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Citations de Geoffrey Le Guilcher (85)


Avec les corneilles parisiennes, une chose saute aux yeux : elles raffolent des frites.
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Éléonore m’a dit : « Pour la douche, c’est trois-quatre minutes max par personne, sinon y a plus d’eau chaude pour tout le monde. Et si tu peux éviter de te laver tous les jours, c’est cool. » Et puis quoi encore ? Je vis avec des anars persuadés d’être en avance sur leur époque et je reçois toute la journée des injonctions qui pourraient sortir de la bouche de ma grand-mère. Fais pas ci, fais pas ça, lâche ton smartphone, n’utilise pas cette insulte tu vas blesser untel, ne mange plus d’animaux, ne t’attarde pas sous la douche…
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[…] il ne fallait plus commencer par enlever le gras se trouvant au niveau du cul des vaches. En effet, il y a souvent des restes d’excréments et une fois que la lame du couteau les a touchés, cela peut "souiller" toute la carcasse par différentes maladies telle la salmonellose.
Sauf que cette remarque de bon sens en termes d’hygiène ne sera pas respectée. Elle alourdirait encore notre charge de travail. […]
Tant que la cadence sera absurde pour les hommes, il n’y aura pas de viande propre. Tant que les animaux seront abattus en quantités industrielles, comment les ouvriers pourront-ils les traiter autrement que comme de simples numéros ?
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La gélatine, parfois appelée "E441", apporte une texture élastique aux bonbons. Elle est issue dans 80 % des cas de couennes de porc et dans 15 % des cas de tissus de peaux de bœuf. Les 5 % restants proviennent d’os de porc, de bovins, de volailles ou de restes de poissons. Chez Haribo, les Dragibus sont sans gélatine, pas les fraises Tagada.
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Dans un entretien donné au journal Le Monde, Catherine Rémy explique que "l’objectivation des bêtes est en réalité impossible : elles essaient de s’échapper, crient, résistent. C’est en majorité dans ces moments-là que les ouvriers s’adonnent à la violence. Ils mettent en scène un combat, faisant de l’animal un ennemi – ce qui n’est pas réellement le cas. Je me demande si ce n’est pas une façon de se préserver et de retrouver une certaine légitimité dans l’acte de donner la mort : tuer un ennemi est plus acceptable que de tuer un être innocent et sensible".
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Temple Grandin est une chercheuse américaine au département des sciences animales de l’Université d’État du Colorado. […] référence mondiale en matière de souffrance animale dans les abattoirs. […] a fait évoluer la plupart des techniques d’abattage employées aux États-Unis. Temple Grandin est formelle : il ne faut constater "aucune vocalisation (beuglement, mugissement ou cri), après n’importe quelle méthode d’étourdissement".
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Le truc avec les corneilles des villes, c’est que ce sont des animaux liminaires, c’est-à-dire à moitié sauvages, car ils vivent en interdépendance avec l’homme. Ils se nourrissent déjà en grande partie de nos restes et de nos dons.
Tu peux nourrir les adultes. Les corneilles adultes ne font pas de généralisation, elles savent faire la différence entre toi et les autres humains. Mais, les petits, il faut éviter car ils risquent de se dire : « Tous les humains sont gentils. »
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… On pourrait résumer ainsi son hypothèse : et si l’homme avait développé une partie de sa conscience et de son intelligence grâce à sa longue fréquentation des corvidés ?
En effet, les corvidés ont développé leur intelligence il y a plusieurs millions d’années. Nous, nous avons montré des premiers signes de conscience, de culture, de façon beaucoup plus récente. Se peut-il que nous nous soyons en partie inspirés d’eux ?
Au travers des âges, l’histoire qui nous lie aux corbeaux et aux corneilles semble montrer une grande proximité faite tantôt d’admiration, tantôt de haine.
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Aujourd’hui, nous vivons dans un mélange des genres. Toutes les couches de notre histoire nous liant aux corvidés se superposent : l’extermination toujours massive dans les campagnes côtoie la redécouverte de l’intelligence de l’animal par la science et les passionnés, et une sorte de havre de paix en ville. Du moins à Paris.
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Il y a des choses qu'on ne peut pas réparer. Parfois, quand on aime quelqu'un, quelqu'un à qui on a fait du mal, on doit savoir partir.
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La fable d’Ésope - La corneille, ayant soif, trouva par hasard une cruche où il y avait peu d’eau : mais comme la cruche était trop profonde, elle n’y pouvait atteindre pour se désaltérer. Elle essaya d’abord de rompre la cruche avec son bec. Mais n’en pouvant venir à bout, elle s’avisa d’y jeter plusieurs petits cailloux… Qui firent monter l’eau jusqu’au bord de la cruche. Alors elle but tout à son aise. Sens moral – On obtient par la sagesse et par la bonne conduite ce que l’on n’aurait pu obtenir par la violence et la force.
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Qu’est-ce qui a changé depuis ma rencontre avec une corneille à la fin d’un Pokémon Go ? Je ne sais pas trop. Mais, souvent, comme je ne suis pas très socialement ajustée, je suis timide, quoi, quand j’ai un doute sur comment agir dans telle ou telle situation, je me demande ce que Bob ferait à ma place. Les corneilles, globalement, elles, font ce qu’elles veulent. Elles sont très sûres d’elles-mêmes, super fortes dans leurs têtes. Bob, lui, il aurait poussé tout le monde sans même un pardon. Quand je pense à ça, je me dis : Croyez en vos capacités comme une corneille noire.
