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Citations de Geneviève Senger (217)


Elle ferma les yeux. Depuis quand n’avait-elle plus serré un nourrisson dans ses bras ? Le dernier avait été Nina, ce fameux jour du mois d’août où elle l’avait découverte dans la cabane, au milieu des vignes. Elle se souvenait parfaitement de ce moment incroyable où elle avait ramassé le petit paquet enveloppé dans une couverture ; elle ne savait pas qu’en faire… et elle l’avait ramené chez les Gaillard.
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Elle l’aimait déjà, ce petiot. Bien sûr, c’était étrange et vraiment mystérieux qu’il ait atterri dans son ventre. Elle allait devenir mère de famille. Cette responsabilité ne lui faisait pas peur, élever un enfant n’était pas si compliqué. Elle avait langé, baigné, veillé jour et nuit sur Nina qui grâce à ses soins vigilants avait échappé aux maladies et était devenue une magnifique petite fille.
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Les souvenirs font souffrir, même les plus heureux.
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"  Chacun possède son étoile, avait-elle dit. Il faut la trouver dans la multitude, et quand on l’a trouvée ne plus la lâcher. La serrer contre son cœur comme un cadeau sans prix. "
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La comtesse douairière, elle, subissait cette situation, en ravalant son amertume .
Elle aurait préféré un mariage avec une demoiselle de l’aristocratie, mais leur état de fortune ne leur permettait pas de faire la fine bouche. Elsa était riche. Hormis l’immeuble du Marais, où deux appartements avaient été mis en location, des bijoux de prix, un trousseau de qualité, elle apportait plusieurs millions de francs-or. Son père avait été généreux.Mais cet argent compenserait-il ce qui ne pourrait désormais plus être fait ? Il aurait voulu épouser Fleurine, donner son nom à l’enfant, en catimini, bien entendu. Il aurait alors installé la mère et le fils dans un appartement, en ville, à Rouen par exemple. Elle aurait pu y mener une vie quasi normale. Il leur aurait rendu visite une fois par semaine. Ainsi, il aurait pu les protéger durablement, laver la faute, aussi. A sa mort, Gauthier aurait, enfant légitime, revendiqué son titre, et personne n’aurait osé l’en empêcher. De toute façon, ces histoires de titre n’étaient plus que de vagues souvenances des temps anciens. Jamais la royauté, n’en déplaise aux légitimistes, n’évincerait la république.
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Réveille-toi, Jim ! Cette fille n'est pas pour toi. Un océan vous sépare, et tu as beau savoir nager tu ne pourras pas le franchir. Cette Américaine est trop belle pour toi, trop blonde, trop mystérieuse surtout.

Too strange, quoi. Si elle est venue te voir, c'est parce qu'elle mourait de faim et de soif, un point c'est tout. Ce ne sont pas tes beaux yeux qui l'ont attirée au rez-de-chaussée ! Elle se moque de toi comme de sa première paire de lunettes noires.
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Voter, travailler, participer à la vie économique, quelle drôle d’idée pour une femme ! Comme si leur vie pourtant si douce et agréable ne leur suffisait pas ! Car les plus virulentes n’étaient pas les pauvresses qui trimaient de l’aube au coucher dans les filatures. Ces dernières ne faisaient qu’obéir aux grandes bourgeoises et aux aristocrates anglaises qui défiaient leurs maris, leurs pères, leurs frères, en brandissant des pancartes pour revendiquer leurs droits. Et elles entraînaient les ouvrières qui payaient souvent durement leurs provocations.
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Sous son éclat, on distinguait une sorte de lavoir sommaire ; c’était là que, le jour, les femmes de Fleurville venaient battre leur linge. On y réglait les problèmes des unes et des autres, à grandes exclamations ponctuées de coups de battoir. On s’y querellait aussi mais il était rare que les femmes en viennent aux mains. En général, les injures et les imprécations suffisaient à calmer le jeu.
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Elle ne le trouva ni beau ni laid. Mais intéressant.
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L’argent, la réputation, ces deux piliers de la société avec lesquels on n’avait pas envie de plaisanter.
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Le jour des mathématiques est devenu celui que je préfère. Yasmin ne partage pas mon enthousiasme. En effet, Musa nous fait travailler, et réfléchir amuse moins Yasmin que de jouer du luth et de chanter.
Musa a commencé par nous faire écrire les chiffres et cet exercice demande beaucoup d'application. Puis il nous a expliqué comment le zéro permet d'accéder à des nombres impressionnants, difficiles à imaginer. Assurément, mes dix doigts ne suffiraient pas à représenter ces dizaines, ces centaines, ces milliers... A présent, nous en sommes à soustraire et additionner deux nombres, et Musa est plutôt satisfait de mes résultats.
Les mathématiques sont le jeu le plus passionnant que je connaisse ! Je ne m'en lasse pas. Il me semble que ma pensée s'élève au-delà des murs du haram et atteint des horizons que je n'aurais jamais soupçonnés. Comme si je m'envolais dans le firmament...
Musa nous donne aussi des rudiments d'astronomie qui sert à établir le calendrier, à observer, mesurer, décrire et prédire. Il cite souvent les travaux d'un Grec appelé Ptolémée. Il a apporté un astrolabe ainsi qu'un globe céleste que j'ai longuement admiré. J'aurais aimé à ce moment-là que son visage s'approche du mien... mais le rideau reste toujours tiré entre nous, et je ne vois que ses mains qui, de temps en temps, me tendent un objet ou une carte. Hier, il a évoqué l'astrologie qui est indissociable de l'astronomie et qui sert à établir des horoscopes, et ainsi à prédire l'avenir selon la position des planètes.
J'aimerais tout savoir, tout comprendre ! Cette idée qu'il m'est arrivé d'exprimer lors d'un mouvement d'enthousiasme le fait rire.

