sans se faire remarquer.
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Elle n’avait jamais vu personne dessiner, ou peindre. La musique, oui, pour les fêtes qui clôturaient les vendanges, et au 15 août quand on dansait sur les places, au son de l’accordéon. Elle éprouvait une admiration sans bornes. Elle leva vers le Russe ses yeux clairs, si limpides que le Russe ne pouvait en détacher les siens. Cette enfant avait un regard si pur ! Avait-il réussi à reproduire cette pureté ou s’était-elle évaporée en cours de chemin, entre sa main et le papier ? Comment savoir ? Cette question soudain le tourmentait.
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Il éclata encore de rire. Il adorait les femmes, ces délicieuses créatures qui vous donnent tant de plaisir. Mais sont capables aussi de vous pourrir la vie… comme son épouse qui se transformait en furie, l’accusait de lui être infidèle, de se pavaner avec des femmes de petite vertu… elle n’avait pas tort, d’ailleurs…
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Nous avons eu un troisième fils, l’an dernier ! J’ai offert à ma femme une rivière de diamants digne de la tsarine, mais elle l’a repoussée en me disant qu’elle aurait préféré une petite fille ! Est-ce ma faute si elle n’est capable d’engendrer que des garçons ?
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C’était la première fois qu’elle le voyait. Mais elle avait entendu parler de lui si souvent qu’elle avait l’impression de le connaître depuis toujours. Sa mère ne tarissait pas d’éloges à son sujet. Il représentait l’élégance, la fortune, l’aisance. Un négociant qui approchait les têtes princières dans son pays immense, qui avait l’habitude de discuter avec les puissants. Mais il n’était pas fier ! D’abord il parlait un français impeccable, comme tous les Russes de bonne famille, ensuite il s’intéressait à ses prochains et se montrait honnête en affaires. Un homme de confiance. Maître Gaillard l’appréciait. Et voilà que le Russe était de retour ! — Oui, reconnut-il, ça fait cinq ou six ans !
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Même les yeux fermés, Mme Gaillard aurait reconnu cette voix, grave, traversée par cet accent venu d’ailleurs, de ces pays auxquels elle rêvait si souvent ! La Russie, le pays des tsars et des belles églises où des popes dans un décor d’or et de pierres précieuses buvaient le précieux nectar noir issu de leurs terres.
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Elle avait eu de la chance d’avoir compris que cet homme, si fruste, que son père avait d’abord repoussé, ne voulant donner la main de sa fille unique à un valet de ferme, ferait d’elle une dame. Et elle ne s’était pas trompée !
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