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À la fin de premier confinement, après avoir repéré mon activité sur Twitter, Diane et Thomas ont débarqué au Jardin des Plantes afin d’observer les corneilles. Ils en sont tout de suite tombés amoureux. Avec eux, on a fondé la communauté des corneillistes. Diane, 27 ans, et Thomas, 26, se sont rencontrés en faisant leur Master de Systémique, évolution et paléontologie, rattaché au Muséum d’histoire naturelle et à Sorbonne Université. Chacun a un bagage scientifique bien pointu. Diane est spécialiste des méthodes d’analyse phylogénétique, elle reconstitue des parentés entre espèces. Par exemple, elle va analyser la réduction du nombre d’os du crâne du pigeon par rapport à un tyrannosaure. Passionnée par les dinosaures, elle résume sa spécialité par une tentative de mettre du sens dans le chaos. Elle est fascinée par l’intelligence des corneilles, à la fois similaire à la nôtre et extrêmement différente. Thomas, lui, est en dernière année de thèse au Muséum. Une thèse intitulée : Évolution et homologie des ailes chez les insectes. Passionné par les insectes donc, Thomas en élève chez lui depuis plus de quinze ans. Il a par exemple des sauterelles énormes pesant onze grammes, venues du Cameroun. Signe de sa méticulosité, il a observé un mâle et une femelle sauterelle se reproduire, puis, après leur mort, il a arrosé la terre une fois par semaine et, au bout d’un an sans le moindre signe, des œufs ont éclos. Diane et Thomas considèrent les corneilles comme des aliens dotés de leur propre représentation du monde, des aliens prêts à échanger avec nous si nous le sommes également. Même si on perçoit qu’elles peuvent lire certaines de nos intentions, globalement, on ignore leur façon de se représenter le monde, concède Thomas.
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Personne ne nie les dégâts occasionnés par les corvidés, mais ça fait cinquante ans qu’on tue les corvidés en masse et il y a toujours les mêmes dégâts.il faut se demander : pourquoi ?
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Il faut se souvenir que depuis les années 1970, les scientifiques ont été établi que les oiseaux ne descendent pas des dinosaures, mais qu’ils sont des dinosaures. Les oiseaux sont des théropodes, c’est-à-dire le seul groupe de dinosaures à avoir survécu à l’extinction de masse de la fin du Crétacé.
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Avec les corneilles parisiennes, une chose saute aux yeux : elles raffolent des frites. Quand elles aperçoivent le logo McDo au fond d’un sac poubelle, elles peuvent éclater tout le sac pour y avoir accès. Du coup, je suis allée leur trouver des frites avec le moins de sel possible. Dans le milieu ornithologique, nourrir les oiseaux, c’est un peu considéré comme de la triche. Mais via Twitter, Kaeli Swift, chercheuse américaine sur les corvidés, m’a rassurée : le truc avec les corneilles des villes, c’est que ce sont des animaux liminaires, c’est-à-dire à moitié sauvages, car ils vivent en interdépendance avec l’homme. Ils se nourrissent déjà en grande partie de nos restes et de nos dons. Tu peux nourrir les adultes. Les corneilles adultes ne font pas de généralisation, elles savent faire la différence entre toi et les autres êtres humains. Mais, les petits, il faut éviter car ils risquent de se dire : Tous les humains sont gentils.
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Depuis toute petite, j’ai toujours eu mes propres délires, probablement à cause de mon enfance à moitié confinée. Mes parents étaient super paranos, ils avaient peur qu’il nous arrive des trucs. On n’avait pas le droit d’aller très loin. Du coup, je ne connais pas grand-chose de la campagne. Je viens d’un bled situé à trente bornes de Beauvais qui s’appelle Oudeuil. Dans la chanson Marly Gaumont, le rappeur Karnini dit que c’est compliqué d’être le seul Noir dans un bled où il y a plus de vaches que d’habitants. Eh ben, Oudeuil, c’est ça. Mon père est d’origine vietnamienne et ma mère limousine. Pour tous les gens, on était soit chinetoques quand ils ne nous aiment pas, soit chinois quand ils étaient sympas. Ma mère, elle était prof dans mon bahut. Donc quand t’es comme moi, super petite, que t’as deux ans d’avance, et qu’en plus t’as ma tête, c’est le cumul pour être tête de turc.
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Voici la cage de capture ! On a de la chance aujourd’hui, il y en a une qui s’est fait avoir. On va lui poser trois bagues, avec le même numéro : une bague en métal et deux autres en plastique qui vont rendre le numéro attribué bien visible. Il faut aussi qu’on lui prélève deux plumes pour faire du sexage moléculaire. En gros, ça permet de déterminer le sexe de l’individu et, en fonction des taux de métaux que l’on mesure, d’estimer où l’animal est né.
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Je suis scripte pour des grosses entreprises. En gros, je rédige des compte-rendus de réunions plus ou moins confidentielles. C’est bien payé, et ça me laisse pas mal de temps libre. Et toi, pourquoi tu bagues les corneilles ?
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Ce jour-là, le 1er décembre 2017, si on m’avait prédit que je ferais une rencontre du troisième type, j’aurais probablement parié sur un énième gamer bizarre. En tout cas, pas sur un animal sauvage… Quand, comme moi, tu joues à Pokémon GO, il n’y a qu’une vraie difficulté : réunir six ou sept joueurs dans une rue ou un square. Après ça, ton Pokémon légendaire, t’es sûre de le capturer. En fait, c’est un peu un jeu pour vieux, mais il faut être discipliné. Moi, j’aime bien, ça permet de passer du temps dehors et de rencontrer des gens.
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