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Cette pensée m'a fait surgir de mon rêve. Ce n'est pas la première fois que je me réveille aussi brutalement, au moment où les lueurs de l'aube pénètrent dans la cour intérieure, que les colombes commencent à chanter dans les palmiers et les orangers, accompagnant le chuchotis des vasques et des fontaines. Depuis quelque temps, mes nuits sont agitées... Est-ce dû aux cassolettes d'or dont les parfums de musc et d'ambre saturent l'air et s'accrochent aux tentures de brocart ? Pourtant, j'en ai l'habitude, je suis née à Bagdad, au haram et j'y ai toujours vécu. Ce ne sont pas non plus les bruits qui tourmentent ainsi mon sommeil. Eux aussi, je les supporte depuis mon plus tendre âge : ronflements des eunuques, pleurs des esclaves nouvellement arrivées, chuchotements et gloussements des concubines...

J'aimerais dormir pour retrouver mon rêve. Il suffit de fermer les yeux, et je le verrai... C'est un pays d'arbres et d'eau, traversé par de grands fleuves, où les sources jaillissent des rochers. Je marche le long des eaux calmes, mes cheveux dénoués tombent sur mes reins, mon visage se tend vers le soleil, le ciel semble posé au-dessus de moi comme la paume d'une main, je me sens bien. Je suis libre.
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Ma main tremble sur l'échiquier. Qui pourrait s'attaquer à moi, la protégée de l'empereur d'Occident?
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Bien sûr, les hirondelles ne sauvent pas les gens de la noyade, mais elles sont si gracieuses dans le bleu du ciel...
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Une discussion est impossible avec quelqu'un qui prétend ne pas chercher la vérité mais déjà la possède.
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Je m'appelle Aliaza et je n'appartiens à personne.
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Dans le rêve qu’elle venait de faire, Louise ne se mariait pas ; Lucile était revenue et elles s’enfuyaient toutes les deux, main dans la main.
Mais la réalité était tout autre. Aujourd’hui, elle épouserait un homme pour qui elle n’éprouvait aucun sentiment. "C’est la vie, lui avait dit sa mère. Moi aussi je me suis mariée avec celui que mon père avait choisi pour moi. Toutes les jeunes filles passent par là. Quelquefois, elles finissent par aimer leur époux."
Lucile avait trouvé elle-même l’homme de sa vie. Elle s’était enfuie avec lui, sans demander la permission à personne. Mais Lucile avait toujours été différente. Elle prenait toute la place près de leur père sur le canapé de velours, sans chercher à savoir s’il en restait pour sa sœur qu’elle laissait seule avec la tante Adèle et ses sermons de vieille fille. La belle Lucile que tout le monde admirait… C’était elle qui aurait dû être à sa place. Mais Lucile avait écouté son cœur et avait jeté la honte sur toute la famille. Maintenant c’était à la cadette de réparer sa faute et d’épouser l’homme que leur père, M. Heim, avait choisi. Pour lui, peu importait que ce soit son aînée ou sa cadette qui épouse Lazare Weber pourvu qu’il ait un gendre pour faire prospérer sa chère manufacture. Pour la convaincre, il lui avait promis qu’elle deviendrait une grande dame, riche et respectée de tous. Mais d’amour, il n’avait pas parlé. (p. 17-18)
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La vérité finit toujours par sortir, et un jour elle éclatera.
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Les Alsaciens sont des gens de peu de mots. Ils sauraient enfouir l’essentiel, et la vérité se perdrait lentement, sombrerait dans l’oubli qui avale tous les actes, bons et mauvais.
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Les lueurs de l'aurore vinrent chatouiller ses joues et Héloise se leva d'un bond en espérant que sa soeur dormait encore. En effet, là ou elle devait se rendre, il était plus judicieux et plus simple de ne pas être accompagnée, fût-elle par sa soeur jumelle !
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